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Introduction à la psychologie sociale

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Présentation au sujet: "Introduction à la psychologie sociale"— Transcription de la présentation:

1 Introduction à la psychologie sociale
Université de Lille I Institut Universitaire de Technologie « A » Département GEA M 311. Axe 3 « bâtir un projet » 8*1h30=12h (Apprentis 15*1h30 =22,5)

2 App. Travail intermédiaire, 4 pages dactylographiées, sur le processus de socialisation dans l’entreprise, en montrant sa capacité à mobiliser les notions et théories vues en TD. Pas de plagiat 0 faute d’orthographe

3 3. Travail de la semaine 43 Pas de cours la semaine 43 (du 22 au 27 oct.), mais un travail fait à domicile à me remettre. Repérage et définition des concepts dans ce texte sur les rites de commensalité et leur fonction.

4 App. 1 reprendre à diap (25, 44, 55), 72 G3 reprendre à diap (37), 45, 59, 85 G4 reprendre à diap. (22), 44, 57

5 « Les hommes qui ne pensent pas
sont comme des somnambules » Hannah Arendt ( ), La condition de l’homme moderne, 1958

6 6. Au programme Au programme du DUT GEA (sept. 05, p. 28), l’UE M 311 a pour objectifs d’identifier et définir les différents aspects du comportement humain. Les compétences à acquérir consistent à comprendre la complexité des attitudes, des comportements et des rapports humains. En terme de contenus, il s’agit de comprendre les méthodes expérimentale, comparative et clinique.

7 7. Bibliographie 1/ AKOUN André « Individu et société », EU, CD Rom, vers. 9. ANDLER Daniel, « sciences cognitives », EU, CD Rom, vers. 9. ANZIEU « Dynamique de groupe », EU, CD Rom, vers. 9. ARENDT Hannah, 1958, The human condition, trad. Fse et 1983 : Condition de l’homme moderne, Calmann-Lévy (Liberté de l’esprit). BAUDELOT Christian & ESTABLET Roger, 1992, Allez les filles, Le Seuil, 243 p. BLANCHET Alain & TROGNON Alain, 2005, La Psychologie des groupes, Armand Colin (Col. 128), 128 p. (prem. Édit. Nathan, 1994). BLEITRACH Danielle, “ VILLE – Psychosociologie ”, EU, CD Rom, vers. 9. BLOCH Henriette et alii, 1991, Dictionnaire de la psychologie, éd. Larousse. BLOCH Marc, 1964, Apologie pour l'histoire ou métier d'historien, Association Marc Bloch, Armand Colin, 112 p. (5è edition) BOURDIEU Pierre, 1980, Questions de sociologie, Minuit, 269 p. BOURGEOIS Léon, 1914, La politique de la prévoyance sociale

8 8. Bibliographie 2/ CASSIN Barbara, dir., 2004, Vocabulaire européen des philosophies, Le Robert-Le Seuil, 1532 p. CASTELLAN Yvonne (1970), 1984, Initiation à la psychologie sociale, Armand Colin (col. U2), 262 p. CERCLÉ Alain & SOMAT Alain (1999), 2005 , Psychologie sociale, Cours et exercices (2è édit. revue et augmentée), 306 p. CLOT Yves, 1999, La Fonction psychologique du travail, PUF (Le travail humain), 243 p. CORRAZE Jacques, « personnalité », EU, CD rom, vers. 9. CUCHE Denys (1996), 2001, La notion de culture dans les sciences sociales, Paris, La Découverte (Repères), 123 p. DERIVRY Daniel « Moreno, J.L »., EU, CD rom, vers. 9. DROZDA-SENKOWSKA Ewa (1999), 2006, Psychologie sociale expérimentale, Armand Colin (Cursus), 202 p. DUBAR, Claude 1996, La socialisation. Construction des identités sociales et professionnelles, Armand Colin (U. Sociologie), 276 p. (prem. édit. 1991). DUBOST Jean, 1987, L'intervention psychosociologique, PUF.

