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Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France

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Présentation au sujet: "Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France"— Transcription de la présentation:

1 Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France
Peut-être en raison de l’attrait du mystère du mot de maçon ou de l’existence de loges permanentes de maçons opératifs en Écosse , ou en raison de l’absence d’archives des loges anglaises, nous trouvons dans les archives des loges Écossaises de nombreuses mentions de membres de la gentry reçus dans ces loges écossaises au cours du XVIIème siècle, alors que les témoignages anglais sont beaucoup plus rares. On recense une dizaine de ces acceptations sous le règne de Charles 1er, une trentaine sous le règne de Charles II, pour la plupart des protecteurs du métier, tels que lord Alexander et son frère, maître de travaux de sa majesté en 1634 , ou des confrères tels que David Ramsay, «his majestie’s special servand», l’horloger du roi, le premier Maître de la Worshipful Company of Clockmakers en 1631 Premières réceptions de non opératifs le 3 Juillet 1634 Mary’ Chapel Edinburgh

2 Non opératifs reçus maçons dans les loges écossaises
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Le panorama des loges d’Ecosse très largement opératives va changer à partir de la mort de Charles II. Le nombre de personnalités non opératives reçues dans les loges écossaises entre l’accession au trône de Jacques II, 1685, et la création de la Grande Loge de Londres, 1717, s’élèvera à une centaine, soit le triple de celles reçues pendant la totalité du règne de Charles II, pour une période de temps sensiblement équivalente. Six loges seront même constituées en majorité, voire fondées, par des non opératifs : Dunblane, Hamilton, Kelso, Haughfoot, Aberdeen, Dumfries. Non opératifs reçus maçons dans les loges écossaises avant 1717

3 Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France
Parmi les membres de la loge de Dunblane: William Drummond, 2ème Vicomte Strathallan, John et Allan Cameron of Lochiel, John Pearson of Kippenross, Alexander Drummond of Balhadie, William Caddell of Fossoqhy, David Pattoun governor of Balhadie’s child, Charles Stirling 3rd of Kippendavie and Auchinbee Parmi les treize membres cités dans la première minute connue de la loge de Dunblane , on trouve seulement quatre maçons opératifs, et une majorité de gentilshommes tous liés à la cause Jacobite. John Drummond, Vicomte Forth, puis duc de Melfort, sera Vénérable Maître de cette loge en 1743, quelques années avant sa mort.

4 La Duchesse Anne de Hamilton et son chateau
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France A la Saint Jean d’hiver 1695, 13 maîtres « de la loge d’Hamilton s’établissent en une "incorporation" » . Le petit bourg d’Hamilton regroupe à cette époque quelques maisons autour d’un palais. Car la regality d’Hamilton est le siège du duché du premier pair d’Ecosse , le duché de Hamilton, sur lequel veillera de 1651 à 1716 la duchesse Anne de Hamilton, grande amie de Sir Robert Moray , le premier franc-maçon vraiment spéculatif, qui fut portée sur les fonts baptismaux par Charles 1er Stuart, son parrain . Cette loge regroupera entre 1695 et 1715 un nombre, et une qualité, impressionnants de non opératifs . La loge de Kelso comprendra au total, entre 1701 et 1706, 14 membres non opératifs, majoritairement opposés au « papiste » Jacques II, à l’image de la population presbytérienne de ce comté frontalier . La Duchesse Anne de Hamilton et son chateau

5 Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France
Le registre de la loge d’Haughfoot, un petit village disparu proche de Galashiels, parfaitement tenu jusqu’en 1738 commence à la Saint Jean d’hiver 1702 , et l’on peut facilement y identifier la très faible minorité d’opératifs au montant de leurs droits d’entrée. Elle donne systématiquement en même temps les deux degrés d’apprentis et de compagnons, ce qui confirme bien son caractère non opératif en comparaison des sept ans d’apprentissage à Edimbourg par exemple. Insérer un sous-titre

