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Journées d’études du décembre 2004

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Présentation au sujet: "Journées d’études du décembre 2004"— Transcription de la présentation:

1 Journées d’études du 18-19 décembre 2004
Tarification des télécommunications pour le grand public et action du régulateur Journées d’études du décembre 2004 Éliès Chitour Service de la régulation fixe et mobile Autorité de régulation des télécommunications

2 Plan de l’intervention
Déterminants de la tarification des opérateurs 1.1. Importance du progrès technique 1.2. Importance des coûts 1.3. Prise en compte de la demande 1.4. Importance de la structure de marché et de la dynamique concurrentielle 1.5. Stratégie des opérateurs Tarification dans les différentes configurations concurrentielles 2.1. Tarification dans les segments anciennement en monopole 2.2. Tarification dans les segments oligopolistiques Risques anti-concurrentiels et actions du régulateur: expérience de l’ART 3.1. Rappels sur les risques anti-concurrentiels 3.2. Action prioritaire sur les marchés de gros (amont) 3.3. Contrôle spécifique des offres de détail: aspects tarifaires et non tarifaires 3.4. Actions complémentaires (régulateur et autres institutions) Exemples 4.1. Evolution des prix sur les marchés grand public 4.2. Un exemple de marché: l’accès à Internet haut débit

3 Première partie: déterminants de la tarification
1.1. Importance du progrès technique influence de moyen-long terme 1.2. Importance des coûts influence permanente 1.3. Prise en compte de la demande - notion-clé d’élasticité-prix - particularités des industries de réseau (effet-club): subventions de l’accès - segmentation de la clientèle: notion-clé de discrimination 1.4. Importance de la structure de marché et de la dynamique influence plutôt de moyen-long terme 1.5. Stratégie des opérateurs influence plutôt de court-moyen terme

4 Première partie : déterminants de la tarification
1.1. Le progrès technique : influence de moyen-long terme Facteur principal d’évolution de la structure des offres : modification de structure et de niveau des coûts sans changement de service (économies): BLR émergence de nouveaux services cannibalisation de services existants: voix sur IP complément de gamme (avec impact sur les autres tarifs de la gamme): accès à Internet haut débit par rapport au bas débit rythme du progrès technique extrêmement rapide dans les télécommunications Ouverture à la concurrence accélère le rythme d’adoption du progrès technique (laboratoires - marché): importance accrue des économies de coûts (gains d’efficacité) en concurrence par rapport au monopole possibilité de différenciation pour les opérateurs entrants (mais risque mono- technologie)

5 Première partie : déterminants de la tarification
Les grandes ruptures : Réseaux fixes Réseaux mobiles Niveau 3 IP technologies radio de 3G (paquets): Edge, UMTS, CDMA 2000 convergence du back-bone avec les réseaux fixes B A C K- O N E Niveau 2 Ethernet Niveau 1 WDM xDSL A C È S Support Fibre optique BLR, Wimax?

6 Première partie : déterminants de la tarification
1.2. Importance des coûts Typologie des coûts dans les télécommunications coûts de réseau: Accès + back-bone (collecte – transport – terminaison) une part prépondérante des coûts: jusqu’à 80% des coûts totaux traduisent les progrès techniques (commutation et transmission) télécommunications caractérisés par une part importante de coûts fixes communs (à plusieurs services) et échoués ou irréversibles (génie civil notamment) comprend une rémunération du capital coûts commerciaux: réseau commercial (points de vente, forces de ventes) service marketing et publicité service après-vente coûts de structure : informatique, siège, services comptables et financiers Références dans la tarification coûts = référence importante dans l’analyse du « bon » niveau de tarif pour le régulateur, notamment les coûts d’un opérateur efficace (Min coûts s/c niv. prod) à moyen-long terme, les coûts sont directeurs des tarifs, sauf si la concurrence ne fonctionne pas

7 Première partie : déterminants de la tarification
1.3. Prise en compte de la demande Notion-clé d’élasticité-prix de la demande « globale »: fixation du niveau de production Externalité de réseau (effet-club) et bien d’expérience (valeur supérieure après l’usage): rationalité à subventionner l’accès

