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SDRT et stratégies pour l’analyse pragmatique de dialogues

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1 SDRT et stratégies pour l’analyse pragmatique de dialogues
Jean Caelen - Anne Xuereb Intro du papier Cet article se situe dans la continuité de nos travaux sur l’interprétation pragmatique en dhm basé sur la SDRT, que nous avions présenté à TALN 04. Nous nous focalisons ici sur la notion de topique dialogique.

2 Les éléments d’analyse
L’action (praxis) : Structure thématique de la tâche, Buts de la tâche. Le dialogue : Buts dialogiques et actes de dialogue, Stratégies. La pragmatique : cadre de la SDRT Relations rhétoriques, Topique. La sémantique, le lexique : non traités ici (SDRT, AD) La SDRT nous fournit un cadre formel pour modéliser la cohérence du discours . C’est une Théorie représentationnelle de l’interface sémantique-pragmatique , qui prend en compte la la segmentation et l’organisation structurelle du discours. Nous l’avons adaptée au cadre spécifique du dialogue finalisé, puis nous l’avons utilisée pour mettre en place des processus automatiques de résolution pragmatique : en structurant l’info établie par les échanges dialogiques. Ainsi, en construisant de manière incrémentale la Structure logique du dialogue (SDRS), nous pouvons Modéliser les enchaînements complexes d’actes de langage Résoudre les référents ( indexicaux, anaphores pronominales, associatives) Résoudre les ellipses Modéliser les présuppositions et implicatures L’objet de cet article est de montrer comment nous utilisons la SDRT pour résoudre présupposés et implicatures, en enrichissant la SDRT au niveau de l’utilisation du noeud topique.

3 Les axes du dialogue Épistémique Transactionnel F’4 F4 F’3 F3 F2 F1
Répliques (remises en cause) But F’4 F4 Incidences épistémiques Incidences transactionnelles F’3 F3 Axes subordonnés F2 F1 Axes subordonnés Épistémique Transactionnel

4 Ontologie de la tâche (arbre d’actions dialoguées)
L’arbre de thème organise les concepts dans les moments du discours. Par exemple, pour le domaine d’application « organisation de réunion », nous avons P d’ouverture D’organisation De clôture Paul Dupont en ouverture = présentation; Paul Dupont en convocation a valeur de destinataire.

5 Les buts et stratégies Le but du dialogue (ou but de la tâche),
Les buts et sous-buts dialogiques (portés par les actes de dialogue), Les 5 stratégies (ajustement des buts) Directif, bA > bB Réactif, bB > bA Négocié, bA >b< bB Constructif, bA ≠b≠ bB Coopératif, bA <b> bB

6 Les actes de dialogue FAp : faire action, les effets immédiats obtenus sont p (déclaratif) FFp : (faire-faire) demande de faire, les effets p sont différés (directif) FSp : faire savoir p, les effets sont obtenus immédiatement (assertif, FS(Ø) note un expressif) FFSp : (faire faire-savoir) demande sur p, la réponse est différée FPp : (faire pouvoir) offre un choix (fermé ou ouvert), la réplique est attendue parmi p (promissif) FDp : (faire devoir) oblige une action dont l’effet sera p (directif)

7 Enchaînements dialogiques
acteA acteB interacte temps Effet résolvant Effet projectif La paire adjacente (acteA – acteB) crée un « interacte » (ou acte conjoint aux effets résolvant + projectif) qui construit le topos par : fermeture des attentes (rattachement à l’historique), résolution des référents et des buts ouverture aux actions futures, aux engagements, aux annonces de projet, aux implicatures Par ailleurs en logique interlocutoire( travaux des psycholinguistes comme Trognon) , l’acte de langage prend sa signification dans un interacte co-construit de manière émergente par les interlocuteurs. L’acte B vient fermer les attentes de l’acte A, résoudre buts et référents Mais B a aussi un effet projectif : il pose de nouvelles attentes, de nouveaux buts.

8 La SDRT Segmented Discourse Representation Theory [Asher, 1993] [Asher & Lascarides 03] Cadre descriptif formel pour l’analyse de la cohérence du discours (+ interface sémantique/pragmatique) (extensions DRT+RST)  structurer l’information établie par les échanges dialogiques Modéliser les enchaînements complexes d’actes Résoudre les référents Résoudre les anaphores et les ellipses Modéliser les présuppositions et les implicatures Représenter les connaissances communes (topiques) La SDRT nous fournit un cadre formel pour modéliser la cohérence du discours . C’est une Théorie représentationnelle de l’interface sémantique-pragmatique , qui prend en compte la la segmentation et l’organisation structurelle du discours. Nous l’avons adaptée au cadre spécifique du dialogue finalisé, puis nous l’avons utilisée pour mettre en place des processus automatiques de résolution pragmatique : en structurant l’info établie par les échanges dialogiques. Ainsi, en construisant de manière incrémentale la Structure logique du dialogue (SDRS), nous pouvons Modéliser les enchaînements complexes d’actes de langage Résoudre les référents ( indexicaux, anaphores pronominales, associatives) Résoudre les ellipses Modéliser les présuppositions et implicatures L’objet de cet article est de montrer comment nous utilisons la SDRT pour résoudre présupposés et implicatures, en enrichissant la SDRT au niveau de l’utilisation du noeud topique.