6 Le livre des marques d’Aberdeen rédigé par James Anderson (père)
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Ce qu’on appelle Le livre des marques de la loge d’Aberdeen, est un recueil de textes, de minutes, d’écritures comptables, contenant une liste des membres de la Loge et de leurs marques de maçons, magnifiquement relié et calligraphié, et daté de qui porte la mention « Ecrit par James Anderson, vitrier et maçon, et secrétaire de notre honorable Loge » et la marque qui apparait à la fin du texte est bien la marque de James Anderson, non pas l’auteur des Constitutions, mais son père . Cette loge reçoit 49 frères entre 1670 et 1699, 30 d’entre eux n’appartenant aucunement aux métiers de la construction. Parmi ceux que l’on peut clairement identifier, on relève la présence de six Jacobites, cinq quakers , et deux whigs. Le livre des marques d’Aberdeen rédigé par James Anderson (père)

7 Extrait d’un manuscrit de la loge de Dumfries circa 1700
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Mais c’est d’un petit port de la côte ouest, sur la rivière Nith, à proximité de la frontière anglaise que viendra la plus grande surprise. Le 16 décembre 1686 Jacques II impose dans ce bourg royal un prévôt jacobite et catholique, John Maxwell de Barncleugh, qui prendra ses fonctions le 6 Janvier Le 20 Mai suivant « l’honorable compagnie des maçons [s’assemble] pour l’établissement d’une loge appartenant au bourg de Dumfries... » Cette loge ne semble guère s’intéresser à la règlementation et à la régulation de la profession . Par contre elle recevra comme compagnons, en 1688, le lieutenant John Livingstone, qui mène avec ses dragons une brutale répression des presbytériens du comté, ainsi que deux de ses camarades . Exemple unique parmi les loges écossaises, elle mentionne dans ses minutes recevoir des frères « en considération de leur bonne qualification de chrétienté » De quelle qualification s’agit-il ? Deux éléments nous apportent la réponse, l’admission en 1712 de Francis Maxwell of Tinwald, un membre de la « gentry papiste et jacobite » qui manifestera en faveur du prétendant Jacques III Stuart le 29 mai 1714 à Lochmaben , et le manuscrit Dumfries N°4, qui stipule « vous serez loyaux et fidèles à la sainte église catholique. Vous serez loyal envers le Roi légitime du royaume et prierez pour sa sécurité en toutes occasions ». Extrait d’un manuscrit de la loge de Dumfries circa 1700

8 The Goose and Gridiron, Ale-house in St Paul’s Church-Yard
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Au total, en 1717, au moins une centaine de francs-maçons non opératifs vivants appartiennent à une loge en Ecosse . Certains sont en exil en France ou en Europe, mais la plupart vivent en Ecosse, un seul exerce une responsabilité nationale : John Clerk of Penicuik, membre du Parlement pour Edimbourg, Baron de la cour de l’échiquier (commission des finances) , et proche de Robert Walpole, leader whig au parlement et chancelier de l’échiquier. Quelques uns n’ont pu être précisément identifiés, pour les autres l’analyse montre qu’un peu moins de la moitié ne peuvent être clairement positionnés politiquement. 28 sont jacobites, 5 quakers, et 24 sont whigs. Notons qu’il y a, à cette époque, une sorte d’accord politique tacite entre Jacques II et les quakers , eux aussi honnis par le pouvoir protestant. En comparaison de cette centaine de francs-maçons écossais connus, on ne recense qu’une dizaine d’anglais. Roger Dachez indique que la salle de la taverne l’Oie et le Grill dans laquelle se tint la Grande Loge de Londres à la St Jean d’été 1717 pouvait réunir au maximum une vingtaine de personnes . The Goose and Gridiron, Ale-house in St Paul’s Church-Yard

9 Visite de Jean Théophile Désaguliers à Mary’s Chapel
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France En 1723, lorsque parait La constitution des francs-maçons, contenant l’histoire, les devoirs, les règlements de cette très ancienne et très vénérable fraternité, Jean Théophile Désaguliers et James Anderson ne peuvent ignorer cette maçonnerie d’Écosse que pourtant ils minimisent. Désaguliers a rendu visite à la loge d’Edimbourg le 24 Août 1721 , et le père du Pasteur Anderson est toujours secrétaire de la loge d’Aberdeen en Notre pasteur, qui a terminé ses études au Marischal College d’Aberdeen en 1706 , ne peut pas ignorer l’appartenance de son père, dont il utilise la marque maçonnique dans ses propres armes . Cette oblitération des francs-maçons écossais est donc volontaire, pourquoi ? Visite de Jean Théophile Désaguliers à Mary’s Chapel Edimbourg, 24 août 1721