9 9. Bibliographie 3/ DUFRENNE Mikel “Kardiner Abram”, EU, CD rom, vers. 9. DURKHEIM Socio et psycho (à compléter) DURKHEIM Émile, (1897), 1985, Le Suicide, PUF (Quadrige), 463 p. DURKHEIM Émile (1912), 1985, Les Formes élémentaires de la vie religieuse, PUF (Quadrige), 647 p. Voir Genèses, l’individu social 06/2002 (à compléter).

10 10. Bibliographie 4/ ELIAS Norbert, (1939), 1969, 1973, La Civilisation des mœurs, trad. de l’allemand (tome 1 de Über den prozess der zivilisation, par Pierre Kamnitzer, Agora (Pocket), ELIAS Norbert, 1976, La Dynamique de l’Occident, trad. du Tome 2 de Über den prozess der zivilisation, par Pierre Kamnitzer, 342 p. ELIAS Norbert, 1991, Sociologie d’un génie, Le Seuil, 250 p. EWALD François, 1986a, L’État providence, Grasset, 608 p. GRAWITZ Madeleine, 1993, Méthode des sciences sociales, Dalloz, 870 p. (9° édition). GRECO Pierre, « Psychologie », EU, CD rom, vers. 9. GUYOMARD Patrick, « Lacan. J. » EU, CD vers. 9. HALBWACHS Maurice, (1938) 1964, Esquisse d’une psychologie des classes sociales. (Titre original Analyse des mobiles dominants qui orientent l’activité des individus dans la vie sociale, Bruxelles), prem. Édit. 1938, Marcel Rivière. KLINEBERG Otto, « Psychologie sociale », EU, CD rom, vers. 9. LAGROYE Jacques, 1991, Sociologie politique, PFNSP & Dalloz, 479 p. LENCLUD Gérard, (1991) 2000, « symbolisme », in BONTE Pierre et IZARD Michel, Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, PUF (Quadrige). LÉVY André (1965), 2005, Psychologie sociale, Textes fondamentaux anglais et américains, tome 1, 316 p. ; tome 2, 565 p.

11 11. Bibliographie 5/ LÉVY -LEBOYER C. & SPERQANGLIO J.-C., 1987, Traité de psychologie du travail, P.U.F., LÉVI-STRAUSS Claude, 1985, "Introduction à l'œuvre de Marcel Mauss", in Marcel Mauss, Sociologie et anthropologie, PUF, pp. IX-LII. (1è édition, 1950). LEWIN Kurt, 1959, Psychologie dynamique. Les relations humaines, Paris, PUF. MALSON Lucien, 1964, Les Enfants sauvages, UGE, 1988, (Coll. 10*18). MAUSS Marcel, 1985, "Rapports réels et pratiques de la psychologie et de la sociologie" in Sociologie et anthropologie, PUF (Coll. Quadrige), pp MILGRAM Stanley, 1994, La Soumission à l'autorité, Calmann-Lévy, ("Liberté de l'esprit« ), 270 p. MONTEFIORE Allan, “ valeurs ” (philosophie), E.U., CD Rom vers. 9. MOSCOVICI Serge (Dir), 2003, Psychologie sociale, PUF (quadrige), 618 p. (prem. Édit. 1984).

12 12. Bibliographie 6/ PARSONS Talcott, 1951, The social system, N.Y
PIAGET Jean dir., (1967), 1986, Logique et connaissance scientifique, Paris, Encyclopédie de la pléiade, 1345 p. PIAGET Jean, 1968, "Problèmes de la psychologie de l'enfance" in Traité de sociologie, (G. Gurvitch éd), tome 2, PUF, pp REUCHLIN REY Alain dir (1992), 1998, Dictionnaire historique d la langue française, Le Robert (3  volumes). ROSSI Jean-Pierre, CROMBE Patrice, LECUYER Roger, PECHEUX Marie-Germaine & TOURETTE Catherine, 1989, La Méthode expérimentale en psychologie, Dunod, 253 p. SAINSAULIEU Renaud, 1977, L'identité au travail, Les effets culturels de l’organisation, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 3è éd 1988, 487 p. STOETZEL Jean, 1984, La Psychologie sociale, Flammarion (Champs), 349 p. (prem. Édit. 1978). THAMER Elisabeth, 2004, « Le symbolique en psychanalyse », in CASSIN Barbara, 2004, pp THUILLIER Pierre, 1980, "Une science qui dérange", interview pour La Recherche, in Pierre BOURDIEU Pierre, Questions de sociologie, Paris, Minuit. TYTELL Pamela, « FROMM Erick », EU, CD rom, vers. 9. WIDLÖCHER Daniel, « psychodrame », EU, CD rom, vers. 9.

