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CONDUITES ADDICTIVES COMPORTEMENTALES Addictions sans substance

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1 CONDUITES ADDICTIVES COMPORTEMENTALES Addictions sans substance
Mathot F. Pharmacien chef de service honoraire Maître de conférences ULg.

2 ADDICTION ET CONDUITES ADDICTIVES
Dépendance à une substance (SUD) Tabagisme Alcoolisme toxicomanie dépendance médicamenteuse Dépendance comportementale (ICD) TCA : anorexie, boulimie – kleptomanie ? jeu pathologique Achats compulsifs – pyromanie ? dépendance sexuelle – trouble explosif intermittent dépendance au travail – trichotillomanie dépendance à l’activité physique - cyberaddiction

3 Fréquence des ICD (impulse control disorder) en psychiatrie au USA (durée de vie)
Achat compulsif : 9.3% Cleptomanie : 9.3% Jeu pathologique (PG) : 6.9% Trouble intermittent explosif : 6.9% Pyromanie : 5.9% Sexe compulsif : 4.9% Trichotillomanie : 4.4%

4 Les addictions comportementales (AC)
Nourriture Sexe Sport Jeux Achats Internet Travail-recherche Création artistique Idéaux politiques et religieux PASSIONS EXCES ADDICTION = SOUFFRANCE

5 Une sinusoïde désir/plaisir/apaisement/ manque
Les plaisirs naturels Nourriture, sexe, relations affectives, relations amoureuses, valorisations sociales, perception du beau Une sinusoïde désir/plaisir/apaisement/ manque Avec les stimulants naturels du plaisir : autorégulation de cette sinusoïde désir-plaisir-manque  Esch T, Neuroend. Lett : Le désir augmente le plaisir trop de plaisir sature le plaisir trop d’absence finit par éteindre le désir Désir Plaisir Apaisement Manque Manque

6 Les drogues addictives
Elles agissent directement sur les voies de la récompense Koob-Le Moal Neuropsychoph 2001 – Volkow 2004 Avec les drogues, la période réfractaire n’apparaît pas. elles maintiennent indéfiniment la tension du désir.  l’apaisement, la satiété n’apparaissent pas. Les comportements ayant des propriétés hédoniques peuvent mener à un problème compulsif. Le même désir irrépressible ne s’amende qu’avec l’acte.

7 Dépendance Comportementale
Les cycles de dépendance comportementale sont régis par des alternances de tension, de désir et d’assouvissement de ce désir  plaisir  tension…. Ils incluent toujours des mécanismes neurobiologiques sensibles à l’expérience  ces dépendances ou habitudes sont entretenues par des phénomènes de renforcement comportemental. Sans assouvissement, il peut apparaître des sentiments de manque, d’anxiété voire de nostalgie

8 Plaisirs, Émotions et addictions
Les addictions comportementales perte du contrôle des mécanismes naturels (ICD) de recherche du plaisir et d’évitement de la souffrance de gestion des émotions positives et négatives Les addictions aux produits : les drogues viennent se greffer sur les voies du plaisir. Véritables «leurres pharmacologiques », elles prennent la place des neuromédiateurs naturels. Nous sommes fabriqués pour être dépendants, d’autrui notamment. Les drogues ou comportements interfèrent avec ces mécanismes de dépendance.

9 Le triangle d’Olievenstein
Addiction = INTERACTION Produit Comportement Individu Contexte socio - environnemental

10 USAGE NOCIF ET DEPENDANCE
Interactions : Produit (P)x Individu (I) x Environnement (E) P = Facteurs de risque liés au Produit Dépendance Complications sanitaires psychologiques et sociales Statut social du produit I = Facteurs Individuels (de vulnérabilité et de résistance) génétiques biologiques psychologiques psychiatriques E = Facteurs d ’Environnement familiaux : fonctionnement familial, consommation familiale sociaux exposition :consommation nationale, par âge, sexe, groupe social marginalité copains

11 LA DEPENDANCE Dépendance psychique :
« état mental caractérisé par une impulsion qui requiert l’usage périodique ou continue d’une substance ou d’un comportement dans le but de créer un plaisir ou d’annuler une tension » Dépendance physique : « correspond à une exigence de l’organisme nécessitant, pour conserver son équilibre, l’apport régulier d’une substance (pas pour un comportement?) » La tolérance : « est le processus d’adaptation d’un organisme à une substance ou à un comportement, il entraîne la nécessité d’augmenter les doses pour obtenir les mêmes effets »

12 Addiction remplace Dépendance
L'addiction se caractérise par : l'impossibilité répétée de contrôler un comportement la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives Cycle addictif : Préoccupation – ritualisation – consommation - plaisir (renforcement positif) – culpabilité - honte/désespoir – tension – angoisse- (re)consommation (renforcement négatif).

