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2 1. Plan 1. Introduction 2. Lexique héréditaire
3. Transferts lexicaux (emprunts et calques) 4. Lexique de création interne 5. Conclusion

3 1. Captatio benevolentiae
Association internationale d'études occitanes → haut degré de compétence en langue et en linguistique occitanes « Le travail lexicographique » : → FEW → PatRom → TLF-Étym langue d'oc = chaînon constitutif Point de vue du linguiste romaniste → démarche d'échange et de complémentarité des apports

4 1. Problématique générale
Quelle description historico-étymologique pour le lexique occitan et gascon contemporain ? Dictionnaire comme genre de discours → contraintes pour le mode d'exposition Restriction à la lexicographie scientifique Illusion du caractère parfait de la description synchronique (notamment sémantique)

5 1. Classes étymologiques
Description historico-étymologique varie en fonction de l'appartenance à l'une des trois grandes classes étymologiques Lexique héréditaire Transferts lexicaux (emprunts et calques) Lexique de création interne Mais : « chaque mot a son histoire » !

6 2. Rappel du plan 1. Introduction 2. Lexique héréditaire
Exemple : occitan/gascon ⌜cleda⌝ n.f. « claie » 3. Transferts lexicaux (emprunts et calques) 4. Lexique de création interne 5. Conclusion

7 2. Lexique héréditaire Unités lexicales d’une langue transmises par tradition orale interrrompue (de génération en génération) de la langue-mère Elles ont subi les évolutions phonétiques et phonologiques qui caractérisent cette langue N.B. Indépendant de l’étymologie de l’unité lexicale de la langue-mère ! Fonds lexical indigène Emprunts à des substrats/adstrats/superstrats

8 2. Exemple : cleda Mistral, Frédéric (1879/1886) : Lou Tresor dóu Felibrige ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne Palay, Simin (19803 [19321]) : Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes (bassin aquitain) embrassant les dialectes du Béarn, de la Bigorre, du Gers, des Landes, et de la Gascogne maritime et garonnaise Alibert, Louis (1965) : Dictionnaire occitan-français d’après les parlers languedociens

9 2. Le plus dépouillé : Palay
Datation indirecte ! Palay : Degré zéro de la description historico-étymologique

10 2. Mistral : latin/grec Mistral 1879 : = ancien occitan […]

11 2. Alibert : latin/gaulois

12 2. Importance de la datation
« chasse à la première attestation » « [… ] molte volte, una prima attestazione già [contiene] in se la chiave della parola da giudicare » (Pfister/Lupis 2001 : 95) Lexique héréditaire → existence « depuis les origines de la langue » ancienneté attestée (méthode philologique) ancienneté postulée (méthode linguistique)

13 2. Datation d’occitan/gascon cleda
1) Datation directe Raynouard 1836 : → Baldinger 1983 déb. 13e s. (DOM)

14 2. Raynouard → Levy Levy 1994 : (Vie de sainte Douceline)
Toulouse 1228/1229 (DOM) Arles ca 1315 (DOM) (Vie de sainte Douceline)

15 2. Datation indirecte (noms propres)
Total : 15 NotreFamille s.v. Laclède : Rhône : 2 PyrAtl : 1 Gir : 3 Dord : 3 Cantal : 2 Hér : 1 Aveyr : 3

16 2. Lexicographie anthroponymique
Grosclaude 1992 :

17 2. Première attestation absolue
Fexer 1978 : Haute-Vienne (Limousin) = Beiname « surnom »

18 2. Début de rédaction cleda n.f. « treillis d’osier »
[…description synchronique…] Étymologie : Attesté depuis Aureil (limousin) ca 1100 (copie 12e/13e siècle), dans un nom propre de personne : Stephanus de las Cledas (FexerBeinamen).