8 Première partie : déterminants de la tarification
Segmentation de la clientèle (marketing) : notion-clé de discrimination de la demande selon l’élasticité (Ramsey-Boiteux = écart tarif-coûts d’autant plus faible que l’élasticité-prix est forte) discrimination du premier degré (rare) prix différent pour « chaque » consommateur: élasticité propre à chacun dans le cas du monopole (pouvoir de marché maximal): prix = disposition à payer discrimination du second degré (très fréquente) prix unitaire dépend de la quantité achetée (généralement tarifs dégressifs) Formes: tarification binôme, options avec réductions, forfaits discrimination du troisième degré (fréquente) prix unitaire dépend de caractéristiques observables (« objectives »), indirectement représentatives de niveaux différents d’élasticité-prix : entreprises vs grand public, heures pleines vs heures creuses Intérêt si les demandes diffèrent réellement + absence d’arbitrage Notion complexe: variation avec le degré de concurrence, élasticité-prix croisée

9 Première partie : déterminants de la tarification
1.4. Importance de la structure de marché et de la dynamique Tarification dépend de la structure du marché (nombre d’acteurs sur le marché): notion-clé de pouvoir de marché. Les modèles « de base »: tarification du monopole: (p-c)/p = 1/ tarification de l’oligopole de Cournot:(p-c)/p = Si/ tarification de la concurrence pure et parfaite: p = c Importance de la dynamique dynamique concurrentielle : dates d’entrée des opérateurs sur le marché importante: agressivité au démarrage (gain de clients) existence d’un/plusieurs incumbent dynamique du produit: cycle de vie du produit impact sur les coûts : économies d’échelle impact sur l’élasticité-prix de la demande impact sur la dynamique concurrentielle

10 Première partie : déterminants de la tarification
1.5. Stratégie des opérateurs: maximisation du bénéfice Stratégie de volume sur les marchés avec peu de possibilités de différenciation prix et marges unitaires faibles quantités élevées: effet d’expérience, économies d’échelle faible importance de la qualité de service Stratégies de différenciation sur les marchés avec de grandes possibilités de différenciation prix et marges unitaires élevées nombreuses niches: constitution de « petits » monopoles importance de la qualité de service

11 Deuxième partie : tarification et configuration concurrentielle
2.1. Tarification de détail dans les segments anciennement en monopole Tarification du monopole et régulation avant l’ouverture à la concurrence Tarification de l’opérateur historique dominant Tarification des opérateurs entrants 2.2. Tarification dans les segments oligopolistiques Les équilibres concurrentiels ou non coopératifs Concurrence en quantités (Cournot) Concurrence en prix (Bertrand) Leadership en prix ou en quantités (Stackelberg) Les équilibres coopératifs: entente

12 Deuxième partie : segments anciennement en monopole
Tarification du monopole et régulation avant l’ouverture à la concurrence (téléphonie fixe) Fortes contraintes imposées par les pouvoirs publics à la tarification de l’opérateur historique Service Universel: prix accès (FAS et abonnement) très bas* + prix au grand public très bas + prix des communications locales très bas + péréquation géographique équilibre budgétaire Usage limité de la discrimination nécessaire : SU (tarification linéaire ne permet pas de servir tous les clients) + équilibre budgétaire (éloignement du coût marginal pour couvrir les coûts fixes) mais limitée : pas réelle incitation aux profits (marge = retour sur investissement fixé par les pouvoirs publics) Structure de tarification type en monopole subventions croisées généralisées (accès – communications, grand public – entreprises, communications nationales – communications internationales) pour financer le SU tarification très éloignée de la rationalité économique : tarifs très supérieurs aux prix de monopole ou très inférieurs aux coûts