13 00. Avant propos Conseils d’impression, Comprendre les réf. Bibliog.
Contrat Mode de validation

14 Conseils d’impression
Pour imprimer un montage diapos avec le minimum de papier et d’encre, vous pouvez procéder de manière suivante : Allez dans le menu impression (ou cliquez sur « contrôle P » ou sur « pomme P ». Dans le menu « étendue » au centre de l’écran à gauche, indiquez les diapos que vous souhaitez imprimer en les séparant par un tiret (ex , pour imprimer toutes les diapos de 25 à 37). Dans le menu imprimer (en bas à gauche de l’écran), cliquez sur « document ». En bas au milieu de l’écran, cliquez sur 2 ou 3 (diapos par page). En bas à droite, cliquez sur OK. Ainsi, si nous utilisons la même version de power point, deux ou trois diapos par page devraient s’imprimer.

15 15. Comprendre les réf. bibliographiques 1
Ex [Stoetzel (1978), 1984 : 7]. Dans la bibliographie, STOETZEL Jean, 1984, La Psychologie sociale, Flammarion (Champs), 349 p. (prem. édit. 1978). Les deux points précèdent éventuellement le numéro de la page dont la citation est extraite. Cette précision impossible pour les articles de l’Encyclopaedia universalis, numérisée.

16 16. Comprendre les réf. biblio. II
Plusieurs considérations : C’est une affaire d’honnêteté intellectuelle à l’égard de l’auteur cité et du lecteur. C’est aussi donner au lecteur le moyen de vérifier et/ou d’approfondir un point qui l’intéresse. Cela relève aussi de la validation externe aux yeux de la communauté scientifique.

17 17. Un contrat L’orthographe. Le copier / coller ne sera pas toléré
Toujours citer vos sources « guillemets et italiques » = 0/20 Attention à Internet… L’orthographe. Les deux solutions. L’adresse électronique La présence

18 18. Cadre institutionnel et date
Le cadres institutionnel Université IUT « A » GEA Nom de l’UE en l’occurrence M. 311 « intro à la psycho sociale » Tout document est daté et identifié

19 19. Ex Université de Lille 1 IUT « A » Département GEA
UE Introduction à la psychologie sociale (M311) Le 18 déc. 2007 Jeanne MULUYCK

20 20. Mode de validation Remise d’un travail dactylographié mobilisant les concepts et théories vus en cours. Choix du sujet en accord avec l’enseignant. Groupe de deux ou trois. Etude concrète d’une réalité concrète ; Pas de resquilleurs. En particulier, possibilité d’étudier une symbolique sociale. Vous montrerez que « l’humain symbolise comme il respire » [P. Legendre, juriste et psychanalyste, né en 1930, cf. wikipédia sub verbo P. Legendre].

21 21. Sortir du brouillard Questions complexes pour les néophytes.
Ne vous découragez pas ! Quelques heures de familiarisation seront nécessaires (vocabulaire, problématiques…) Les sc. sociales prennent souvent le contre-pied des idées reçues. Mais ensuite, quelle satisfaction d’avoir le sentiment de mieux comprendre la réalité sociale !

22 22. Mieux vaut… Formulons encore quelques remarques :
mieux vaut se faire violence en posant une question que de mourir idiot… vous n’êtes probablement jamais seul à vous poser une question (le comprendre, c’est déjà se mettre dans une perspective sociologique…). Vos questions ou vos remarques, participent aussi à l’animation du cours, elles font réfléchir vos camarades, elles leur permettent à eux aussi de mieux comprendre les questions traitées, elles m’informent sur ce qui ne parait pas clair pour le groupe que nous formons donc, elles améliorent le TD.