13 Addiction Goodman, 1990 Processus selon lequel un comportement, qui permet à la fois l’éprouvé d ’un plaisir et le soulagement d ’une tension interne, est répété, malgré les efforts pour en réduire la fréquence, du fait de la perte de contrôle au cours de sa réalisation, et poursuivi malgré ses conséquences négatives

14 ADDICTION ET CONDUITES ADDICTIVES
Critères de Goodman Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement Sensation croissante de tension précédent immédiatement l’épisode Plaisir ou soulagement pendant sa durée Certains éléments du syndrome ont duré plus d ’un mois ou se sont répétés pendant une période plus longue

15 ADDICTION ET CONDUITES ADDICTIVES
Critères de Goodman (suite) Présence d’au moins cinq des neufs critères suivants : préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation intensité et durée des épisodes de plus en plus importantes Vaines tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre ou à s’en remettre survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiales ou sociales activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement (Centration) perpétuation du comportement bien que le sujet sache qu’il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d ’ordre social, financier, psychologique ou physique tolérance marquée : besoin d ’augmenter l’intensité ou la fréquence pou obtenir l’effet désiré, ou diminution de l’effet procuré par un comportement de même intensité agitation ou irritabilité en cas d’impossibilité de s’adonner au comportement

16 ADDICTION ET CONDUITES ADDICTIVES
Limite du concept : différencier comportement excessif et comportement pathologique addictif : frontières parfois floues entre ces 2 entités. « le risque du concept est peut être aujourd’hui son trop grand succès et le phénomène de mode qu’il provoque. Sa généralisation peut induire une dilution de son sens. Si l’on est dépendant de tout, si tout le monde est dépendant, il n’y a plus de maladie addictive, il n’y a plus de vraie addiction » (Lejoyeux). « Au vu du très vaste champ des addictions possibles, ne font-elles pas partie du comportement ordinaire de tout le monde ? » « S’il n’y a pas de dommages pourquoi parler d’addiction ? » (Prof. Vénisse JL).

17 LES TRAITS DE L’ ADDICTION
Trait de personnalité, tempérament Recherche de sensation Prise de risque Transgression de l’interdit Impulsivité Faible estime de soi Auto dépréciation

18 Troubles IMPULSIFS COMPULSIFS
↑Stress/anxiété Tension -Culpabilité -Regrets -Reproches Comportements répétitifs Actes impulsifs Obsessions Cette diapositive illustre la différence entre: -un trouble impulsif qui procure du plaisir et de la gratification lors de la réalisation du comportement. Une fois le comportement réalisé, cela donne lui à des regrets et de la culpabilité -un trouble compulsif dont le moteur est le stress et l’anxiété et dont la réalisation du comportement sert à diminuer le stress Ces deux troubles d’après Goodman et en pratique clinique se retrouve dans un mécanisme addictif: le trouble impulsif au début et le trouble compulsif à la fin de l’évolution du trouble Plaisir / Gratification ↓Stress/anxiété Début Après

19 Neurobiologie -Addictions comportementales et SUD sont souvent présents conjointement avec similitude dans la progression des troubles impliquant une sensibilisation croisée (i.e. jeu/alcool), le fonctionnement cérébral et la neurochimie. -Cette sensibilisation croisée nécessite des neuro-adaptations apparues suite à une exposition répétée (conditionnement) amenant une réponse plus intense vis-à-vis d’un autre composant. -La récompense naturelle (par ex. un gain au jeu) et un abus de substance induisent une activité comparable au niveau du circuit de récompense et des régions connectées dont les hippocampes, les amygdales et le cortex frontal. .