13 Deuxième partie : segments anciennement en monopole
Tarification de l’opérateur historique dominant (réseaux fixes) : le rééquilibrage tarifaire Nécessité du rééquilibrage des tarifs de détail (élimination des «mauvaises » subventions croisées ») tarifs très inférieurs aux coûts empêchent l’entrée de nouveaux opérateurs tarifs très élevés favorisent l’entrée d’opérateurs inefficaces et menacent les bénéfices de l’opérateur historique (financement du SU): « écrémage » Double impact négatif si absence de rééquilibrage: équilibre budgétaire de l’opérateur historique et SU menacés (opérateur historique ne conservant que les segments non rentables) attentes vis-à-vis de l’ouverture à la concurrence (surcroît d’efficacité) non réalisées Rééquilibrage plus indolore socialement qu’avant le raccordement couverture du territoire réalisée augmentation du niveau de vie par rapport à la phase de déploiement bien d’expérience

14 Deuxième partie : segments anciennement en monopole
Retour de la liberté tarifaire encadrée /régulée liberté tarifaire d’où discrimination de la clientèle plus forte: couverture plus «économique » des coûts fixes + recherche de profits discrimination assure un financement des coûts fixes plus économique :allocation des coûts fixes selon l’élasticité-prix des catégories de clients (Ramsey-Boiteux): maximisation des profits favorise la discrimination (extraction de la rente) Concrètement, complexification de la tarification: passage d’un tarif unique par catégorie de consommateurs (grand public – professionnel – entreprises) à des prix multiples accroissement de la discrimination du troisième degré, au-delà des différences de coûts: principalement découpage du segment des entreprises (professionnels – PME - grandes entreprises - administration, grands comptes + monosite – multisites): « même » minute vendue à des prix  généralisation de la discrimination du second degré (sophistication des formules): forfaits limités, menus de tarifs binômes (abonnement à option + prix des communications moins cher), fidélisation (réductions sur des numéros ou destinations privilégiées), offres d’abondance pour augmenter la consommation (forfaits illimités, appels à prix unique) quelquefois, discrimination du premier degré: offres sur mesure (grands comptes, secteur public) modification du périmètre des services: couplage pour améliorer la « valeur » auprès du consommateur: par exemple, création de nouveaux forfaits (abonnement – communications ou inter-communications)

15 Deuxième partie : segments anciennement en monopole
Encadrement / régulation de cette liberté tarifaire Maintien du service universel: tarifs raisonnables sur un périmètre de service à définir tarifs « raisonnables » car une application intégrale de Ramsey-Boiteux (rationalité économique) ou simplement de l’orientation vers les coûts dans les zones non denses comporterait un risque de désabonnement maintien des « bonnes » subventions croisées et complément de financement par un fond si désavantage concurrentiel Régulation tarifaire spécifique pour compenser la faiblesse de l’intensité concurrentielle (voir seconde partie) volonté de « restituer » aux consommateurs les gains d’efficacité réalisés dans certains segments insuffisamment restitués par la concurrence: segments durablement en monopole segments avec un degré de concurrence insuffisant (ouverts récemment) contrôle des abus de position dominante potentiels par le régulateur sectoriel dans une phase de transition avant régulation courante du droit de la concurrence

16 Deuxième partie : segments anciennement en monopole
Back-bone Internet International Transport national interconnexion Transport régional Back-bone opérateur entrant Collecte/terminaison locale CL ou répartiteur Déploiement back-bone Dégroupage ou revente de l’abonnement Accès Entrée progressive des nouveaux entrants back-bone régional --- > com.international + interurbain +revenus ISP back-bone régional --- > + com.fixe vers mobile et transport accès à Internet bas et haut débit back-bone local --- > + com. locales revente de l’abonnement --- > + abonnement ou dégroupage --- > + abonnement, appels entrants et tout accès à Internet haut débit voire vidéo Abonnés Ville A