9 Les relations rhétoriques
RR dialogique = relation FAp  FBq RR monologique = relation de discours FAp  FAq Effet projectif = {bA, bB, KAB} En SDRT, le topique est à la fois une Relation structurelle et un constituant complexe. Relation structurelle invoquée dans les relation subordonnantes, introduite explicitement pour les relations coordonnantes. Nœud de résolution : le constituant topique est le lieu de resolution des anaphores pronominales et associatives. Dans les relations Q/R, le nœud topique contient le résultat de l’application du seg R sur le seg Q pour les relations Q/R (3) : il lui manque une unité logique de contenu, cad un lieu de représentation des connaissances mutuelles, co-construites pas les participants, pour une interprétation pragmatique.

10 Les RR (a) L’axe épistémique et son subordonné
Les questions-réponses notées QAP : Question Answer Pair, PQAP (Partial QAP) et IQAP (Indirect QAP). Ces questions-réponses sont sur l’axe principal, Les questions subordonnées Q-Sub  : Question Subordination, sont des demandes d’explicitation à propos des connaissances mutuelles. Les demandes de clarifications, corrections, reformulations, précision, etc. sont dans cette classe. On les notera Q-Sub:clarification, etc. Les élaborations de connaissances notées Elab : Elaboration, sont des apports de connaissances mutuelles construites au cours du dialogue. Elab:clarification, Elab:explication, Elab:correction, Elabq questions constructives. En SDRT, le topique est à la fois une Relation structurelle et un constituant complexe. Relation structurelle invoquée dans les relation subordonnantes, introduite explicitement pour les relations coordonnantes. Nœud de résolution : le constituant topique est le lieu de resolution des anaphores pronominales et associatives. Dans les relations Q/R, le nœud topique contient le résultat de l’application du seg R sur le seg Q pour les relations Q/R (3) : il lui manque une unité logique de contenu, cad un lieu de représentation des connaissances mutuelles, co-construites pas les participants, pour une interprétation pragmatique.

11 Les RR (b) l’axe transactionnel et son subordonné
Les délégations d’action notées RAP  : Request Answer Pair, est une demande d’action. PRAP réponse-action partielle et IRAP indirecte Les élaborations de plan notées P-Elab : Plan Elaboration, est une contribution à la construction d’un plan conjoint – ce plan devient le cadre d’action qui conduit à la résolution du but, Les élaborations de question Q-Elab : Question Elaboration, contribution à la construction d’un plan par une question, Les élaborations de but R-Elab : Action Elaboration, est une contribution à la construction d’un but – ou à la mise en perspective de ce but s’il est déjà posé. Cette transaction sur le but est sur l’axe subordonné, En SDRT, le topique est à la fois une Relation structurelle et un constituant complexe. Relation structurelle invoquée dans les relation subordonnantes, introduite explicitement pour les relations coordonnantes. Nœud de résolution : le constituant topique est le lieu de resolution des anaphores pronominales et associatives. Dans les relations Q/R, le nœud topique contient le résultat de l’application du seg R sur le seg Q pour les relations Q/R (3) : il lui manque une unité logique de contenu, cad un lieu de représentation des connaissances mutuelles, co-construites pas les participants, pour une interprétation pragmatique.

12 Les RR (c) les axes divergents : incidences et répliques Les incidences notées I : On distingue les incidences avec retour ou détour et les incidences sans retour, les insultes par exemple. Les détours sont en général des actes constructifs, mais indirectement et non médiatement, pour l’arrière-plan du dialogue, Les répliques notées R : se comportent comme des coordinations fermantes. En effet on ne peut enchaîner que sur une réponse à la réplique ou par un échappatoire. Les répliques permettent cependant de changer les règles du dialogue, de réguler la prise de tour de parole, de contester les rôles, etc. Leur effet est de modifier les engagements des interacteurs. En SDRT, le topique est à la fois une Relation structurelle et un constituant complexe. Relation structurelle invoquée dans les relation subordonnantes, introduite explicitement pour les relations coordonnantes. Nœud de résolution : le constituant topique est le lieu de resolution des anaphores pronominales et associatives. Dans les relations Q/R, le nœud topique contient le résultat de l’application du seg R sur le seg Q pour les relations Q/R (3) : il lui manque une unité logique de contenu, cad un lieu de représentation des connaissances mutuelles, co-construites pas les participants, pour une interprétation pragmatique.

13 Les RR (d) Les continuations notées C : sont des actes qui continuent le discours dans le même topique. Les phatiques et méta-discours n’engendrent pas de relations rhétoriques intéressantes pour le DHM. Les acquiescements [Prévot, 2004] sont des phatiques qui ont pour rôle soit de maintenir le fil du dialogue (comme mmh, ouais, etc.) soit de fermer une suite d’énoncés sous un même topique. Les acquiescements ne sont pas des réponses oui/non à des questions. La reformulation La répétition Peuvent éventuellement être filtrées à l’analyse En SDRT, le topique est à la fois une Relation structurelle et un constituant complexe. Relation structurelle invoquée dans les relation subordonnantes, introduite explicitement pour les relations coordonnantes. Nœud de résolution : le constituant topique est le lieu de resolution des anaphores pronominales et associatives. Dans les relations Q/R, le nœud topique contient le résultat de l’application du seg R sur le seg Q pour les relations Q/R (3) : il lui manque une unité logique de contenu, cad un lieu de représentation des connaissances mutuelles, co-construites pas les participants, pour une interprétation pragmatique.