20 Approches neurobiologiques
DOPAMINE :Tous les produits et comportements à potentiel addictif augmentent la libération de dopamine (VTA, Nac) qui semble corrélée avec la sévérité du trouble. L’administration d’amphétamine augmente la motivation à jouer. Paradoxalement, l’administration d’halopéridol peut augmenter la motivation à jouer; il existe d’importantes différences individuelles qui expliquent les résultats négatifs avec des antagonistes D2. (idem Aripiprazole) Participation de la sérotonine et de la noradrénaline : taux faibles en 5-HIAA dans le LCR lié avec un déficit du contrôle de l’impulsivité et augmentation urinaire du MHPG (métabolite NA) chez les pyromanes mais les études restent inconsistantes par ex. avec les SSRI.

21 NORADRENALINE SEROTONINE DOPAMINE Anxiété Irritabilité Impulsivité
Tension Energie Intérêts Humeur Emotion Cognition Sexe Appétit Aggressivité Motivation Pulsion Plaisir DOPAMINE

22 Les synapses excitatrices et inhibitrices
DOPAMINE SEROTONINE NORADRENALINE GLUTAMATE Inhibitrices (GABA) Récepteurs GABA [inhibition de la voie dopaminergique] (Alcool, Benzodiazépines, Barbituriques) Récepteurs opioïdes, qui court-circuitent l’inhibition et augmentent la libération de DOPAMINE (Alcool, Morphine, Héroïne)

23 Possible sites of action by drugs of abuse on the mesolimbic pathway
Possible sites of action by drugs of abuse on the mesolimbic pathway. PFC, prefrontal cortex; NAc, nucleus accumbens; VTA, ventral tegmental area; GABA, γ-Aminobutyric acid

24 Modulation de la synapse dopaminergique
Cannabis Cocaine Ecstasy Amphetamines Aire tegmentale ventrale Aire tegmentale ventrale Nucleus Accumbens Motivations Nourriture Sexe Jeux vidéo Autres plaisirs… A. Choline Endocannabinoïde Tabac Cannabis GABA R Nicotinique R Nicotinique R CB1 R CB1 Alcool Bien-être Bien-être GABA GABA DA R Morphinique R Morphinique Endorphines DA CRF CRF Héroïne Axe corticotrope Axe corticotrope Stress Mise en mémoire Matthes et al., Nature 1996-Maldonado et al., Nature 1997-Ledent et al., Science 1999

25 Drug Action & Reward Pathway
Converging actions of drugs of abuse on the ventral tegmental area (VTA) and the nucleus accumbens (NAc) Reprinted with permission from Macmillan Publishers Ltd.; Nature Neuroscience, Nestler, 2005, Natl Neurosci, 8;

26 Les voies dopaminergiques du plaisir et de la souffrance (de l’approche et de l’évitement)
Actions Prefrontal cortex Sentiments Cingulate cortex Emotions Orbitofrontal cortex Nucleus accumbens Hippocampus Amygdala Sensations VTA Koob G CNRS 2005 – Reynaud M 2005

27 Neurobiologie. Phase initiale (présentation du Xt) : activité + intense dans le Nac et dans le cortex insulaire. Phase suivante (prix) : activité moindre de l’insula et du cortex cingulaire antérieur ce dernier étant plus activé durant la phase de conclusion (achat). Cortex insulaire : associé aux fonctions limbiques (émotions), la dépendance, la conscience de soi, l’empathie, la violation des normes, la perception… Cortex cingulaire antérieur : fonctions cognitives comme l’anticipation de la récompense, la prise de décision, l’empathie, les émotions… Ces cortex ne sont pas des cibles dopaminergiques aussi directes que le Nac.

28 Mémoire. Les hippocampes jouent un rôle central dans les mémoires : stockage, siège des souvenirs; mémoire épisodique (événementielle), procédurale (automatismes), spatiale…. Les amygdales interviennent dans les systèmes de mémorisation où l’émotion intervient notamment dans les conditionnements classiques, dans l’apprentissage associatif et dans les réponses comportementales associées notamment à l’anxiété. Le blocage des NMDA-R (Mémantine) au niveau des amygdales bloque aussi le conditionnement classique (renforcement) et atténue la mémoire de la trace addictive au niveau des hippocampes (l’activation des NMDA-R régule la consolidation des souvenirs)

29 Cortex préfrontal et élaboration des prises de décision
Mémoire de travail sous la dépendance dopaminergique Biais attentionnel Iowa gambling Task Stroop émotionnel-addictions - Rustichini Science 2005

30 Dynamic mapping of human cortical development during childhood through early adulthood
Gogtay et al., PNAS May 25, 2004 vol. 101 no. 21:

31 USAGE PRECOCE Plus la consommation démarre tôt dans la vie, plus le risque d’abus et/ou d’installation d’une dépendance est élevée surtout si l’usage se répète Risque augmenté de complications Système neurobiologique plus fragile Distorsions relationnelles (entourage, environnement)

32 Maladie de Parkinson (PD) et addictions comportementales (ICD).
1 ICD chez 13,6% des PD et parmi ceux-ci, 27% ont 2 ICD ou plus. Fréquence : PG : 5%, sexe compulsif : 3,5%, achats compulsifs : 5,7%, binge eating disorder : 4,3%. Cette association serait liée à l’usage d’agonistes dopaminergiques. 26% sous ropinirol ont un ICD, 27% sous pramipexol, 22% sous pergolide. Pas de dose/effet avec ces molécules + spécifiques (D3) mais bien avec la Lévodopa (D2). Tt : SSRI, anticonvulsivants et même AP atypiques.

33 Le jeu pathologique. Ludomanie.
Pathological gambling (PG) Si 100% des gagnants ont tenté leur chance, 100% des perdants aussi !!!

34 Lorsque le plaisir de jouer se transforme en besoin de jouer…
Lorsque le besoin de jouer devient plus fort que la volonté d'arrêter…. il y a:

35 Définition du jeu pathologique
5/10 critères diagnostics du jeu pathologique selon le DSM-IV. Regroupés en 3 dimensions: -Les symptômes de dépendance -Les conséquences négatives -La perte de contrôle Reprend en grande partie les critères d’addiction aux substances psychoactives de Goodman (1990).

36 DSM IV VS DSM V. Dans le DSM IV, le jeu pathologique (pathological gambling: PG) est repris sous la rubrique « troubles du contrôle des impulsions » (impulse control disorder : ICD). Le DSM V classe le « gambling disorder » dans le chapitre « substance-related and addictive disorders » dans une nouvelle catégorie : « behavioral addictions » à côté des « substance use disorder » (SUD). L’APA reconnait ainsi que le PG est semblable au SUD dans son expression clinique et dans l’activation du circuit de récompense avec des effets similaires aux drogues psychoactives. Attention : pas (peu) de dépendance physique pour les addictions comportementales. « Gambling » est différent de « Gaming ». Gambling implique d’utiliser de l’argent « à risque » pour gagner plus d’argent (flambeur).

37 DSM V Troubles addictifs non liés aux substances :
Besoin de jouer avec des sommes croissantes pour atteindre l’excitation. Etre tendu et irritable lors d’essais de diminution ou d’arrêt. Echec de ces tentatives. Très souvent préoccupé par le jeu (pensées persistantes, souvenirs d’expériences passées, planification de futures expériences, recherche d’argent). Jouer souvent lorsque l’on se sent seul, déprimé, anxieux, coupable…. Après perte, retourner jouer « pour se refaire ». Nier l’importance de sa compulsion vis-à-vis du jeu. Compromettre ou perdre des relations affectives : famille, travail, études, carrière. Compter sur autrui pour obtenir de l’argent pour se sortir de situations financières désespérées. Au moins 4 critères sur une période de 12 mois. Att. Exclure toutes implications maniaques ou hypomanes Att. Différencier les conduites d’essai initiatiques des conduites à risque, pathologiques.

38 Épidémiologie-Prévalence
70 à 90 % des adultes jouent quelques fois dans leur vie (Ladouceur, 1991 ; Productivity Commission, 1999) Prévalence du jeu pathologique est d’environ 1 à 2 % dans les pays occidentaux (Walter & Dickinson, 1996)

39 13 millions de Français sont des joueurs occasionnels.
personnes en France, en Be. et en Suisse s’adonnent à une pratique problématique ou pathologique des jeux d’argent et de hasard. Au Québec, 5% de la population admet avoir un problème de jeu compulsif. Au Canada, la moyenne des suicides parmi les joueurs pathologiques est de 360/an. Un PG a 10x plus de risque de fréquenter les urgences hospitalières qu’un non-joueur.