23 Une épigraphe Une question centrale La notion de socialisation
Introduction Une épigraphe Une question centrale La notion de socialisation

24 24. Une question centrale « Comment un homme est-il à la fois différent de tous les autres hommes, semblable à certains hommes et semblable à tous les hommes ? » [Akoun, « Individu et société », E.U.*]. * EU = Encyclopaedia universalis. André Akoun est professeur émérite à la Sorbonne.

25 25. Programme Socialisation et culture ;
Culture et construction des identités individuelles ; Les méthodes en psychologie sociale ; Epistémologie (psychologie / psychologie sociale ; psychologie sociale / psycho-sociologie ; psychologie sociale / sociologie).

26 26. La notion de socialisation (I)
Quelques questions initiales… Comment sommes nous devenus ce que nous sommes ? Qu’est-ce qu’une culture ? Comment s’en imprègne-t-on ? En quoi la culture s’oppose-t-elle à la nature ? Qu’est-ce qui nous singularise dans une culture donnée (articulation entre identité individuelle et collective) Quelle sorte d’animal est l’Homme ?

27 27. La notion de socialisation (II)
Comment donc sommes nous devenus ce que nous sommes  ? Impossible de répondre exhaustivement ici La sociologie et la psychologie sociale ou même la psycho-sociologie pourraient-elles y suffire seules ? Mais assurément, elle peut fournir de solides éléments de réponse.

28 28. Être et devenir… Connaissez-vous … la célèbre phrase…
…de Simone de Beauvoir : «On ne naît pas femme, on le devient. » [Le Deuxième sexe (1949)] ?

29 29. Eh bien…. …. on peut dire la même chose… des Québécois(e)s,
des Chinois(es), des Apaches, des ouvrier(e)s, des chercheur(euse)s, des élèves d’un lycée professionnel ou de polytechnique,

30 30. Et aussi… des médecins, des Tsiganes, des aristocrates,
des homosexuel(les)s, des marginaux, des hommes, et… des étudiant(e)s de l’IUT, etc.

31 31. Ils ne sont pas nés tels…
…ils ont progressivement appris à se comporter comme… …des parachutistes, des viticulteurs alsaciens ; Des motards, des maffieux, des bourgeois de « N.A.P », etc. des jeunes de Grande Synthe à Dunkerque, etc.

32 32. Résumons le constat… ---------------
“Étant donné que la culture s’acquiert par apprentissage, les gens ne naissent pas Américains, Chinois ou Hottentots, paysans, soldats ou aristocrates, savants, musiciens ou artistes, saints, chenapans ou moyennement vertueux : ils apprennent à l’être.” [T. Dobzhansky* (1966) in Armengaud, « nature et culture », EU]. * Theodosius (Théodore) Grigorovich Dobzhansky ( ) est un biologiste et généticien russe. Il participa à la construction de la « Théorie synthétique de l’évolution ».

33 33. Des hottentots

34 … une culture 34. L’intériorisation
On dit qu’ils ont intériorisé… … une culture Toutes ces cultures ne sont pas aussi structurantes pour les membres des groupes sociaux qui les adoptent…

35 35. Ainsi… Etre cheminot, fils de cheminot, comme c’est assez souvent le cas, ou enseignant fils d’enseignant, ou polytechnicien fils et petit fils de polytechnicien est certainement très structurant.

36 11. Définir notions et concepts
On a beaucoup parlé de…culture… mais on ne l’a pas encore définie…Or, il est bon de définir les concepts si l’on veut éviter le syndrome de la Tour de Babel (chaque membre d’un groupe parle son propre vocabulaire et de ce fait ne peut compren-dre les autres et se faire comprendre d’eux) [1]. _____ [1] Genèse, au chapitre chap. 11, vers. 1 à 9.

37 37. La Tour vue par P. Breughel l’ancien (1525-1569)

38 A gauche, la tour de P. Bril (1554-1626)

39

40 40. Différents types de cultures…
Culture / agriculture Culture lettrée, culture légitime (capital culturel). Culture au sens des anthropologues. C’est évidemment… …la culture au sens des anthropologues qui nous intéresse aujourd’hui.