14 Exemples de relations dialogiques
Axe Principal Axe Subordonné Epistémique FSB  QAP, PQAP, IQAP FFSB  Q-Sub, Elabq Elle est au fond de ce couloir Dans un autre bâtiment A côté de la salle Rouge C’est bien une salle de réunion que vous cherchez ? C’est pour l’assemblée générale ? FFSA Où est la salle B ? Transactionnel En SDRT, le topique est à la fois une Relation structurelle et un constituant complexe. Relation structurelle invoquée dans les relation subordonnantes, introduite explicitement pour les relations coordonnantes. Nœud de résolution : le constituant topique est le lieu de resolution des anaphores pronominales et associatives. Dans les relations Q/R, le nœud topique contient le résultat de l’application du seg R sur le seg Q pour les relations Q/R (3) : il lui manque une unité logique de contenu, cad un lieu de représentation des connaissances mutuelles, co-construites pas les participants, pour une interprétation pragmatique. FFB  QAP, PQAP, IQAP FAB  QAP, PQAP Vous allez au fond de ce couloir Vous allez dans l’autre bâtiment Vous allez dans la salle qui est à côté de la salle C Venez, je vous emmène avec moi Venez avec moi je vous montre le début du chemin FSB  FPB P-Elab FFB FDB  R-Elab Le plan des salles est dans le hall Vous montez là ou vous prenez l’ascenseur Demandez au concierge Vous devez d’abord passer au contrôle

15 Le topique en SDRT Est : Une relation structurelle
Un nœud de résolution de la structure SDRS Un « lieu » de représentation des connaissances mutuelles (co-construites) pour une interprétation pragmatique S’appuie : Sur une ontologie du discours En SDRT, le topique est à la fois une Relation structurelle et un constituant complexe. Relation structurelle invoquée dans les relation subordonnantes, introduite explicitement pour les relations coordonnantes. Nœud de résolution : le constituant topique est le lieu de resolution des anaphores pronominales et associatives. Dans les relations Q/R, le nœud topique contient le résultat de l’application du seg R sur le seg Q pour les relations Q/R (3) : il lui manque une unité logique de contenu, cad un lieu de représentation des connaissances mutuelles, co-construites pas les participants, pour une interprétation pragmatique.

16 Le topos de Ducrot Pour Ducrot, ces phénomènes peuvent être représentées dans un topos. Par exemple « Pierre a travaillé toute la journée » c'est produire le topos x : Pierre(x)  fatigué(x) Dimension topique = connaissances mutuelles Dimension logique = règles d’inférence conclusives ou constructives (hypothèses) Dimension encyclopédique = connaissances du monde « bateau de Jean » => x, y : Jean(x)  bateau(y)  rêve(x, y) Topos = principe général sous-jacent à un enchaînement argumentatif présenté dans le discours. Plan topique = croyances communes qui induisent les conséquents ss forme de prédicat. Plan encyclopédique : indissociable des 2 autres. Spécifie la connaissance du monde, le savoir référentiel, culturel, partagé par les 2 interlocuteurs. Connaissances du monde : travail => fatigue Connaissances mutuelles : Pierre est peu résistant Conclusion logique : il est certainement fatigué. Pour l’ex precedent, un des topoi est que le bateau de j est un rêve

17 Présuppositions et topique
Pour Corblin, au-delà des formes classiques certaines présuppositions entrent aussi dans le cadre du topos. Par exemple « Pierre a peu travaillé son examen » avec C = période de révision présuppose que l’examen paraît facile à Pierre x, y : Pierre(x)  examen(y)  juge_facile(x, y) Ou au contraire qu’il lui paraît insurmontable et que de ce fait il juge inutile de travailler C = contexte Pour Corblin, certaines présuppositions rentrent aussi ds le cadre du topos; Dans l’exemple … avec le contexte période de révision, L’énoncé Pierre a peu travaillé son examen, produit le topos « l’examen parait facile » ou au contraire, l’examen est insurmontable », en fonction de la personnalité de Pierre; ° formes classiques Présuppositions existentielles : Le roi de France est chauve => x : roi_France(x) Restrictions sémantiques : boire(x) => liquide(x)

18 Implicatures et topique
Sont des postpositions (à l’inverse des présuppositions) conscientes ou inconscientes (implicitures) Déclenchées de manière : Descendante pour les implicatures conversationnelles (principe d’économie de Grice) « As-tu invité Pierre et Jean au dîner ? » « J’ai envoyé un message à Jean » => x : Pierre(x)  non_invité(x) Ascendante pour les implicatures conventionnelles « je suis garé derrière » transfert métonymique du « je » vers « voiture » puis implicature de « garé derrière » vers « stationné + parking » => x : voiture(x)  stationné(x) 1/ Imp. Conscientes = conversationnelles ( principe d’économie de grice) Du monde vers le discours ( descendantes, hypothèses, ouvrant) 2/Imp. Conventionnelles, expr toutes faites , inconscientes, véhiculent des implicitures. ( comme les présuppositions) Du discours au monde. Les mots se projettent sur le monde (ascendant) part du langage