10 Sermon du Pasteur James Anderson en 1712
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France L’étude de deux sermons du Révérend Anderson, de 1712 et 1715, est révélatrice. Nous découvrons dans le sermon de un pasteur très engagé, engagé aussi bien en religion qu’en politique, on pourrait presque dire sectaire, qui n’hésite pas à enrôler les foudres divines, et la destruction de Jérusalem par les armées de Nabuchodonosor, au service de sa lutte, qui semble acharnée, contre les Papistes et les Jacobites, et pour la future succession de la Reine Anne par le très protestant George de Hanovre, au détriment de Jacques III Stuart : « Ils sont par principe pour un Gouvernant civil étranger, le Prétendant de St. Germain, et pour un Gouvernant ecclésiastique étranger, le Pape, et si on les compte, avec les autres ennemis de la succession protestante par la maison de HANOVRE, on en trouvera une vaste et épouvantable Légion. » Sermon du Pasteur James Anderson en 1712

11 Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France
Et son sermon de renvoie au passé la question « qui assassina le roi Charles 1er ? », mort qu’il justifierait presque par ses « nombreuses et haineuses provocations commises envers le Peuple de Grande Bretagne », pour la remplacer par la question nouvelle « quel Parti est le plus Loyal au Roi George ? » On se demanderait presque si les règles et constitutions d’Anderson interdisant les discussions politiques n’ont pas pour objet principal de « réprimer avec grande gravité et science le chant "Let the King enjoy his own again", nostalgique chanson Jacobite ». Jean Théophile Désaguliers, l’animateur des premières années de la Grande Loge de Londres, Grand Maître en 1719, orateur du jour lors de l’installation du duc de Montagu en 1721, député Grand Maître en 1722 et 1723 , n’est pas d’une opinion différente mais il est, lui, bien placé à la cour du nouveau roi, George de Hanovre. Appointé en 1714 comme chapelain de l’église St Laurent à Little Stanmore par le futur duc de Chandos, payeur-général des armées, il obtient aussi une rente du Lord High Chancelier, William Cooper. Ces relations brillantes, et whigs, lui permettent de se rapprocher de la famille royale qu'il tient informée des derniers développements en matière de pensées philosophiques . « Nous ne sommes pas des tueurs de Rois » Sermon de James Anderson le 30 Janvier 1715

12 Investiture de John, 2ème Duc de Montagu 24 Juin 1721
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Le ton du récit de 1717 par James Anderson dans ses constitutions de 1738 est assez clair. Il commence ainsi : « Le roi George 1er entra à Londres de la manière la plus magnifique le 20 septembre Après que la rébellion fut terminée en 1716, les loges de Londres se trouvant négligées par Sir Christopher Wren… » Précisons que Sir Christopher Wren, ainsi décrié, s’est toujours montré un serviteur dévoué, quoique modéré, des Stuart. Le premier Grand Maître noble de la Grande Loge de Londres, en 1721, John 2ème duc de Montagu, est un whig convaincu, décoré en 1718 par George 1er dans l’ordre très sélectif de la jarretière . Il lèvera spécialement un régiment de cavalerie pour s’opposer à la tentative du prince Charles Edward Stuart en Investiture de John, 2ème Duc de Montagu 24 Juin 1721