41 41. Définition culturaliste…
L'anthropologie culturaliste (École « anthropologie & personnalité »), définit ainsi la culture…. «La somme globale des attitudes, des idées et des comportements partagés par les membres de la société, en même temps que des résultats matériels de ces comportements, les objets manufacturés. » [Marc Abèles, prof. au Collège de France] _______________ N.B. Pour approfondir ce qu’est une culture, au sens culturaliste, sur l’histoire du concept, se reporter à :

42 42. Cette définition est efficace pour …
Cette définition est efficace pour décrire des sociétés archaïques (de solidarités mécaniques), qui se caractérisent par une faible différenciation des rôles et des fonctions. Mais dès que l'on cherche à l’appliquer… …à nos sociétés industrielles ou post-industrielles (de solidarités organiques) qui se caractérisent par l’interdépendance des fonctions… elle mérite alors un double reproche:

43 43. Une définition discutable…
a) Elle est trop « homogénéisante » : Elle suggère un peu facilement que dans une société donnée, toutes les composantes de cette société vivraient sur une sorte de consensus. Elle mérite aussi le reproche d’être … b) trop statique : elle n’aide pas à comprendre le changement social, sa dynamique et notamment le changement des valeurs sociales.

44 44. On n’appartient pas qu’à une seule culture…
Reprenons le premier point : une définition trop globale ne permet pas de rendre compte des identités composites (formées de divers éléments). Ces dernières résultent notamment de la division sociale du travail. Comme chacun le sait, dans une société comme la notre, on peut être né dans la bourgeoisie grande (« avec une petite cuillère en argent dans la bouche ») ou plus modeste. On peut aussi avoir vu le jour dans un milieu « désaffilié », dont le quotidien est fait de toutes sortes de « galères ». On peut-être Béarnais ou Lorrain, etc. Une société comme la société française est donc composée de différentes cultures.

45 45. Penser la complexité Ce qui est vrai au niveau macro-social est vrai des individus. Une individualité peut être Corse, homosexuelle, artiste et militante associative. Cela fait un mélange complexe… Ce mélange est différent de celui que donnera un Corse, policier et électeur du Front national. …Formées de différents groupes, nos sociétés et nos individualités sont complexes !

46 46. Des identités multiples
Un cheminot breton n’est pas exactement un cheminot ch’timi. Un cheminot cadre, n’est pas un cheminot appartenant aux premières catégories du personnel d’exécution. Nous appartenons à des cultures multiples ce qui contribue à nos identités multiples.

47 47. Des valeurs peuvent entrer en conflit
D’autant que ces valeurs peuvent entrer en conflit au sein d’un groupe ou d’un individu donné (catholique et homosexuel, p. ex.). Donnons un exemple de cette complexité.

48 48. Fils d’immigrés, identités multiples
Avant de devenir ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances du 2 juin 2005 au 5 avril 2007 (gouvernement de D. de Villepin) le sociologue et romancier algérien, Azouz Begag, raconte dans le Marteau pique coeur [Le Seuil, 2004] ses différentes cultures (on peut en repérer au moins cinq) : élevé à la Cité de la Duchère à Lyon, il était le seul de sa fratrie à avoir fait des études supérieures. De ce fait, il était aussi le seul qui sache que la terre tourne autour du soleil, sa famille ne croyant « que ce qu’elle voit ». Lorsque son père est mort, les coutumes musulmanes ont repris le dessus. Plusieurs centaines de personnes ont défilé dans l’appartement familial qui restait porte ouverte.

49 49. Identités multiples 4. Le corps de son père transporté en Algérie, d’autres coutumes musulmanes se sont imposées : les femmes veillent la dépouille en haut de la maison et seuls les hommes se rendent au cimetière (les larmes féminines ne doivent pas entrer en contact avec le défunt). 5. Sa mère a attendu d’avoir 87 ans pour lui avouer qu’elle était non pas Arabe, mais Kabyle (comme la plupart des Algériens immigrés en France).

50 50. Le rapport social On reviendra sur cette question, mais dès à présent notons que Nous appartenons tous à différentes cultures, Ces cultures ne sont jamais définitives (elles sont en permanentes recompositions) ; S’activent ou demeurent plus ou moins latentes selon le rapport social dans lequel se trouve le sujet à un moment donné (une culture religieuse sera d’autant plus exacerbée qu’elle se trouvera dans un rapport social impliquant des coreligionnaires ou des adversaires de cette confession). A la limite, chaque rapport social génère des cultures particulières La culture d’un groupe est irréductibles à la somme des individus impliqués dans ce rapport social.