40 Coûts de l’addiction aux jeux (USA)
60% commettent des actes répréhensibles. 20% font une TS ou un suicide. 63% ont des problèmes d’alcool. 20% font faillite/banqueroute. 50% abusent leur famille. 20% des SDF sont ou ont été addicts au jeu. 50% divorcent. La dette moyenne oscille entre et $. 30-50% des revenus du jeu proviennent des PG. Aux USA, le coût estimé de l’addiction au jeu est de 32 à 53 milliards US$ (perte de productivité, perte de temps, perte d’emploi, jours de maladie, arrivées tardives, sorties avancées, dépression, stress….

41 Épidémiologie-Prévalence
Prévalence dans la population psychiatrique : 6,7 à 12 % (Lesieur et al, 1990 ; Miller, 1996) Prévalence chez les patients présentant des conduites addictives : 7 à 39 % (Spunt et al., 1998) Prévalence du jeu pathologique chez les adolescents aux États-Unis : 4,4 à 7,4 % (Schaffer, 1996) La prévalence du jeu pathologique est nettement plus importante dans les pays ou les états dans lesquels le jeu est légalisé (casinos).

42 Épidémiologie-Incidence
Lors de l’ouverture d’un organisme de jeu: Augmentation significative du nombre de joueurs pathologiques (Ladouceur, 1999) Internet = BOOSTER ADDICTIF : accessibilité permanente, choix énorme, argent invisible et dématérialisé. Augmentation du nombre de joueurs pathologiques : 17% en 2013 vs 2,8% avant le net. Jeux problématiques : 1) Internet. 2) machines à sous et casinos. 3) Poker. Jeux de grattage et de tirage moins addictifs.

43 Facteurs de risques individuels
La présence de traits de personnalité Recherche de sensations Faible évitement du danger Recherche de nouveautés Faible estime de soi Réactions émotionnelles excessives Instabilité, désespoir Difficultés relationnelles, isolement ZUCKERMAN M. Cambridge University Press, 1994 ; ADES J., LEJOYEUX M. Masson, 1997 ; MASSE LC. Arch Gen Psychiatry, 1997. Sensibilité aux effets « plaisirs » Sensibilité aux effets « apaisants »

44 La trajectoire du joueur pathologique (Custer; Dupouy et Chatagnon)
La phase de gain : le « Big Win » période de rencontre avec le jeu vécue de manière positive. La « chasse » : le joueur perd mais cherche à se « refaire » en jouant – 2 à 15 ans Possibilité de régression/contrôle ou passage à la 3° phase La descente ou dépression : le joueur prend conscience de sa situation (risque élevé de TS). Aide professionnelle La « carrière » du joueur est souvent présentée par cette succession de phases stéréotypée. Ainsi l’américain Custer rejoint-il les français Dupouy et Chatagnon, à un demi siècle de distance. -Évolution sur 10 à 20 années -Accélérée avec Machines à sous puis Internet 44 44

45 Compulsive Gambling Chart.
Winning phase  1. Losing phase  2. Desesperation phase  3. Black Hole 4. Critical phase  5. Rebuilding phase  6. Growth phase. 1- Problèmes d’argent, familiaux, dettes, délais. 2- Perte de réputation, d’emploi, remord, panique. 3- Black Hole : alcool, divorce, emprisonnement, désespoir, dépression, TS, syndromes de sevrage. 4- Demande d’aide, regain d’espoir, prise de décision, reprise social, travail. 5- Plan de remboursement, relations familiales ++, amour propre++, amélioration irritabilité, impatience, justice. 6- Meilleur Insight, + empathie, + relations sociales, faire face au jeu, nouvelle façon de vivre.

46 USAGE À VISÉE AUTOTHÉRAPEUTIQUE
Effet anxiolytique, hypnotique, antidépresseur recherché En lien avec des facteurs individuels psychopathologiques (anxiété, phobie, vécu dépressif…) Quand l’usage devient régulier, solitaire : INDICATEUR DE RISQUE

47 Comorbidités -73% Trouble lié à la consommation d’alcool
Fortes comorbidités psychiatriques: -73% Trouble lié à la consommation d’alcool -38% Trouble lié à l’utilisation de toxiques -60% Dépendance à la nicotine -49% Trouble de l’humeur -41% Troubles anxieux -60% Troubles de personnalité (antisociale+++ (Slutske, 2001) )

48 TDAH Trouble des conduites Personnalité antisociale Alcoolisme
x 8 Trouble des conduites OR 1 à 6,5 x 13 Personnalité antisociale x 21 ) Alcoolisme Barkley et al., 2004; Cloninger et al., 1988; Expertise collective INSERM 2003, 2005 48