19 Exemple d’analyse U: Bonjour, Luc Blanc à l’appareil. 1
Phatique/Coopératif, but = 0, Est-ce que la salle Lafayette est disponible demain ? 2 Directif, but = réserver(salle) M : Non. Elle est disponible jeudi 3,  4 Négocié U : Bon et bien réservez-la moi 5 Négocié, but satisfait M : Voulez-vous un technicien pour le rétro-projecteur ? 6 Coopératif, but = rendre_service(complet) J’illustre sur un exemple les mécanismes de résolution, sur cet extrait de dialogue-homme-machine réel. ( U = Utilisateur, M = machine)

20  1 1 U: Bonjour, Luc Blanc à l’appareil FS(1)
a1.nomComplet= Luc Blanc, U = a1] 1 U:[FS; a1:personne ; Identité+annonce(a1) Ouverture +présentation → présupposition Luc Blanc = Prénom Nom → implicature a1 : membre_connu thèmes 1 règles demande de service Ouverture +présentation Thème présentation en ouverture de dialogue produit la présupposition que Luc Blanc = prénom + nom Implicature : a1 est un membre connu du système ( car il se présente directement pas son nom) Effet projectif : le locuteur va certainement poursuivre par une dde de service, dans le topos ayant_droit(a1, S) Effet projectif : attente : demande_service(a1, S) Tâches et BDD 20

21 1  2 2 U: Est-ce que la salle Lafayette est disponible demain ?
2 U:[FFS; s2:salle; d2:date; e2:booléen; Agenda+demande(s2,d2,e2) ; s2=lafayette; d2=j+1; e2=0] Dispo salle  négociation date négociation date résa salle Effet projectif : attente de résa_salle 1 Arrière-plan 2 thèmes règles $ salle(Lafayette) → présupposition Tâches et BDD La salle Lafayette : article défini : présupposition d’existence, vérifiée pragmatiquement dans la liste des objets. (si elle n’est pas trouvée ds la liste des objets, il y a réfutation de la présupposition d’existence) Acte FFS : potentiel ouvrant, cherche à être fermé par un segment R au tour suivant Arbre des thèmes : négociation salle appartient à orga réunion, et dans orga de réunion, négociation date est suivie de réservation salle Topos : dispo salle 21

22 3 M : Non 3 :[FS : neg(x) ; x = ? ] x = 2 1 Arrière-plan 2 3 QAP Arrière-plan T1 2 1 3 QAP thèmes règles Résolution pragmatique : Non = neg(p) p recherchée dans le contexte. P = p2 Relation QAP => Toute relation Q/R provoque ds la phase de mise à jour l’intro systématique d’un nœud topique t1 , qui contient le contenu de p3 appliquée à p2 d’où neg (p2) = non dispo (salle lafayette, j+1) Tâches et BDD T1: 3[2] →[non dispo (salle Lafayette, j+1) ] Effet projectif : attente de résa_salle 22

23 1 T1 2 4 3 4 M : Elle est disponible jeudi
4 U:[FS; v : indéfini ; d3: date; e3: booléen_dispo; Agenda+annonce(v2,d3,e3) ; v = ?; e3 = 0; d3 = plus proche jeudi] Effet projectif : attente de résa_salle (Lafayette, jeudi) Négociation date  orga_réunion. Négociation date résa salle Arrière-plan T1 2 IQAP 1 3 QAP 4 thèmes règles Calcul_date : → présupposition jeudi = + proche jeudi Implicature : non dispo (demain à jeudi-1) T1: 3[2] →[non dispo (salle Lafayette, j+1) + 4 [2] → dispo(salle Lafayette, jeudi) + non_dispo(salle lafayette, [j+1, jeudi-1]] Elle est dispo …: résolution anaphorique dans p4 par acces à p2. (Accessibilité des référents de p2 par p4) Implicature : provient du calcul de la tache et de la stratégie appliquée. Stratégie coopérative : propose la disponiblité la + proche les données complètes sont connues de l’emetteur, ici M. l’implicature est réalisée par le récepteur. Maj de la structure SDRS : meme nœud topique T1 contient p3[p2] + p4[p2], ainsi que l’ensemble des référents(p2 + p4) T1 : referents salle lafayette, date , prédicat dispo. Tous les actes à potentiel ouvrant (FFS) sont saturés; Effet projectif : on confirme l’attente de résa_salle. On ajoute les référents(salle Lafayette, date jeudi prochain) Tâches et BDD 23