13 George 1er de Hanovre, "wee german laddy"
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Tout cela ressemble fort à la reprise en main par le pouvoir whig d’une fraternité où les whigs sont minoritaires, à une époque où la récente accession au trône de George de Hanovre, trois ans plus tôt, ne fait pas l’unanimité. Wee german laddy, le petit gars allemand, comme l’appelle les écossais, n’est pas aimé . Churchill relève que le Maréchal de Berwick estimait à cette époque que 5 écossais sur 6 étaient Jacobites . Qu’un gouvernement totalement whig, dominé par les deux beaux-frères Lord Townshend, secrétaire d’état, et Robert Walpole, chancelier de l’échiquier, après avoir porté sur le trône George de Hanovre à la place de Jacques III Stuart en 1714, après avoir maté le soulèvement militaire Jacobite à Sheriffmuir en 1715, après avoir assuré sa prédominance au parlement par le Septennial Act en 1716 , ait en 1717 la même volonté de contrôler la société civile, et donc la franc-maçonnerie, que Napoléon 1er et Napoléon III quelques lustres plus tard n’a rien d’étonnant. On ne s’étonnera donc pas qu’en 1722, quelques jours avant la St Jean d’été qui ratifiera les constitutions d’Anderson publiées l’année suivante, la Grande Loge de Londres se rende en délégation auprès de Lord Townshend, pour « l’assurer de son zèle envers la personne de sa majesté et son gouvernement », ce à quoi le secrétaire d’état répond « qu’ils ne craignent aucune molestation de la part du gouvernement, aussi longtemps qu’ils ne s’occuperont que des anciens secrets de la [maçonnerie] ». George 1er de Hanovre, "wee german laddy"

14 Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France
La réaction jacobite ne se fera pas attendre. Le duc de Wharton, de retour d’Europe où il s’est converti à la cause jacobite , prend la Grande Maîtrise en 1722 par un mini coup de force . Il la perdra l’année suivante, mais la lutte d’influence, perdue à Londres par les jacobites, se poursuivra sur le sol français. Les deux plus anciennes loges de France pourraient être deux loges arrivées à Saint Germain en Laye en 1689 dans les bagages, si je puis dire, des régiments de la garde de Jacques II accompagnent leur Roi en exil, La Parfaite Egalité, loge du Régiment de la Garde Irlandaise du Colonel Lord William Dorrington, et La Bonne Foi, loge du Régiment écossais du Colonel Dillon, mais les éléments décisifs de preuve manquent. Tentative de prise de pouvoir par le Duc de Wharton Grande Loge de Londres le 24 juin 1722

15 Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France
Le 24 Octobre 1776 la loge La Parfaite Egalité, dont le régiment stationne alors à Bapaume, aux ordres du Colonel Comte de Walsh-Serrant, d’une famille Jacobite Irlandaise de la première heure, demande au Grand Orient de France une régularisation de sa constitution. Le 13 mars 1777 le Grand Orient admet que ses constitutions primitives datent du 26 mars 1688, époque où le régiment se battait pour Jacques II Stuart en Irlande, et qu’elles ont été renouvelées par la Grande Loge de France le 9 octobre Nous n’avons malheureusement pas les documents sur lesquels fut fondée cette décision, mais il y a là au minimum une forte présomption que la Parfaite Egalité soit la plus ancienne loge introduite sur le sol français, puisque son régiment débarqua à Brest le 9 Octobre 1689 sous les ordres du Colonel Lord William Dorrington et tint garnison à Saint Germain en Laye jusqu’en 1698. Insérer un sous-titre

16 Note manuscrite de Philippe-Valentin Bertin de Rocheret
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Et à posteriori, un demi-siècle plus tard, Bertin de Rocheret soutient cette ancienneté : « Frées maçons ou francs-maçons, Société ancienne d’Angleterre… introduite en France à la suite du Roy Jacques II en 1689, y devint fameuse sous Milord Comte de Derwenwater élu grand Maitre Catholique en J’y fus reçu cette année le 9 Septembre à la Loge du Vénérable frère Duc d’Aumont. » La première loge française prouvée indiscutablement fut fondée en 1725 par Charles Radcliffe of Derwentwater, James-Hector McLeane of Duart et Dominique O’Heguerty, ainsi que l’indique l’article Franc-Maçonnerie rédigé pour le supplément de l’Encyclopédie par le Frère Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande . Note manuscrite de Philippe-Valentin Bertin de Rocheret 1736