17 Deuxième partie : segments anciennement en monopole
Tarification des opérateurs nouveaux entrants (réseaux fixes) Des contraintes fortes sur la marge tarifs de l’opérateur historique directeurs et orientés à la baisse d’où une efficacité souvent supérieure (économies d’échelle et d’envergure supérieures) poids élevé des achats auprès de l’opérateur historique (interconnexion et/ou accès dans un second temps) charges de terminaison élevées (notamment international et mobile) Trois leviers pour améliorer la marge : baisse des coûts d’interconnexion et d’accès et des charges de terminaison (mobiles): action du régulateur --impact fort investissement dans un réseau de plus en plus capillaire puis dans l’accès (dégroupage): arbitrage économique entre OPEX (charges d’interconnexion) et CAPEX (amortissement et rémunération du capital) --impact fort mode de tarification propre -impact réduit (court terme)

18 Deuxième partie : segments anciennement en monopole
Mode de tarification des opérateurs nouveaux entrants (réseaux fixes) Action sur les prix: marge inférieure à celle de l’opérateur historique : tarif opérateur historique – x%: « price-taker » et faibles parts de marché rupture par rapport au tarif de l’opérateur historique (souvent au moment de l’entrée) sur des segments où la marge est importante:opérateur cherche à devenir « price-maker »; peut être profitable (gains de parts de marché) mais à court terme Construction de niches: marges plus élevées ajout de valeur ajoutée sur les services, valorisée par les clients (possibilité de prix supérieurs): profitable à court terme (innovation copiée) contrôle de l’accès (dégroupage) pour maîtriser la qualité de service (nouveaux services – débits – équipements): niches plus durables et gains plus durable de parts de marché

19 Deuxième partie : segments oligopolistiques
Typologie secteurs avec une concurrence en infrastructures (opérateurs ont leur propre réseau et ne sont pas dépendant des autres opérateurs, hors terminaison) 4 modèles d’équilibre: Concurrence à la Cournot ou concurrence en quantités (non coopératif) prix supérieurs au coût marginal (marge) parts de marché dépendent du niveau des coûts (efficacité) Concurrence à la Bertrand ou concurrence en prix (non coopératif) prix égal au coût marginal (marge nulle) un opérateurs beaucoup plus efficace qu’un autre peut évincer son concurrent

20 Deuxième partie : segments oligopolistiques
Leadership en prix ou en quantité (équilibre de Stackelberg : surtout quantité): opérateur présent sur le marché avant les autres (opérateur historique) Avantages du précurseur: part de marché et profits supérieurs à la Bertrand ou Cournot quelquefois en mesure de dissuader l’entrée Equilibres coopératifs: collusion ou entente coopération pour « imiter » le monopole et extraire le maximum de rentes partage de la rente quelquefois, la collusion sert à dissuader l’entrée de nouveaux acteurs Degré de concurrence est généralement d’autant plus vif que le nombre d’acteurs est élevé (moindre pouvoir de marché) Cas emblématique: le secteur des mobiles (structurellement en oligopole) généralement, il passe par toutes les phases avec des équilibres plus ou moins durables arrivée d’un nouvel acteur déclenche généralement des guerres de prix dues à la recherche de parts de marché (concurrence à la Bertrand et/ou Stackelberg) une tendance lourde à aller vers l’entente ou la collusion : profits supérieurs à la concurrence

21 Troisième partie : risques anticoncurrentiels et régulation
3. Risques abus de position dominante et action du régulateur: expérience de l’ART 3.1. Action prioritaire du régulateur sectoriel : diminution des barrières à l’entrée - action principale sur les marchés de gros (amont): amélioration de l’équation économique des opérateurs entrants - action sur la structure de marché: augmentation du nombre d’acteurs 3.2. Rappels sur les abus de position dominante sur les marchés de détail - abus sur les tarifs - abus sur les paramètres non tarifaires 3.3. Contrôle spécifique des offres de détail (aspects tarifaires et non tarifaires) - légitimité du contrôle du régulateur sectoriel - modalités du contrôle des aspects non tarifaires - description des instruments pour chaque risque tarifaire - autres interventions 3.4. Actions complémentaires (régulateur et autres institutions)