24 T1 : attente de résa_salle (Lafayette, jeudi)
5 U: eh bien réservez-la moi. 5 U:[FF; x :indéfini ; d5: date ; réservation+demande(x,d5), x=? d5=? ] Arrière-plan T1 2 IQAP 1 3 QAP 4 5 T1 : attente de résa_salle (Lafayette, jeudi) Négociation date résa salle thèmes règles 5 acte à potentiel ouvrant (FFS), portant sur un nv thème ( résa_salle) apres négo_salle. On infère une relation Continuation; Règles d’inserion de C : intro d’un topique subsumant , dominant le constituant complexe formé par C(T1, p5). T1 contient ds son topos l’attente de résa Hypothèse de cohérence : si dde de réservation, c’est lié logiquement à la disponibilité préalablement énoncée. Donc la réservation se construit dans le topique t1  date et salle du contexte On peut noter ici que sans la prise en compte du topos, le système aurait demandé «  pour quelle date  » Demande de résa coordonnée(p5) vient fermer l’attente résa_salle Tâches et BDD 24

25 1 T3 *12 T1 T2 2 5 4 3 5 U: eh bien réservez-la moi.
5 U:[FF; x:indéfini ; d5:date; réservation+demande(x,d5), x=? d5=? ] 1 Arrière-plan T3 convoc. technicien résa salle Effet projectif : attente de convocation_technicien thèmes *12 Cont. T1 T2 règles topique 2 5 QAP IQAP 4 3 Résolutions anaphoriques : par application des contraintes sémantiques Règle de maj : t3 contient t1 + T2 T3 : référents salle + U + date . Prédicats dispo_salle, réservation_demande Attente : convoc technicien T2:[salle(x), x=v=Lafayette; d5=d3=jeudi prochain ] Tâches et BDD T3: T1 + T2 : [dispo salle + résa salle (lafayette, jeudi ] 25

26 6 M: voulez-vous un technicien pour le rétro projecteur?
1 Arrière-plan T3 Lien topos réservation salle et gestion matériel thèmes *12 règles Cont. T1 T2 topique topique 5 2 QAP IQAP Elabq Stratégie coopérative. : proposer le thème suivant ( = topos) Demande technicien dans le topique t2 = dans le contexte résa salle Lafayette, date d4 6 se lie à 5 par élaboration de q, en restant sous le meme topique t2 6 vient fermer l’attente présente dans t2. Dans la structure finale, le topique t3 contient la réunion des topiques T1 + T2, cad disponiblité + réservation, avec l’ensemble des référents complètement spécifiés ( salle, date, personne) Lien salle Lafayette/ materiel/ technicien 4 3 6 Tâches et BDD T2:[salle(v), v=Lafayette; d5=d4=jeudi prochain + demande-technicien(v, d5) ] 26

27 Conclusion méthodologique
Analyse d’une conversation Résolution des référents Intégration des présuppositions et implicatures Prise en compte des attentes et des effets projectifs Construction du savoir partagé Mise en évidence des stratégies Résolution et imbrication des buts Positions tactiques des interactants Structuration du dialogue en phases, tours de parole et actes Exemple commenté Dialogue psychanalyste / patient Elargissement du modèle : En augmentant la richesse de l’ontologie, on augmente la puissance des effets projectifs Ontologie dynamique : s’enrichit par trt des dialogues

28 BM = 0 Psychanalyste (P) Malade (M)
_____________________________________________________________________________________________________ BP = FFSM(M) (But = faire parler le malade de lui-même) Bonjour monsieur. Asseyez-vous. On vous a dit que vous auriez à me voir ce matin ? Directif Oui. BM = 0 Alors, je vous écoute. Mais on ne m’a pas dit pourquoi, monsieur. On m’a dit, on m’a dit ce matin que je devais passer une consultation en bas et puis c’est tout. R-Elab Topique = Consultation Et puis c’est tout. Phatique Et bien, parlez-moi, tout comme ça vous vient. Coopératif Heu, de quoi voulez-vous que je vous parle ? …, de, de ma maladie ? …, de …, de …, je ne vois pas du tout …, sur quel sujet ? Alors là, vous me laissez …, Je suis dans l’embarras pour vous parler. Si vous me dîtes un sujet, je peux très bien… Mais, comme ça, de but en blanc, ben, je ne vois pas, non. Posez-moi des questions et.., et je verrai. Je ne peux plus rien vous dire. Q-Elab Topique =  BM Complètement arrêté ? Constructif Complètement, non, mais enfin, ce serait anodin quoi ! Ça serait des choses inutiles, futiles que je pourrais vous raconter. Q-Sub Inutiles, futiles ? Oui. Je pourrais bien vous dire n’importe quoi. Alors, s’il n’y a pas un sujet à traiter ou bien une question à poser, que vous dire ? Vous me demandez tout de suite si …, qu’est-ce que je …. « Parlez-moi ! ». de quoi ? C’est exactement pareil ; je ne vois pas, ou alors je prends un sujet et puis je vous parle. Non. Vous me mettez dans l’embarras, franchement ! Elab : clarification