51 Inculcation & intériorisation des cultures

52 52. …L’intériorisation Reprenons la question de la socialisation s/s l’angle de l’intériorisation de ces cultures. Le processus d’intériorisation est d’ailleurs ce que depuis E. Durkheim ( ), on appelle socialisation. On peut sommairement la définir ainsi « Processus par lequel l’humain au cours des différentes étapes de son existence, adoptera les règles sociales des institutions qui lui préexis-tent. » 

53 53. Socialisations primaires et secondaires
Les socialisations primaires : Famille lato sensu Ecole… Religion ou philosophie.. Les socialisations secondaires Se poursuivent toute la vie Enseignement secondaire, supérieur Monde du travail Régions… Mise en couple (Cf. Bourdieu)

54 54. La personnalité de base
La socialisation façonne ce qu’Abram Kardiner ( ), désignait par la notion de “personnalité de base”. Elle est le « commun dénominateur des personnalités individuelles dans un groupe social donné.» Pour A. Kardiner, la personnalité de base reflète l’individu moyen.

55 55. se socialiser, c’est donc…
…s’enculturer. L’anthropologue français Roger Bastide ( ), propose la notion d’enculturation pour désigner la socialisation. Son souci est de la distinguer de l’acculturation qui est le processus auquel est soumis un sujet déjà socialisé qui change de société, de pays, de groupe, etc. Les Anglo-saxons parlent de cultural change, et les hispanophones de transculturation. [BASTIDE Roger, « Acculturation », E.U.].

56 56. C’est intérioriser… c’est intérioriser la culture d’un et bien plus souvent encore, de plusieurs groupes sociaux, Simultanément. Successivement Ces groupes peuvent être plus ou moins étendus… une famille, une tribu, un clan, une nation, une région, un village, une entreprise, une association, un syndicat, un quartier peut-être.

57 57. La socialisation renvoie donc à des processus…
… par lesquels en intériorisant ses valeurs et ses normes et en participant à la vie collective, des individus s’intègrent à des groupes et donc à la société. Il faut bien comprendre le double mouvement d’incorporation: En intériorisant des valeurs, On (s’) intègre (à) un groupe (on l’incorpore).

58 58. Un mouvement dialectique
L’inverse est vrai aussi. Le processus semble dialectique. Concevons le caractère inséparable de ces deux propositions très différentes et comment elles aboutissent à une synthèse. En intégrant des façons de penser d’un groupe et de sentir dans nos propres corps, au sens presque biologique, nous marquons notre appartenance symbolique et parfois presque biologique à un corps social. Pour bien comprendre cette notion, il faut réfléchir aux différents sens de la notion d’incorporation.

59 59.Résumé des trois premiers cours
La socialisation est un des concepts clés de la sociologie. La socialisation est un processus par lequel les humains au cours des différentes étapes de leurs existences, adopteront les règles sociales et les institutions qui leur préexistent. La socialisation (ou enculturation) renvoie à tous ces processus par lesquels en intériorisant ses valeurs et ses normes et en participant à la vie collective, des groupes et des individus s'intègrent à la société.

60 60. La fonction de la socialisation
Dans les années trente et quarante, les anthropologues culturalistes états-uniens Abram Kardiner ( ) [(1939) et 1969] et Ralph Linton ( ), voyaient dans la socialisation ce qui permettait à l’enfant d’acquérir le système d’attitudes et de comportements nécessaires à son intégration sociale [(1945), 1968].

61 61. Permettre d’exister et de survivre
Le groupe trouve son compte à socialiser ses membres, puisque cela va permettre au groupe et aux individus d’exister et de survivre. D’une façon ou d’une autre, les déviants seront sanctionnés.

62 62. La socialisation économie de tensions
représente une économie de tension pour ce groupe, puisqu’en faisant partager des normes, elle le stabilise au moins un minimum. Elle réduira la nécessité de définir, de redéfinir, ou de rappeler ses normes, à tout moment, à ses membres.

