De la FNEQ à la FNEEQ 25 ans d’histoire des femmes Présenté lors du 27 e Congrès à Saguenay, du 30 mai au 2 juin 2006.

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2 De la FNEQ à la FNEEQ 25 ans d’histoire des femmes Présenté lors du 27 e Congrès à Saguenay, du 30 mai au 2 juin 2006

3 1969 Fondation de la Fédération nationale des enseignants québécois Au commencement était le verbe, Et, à la FNEQ comme ailleurs, le verbe se conjuguait au masculin.

4 1979 Lors des réunions du comité de condition féminine du Front commun du secteur public, sur les dix personnes présentes, une seule fédération est représentée par un homme. Quelle est-elle ?

5 La FNEQ ! Les principales revendications débattues lors de cette rencontre : - les garderies - les droits parentaux - le harcèlement sexuel - l’action positive

6 Où sont les femmes ? En 1979, les femmes représentent 35% des membres de la FNEQ, comparativement aux autres syndicats du secteurs public où les femmes représentent les 2/3 des membres. Cette même année, on amorce donc une réflexion sur la situation minoritaire des femmes à la FNEQ.

7 En juin 1982, tenue d’une réunion d’un conseil fédéral historique pour trois raisons principales : Quelles sont-elles ?

8 1. Adoption de plusieurs propositions qui concernent plus spécifiquement les femmes; 2.Mise sur pied d’un comité permanent de condition féminine composé de huit membres représentant les trois regroupements (cégep, université, privé) provenant de toutes les régions;

9 et… 3. la FNEQ devient la FNEEQ !

10 Principaux objectifs des militantes lors de cette rencontre : Permettre aux femmes de prendre la place qui leur revient Revendiquer des conditions de travail qui tiennent compte de la situation spécifique des femmes (harcèlement sexuel, droits parentaux, accès à l’égalité, entre autres).

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12 Quelle est la revendication qui a suscité, dès le départ, le plus de débats?

13 L’accès à l’égalité, aussi nommée action positive à l’époque. Quelques éléments du contexte des années 1980 qui ont influencé les débats autour de cette question.

14 Dans les cégeps… Avec l’imposition du décret en 1982, ce sont 11% des postes qui ont été abolis. À la suite du décret, les femmes sont les premières à être touchées par les abolitions de postes. Elles représentent 32% de l’effectif, mais 55% des mises en disponibilité. Les femmes sont regroupées dans certains secteurs plus traditionnellement féminins, comme Soins infirmiers, par exemple. Plusieurs départements ne comptent aucune femme ou alors, elles sont très minoritaires.

15 Dans les universités et les établissements privés… Le SCCUQ et le SPUQ ont déjà des mesures d’accès à l’égalité, mais celles-ci semblent n’avoir aucun impact sur l’augmentation de la représentation des femmes. Dans le secteur privé, il n’y a pratiquement pas de femmes dans les écoles de garçons, parce qu’on craint qu’elles ne puissent pas faire respecter la discipline.

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17 Y a des pour et des contre l’action positive selon que l’on est : Féministe syndicaliste Féministe radicale Féministe radicale ET syndicaliste Syndicaliste mais pas féministe pantoute Jeune femme précaire Jeune homme précaire, proféministe mais précaire quand même!

18 Le changement de nom suscite aussi des réactions… Certaines personnes disent que tant qu’à changer de nom, que l’on s’appelle Fédération nationale des professeurs et des professeures du Québec afin de revaloriser l’aspect enseignement supérieur. D’autres, dont quelques profs de français, ne peuvent supporter le «EE» et mentionnent que de toute façon, le masculin inclut le féminin.

19 Bref, des heures de débats et de discussions dans un contexte politiquement et syndicalement difficile !

20 23 novembre 1983 Tenue d’une réunion d’un conseil fédéral spécial sur la question des femmes. Pour une fois, les femmes sont majoritaires : 120 déléguées pour 43 délégués.

21 Pendant plusieurs années, il y eut des instances non-mixtes sur divers sujets qui touchent la condition féminine.

22 Certaines personnes sont CONTRE ces instances non mixtes : Des femmes se sentent davantage partie prenante des instances mixtes et ont l’impression de devoir dédoubler les rencontres. Des hommes souhaiteraient participer aux débats, car ils partagent certaines conditions de vie des femmes (i.e., les droits parentaux). Les rencontres non mixtes excluent les hommes des débats, ce qui accentue la division entre les hommes et les femmes.

23 Certaines personnes sont POUR les instances non mixtes : Les rencontres non-mixtes facilitent l’implication de femmes qui ne seraient pas venues à la FNEEQ autrement (notamment les militantes des comités femmes locaux). Elles permettent d’apprivoiser la prise de parole, notamment en diminuant le sentiment d’intimidation chez celles qui ressentent un inconfort à être minoritaires dans un groupe majoritaire. Elles permettent aussi de consolider l’argumentation face à des revendications qui suscitent des débats parfois houleux.

24 Novembre 1984 Élection de la première négociatrice membre du comité de négociation des cégeps pour tout ce qui concerne les dossiers de condition des femmes. Ses mandats sont adoptés lors des réunions du conseil fédéral.