22 Troisième partie : action prioritaire du régulateur
3.1. Action prioritaire: diminuer les barrières à l’entrée Action principale et durable sur les marchés de gros (amont): amélioration de l’équation économique des opérateurs entrants - création de nouvelles offres de gros (réplicabilité des offres de détail de l’opérateur historique + satisfaction des demandes raisonnables) - action de baisse sur les tarifs de gros (interconnexion et accès): concept-clé de l’orientation des tarifs de gros vers les coûts (maximisation du surplus social avec orientation vers les coûts sur les marchés de gros + concurrence sur les marchés de détail) espace économique plus important pour les opérateurs entrants (cas typique des tarifs fixe vers mobile ou de l’accès à Internet) tarifs de gros directeurs des tarifs de détail (moyen-long terme) - entrée de nouveaux opérateurs sur le marché de l’interconnexion ou de l’accès : incitation économiques au déploiement: écarts de tarifs d’interconnexion/d’accès double impact favorable: concurrence sur les marchés de gros favorise la concurrence au détail + renforcement de la position concurrentielle des opérateurs de détail intégrés verticalement Entrée de nouveaux opérateurs sur le marché de détail: action directe sur la structure de marché : - réduction des barrières réglementaires (licence -- autorisation) - sur les marchés mobiles, attribution de nouvelles licences ou MVNO

23 Troisième partie : rappel sur les abus de position dominante
Opérateur historique dominant dispose d’un pouvoir de marché et peut abuser de sa position dominante - abus sur les tarifs: 2 types prix abusivement élevés (proches du prix de monopole) dans les segments où il n’y a pas ou peu de concurrence: impact sur le consommateur pratiques de forclusion (éviction des concurrents/blocage de l’entrée), généralement par des prix abusivement bas (pour ensuite les remonter à des niveaux élevés): impact de court terme sur les concurrents et de long terme sur les consommateurs - vigilance sur les pratiques de discrimination: constitutive d’abus de position dominante lorsque elle favorise des agents ayant un intérêt commun avec l’opérateur dominant (typiquement la branche/ filiale de détail) elle est ciblée sur les clients des concurrents (difficile à montrer) elle est proche de la discrimination du 1er degré (normalement interdite): OSM - autres abus possible de type non tarifaire pratiques de couplage (services en monopole et services en concurrence) aspects contractuels – commerciaux visant à rendre un client captif et à neutraliser la concurrence (engagements à la durée, options incompatibles avec un abonnement chez un autre opérateur) dégradation de la qualité de service: notamment différence gros-détail

24 Troisième partie : rappel sur les abus de position dominante
3 formes majeures de forclusion - la prédation : tarifs abusivement bas tarifs abusivement bas dans une première phase pour évincer les concurrents ou bloquer leur entrée sur le marché risque élevé en période d’investissement des concurrents (déploiement d’infrastructures propres) - l’effet de ciseau entre tarif d’interconnexion et tarif de détail (risque majeur) opérateur historique présent à la fois sur le marché de gros et le marché de détail opérateurs entrants concurrents achètent les prestations sur le marché de gros pour vendre leurs services sur le marché de détail effet de ciseau consiste pour l’opérateur dominant à ne pas laisser d’espace économique à ses concurrents pour répliquer ses offres de détail (soit des tarifs de gros trop élevés, soit des tarifs de détail trop bas) - subventions croisées anti-concurrentielles opérateur historique présent sur toute la gamme des offres de détail au contraire des concurrents subventions croisées entre segments en monopole et segments en concurrence : marges excessives des segments en monopole financent des tarifs abusivement bas sur les segments en concurrence