17 Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France
Cet article fut un temps mis en cause, mais il semble que les meilleurs historiens jugent maintenant raisonnable d’y accorder un certain crédit . Ce que ne dit pas notre savant astronome, et néanmoins Vénérable fondateur de la loge Les Neufs Sœurs, c’est que les fondateurs de 1725 sont tous trois fervents jacobites, très actifs à la cour de Saint Germain. Charles Radcliffe of Derwentwater est le petit-fils de Charles II Stuart. Il sera décapité à la Tour de Londres le 8 Décembre 1746 , comme son frère aîné James l’avait été en Dominique O’Heguerty est le correspondant à Paris de la famille Walsh, armateurs et corsaires à Nantes , neveux du Capitaine Jacques Walsh qui commandait le navire qui transporta vers la France Jacques II Stuart en Antoine-Vincent Walsh mettra le navire Dutillet à la disposition du Prince Charles Edouard à l’été 1745 et l’accompagnera lui-même jusqu’à LochNaNuagh en Ecosse . Hector MacLean, le fils de Sir John MacLean qui prépara le retour de Jacques II en Irlande , est fait pair d’Ecosse par Jacques III Stuart le 17 décembre 1716 en raison « particulièrement des bons services de feu Sir John McLean au cours du dernier soulèvement en Ecosse ». Jacques III prendra le soin tout particulier de lui accorder des moyens financiers, de le faire éduquer à Edinburgh, puis de le faire venir à Paris en Article de Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande pour l’Encyclopédie de Diderot

18 Extrait de la liste des Loges de la Grande Loge de Londres
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France La concurrence whig s’est transportée sur le sol français avec la loge Au Louis d’argent rue des Boucheries le 3 avril et la tenue à Paris en 1734 d’une loge concurrente où la Grande Loge de Londres était représentée par le duc de Richmond et Jean Théophile Désaguliers, en présence de l’ambassadeur d’Angleterre, Lord Waldegrave, membre de la loge londonienne l’oie et le grill . Extrait de la liste des Loges de la Grande Loge de Londres gravée par Pine en 1734

19 Election de Charles Radcliffe of Derwentwater 27 Décembre 1736
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Mais la Grande Maîtrise de la Grande Loge de France restera jacobite jusqu’en Le 27 décembre 1736, « il y eut au Grand St Germain rue du Paon une assemblée générale de la très ancienne et très honorable société des maçons libres pour procéder à l’élection d’un grand maître après les cérémonies ordinaires on a proclamé avec de grandes acclamations le très haut et puissant Seigneur Charles Ratcliff comte de Derwentwater pair d’Angleterre à la place du haut et puissant seigneur Hector Macleone Chevalier Baronet d’Ecosse, qui avait été continué dans cette honorable charge par élection pendant plusieurs années au contentement de la société ». Les relations ne sont pas faciles en 1736 entre la loge du Grand Maître et les loges créées en France sous l’égide de la Grande Loge de Londres depuis 1732 , les uns, c'est-à-dire la loge du Grand Maître jacobite, accusant la loge Coustos-Villeroy, constituée par la Grande Loge de Londres « d’avoir tenu une assemblée dans la rue du Four et une autre à Passy des plus tumultueuses, et cela dans le carême et même dans la semaine de la passion de notre Seigneur, et dans laquelle on a vu régner tout ce que la débauche et bombance peuvent produire », les autres intervenant politiquement auprès du Cardinal de Fleury, premier ministre de Louis XV par l’intermédiaire de l’ambassadeur d’Angleterre, Lord Waldegrave, membre de la loge londonienne l’oie et le grill . Election de Charles Radcliffe of Derwentwater 27 Décembre 1736

20 Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France
Le 24 mars 1737 le Vénérable Maître Coustos « a reçu une lettre du très V. G. M. Milord … par laquelle il propose de remettre l’assemblée de la Grande Loge vû certaines conjonctures fâcheuses qui ne seront pas déduites. Il suffit de dire que les maçons libres sont menacés de n’avoir plus la liberté de s’assembler ». L’abbé de la Garde indique dans son gazetin du 19 Septembre 1737 « Les freys-massons politiques disent que cette déffense de s’assembler a été sollicitée par l’ambassadeur d’Angleterre, de l’ordre de son maître [le premier ministre Walpole, lui-même franc-maçon] qui appréhende que Mylord Derwenhouater grand maître de cet ordre et jacobite outré, ne se serve de toutes ses associations en faveur du Prétendant et contre son gouvernement ». John Coustos et la minute de sa loge du 24 Mars 1737 à propos des difficultés annoncées par Derwentwater