29 Qu’est-ce qui se passe quand vous êtes dans l’embarras ?
Directif Ben, je suis un peu honteux justement. QAP Honteux ? Phatique Honteux … Quand on est pris au dépourvu comme ça, devant une assistance, très sympathique, mais enfin. Elab : explication Sympathique ? Oui. Mais enfin, quand même, je me sens pris au dépourvu. Je ne m’attendais pas à cela en venant ce matin, vous comprenez. Je ne m’étais pas préparé. Elab : correction Vous ne vous êtes pas préparé ? Réactif Voilà ! Et, de ne pas vous être préparé, qu’est-ce que ça vous fait ? Coopératif De ne pas être préparé, ben, ça me laisse nigaud quoi ! Ça me laisse un peu bête quoi, devant vous, devant … Vous avez cette impression ? J’ai cette très nette impression parce que …, enfin, de…, d’être un peu un imbécile, de ne pas savoir quoi dire. Mais vous me dîtes que c’est à moi de vous poser des questions ? Constructif/Détour Oui. Oui puisque vous m’avez dit « Parlez-moi ! ». C’est tout ce que vous m’avez dit. Vous m’avez posé la question « parlez-moi ! ». Oui, mais de quoi ? Je veux bien parler comme ça, d’un sujet ou d’un…., mais de bric et de broc, ça c’est ….

30 Vous voudriez donc que ce soit moi qui choisisse
Vous voudriez donc que ce soit moi qui choisisse ? pourquoi ça ne serait pas vous ? Constructif Ah ! Vous permettez ! Vous me dîtes « Parlez-moi ! », mais de quoi ? N’importe quoi alors ? R Pourquoi ça ne serait pas vous qui choisiriez ? Coopératif Ah si, mais sur un sujet quelconque. R-Elab Hm ! Marque de satisfaction a priori, But atteint, le malade commence à parler de lui-même Fin de la phase d’ouverture du dialogue (longue dans cet exemple), qui est d’établir le but et le thème de la conversation. Pour cela un ensemble de stratégies ont été mises en œuvre par P BM = FSM(M) Thème = contexte santé + socio-familial Par exemple, pourquoi je suis rentré à l’hôpital…. Je suis rentré à l’hôpital en observation pour un ulcère prépylorique qui date de dix ans, qui n’allait pas très bien enfin, ces derniers temps, et je suis rentré en observation pour faire des examens, pour voir si l’on doit m’opérer ou non. Le docteur Mignon me suit depuis dix ans. Pas depuis dix ans mais enfin, depuis quelques années, toujours dans le même service, puisqu’avant, c’était le professeur Lambling avant, … maintenant le professeur Bonfils, et ma foi, j’attends les résultats pour savoir si on va m’opérer ou pas. En plus, j’ai la vésicule biliaire qui fonctionne mal et je suis diabétique. Pas beaucoup, un gramme vingt, mais enfin, je suis un peu diabétique. C’est héréditaire ; mon père en avait, ma mère en a ; mon père est mort de ça, … voilà ! Elab Topique = Séjour(moi, hôpital)  Maladie(moi, ulcère+vésicule+diabète)  Hérédité(moi, père) Votre père est mort de ça ? Il est mort diabétique ; il avait quand même 82 ans. QAP Topique+ = Décès(père, 82ans)  Maladie(père, diabète) Quand même ? Réactif C’est un bel âge. Ma mère en a 86, elle vit toujours et moi, j’en ai 55 à la fin de l’année et je pars en retraite. Topique+ = Vivant(mère, 86ans)  Vivant(moi, 55ans)  Projet(moi, retraite)

31 Vous partez en retraite ?
Phatique Aux chemins de Fer, on part à 55 ans Elab : clarification Topique+ = Métier(moi, SNCF) Aux Chemins de fer ? Alors, je vais quitter cette ville de Paris, pour aller un peu respirer à la campagne. J’ai une maison à la campagne, à Saumur, et j’ai hâte de quitter Paris, parce qu’on commence à étouffer et j’espère que ça me fera du bien parce qu’à chaque fois que j’y vais, je me sens bien mieux que de rester ici. Je vis, à la campagne et je n’ai pas mal à l’estomac comme lorsque je rentre à Paris après mes week-ends, ou bien quand je rentre à Paris ; ça y est, ça recommence, ça me tord… Enfin c’est …, Enfin ça fait pas mal mais enfin, disons que c’est lourd, ça …, je me sens lourd, tandis qu’à la campagne, ça ne me fait rien… Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Et puis c’est tout ! Elab Topique = Santé(moi, suffocation) Oui. Affinement du thème « santé » Ben, maintenant, de quoi voulez-vous que je vous parle ? Il y en aurait peut-être pour des heures à dire n’importe quoi… Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, monsieur ! Je pense qu’on ne m’opèrera pas, parce que ce n’est jamais agréable. Si j’ai un traitement, …, je le suivais avant, quoi, plus ou moins bien. C’est un peu de ma faute, traitement pour l’estomac, il y a eu des fois deux ou trois mois où je ne prenais pas de bismuth parce que je ne me sentais pas mal, puis, vous comprenez ça … Alors, s’il faut vraiment, comme le professeur Lambling l’avait dit, que c’était à vie du bismuth, j’en prendrai à vie, mais maintenant, s’il parle d’opération, alors là, j’en sais rien. En tous cas, si je ne suis pas opéré, j’ai décidé de partir en retraite, de ne pas faire de rab. Ma femme s’en va également puisque j’habite l’hôpital, ma femme est à l’hôpital ; elle est administrateur d’ailleurs et elle va essayer de partir en même temps que moi. C’est pour ça, tous les deux, fonctionnaires, on y arrivera très bien, nous aurons une bonne retraite. Je ne sais pas, ça fait huit ans que j’habite Bichat, vous savez, je commence à … Topique = Santé(moi, traitement+opération) Topique’ = Métier(épouse, administrateur)  Habitat(moi+épouse, hôpital)  Projet(épouse, retraite) Que vous habitez Bichat ? Coopératif