25 Troisième partie : contrôle spécifique du détail
Légitimité du contrôle des tarifs de détail par le régulateur - maintien de préoccupations de type « service universel » (tarifs raisonnables) après l’ouverture à la concurrence : préoccupation de péréquation géographique des tarifs volonté de faire bénéficier les consommateurs des gains de productivité même sur les segments en concurrence préoccupations qui ne sont pas du ressort des autorités anti-trust - efficacité plus grande du régulateur sectoriel par rapport aux autorités anti-trust dans une phase d’ouverture à la concurrence situation spécifique de dominance de l’opérateur historique dans les télécommunications favorisant une intervention ex-ante contrôle à 100% du marché de gros contrôle à 100% du marché de détail au départ fortes barrières à l’entrée (coûts fixes) pour les concurrents (fragilité) intervention complémentaire à l’intervention sur les marchés de gros importance de la connaissance des coûts et de la compatibilité gros-détail éviter que les abus de position dominante sur le détail neutralise les efforts de mise en place d’offres de gros intervention ex-ante plutôt qu’ex-post (délais trop longs) pour éviter la préemption des marchés ou l’éviction des concurrents

26 Troisième partie : instruments du contrôle (1)
Contre la fixation de tarifs excessifs pour le consommateur, deux instruments - dans le cadre du service universel, généralement un price-cap (convention pluri-annuelle) plafonds tarifaires pour l’évolution des tarifs annuels (IPC-X%) sur les segments en monopole ou ceux où l’opérateur est très dominant double impact: éviter les tarifs excessifs et restitution des gains de productivité paramètres (même problématique que le price-cap d’interconnexion): paniers regroupant des services aux évolutions et niveaux concurrentiels proches + pondération à l’intérieur des paniers (profils de consommation) détermination du facteur X (évolution du progrès technique) Intérêt: liberté tarifaire à l’intérieur du panier incitation à l’efficacité (baisse des coûts) et à la baisse des tarifs malgré l’absence de concurrence - pour certains services très sensibles (abonnement), contrôle de chaque évolution pour éviter des prix excessifs éviter des tarifs « trop » supérieurs à la « valeur économique » du bien raisonnement par analogie : benchmarks de prix (pays comparables) ou de marge (services comparables)

27 Troisième partie : instruments du contrôle (2)
Contre les pratiques de forclusion tarifaire (éviction des concurrents): contrôle tarifaire a priori de chaque nouveau tarif (surtout prix excessivement bas) - prévention des subventions croisées : test de Faulhauber deux services ayant des coûts communs (allocation des coûts communs) tarif du premier service supérieur au coût de fourniture isolé (monopole) et tarif du second service inférieur au coût incrémental (concurrence) peut être utilement utilisé entre segments de clientèles: clients « captifs » subventionnant les clients sensibles à la concurrence - prévention de la prédation : comparaison entre tarif et coût de l’opérateur dominant jurisprudence des autorités anti-trust : prédation si le tarif est inférieur au coût moyen variable (niveau de coût à partir duquel une entreprise se met normalement à produire) ou prédation si le tarif est compris entre le coût moyen variable et le coût complet + volonté d’exclure un ou plusieurs concurrents (ciblage des clients des concurrents: par exemple rabais/options ciblées) généralement, dans les télécommunications, du fait de l’importance des coûts fixes, on utilise le coût complet comme niveau de référence pour les coûts test utilisé dans segments sans offre de gros et/ou lorsqu’il y a une concurrence en infrastructure

28 Troisième partie : instruments du contrôle (3)
- prévention des effets de ciseau tarifaire: test le plus important niveau de tarif plancher: les coûts de fourniture du service de détail d’un opérateur entrant efficace qui achète le service de gros de l’opérateur historique pour le concurrencer au niveau du détail coûts de l’opérateur entrant efficace = coûts des prestations d’interconnexion achetées à l’opérateur historique + coûts propres de fourniture du service (généralement des coûts de transport + des coûts commerciaux et des coûts de structure) Test qui s’apparente à la règle de l’ECPR inversée (fixation du tarif de d’interconnexion comme le prix de détail de l’opérateur historique diminué des coûts évités par la non fourniture du service de détail) Opérateur historique coûts de collecte/ter. coûts transport Autres cts Mge Opérateur entrant interconnexion Coûts transport Autres cts Ciseau