19 2. Attesté depuis ca 1100 ? → Présomption d’appartenance au lexique héréditaire ! Lexique héréditaire → constat d’incompétence de l’étymologie d’une seule langue le traitement de cette classe étymologique relève de l’étymologie de la famille linguistique dans son ensemble

20 langue-objet (occitan)
2. Autrement dit : protoroman langue-mère (latin) langue-objet (occitan) langue-mère (latin) langue-objet (occitan) langue-sœur 2 n 1

21 2. Protoroman ? Chambon 2007 ; à paraître :
Établir les étymons du lexique héréditaire roman consiste à les reconstruire sur la base de la comparaison intra-romane d’unités lexicales orales Les unités lexicales du latin écrit de l’Antiquité ne sauraient donc former des étymons valables, malgré une pratique omniprésente (REW, FEW, LEI, etc.) Les étymons du lexique héréditaire portent tous l’astérisque et sont présentés en notation phonologique Ils appartiennent à la protolangue reconstruite sur la base du témoignage des langues romanes : le protoroman

22 2. Protoroman ! Changement de paradigme récent, encore fragile, mais…
… irréversible DÉRom (Dictionnaire Étymologique Roman) [nouveau REW] équipe franco-allemande (Sorbonne, FEW ; LEI, EWD ; DLR) 2008–2010 : reconsidération des 488 étymons panromans publication progressive sur Internet

23 gaulois = langue reconstruite !
2. Étymologie romane REW : gaulois ≠ langue-mère des langues romanes ! gaulois = langue reconstruite ! graphème ?

24 2. Étymologie galloromane
von Wartburg 1939 in FEW 2, 778a, *CLĒTA : […] = protoroman régional de la Gaule

25 2. Steinfeld in TLF-Étym s.v. claie (1/2)
Continuateur régulier du protoroman régional */'kleta/ subst. fém. « treillis d'osier », qui se recommande comme ancêtre commun, en plus du lexème français, de francoprovençal cleya (depuis 15e s.), occitan cleda (depuis début 13e s.), gascon cleda, piémontais tšea, catalan cleda (depuis fin 13e s.), haut aragonais kléta, galicien chedas (plur.) et portugais cheda (depuis 1258) (REW3 1988 ; FEW 2, 776a‑778b ; DECat ; Kuhn, Hocharagonesisch 74 ; Buschmann ; DELP3 ; Houaiss).

26 2. Steinfeld in TLF-Étym s.v. claie (2/2)
 Le type lexical est inconnu du latin écrit de l'Antiquité (Ø TLL), mais on relève son corrélat en latin du haut Moyen Âge du nord de la Gaule : clita subst. fém. « treillis » (629/634 [Lois Ripuaires]), clida « id. » (776 [Annales regni Francorum], tous les deux Niermeyer2). Le lexème est lui‑même emprunté à un gaulois *klētā, dont on trouve d'exacts correspondants dans les langues celtiques : ancien irlandais cliath subst. fém. « claie, rangée », gallois clwyd « barrière », moyen cornique cluit « cleta », breton kloued(enn) « haie » (Vendryes, Lexique ; Dottin, Langue gauloise 246 ; Lambert, Langue gauloise2 195 ; Delamarre, Langue gauloise2). Son aire de dispersion permet de supposer qu'il a été diffusé de la Gaule en Ibérie.

27 2. Proposition de rédaction
cleda n.f. « treillis d’osier » […description synchronique…] Étymologie : Continuateur régulier du protoroman régional */'kleta/ n.f. « treillis d’osier », qui se recommande comme ancêtre commun, en plus du lexème occitan (attesté depuis Aureil [limousin] ca 1100 [copie 12e/13e siècle ; dans un nom propre de personne : Stephanus de las Cledas, FexerBeinamen]), de corrélats piémontais, français, francoprovençal, gascon, catalan, haut aragonais, galicien et portugais (REW ; FEW 2, 776a-778b ; TLF-Étym s.v. claie ; DECat s.v. cleda ; KuhnHocharagonesisch 74 ; Buschmann s.v. chedas ; DELP3 et Houaiss s.v. cheda).