32 Oui, je commence à … Je sans que ce n’est pas encore l’air
qu’il me faut à savoir tout ce qui se passe ici ; on en sait pas mal. I (Digressions lieu/pollution) C’est pas l’air qu’il vous faut ? Réactif Ben, vous savez, c’est l’air de Paris n’importe comment, vous savez ! IQAP Tout ce qui s’y passe ; disiez-vous ? Directif Ben, c’est une véritable ville ici, c’est aussi … Enfin, vous voyez, il y a eu au moins quatre ou cinq cents voitures ; il y a au moins trois mille, trois mille cinq cents personnes par jour qui défilent dans l’hôpital. C’est une véritable ville, en comptant les malades, les…, les, …, les infirmiers, tout le monde, c’est une véritable commune, cet hôpital ! Alors vous savez, c’est pareil que si on était dans Paris, c’est un peu vicié. Elab : clarification Vicié ? Phatique Avec toutes les voitures qui y’a quand même, j’arrive même… Des fois, j’arrive même pas à avoir mon emplacement, alors, c’est pour vous dire ! Je mets la voiture n’importe où, c’est intenable… Que vous dire encore ? Je fais un travail sédentaire, dans les bureaux, alors, vous savez, l’air à Paris, comme je vous l’ai dit, c’est …. Puis en plus dans les bureaux surchauffés… C’est pour ça que j’aspire à partir en retraite, puis partir à la campagne. Elab : explication Vous parlez beaucoup de l’air, l’air vicié, l‘air dans les bureaux ! Sous-but « faire parler de soi par les marottes » Oui, parce que nous sommes dans l’air de la pollution et c’est vrai, c’est vrai ! J’ai fait une expérience une fois en rentrant à Paris en voiture, d’avoir un ciel bleu et lorsqu’on regardait vers Paris, le ciel était gris. C’est une expérience que j’ai faite. Je ne suis pas seul à l’avoir faite peut-être, mais quand on regarde Paris, on voit le ciel qui est complètement gris alors qu’au-dessus de nous, on a un ciel bleu. Alors certainement que l’air est pollué ou vicié et que nous nous en ressentons tous. QAP Topique’’ = Pollution(Paris, air) Il y a de mauvaises choses ! Pardon ? Il y a des mauvaises choses.

33 Ben, toutes et tout, l’essence, les usines, on en a pas mal déjà autour de Bichat, à Saint-Ouen, la fumée, enfin tout quoi ! Elab : explication Topique’’+ = Pollution(Bichat, air) Qu’est-ce qu’il y a encore de difficile, de pénible…, pour vous. Qu’est-ce qu’il y a eu encore de difficile, de pénible, pour vous ? But « marottes » satisfait => Retour au but principal, Directif Pour moi personnellement ? Elabq Mh ! Réactif Ça demande de la réflexion. Je ne vois pas de but en blanc. Je ne peux pas vous répondre parce que …, de difficile, tout est difficile, la vie est difficile, euh …. Je ne peux pas, je n’arrive pas à vous expliquer comment je ressens, ce que je ressens. IQAP Comment vous ressentez ? Coopératif Oui… C’est difficile. Je ne peux rien vous dire. C’est le mot que je ne trouve pas Oui, comment ça ? Oui, beaucoup. C’est un défaut chez moi, depuis pas mal d’années déjà. Comment ça ? Enfin, avant je pouvais m’exprimer très clairement mais depuis un certain temps, il y a, …, les mots m’échappent. Comme ça, oui ! De simples mots des fois d’ailleurs ! C Depuis un certain temps, les mots vous échappent ? Oh, depuis un certain temps oui, depuis de nombreuses années déjà. Comment ça se passe ? Ben…, Remarquez, des, …, des … Ce sont des mots quand même assez compliqués, mais des fois, ça m’arrive de ne pas savoir comment ça se dit…, une table, un cendrier. Je, …, je cherche le mot. Y’a des fois ! Ça m’arrive de temps en temps.