21 Louis de Pardaillan de Gondrin, Duc d’Antin, Pair de France
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France L’intervention sera efficace puisqu’à partir du 24 juin 1738 le Grand maître ad-vitam sera un pair de France, le duc d’Antin, initié avant Septembre à Aubigny par un passé Grand Maître de la Grande Loge de Londres, le duc de Richmond . Louis de Pardaillan de Gondrin, Duc d’Antin, Pair de France

22 Première mention du titre: Grande Loge de France, 1737
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Mais entre-temps le 25 Novembre 1737, Lord Derwentwater aura accordé patente au Baron Frederik Scheffer de « constituer une ou plusieurs Loges dans le Royaume de Suède, de faire des Maîtres Maçons, et de nommer les Maîtres et Surveillants des Loges qu’il constituera, lesquelles seront subordonnées à la Grande Loge de France… ». Il s’agit là d’une des toutes premières mentions du titre de Grande Loge de France. Bien plus, d’après Robert Freke Gould et Carl Ludvig Henning Thulstrup , un document des archives de la Grande Loge de Suède confirmerait que le Baron Scheffer reçut aussi cette année-là « les deux autres grades de Saint Jean ainsi que deux grades écossais ». Ainsi non seulement la Grande Loge de France, mais aussi les premiers degrés Ecossais nous auraient été apportés par les Jacobites en exil. Première mention du titre: Grande Loge de France, 1737

23 Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France
Il existe en effet un rituel manuscrit de Maître Ecossais, qui appartient à l’époque primitive pendant laquelle le grade d’écossais était le degré suivant immédiatement celui de Maître. Il s’agit de l’Ecossois Anglois ou le parfait Maître Anglois , appartenant à la collection laissée par le grand historien allemand Georg Franz Burkhard Kloss. Ce manuscrit commence ainsi : « Ce grade est à peu près conforme à l’apprentif Ecossois François, il êtoit peu connu en France avant la guerre de Quelques prisonniers Anglois en reconnaissance de l’urbanité avec laquelle ils avoient été traités, le donnèrent à ceux auxquels ils avoient des obligations… le prince Edouard Stuard, prétendant au trosne d’angleterre, l’a aussi conféré à quelques officiers Généraux qui l’avoient accompagnés en Ecosse ». L’appartenance à la franc-maçonnerie de Jacques III, le prince Edouard Stuart, est attestée par un témoin de poids, le Comte de Clermont lui-même dans une lettre de 1767 au Marquis de Gages à propos de sa « Royalle Loge » : « ce n’est que par considération pour la mémoire de notre cher F…… le Prince Edouart, que cette Loge subsiste encore dans notre Oriant. » Grade d’Ecossois Anglois ou le Parfait Maître Anglois Version primitive du maître Ecossais

24 Rituel français de l’Ordre de Heredom of Kilwinning
Création de la Grande Loge de Londres et de la Grande Loge de France Pour conclure cette étude de l’apparition de la Franc-maçonnerie vue sous l’angle de la saga extraordinaire des Stuart, cette dynastie soutenue par des milliers de loyaux et fidèles serviteurs Ecossais et Irlandais, voire Anglais, qui donneront leur vie sans hésiter au service de leurs Rois, je citerai rapidement deux ordres maçonniques, l’un Britannique, l’Ordre de Heredom of Kilwinning qui deviendra plus tard The Royal Order of Scotland, l’autre Français, l’ordre Sublime des Chevaliers Elus , deux ordres qui s’évanouirent abruptement en , comme par coïncidence, au moment où les derniers espoirs Jacobites s’éteignaient avec l’échec du complot d’Elibank . Comment peut-on ne pas comprendre que Heirdom, en anglais et en écossais, signifie Héritage, cet héritage que trois générations de Stuart s’acharnèrent à reconquérir, avec malheureusement le succès que l’on sait ! Comme l’écrivait Pierre Chevallier, «l’origine jacobite de l’ordre n’est [décidément] pas facile à écarter ». Rituel français de l’Ordre de Heredom of Kilwinning Circa 1784


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