28 3. Rappel du plan 1. Introduction 2. Lexique héréditaire
Exemple : occitan/gascon ⌜cleda⌝ n.f. « claie » 3. Transferts lexicaux (emprunts et calques) Exemple : occitan ⌜ganif⌝ n.m. « canif » 4. Lexique de création interne 5. Conclusion

29 3. Transferts lexicaux « Transfert lexical » : unité lexicale dont la création est inspirée d’une unité lexicale d’une langue différente de celle à laquelle elle appartient Emprunt : l’inspiration est d’ordre phonétique et sémantique Exemple : français mazout < russe мазут Calque : l’inspiration est seulement d’ordre sémantique (et structurel) Exemple : français gratte-ciel < anglais sky-scraper N.B. Indépendant de l’étymologie de l’unité lexicale de la langue « prêteuse » !

30 3. Mistral : latin/anglais/allemand/grec
Au lecteur de faire la synthèse – ou plutôt de choisir !

31 3. Alibert : (ancien) francique

32 3. Buchi 2000 : 208 : X

33 3. Précision terminologique
Pitz 2006 : 9 :

34 3. Voies de transmission REW :

35 3. Quid de l’occitan ⌜ganif⌝ ?
Datation ? Analyse de la première (ou des premières) attestation(s) ? von Wartburg in FEW 16, 337a, *KNIF : Pellas 1723 Achard 1787

36 3. Pellas 1723 Localisation de Pellas ?

37 3. BDP ? von Wartburg/Keller/Geuljans 1969 :

38 3. Achard 1787 Localisation d’Achard ?

39 3. BDP ? von Wartburg/Keller/Geuljans 1969 :

40 3. Début de rédaction ganif n.m. « canif »
[…description synchronique…] Étymologie : Attesté depuis Aix 1723 (Pellas), puis Marseille 1787 (Achard).

41 3. Présomption de… ? von Wartburg in FEW 16, 338a, *KNIF :

42 3. Historiquement plausible ?
Trotter 2006 : 1781 :

43 ancien francique *knīf
3. Retour sur Alibert Alibert 1965 : etimologia remota ! ancien francique *knīf français canif occitan ganif

44 3. Suite de rédaction ganif n.m. « canif »
[…description synchronique…] Étymologie : Emprunt (attesté depuis Aix 1723 [Pellas, puis Marseille 1787, Achard]) au français canif.

45 3. Notation de l’étymon ? Saussure 1984 [1908] : 99 :
« Le signe linguistique est [donc] une entité psychique à deux faces : [illustration : concept/image acoustique] Ces deux éléments sont intimement unis et s’appellent l’un l’autre. » → étymon = signifiant + signifié ! + catégorie morphosyntaxique + datation

46 3. Établissement de l’étymon
von Wartburg in FEW 16, 337a, *KNIF ; TLF ; DMF1 : canif n.m. « petit couteau formé d'un manche et d'une ou de plusieurs lames fines » (dp. 1669 [dp. 2e m. 12e s. : canivet]) ganif (1614–1704 [dp. 1401/1402 : ganivet]) quenif (ang. 1441)

47 3. Proposition de rédaction
ganif n.m. « canif » […description synchronique…] Étymologie : Emprunt (attesté depuis Aix 1723 [Pellas, puis Marseille 1787, Achard]) au français canif n.m. « petit couteau formé d'un manche et d'une ou de plusieurs lames fines » (attesté depuis la 2e moitié du 12e siècle [à travers le dérivé canivet ; aussi ganif], FEW 16, 337a, *KNIF ; TLF ; DMF1).

48 4. Rappel du plan 1. Introduction 2. Lexique héréditaire
Exemple : occitan/gascon ⌜cleda⌝ n.f. « claie » 3. Transferts lexicaux (emprunts et calques) Exemple : occitan ⌜ganif⌝ n.m. « canif » 4. Lexique de création interne Exemple : occitan/gascon ⌜aigada⌝ n.f. « averse » 5. Conclusion

49 4. Lexique de création interne
Unités lexicales formées à l’intérieur d’une langue, à partir de ses matrices créatrices : dérivés, composés, confixés, conversions, troncations, mots-valises, acronymes, délocutifs, etc. → morphologie constructionnelle N.B. Indépendant de l’étymologie des éléments de formation ! → Un dérivé formé sur un lexème occitan emprunté à l’aide d’un suffixe emprunté est une création occitane !