34 Et alors là, pour décrire un petit peu ce qui se passe en vous, il vous manque des mots, quand je parle de choses difficiles ou pénibles ? Coopératif C’est vaste ! C’est vaste ! Qu’est-ce que …, je ne suis pas un orateur moi ! R Vous avez vécu des choses. Directif Oui, depuis l’âge de seize ans, oui IQAP Est-ce que les mots vous manquent toujours pour me parler ? Comment ça se passe avec moi depuis le début ? Sous-but, faire parler de soi à travers la situation Ben vous me gênez, parce que … R Expliquez un peu ça ! Ben vous me gênez parce que …, vous me gênez parce que, j’vous dit, parce qu’on n’a pas eu un sujet exact, un sujet à traiter. Vous m’avez dit de vous parler, je me répète encore une fois… Alors là ! Pris au dépourvu. Elab : clarification Vous n’aimez pas être pris au dépourvu ? Réactif Non, non ! J’aime bien savoir. Ce matin, je ne pensais pas venir ici, oh non ! QAP Ça vous rappelle quelque chose, cette idée d’être pris au dépourvu, ou la manière dont ça se passe ici ? Constructif Non. PQAP Ça ne vous est jamais arrivé ? Négocié Ça ne me vient pas à l’instant. Peut-être, mais ça ne me vient pas. Il y a peut-être eu des cas mais … PQAP Alors, au début, vous vous êtes trouvé pris au dépourvu, gêné, ne sachant pas quel sujet aborder et vous avez l’impression que c’est toujours la même chose ? Que vous êtes toujours gêné ? Oui. Oui, parce qu’on est toujours réduit à la même chose. De quoi voulez-vous que je vous parle. Puisque …. Mettons que vous voulez que je vous parle depuis l’âge de trois ans …, ben, jusqu’à l’âge de cinquante cinq ans, alors là, je peux vous parler pendant deux heures, si vous voulez… Des choses qui…, ça ne rimerait à rien. QAP Ça ne rimerait à rien ? Phatique Ben oui, qu’est-ce que ça peut vous faire, depuis l’âge de trois ans, ce que j’ai fait jusqu’à maintenant ? Ça vous intéresserait en quoi ? […………………………………….]

35 [……………………………………………………………………………………….]
Je vais vous demander encore une chose, c’est de me raconter un rêve, des rêves que l’on fait la nuit en dormant. But principal Directif Oui. Je ne rêve pas beaucoup, mais quand je rêve, alors, c’est exactement comme mon père, je vole toujours ! QAP Topique = Rêve(moi, voler)  Rêve(père, voler) Oui. Phatique Je me sens partir. C Oui. Mais vous vous souvenez de l’anecdote d’un de ces rêves ? Non. C’est toujours le même. Je me sens toujours voler et dire…, avoir l’impression d’être toujours au-dessus des arbres, vous savez, de planer comme ça, et c’est toujours le même. Sinon, je ne rêve pas beaucoup. Je n’ai pas de cauchemar. Bien. Et bien, je vais vous laisser remonter. Au revoir, messieurs dames, excusez-moi si …. R Fermeture du topique

36 Analyse qualitative Nous n’avons pas tout noté dans cette conversation. Nous avons relevé les buts et les stratégies du psychanalyste, et les relations rhétoriques et topiques du patient. Les rôles sont dissymétriques. Analyse du dialogue du psychanalyste : Le but du psychanalyste est de faire parler le patient de lui et spécialement sur son enfance et/ou ses rêves. Il y arrive en utilisant des incidences de sous-buts et par des stratégies apparemment variées mais globalement très directives. Il semble ne pas contrôler le dialogue, en donnant l’impression qu’il écoute mais ce n’est qu’une tactique. Analyse pragmatique du discours du patient : Le patient n’a pas de but, il est perturbé par cette absence de but. Il rentre finalement dans le jeu du psychanalyste après une longue ouverture du dialogue. On reste essentiellement sur un axe épistémique et son subordonné : réponses aux questions et élaborations de connaissances (explications et clarifications sont majoritaires). La variété rhétorique se dilue en fin de dialogue. Les topiques portent sur la vie privée du patient : famille, travail, santé, rêves. Un topique incident est évoqué, celui de la pollution de l’air.

37 Conclusion Une méthode d’analyse linguistique « classique » (syntaxe, lexique) a donné les conclusions suivantes (Thèse de M.C. Pouder, 1977) : « Les polarités discursives en relation sont nettement différenciées, A tous les niveaux, lexical, syntaxique, inter-phrastique, le discours du thérapeute présente des particularités qui le distinguent très nettement du discours des patients ; par certains aspects, il se rapproche du discours d’autres interviews (aspect syntaxique). Il s’avère de plus très spécialisé sur le plan lexical dès qu’il ne s’agit plus de reprendre les paroles des malades. Par rapport au fonctionnement du français contemporain, le discours du patient se rapproche de dialogues spontanés entre locuteurs de classe moyenne (aspect lexical et syntaxique commun) : ce patient parle « comme tout le monde » ou du moins comme le plus grand nombre. Les allégations des psychosomaticiens concernant la carence langagière de leurs patients ne sont pas vérifiées au plan linguistique. On ne peut même pas rapprocher le code linguistique de ces malades du code restreint de B. Bernstein. Ces discours sont tous centrés sur la première personne, présentent des taux de hiérarchisation divers. Quant à la réalité, elle semble, d’après l’agencement général de leurs récits, poser un véritable problème aux malades. C’est là qu’apparaît l’insuffisance d’une analyse linguistique : en effet la pauvreté du langage des psychosomatiques n’est pas caractérisée en tant que pauvreté linguistique, mais en tant que pauvreté « fonctionnelle », ne favorisant pas à ce titre l’intégration des énergies libidinales ; de plus elle est en général analysée par rapport à la « richesse » d’autres formes de discours. » Cela conclut en faveur d’une analyse pragmatique des dialogues.


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