29 Troisième partie : instruments du contrôle (3)
Les autres interventions: instruments standard du droit de la concurrence ou de la consommation droit de la concurrence: collaboration avec les autorités anti-trust lors des saisines de ces autorités pour les questions de télécommunications + pouvoir de saisine pour le régulateur droit de la consommation: transparence (catalogue des offres), délais d’informations, responsabilité des opérateurs en termes de qualité de service (souvent matérialisés dans la licence) Des difficultés : les services émergents : contrôle tarifaire ne doit pas perturber l’investissement les services pour lesquels une concurrence se développe (notamment les services à valeur ajoutée): organisation du passage au droit général de la concurrence

30 Quatrième partie : exemples
4. L’évolution des tarifs de détail en France depuis l’ouverture à la concurrence 4.1. Analyse des évolutions tarifaires depuis l’ouverture à la concurrence - Tarifs de détail de la téléphonie fixe - Tarifs de détail de la téléphonie mobile 4.2. Illustration de la combinaison d’actions sur les marchés de gros et de détail: l’Internet haut débit

31 Quatrième partie : exemples
La téléphonie fixe La formation des prix dans les télécommunications

32 Quatrième partie : la téléphonie fixe
Rééquilibrage tarifaire (résidentiel) La formation des prix dans les télécommunications

33 Quatrième partie : la téléphonie fixe
Rééquilibrage tarifaire (professionnels) La formation des prix dans les télécommunications

34 Quatrième partie : la téléphonie fixe
Evolution des tarifs résidentiels Maintien de tarifs élevés (clients captifs) Entrée 1er opérateur (FT-x%) Entrée nouvel opérateur (rupture) Stabilisation prix Réaction FT (options) La formation des prix dans les télécommunications

35 Quatrième partie : exemples
La téléphonie mobile La formation des prix dans les télécommunications

36 Quatrième partie : la téléphonie mobile
La formation des prix dans les télécommunications

37 Quatrième partie : exemple
L’accès à Internet bas débit

38 Quatrième partie : l’accès à Internet bas débit
Gros: interconnexion directe avec FCT Détail : accès à Internet « gratuit » Gros: interconnexion indirecte Détail : forfaits limités

39 Quatrième partie : l’accès à Internet bas débit

40 Quatrième partie : l’accès à Internet bas débit
Gros: IFI Détail : forfaits illimités

41 Quatrième partie : exemple
L’accès à Internet haut débit

42 Quatrième partie : exemple d’action combinée

43 Quatrième partie : exemple d’action combinée

44 Quatrième partie : exemple d’action combinée

45 Quatrième partie : exemple d’action combinée

46 Quatrième partie : exemple d’action combinée

47 Quatrième partie : exemple d’action combinée

48 Quatrième partie : exemple d’action combinée

49 Quatrième partie : exemple d’action combinée

50 Quatrième partie : exemple d’action combinée

51 Quatrième partie : évolution des prix de détail

52 Quatrième partie : évolution des prix de détail
Evolution des prix de l'offre ADSL 128 Kbit/s 54,9 24,00 49,00 19,00 27,95 20,00 30,00 0,00 10,00 40,00 50,00 60,00 déc-02 janv-03 févr-03 mars-03 avr-03 mai-03 juin-03 juil-03 août-03 sept-03 Prix (euros TTC) 9 Télécom - Internet seul 9 Télécom - Internet bundlé voix 9 Télécom - Internet + téléphonie oblig AOL Club-Internet Orêka Télé 2 Tiscali Wanadoo

53 Quatrième partie : évolution des prix de détail

54 Conclusion L’action du régulateur sectoriel a vocation à se concentrer sur les marchés de gros (création d’offres de gros adaptées à la réplicabilité des offres de détail de l’opérateur historique ou des opérateurs en oligopole « serré ») ou l’attribution de ressources rares (notamment des fréquences pour les réseaux mobiles) les opérateurs gagnent progressivement une plus grande liberté tarifaire sur les marchés de détail (notamment l’opérateur historique), hors préoccupations de type « service universel » le contrôle des tarifs de détail a vocation à se « banaliser » en devenant du ressort des autorités anti-trust (contrôle dit ex-post)


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