50 4. Palay : pas d’étymologie
= Bas Adour

51 4. Mistral : mot héréditaire ?
= ancien occitan Mistral 1879 :

52 4. Hypothèse à écarter ! esp. aguada n.f. « inondation » (dp. ca 1440, < agua, DCECH) port. aguada n.f. « gouache » (dp. 16e s., < aguar ou italianisme, DELP3) it. acquata n.f. « averse » (dp. Sicile 17e s., < acqua, Masutti/Lupis/Pfister in LEI 3/1, 481)

53 4. Alibert : création interne
= Aurillac = rouergat

54 4. Hypothèse confirmée von Wartburg in FEW 25, 64b-65a, AQUA I :

55 4. Datation ? Recettes méd., alchim. et astrol. Pyrénées : ms ca 1398/1441 DOM 1, 370 : Libre de memorias : Béziers 2e m. 14e s. Cartulaire abbaye St-Jean de Sorde : ca 1010/1293 Codi : Arles ca 1149/1170

56 4. Début de rédaction aigada n.f. « averse »
[…description synchronique…] Étymologie : Dérivé attesté depuis Arles ca 1149/1170 (dans le sens secondaire « alluvionnement », DOM 1, 370).

57 4. Dérivé = base + affixe DOM 1 : 363-364 :
Peire d'Auvergne : ca 1149/1168 Marcabru : gasc. ca 1130/1149 Évangile saint Jean : périg./lim. ; ms 2e t. 12e s. Censier de Chomelix : 1204

58 4. Suite de rédaction aigada n.f. « averse »
[…description synchronique…] Étymologie : Dérivé, attesté depuis Arles ca 1149/1170 (dans le sens secondaire « alluvionnement », DOM 1, 370), formé sur aiga n.f. « celui des quatre éléments qui sert à l’alimentation et à l’irrigation » (attesté depuis Auvergne ca 1149/1168, DOM 1, 363).

59 4. Établissement de l’affixe (1/2)
Adams 1913, 30 :

60 4. Établissement de l’affixe (2/2)
Ronjat 1937, 3, :

61 4. Proposition de rédaction
aigada n.f. « averse » […description synchronique…] Étymologie : Dérivé, attesté depuis Arles ca 1149/1170 (dans le sens secondaire « alluvionnement », DOM 1, 370), formé sur aiga n.f. « celui des quatre éléments qui sert à l’alimentation et à l’irrigation » (attesté depuis Auvergne ca 1149/1168, DOM 1, 363) à l’aide du suffixe -ada (formateur de substantifs dénominaux à sens collectif, cf. Adams 30 ; Ronjat 3, ).

62 5. Rappel du plan 1. Introduction 2. Lexique héréditaire
Exemple : occitan/gascon ⌜cleda⌝ n.f. « claie » 3. Transferts lexicaux (emprunts et calques) Exemple : occitan ⌜ganif⌝ n.m. « canif » 4. Lexique de création interne Exemple : occitan/gascon ⌜aigada⌝ n.f. « averse » 5. Conclusion

63 5. Conclusion (1/2) La description historico-étymologique s’intègre de façon harmonieuse dans la lexicographie scientifique Grâce à une tradition prestigieuse (FEW, LEI, DEAF, DAO/DAG), revivifiée par l’émergence récente de projets novateurs (DOM), il existe, dans le domaine de la lexicographie historique romane, un certain consensus méthodologique « qui inspire confiance »

64 5. Conclusion (2/2) L’application de ces « comportements de recherche » à la lexicographie scientifique de l’occitan et du gascon contemporain est toutefois récente, et il conviendra d’en affiner (au moins) le mode d’exposition Problèmes éditoriaux de place : → limitation de la nomenclature → rédaction explicite comme étape « garde-fou » dans le processus rédactionnel (quitte à abréger pour la version finale)


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