63 63. La socialisation dont nous parlons…
La socialisation dont nous parlons, se distingue : de la socialisation dont parlent les économistes : donner ou à rendre à la société les moyens de production et d’échange qui lui ont été soustraits. Socialisation versus privatisation. de la socialisation au sens de passage du travailleur individuel, qualifié et autonome, à un opérateur standard, interchangeable et hétéronome.

64 64. Revenons au pb sociologique….
Le problème est d’interpréter qu’en matière religieuse, familiale, alimentaire, politique, scolaire, etc., nombre d’attitudes d’une génération donnée sont plus ou moins proches de celles de la génération précédente.

65 65. Héritage et reproduction
Ces processus de transmission, les sociologues français P. Bourdieu ( ) et J.-C. Passeron (né en 1930) les analysèrent en terme d’héritage [Les héritiers, 1964], et même de reproduction [La reproduction, 1970].

66 66. L’hérédité sociale Attitudes et comportements sont loin d’être aléatoires. Ils ne sont pas réductibles à de pures préférences personnelles. Les sociologues parlent parfois d’hérédité sociale. On ne parle ici que d’héritage symbolique.

67 67. Reposons le problème Jusqu’à quel point, et par quels processus, représentations (images mentales), et comportements sociaux se transmettent-ils (se « reproduisent-ils » ?) d’une génération à l’autre ?

68 68. Ou, pour le dire autrement…
…Comment avons-nous acquis nos inclinations et nos aversions, nos attractions et nos répulsions, nos valences (positives /négatives), nos ambivalences aussi, nos goûts et nos dégoûts…

69 69. La question des tabous Cela pose aussi la question de l’acquisition de nos tabous et goûts : sexuels, alimentaires, religieux, artistiques, politiques, etc.

70 70. Larves et cochon d’inde
D’une culture à l’autre, beaucoup de choses varient. Ce qu’on mange (chien, larves, cochon d’Inde, cochon, œufs …), ce qu’on boit (alcool ou lait caillé), etc., comment on le mange (cru, cuit, l’ordre des plats, etc.),

71 71. Rites de commensalité Où ? Quand ? Dans quel contexte ?
et bien sûr les rites de commensalité : en présence de quelles autres catégories sociales (exclusion des hommes ou des femmes…), les manières de tables, etc. Pour les mordus…un ouvrage de synthèse des points communs et différences significatives entre les culture des sociétés connues : Voir POIRIER Jean, 1991, Histoire des mœurs, Paris, Gallimard (La Pléiade), 3 tomes (réédition en folio). Cet ouvrage compte un chapitre sur la socialisation.

72 72. La religion La religion que l’on pratique, la ferveur avec laquelle on la pratique.

73 73. La variabilité des mœurs et des coutumes
Le Père de l’histoire, le Grec Hérodote (484 ?-425) avait déjà constaté : « Les Égyptiens, qui vivent sous un climat singulier, au bord d’un fleuve offrant un caractère différent de celui des autres fleuves, ont adopté aussi presque en toutes choses des mœurs et des coutumes à l’inverse des autres hommes » (Hérodote, II, 35)

74 74. Les socialisations différentielles
Dans une culture donnée, les rôles sociaux sont différenciés et les processus de socialisation contribuent largement à la reproduction de cette réalité.

75 75. Socialisations différentielles (a)
Donnons trois exemples plus ou moins structurants, parmi d’autres possibles : A) Socialisation et genre ; B) Socialisation et classes sociales ; C) Socialisations selon leurs effets (domination coloniale, xénophobe ou raciste).

76 76. Socialisations différentielles (b)
La sociologie du genre (de l’anglais gender) s’intéresse aux rapports sociaux de sexe, aux rôles sociaux de sexe et donc à la socialisation (à l’apprentissage de ces rôles). Les faits à interpréter ne manquent pas : En 2000, on dénombre 4.3% de filles sur les 580 mineurs (garçons et filles) qui ont été condamnés pour crimes. On comptait 8, 7% de filles sur les mineurs (des deux sexes) qui furent condamnés pour des délits.