25 Décembre 1984 Lors de la réunion du conseil fédéral, on adopte une position de principe à l’effet de féminiser les textes de la fédération et de la convention collective.

26 Scandale ! À la suite de l’adoption de cette position, des hommes se sont vus dépossédés de la possibilité de vivre leur grossesse en paix et de profiter de leur congé de maternité, tel que le stipulait cet article de la convention collective des cégeps à la suite du décret (1983-1985).

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28 1984 à 1988 En 1984 : Le Bulletin Réseau voit le jour. En français comme en anglais, on y aborde une multitude de sujets.

29 1985 une session femmes par année porte sur la pédagogie féministe.

30 1985 Production du document : « S’trouver une job c’est ben dur pis s’marier c’est pas sûr »

31 Les libérations et le nombre de membres du comité 1987 Libération de 2 ETC, dont un pour la négociatrice 1988 Le comité passe à 6 membres et libération d’1 ETC 1989 Le comité passe à 5 membres et libération de.75 ETC Aujourd’hui (2006) Le comité compte 3 membres issues des trois regroupements. Jusqu’au congrès 2006, la libération de.5 ETC du CCNAE est utilisée en partie par le comité femmes

32 La lutte au harcèlement sexuel : un dossier fondamental pour les femmes de la FNEEQ 1987 à 1989 : Adoption de la politique type contre le harcèlement sexuel et négociation pour l’inclure dans la convention collective au collégial. La FNEEQ devient un modèle à la CSN pour la lutte au harcèlement sexuel!

33 1991 Publication du Guide syndical pour l’application de la politique contre le harcèlement sexuel

34 1995 Changement de cap important : dernière négociation dans les cégeps avec un poste réservé de négociatrice.

35 1996 Étude sur l’évolution de la participation des femmes aux comités de la FNEEQ et aux instances fédératives (y incluant le comité femmes). En 1991-1993, elles représentent 39% des membres de tous les comités ; En 1993-1995 : 44% En 1995-1996 : 30% Et en 2003 ? 34,6% ! Une participation en montagnes russes !

36 1998 Pour la dernière fois, une session femmes se prononce sur les recommandations au comité de négociation des cégeps.

37 1999-2000 Mise à jour exhaustive de la politique contre le harcèlement sexuel et du guide d’application. Cent fois sur le métier…

38 2000 Mobilisation et participation à la Marche mondiale des femmes de l’an 2000.

39 2001-2003 Peu à peu et pour diverses raisons, toutes les femmes élues au congrès de 2000 ont quitté le comité. On se retrousse les manches et on repart la machine en élisant progressivement une nouvelle responsable politique et trois nouvelles membres. En route pour de nouvelles aventures!

40 2001 Premières rencontres entre les membres du comité femmes et du comité sur la santé et la sécurité au travail pour amorcer le travail sur le harcèlement psychologique et la violence au travail.

41 2001-2006 Participation à divers colloques et activités sur les femmes et les options non traditionnelles (Chapeau les filles, Femmes regroupées en options non traditionnelles (FRONT), rencontres avec des femmes du Conseil central du Montréal métropolitain…).

42 2002 Première participation à la Campagne pour l’éducation des filles et des femmes en Afghanistan. Un dossier essentiel qui connaîtra un second souffle en 2006.

43 2004-2005 Mobilisation et participation à la Marche mondiale des femmes. Le passage de la Charte mondiale des femmes à Québec le 7 mai 2005 : un moment particulièrement émouvant pour le comité femmes.

44 2003 à 2006 Le harcèlement psychologique et la violence au travail deviennent une priorité… prioritaire ! 2003 : Session de formation Le harcèlement psychologique : une question de violence et d’abus de pouvoir au travail. 2004 : Production du document : Le harcèlement et la violence au travail : politique type et guide d’intervention. 2005 : Travail conjoint comité femmes et comité santé, sécurité et environnement sur une session de formation sur le harcèlement psychologique et la violence au travail.

45 Et 2006-…? En route pour de nouvelles aventures… Pour les 25 prochaines années !

46 « Bâtir une force Femmes, non pas pour se démarquer de l’ensemble des syndiqué-es de la FNEEQ, mais pour ne plus être dans la marge. Bâtir une force Femmes, non pas pour être parallèles, mais pour être génératrices d’une force collective. » (Sabine Barnabé, Chantal Vézina, Cégep St-Jérôme, Femmes solidaires, Recueil de textes du Comité de condition féminine de la FNEEQ-CSN, 1983 ou 1984)

47 Pour la réalisation de cette présentation, le comité femmes souhaite remercier : Flavie Achard Suzanne Beauchemin Nadine Pirotte pour leur précieuse mémoire historique et France Désaulniers pour son appui technique et créatif.

48 Le comité femmes sortant : Christine Gauthier - Regroupement privé, Nicole Blouin – Regroupement université, Dominique Daigneault – Regroupement cégep, Caroline Senneville – Secrétaire générale de la FNEEQ (CSN). Présenté lors du 27 e Congrès à Saguenay, du 30 mai au 2 juin 2006