49 Principes du traitement
Abord direct des problèmes de jeu Evaluation des symptômes de dépendance (conséquences négatives, perte de contrôle) Evaluation et traitement des comorbidités (Troubles de l’humeur+++) Entretien motivationnel+++ Soutien relationnel et social+++ Nécessité de nombreux réaménagements autour des loisirs Psychothérapie cognitive centrée sur le jeu dans un premier temps Possibilité de mettre en place un traitement médicamenteux Mise sous curatelle renforcée si nécessaire Dossier Banque Interdiction de Casino

50 Prise en charge TCC Définition des objectifs: Arrêt total ou réduction
Evaluation du type de jeux Entretien motivationnel Définition du hasard Education sur le jeu: Mécanisme de fonctionnement Espérance de gain à long terme Incontrôlable Auto-évaluation des conduites de jeu SEP-Comportement, Temps, Somme initiale engagée, somme rejouée Décrire de manière rédactionnelle une phase de jeu Repérage et modifications des croyances erronées Stratégies de prévention de la rechute Identification et gestion des situations à risque

51 Traitement médicamenteux
Pas de traitement de substitution Résultats controversés Pas d’AMM Plusieurs médicament proposés: Traiter en fonction des comorbidités +++ Dépression  SSRI Trouble bipolaire  Thymorégulateurs Ethyl.  Naltrexone (effet anticraving) Hyperactif? Rilatine?

52 Addictions comportementales : TT médicamenteux
Les antagonistes opioïdes (Naltrexone) modulent indirectement la transmission DA dans la voie VTA-Nac. De hautes doses (188mgr/jr) se sont révélées efficaces dans le PG (drop out++) Qq résultats avec le Nalmefène 50mgr/jr (Grant Am J Psy 2006) Med’s pour PG : SSRI, Naltrexone, Lithium, Carbamazépine. Pour troubles explosifs intermittents : Thymorégulateurs, SSRI, B Bloqueurs, Li et anticonvulsivants. Cleptomanie : antidépresseurs, thymorégulateurs, stimulants, antipsychotiques, ECT. Trichotillomanie : Clomipramine, SSRI, Li, AP, acétylcystéine. Pyromanie : SSRI.

53 ONIOMANIE Manie compulsive des achats.
Marchandisage, prodigalité, fringale d’achats, shopping boulimique. Décrite en 1915 par Emil Kraepelin et en 1924 par Eugen Bleuler. Les achats compulsifs, comportement très connu mais peu reconnu comme un trouble psychiatrique mais admis en France par les tribunaux. Ce comportement a été très peu étudié alors que l’oniomanie peut avoir de lourdes conséquences tant au plan émotionnel que financier. Tout comme le jeu, les achats rapportent beaucoup à l’Etat.

54 Oniomanie : Fréquence. 1,1% de la population mondiale.
Allemagne : 7%; Autriche : 8%. USA : % (Black Friday !) En Suisse, personnes n’arrivent pas à contrôler leurs achats. Pour le jeu, on parle d’une prévalence de 80-90% d’hommes et pour l’achat compulsif de 80-90% de femmes : Faux. F : 55% et H : 45%. F : Vêtements, chaussures, bijoux, cosmétiques, déco… H : Vêtements, électronique, mécanique, antiquités… Les femmes sont plus facilement identifiées car elles recherchent de l’aide plus rapidement que les hommes.

55 ONIOMANIE (Achat Compulsif)
Achat nécessaire, achat utile, achat excessif, achat compulsif. L’acheteur narcissique : dépensier mais jamais endetté Acheteur pragmatique obsédé par l’utile. Le chasseur de trésors : la quête de l’inédit, le jeu de la tentation et acheter est un moment magique où il est en accord avec lui-même. Joint l’utile à l’agréable, achète à l’avance = coup « triple » : faire plaisir aux autres, se faire plaisir et réaliser une « bonne affaire ». L’acheteur « thérapeutique » (auto-cadeau) souvent vs une frustration. L’obsessionnel : tout est « griffé » élite? La collection de timbres, la déco revue en permanence pour combler par ex. un vide, un ennui….