77 77. Construire leur identité sociale
« la transgression de la norme et la prise de risques demeurent des traits constitutifs de la façon dont les garçons se croient obligés de construire leur identité sociale : accidents de moto et d’auto, petite délinquance, toxicomanie, excès alcooliques, bagarres jalonnent plus fréquemment les itinéraires de la jeunesse masculine » [Baudelot & Establet, 1992, Allez les filles, Le Seuil].

78 78. Socialisations différentielles (c)
Ces questions soulèvent les passions (on mesure à cet ex. à quel point les sciences de l’homme et de la société sont des sciences chaudes, i.e. qui traitent d’objets « chauds ») et les experts ou supposés tels font appel à des arguments qui se veulent irréfutables. Ainsi un psychiatre états-unien prétend que des images à résonance magnétique montrent que garçons et filles ne mobilisent pas les mêmes zones du cerveau dans les fonctions cognitives supérieures [E. Lanez, Le Point, 27 sept. 02]. Ces affirmations sont contestées par des scientifiques crédibles[Voir La Recherche, hors série n°6].

79 79. Socialisation ou biologie
Le point de vue que nous voudrions défendre ici est que la socialisation beaucoup plus que la biologie explique les différences de comportements ente les sexes[1]. [1] BELOTTI E. G., 1974, Du côté des petites filles, Editions des femmes MILLER Alice, C'est pour ton bien, Paris, Aubier.

80 80. Socialisations différentielles (d)
A une enquête auprès de parents sur les quatre qualités qui paraissent le plus souhaitable chez un garçon ou chez une fille, les réponses sont archétypales (relatif à un archétype, un modèle, une idée de base, un symbole universel) : Pour les garçons, les parents évoquent le dynamisme, la débrouillardise, l’ambition, le sens de l’effort. Pour les filles, le sens de la famille, le charme et le sens moral [Enquête éducation : L'école, les élèves et les parents, Économie et statistiques, n°293, mars 1996]. En moyenne, les garçons sont davantage stimulés sur le plan moteur ; En moyenne, les filles davantage stimulées sur le plan verbal. Souvent, les pleurs féminins sont interprétés comme de la peur, les pleurs masculins comme de la colère. Au fil des années les écarts de socialisations se creusent.

81 81. Socialisations différentielles (e)
La petite fille sera incitée à la douceur, à la coquetterie, à la prévenance, à la serviabilité. Le petit garçon qui adopterait ce comportement serait traité de « femmelette », d’ « hommelette ». La petite fille qui ne correspondrait pas aux normes de la féminité, serait catégorisée : «garçon manqué » ou « hommasse ».

82 82. Les garçons privilégiés
Si l’on cherche à comprendre les meilleurs performances sociales – en général-- des garçons, il est intéressant de les renvoyer à ce qui se passe à l’école. Une enseignante-chercheuse en sciences de l’éducation à Nancy II a observé les enseignants de 22 classes de CE 2 de l’académie de Dijon. Ses conclusions doivent faire réfléchir : « Les instituteurs s’adressent plus aux garçons, les sollicitent plus. Les interactions verbales privilégient nettement les garçons.»

83 83. Socialisations différentielles (f)
Tous ces éléments conduisent les filles à se sous-estimer. Ainsi à niveau égales, elles s’attribuent à elles-mêmes des notes moins bonnes que les garçons. Et alors même qu’elles sont bien meilleures que les garçons sur le plan scolaire dans les premières années (nettement meilleures en orthographe, plus nombreuses à atteindre le bac), elles vont progressivement déserter les filières de formation les plus prestigieuses (notamment en sciences de la matière et en mathématiques).

84 84. Socialisations différentielles (g)
Insistons sur l’imprégnation et le rôle des modèles : Les enfants ce chaque sexe s’identifient au parent du même sexe et reconduisent ainsi les conduites sexuellement différenciées de chaque sexe (c’est le - trop ?- fameux papa lit et maman coud). Les conduites sont plus influencées par ce que les parents font que par ce qu’ils disent[1]. _____________________ [1] ETIENNE Jean, BLOESS Françoise, NORECK Jean-Pierre, ROUX Jean-Pierre, 1995, Dictionnaire de sociologie, Les notions, les mécanismes, les auteurs, Paris, Hatier, p. 173.


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