56 Why we shop ? J’achète, donc je suis. Aspect narcissique, ego, aisance…. Le shopping est une activité sociale : l’achat présente tjs un aspect relationnel d’une façon ou d’une autre. Peut compenser l’anxiété générée par une société angoissante, individualiste  solitude. Beaucoup d’aspects relationnels ont été déconnecté par la vie moderne et les nouvelles technologies : infos commerciales, accès large et rapide, pub. flash. Vaine recherche d’une reconnaissance sociale  achats++  euphorie  déception  culpabilité  stress (anxiété) En augmentation ++ dans nos sociétés de consommation et chez les jeunes.

57 Achat compulsif : critères.
Achat compulsif = shopping pathologique = shopoholisme. Pensées envahissantes et gênantes concernant des achats ou des comportements et impulsions d’achat inadaptés : désir d’acquisition mais non de possession. Achats supérieurs aux capacités financières et tjs surendetté. Achats fréquents d’objets inutiles et durant longtemps. Achats en solitaire et par crise (fringale d’achat, shopping boulimique). Syllogomanie : accumulation compulsive (DSM V). Sentiment de culpabilité, dépression  nouveaux achats pour « se sentir mieux » malgré les conséquences négatives connues. Perpétuel besoin d’argent et mauvaise image de soi. La frontière entre achats excessifs et compulsifs se situe au niveau de la souffrance psychologique.

58 Les cartes de crédit encouragent les dépenses impulsives .
Oniomanie : Causes. Personnelles : relations enfant-parents dysfonctionnelles, sensation de vide, absence d’identité  compensation à l’aide d’objets (jouets, nourriture) pour trouver un réconfort émotionnel. Ce sentiment peut persister à l’âge adulte. Systémiques : rôles importants du statut social : La société de consommation alimente l’idée que les achats compulsifs sont une forme d’addiction post-moderne. Les cartes de crédit encouragent les dépenses impulsives . Isolement Frustration

59 Différences et conséquences
La différence entre achats excessifs et oniomanie, c’est la nature compulsive, chronique et destructrice de l’acte d’acheter. Le comportement devient addictif lorsque le désir d’acheter ne peut plus être maîtrisé (craving) : « C’est plus fort que moi ». La frontière se situe au niveau de la souffrance psychologique. Conséquences : - Sentiments d’angoisse, de culpabilité, de dépression. – Problèmes financiers, insolvabilité – Méthodes illégales : vols, détournements, justice – Vies familiale et sociale menacées (dissimulation).

60 Thérapies Thérapies comportementales, aide sociale, groupes d’entraide. Antidépresseurs : dans une étude open label, le citalopram a montré des résultats favorables (dysfonction sérotoninergique?) mais d’autres SSRI essayés (fluvoxamine, escitalopram) dans d’autres essais se sont révélés négatifs. Activités alternatives : sport, rencontre…. Maîtrise de ses pulsions : pas de carte de crédit, paiement cash, prendre la somme nécessaire, fixer des seuils. Provoquer un décalage entre l’impulsion et l’acte. 1er pas : s’avouer à soi-même et à son entourage que l’on n’arrive plus à contrôler ses pulsions d’achat. L’abstinence n’est pas possible!

61 INTERNET GAMING DISORDER
IGD est inclus dans le chapitre III du DSM V. Il s’agit d’une liste de désordres qui nécessitent encore des recherches en vue de les formaliser et les rendre éventuellement « diagnostiquables » Ceci reflète la littérature scientifique à propos de l’usage persistant et récurrent des jeux Internet. Des problèmes cliniques préoccupants avec des situations difficiles voire de détresse sont rapportés.

62 13 millions de Français sont des joueurs occasionnels.
3, 8 millions de Français jouent chaque jour à un jeu vidéo. En France, on constate que 5% à 10% de jeunes sont dépendants ou addicts aux jeux vidéos.

63 Qu’est-ce qu’une addiction aux jeux vidéo?
Le nombre d’heures passées devant un jeux vidéo n’est pas un indicateur efficace pour démontrer s’il y a addiction. On parle d'addiction au jeu vidéo quand celui-ci devient le principal centre d'intérêt par rapport au sport, à la culture, aux copains, aux études et à la famille… (Centration)

64 Les jeux Video Combat Tir Plate forme Sport / Courses Aventure
Jeu de rôle Réseau (Massivement Multi joueurs) ou MMORPG

65 MMORPG Massive Multiplayer Online Role Playing Game
Jeu de rôle, réseaux World Of Warcraft Expansion majeure (10 millions de comptes…) Avatars, Guildes Potentiellement Addictifs

66 Quels sont les jeux « à risque »?
Les jeux de rôle et réseau (MMORPG) sont les jeux les plus sollicitant et faisant le plus d’addicts. Le joueur s’identifie totalement à son « avatar », qu’il crée à son image. (L’avatar est souvent idéalisé et stéréotypé)

67 L’univers du jeu est quasi infini, il est dit: persistant
Les joueurs ont des possibilités d’interactions illimitées ce qui les pousse à jouer le plus longtemps possible. A l’intérieur du jeu, on peut disposer d’une monnaie virtuelle. Cette monnaie permet à notre « avatar » d’acheter des objets, des pouvoirs, des unités de vie, des services… On peut convertir cet argent virtuel en argent réel.

68 Le système de marché virtuel crée alors un marché réel
Des sites spécialisés vendent des « accessoires » pour « avatars » (épées, armures…) mais également des services pour les joueurs ( coaching, guides virtuels, trucs et astuces…) De cette façon, le réel se confond avec le virtuel, il y a perte des repères.

69 Les conséquences de cette dépendance sur la santé des ados
Isolement Sédentarité Insomnies Problèmes d’autonomie Perte de la notion de temps Baisse des résultats scolaires Troubles du comportement alimentaire Confusion entre le monde réel et le monde virtuel

70 La démarche Avant tout, il faut reconnaître sa propre dépendance
Un diagnostic de dépendance doit être établi par un professionnel. Il existe plusieurs techniques de prises en charge : Les thérapies comportementales. Les thérapies de groupe Les thérapies individuelles La thérapie familiale

71 Les thérapies comportementales.
Elles permettent d’avoir un regard distancié sur son comportement et ainsi le modifier. Les thérapies de groupe sont également proposées. Partage d’expériences, repérage du mode d’interaction avec l’environnement, augmentation de l’estime de soi, apprentissage pour s'intégrer dans différents groupes et vivre en relation avec les autres. Les thérapies individuelles, (analytiques) Analyse des comportements accompagnée par un psychothérapeute. La thérapie familiale aidera les proches dans une démarche de soin.

72 L’ADDICTION AU TRAVAIL : UNE ÉVOLUTION EN 4 PHASES
Première phase Énergie, augmentation des performances, plaisir, Gratification, tolérance entourage Deuxième phase Intolérance à la stase, irritabilité, syndrome de manque Altération vie familiale, appauvrissement vie sociale Troisième phase Fatigue, stress, troubles psychosomatiques et psychiques, conflits, baisse des performances Quatrième phase Altérations graves de la santé mentale et physique voire mort subite (Karoshi)

73 LES ATTEINTES À LA SANTÉ
Troubles somatiques Fatigue chronique, céphalées, troubles du sommeil, allergies, ulcère gastro-duodénal, reflux gastro-oesophagien, lombalgies, HTA, AIT, AVC, troubles du rythme, coronaropathies Troubles psychiques Syndrome d’épuisement (burn-out), troubles anxieux, dépressions, passages à l’acte suicidaire, conduites à risque (conduite automobile), agressivité Co-addictions (toxiques, alcool, tabac, sexe, jeu…)

74 HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES
1. Du côté de la personnalité Hypomanie chronique et hyperactivité généralisée Pathologies narcissiques et Moi idéal Troubles compulsifs Personnalité à «fonctionnement opératoire» Théorie psychosomatique: carence imaginaire, déficit capacités de mentalisation: activisme comme procédé auto-calmant(Szwec – 1998, «les galériens volontaires»)

75 Conclusions. Les addictions sans drogue sont caractérisées par la perte de contrôles de comportements excessifs avec un effet négatif sur la santé physique et psychologique ainsi que sur la vie familiale et sociale. Les AC partagent des éléments importants avec les SUD : - perte de contrôle devant l’abus – Poursuite de l’abus malgré les conséquences néfastes connues – Craving : Besoin irrépressible de reconduire l’abus. Corollaires pour les AC : -Tension émotionnelle avant l’acte – Euphorie durant l’acte – regrets et culpabilité après l’acte.

76 Conclusions Prise en charge très proche de la prise en charge des addictions aux substances Moins de problèmes médicaux associés AC : fréquence élevée qui contraste avec des demandes de soins très limitées Prévenir et traiter les addictions sans drogue : un défi sociétal !

77 GAME OVER


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