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Modèle de Solow et modèles de croissance endogène

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1 Modèle de Solow et modèles de croissance endogène
II) l’approche théorique des sources immédiates de la croissance: capitaux et progrès technique Modèle de Solow et modèles de croissance endogène JP Biasutti

2 1) De la croissance déséquilibrée à la croissance équilibrée
A) L’épargne et l’accumulation du capital dans les modèles de croissance 1) De la croissance déséquilibrée à la croissance équilibrée JP Biasutti

3 Le taux de croissance (qui dépend de l’investissement et donc de l’épargne), ne correspond pas forcément au taux de croissance de la force de travail. JP Biasutti

4 2) Les enseignements du modèle de Solow sans progrès technique
JP Biasutti

5 Le modèle de Solow: équilibre et état stable
L’équilibre dans le modèle de Solow peut se résumer comme suit: L’investissement est juste suffisant pour compenser la dépréciation, ce qui fait que… Le stock de capital par tête (K/L) est stable, ce qui fait que… Le revenu par tête (Y/L) est, lui aussi, stable, ce qui veut dire que… La croissance du PIB par tête s’arrête ! Autrement dit, un pays qui commence à k0 aura une croissance économique au moyen terme (jusqu’à k*), mais pas de croissance au long terme ! Comment réconcilier le modèle avec la réalité ? JP Biasutti

6 Accroissement du taux d’épargne
Le modèle de Solow montre l’importance du taux d’épargne dans la détermination de l’état stationnaire. Si s augmente, alors l’investissement va devenir supérieur à la consommation de capital et l’équilibre stationnaire va s’élever. Si des économies diffèrent par leur taux d’épargne, les états stationnaires de ces économies devraient différer et «expliquer» les différences de niveaux de vie (produit par tête). Les facteurs réduisant l’épargne sont donc défavorables à la croissance (déficit public notamment) JP Biasutti

7 La croissance démographique
La croissance démographique induit une intensité capitalistique décroissante : K/L diminue si L augmente au rythme n. Un pays au taux de croissance démographique plus élevé aura donc un niveau de produit par tête plus faible Pour simplement maintenir le capital par travailleur, il faudra accumuler au rythme n. JP Biasutti

8 Convergence k k01 k02 JP Biasutti

9 Les Trente Glorieuses Taux de croissance plus élevé
Destruction de capital provoquée par la guerre k k01 k02 JP Biasutti

10 «Une contribution aux études empiriques en économie de la croissance»
Gregory Mankiw, David Romer, David Weil Quarterly Journal of Economics, Mai 1992 JP Biasutti

11 «Ce papier veut prendre au sérieux Robert Solow
«Ce papier veut prendre au sérieux Robert Solow. Dans son article maintenant fameux de 1956, Solow avait proposé de commencer l‘étude de la croissance économique en supposant une fonction de production néoclassique standard avec des rendements décroissants du capital. En prenant les taux d‘épargne et de croissance de la population exogènes, il a montré que ces deux variables déterminent le niveau de long terme de revenu par tête. Parce que les taux d‘épargne et les taux de croissance démographique diffèrent entre les pays, chacun atteint un état stationnaire différent. Le modèle de Solow offre des prédictions assez simples et testables sur la façon dont ces variables influencent le niveau de revenu de l‘état stationnaire. Plus le taux d‘épargne est important, plus riche sera le pays. Plus le taux de croissance de la population sera élevé, plus pauvre sera le pays ». (Gregory Mankiw, David Romer et David Weil, 1992). JP Biasutti

12 Convergence conditionnelle
k k01 k*1 k02 k*2 JP Biasutti

13 Le miracle asiatique k kA k*A k*A’ kD k*D JP Biasutti

14 (Gregory Mankiw, David Romer et David Weil, 1992).
(…)Cet article veut montrer que les prédictions du modèle de Solow sont, à une première approximation près, cohérents avec les faits empiriques. En étudiant des données récentes pour un grand nombre de pays, nous trouvons que le taux d‘épargne et le taux de croissance de la population influent sur le revenu avec le signe prédit par le modèle de Solow. Qui plus est, plus de la moitié des variations des niveaux de revenu par tête peut être expliquée par ces deux variables seulement» (Gregory Mankiw, David Romer et David Weil, 1992). JP Biasutti

15 Le modèle de Solow «augmenté» (par la prise en compte du capital humain)
«Pourtant tout n'est pas juste dans le modèle de Solow. Même si le modèle prédit correctement le signe des effets de l‘épargne et de la croissance de la population, il ne prédit pas correctement l'ampleur des effets. Empiriquement, les effets de l‘épargne et de la croissance de la population sur le revenu sont beaucoup trop importants. Pour bien comprendre la relation entre l‘épargne, la croissance de la population et le revenu, il faut aller plus loin que le modèle de Solow habituel dans les manuels d‘économie. C'est pourquoi nous proposons d'augmenter le modèle de Solow en incluant l'accumulation du capital humain ainsi que le capital physique» (Mankiw, Romer et Weil, art.cit.). JP Biasutti

16 «L'exclusion du capital humain dans le modèle de Solow classique est potentiellement une bonne explication à des effets trop forts de l‘épargne et du taux de croissance démographique, et ceci pour deux raisons: premièrement, pour un taux d'accumulation du capital humain donné, plus d‘épargne ou moins de croissance démographique entraînent un plus haut niveau de revenu et donc un plus haut niveau de capital humain; du coup l'accumulation du capital physique et la croissance démographique ont des impacts plus grands quand l'accumulation du capital humain est pris en compte. Deuxièmement, l'accumulation de capital humain peut être corrélée avec les taux d‘épargne et la croissance démographique, ce qui implique qu'omettre le capital humain dans les variables explicatives biaise les coefficients de l‘épargne et de la croissance de la population »(Mankiw, Romer et Weil, art.cit.). JP Biasutti

17 B) Le modèle de Solow: un progrès technique «tombé du ciel» comme source de la croissance de long terme JP Biasutti

18 1) Le progrès technique exogène et la croissance du produit par tête
JP Biasutti

19 On réécrit notre fonction de production sous la forme Y=F(K,L*A)
où A désigne l’efficacité du travail. “L*A” est la mesure du nombre de travailleurs efficaces. Le taux de croissance de cette efficacité est a. Notre fonction de production y=f(k) devient produit par travailleur efficace soit… y=Y/(L*A) et k=K/(L*A) Avec cette augmentation “δk” est nécessaire pour remplacer le capital qui se déprécie, “nk” est nécessaire pour fournir du capital aux nouveaux travailleurs e “ak”est nécessaire pour fournir du capital aux nouveaux travailleurs efficaces créés par le progrès technique. JP Biasutti

20 En k* l’investissement requis égalise l’investissement réalisé
Comme la dépréciation et la croissance de la population, le taux du progrès technique (augmentant le travail) provoque le rétrécissement du stock de capital par travailleur. Au point où (k) et (y) sont contants on a, Δk = s*f(k) – (δ+n+a)k = 0 …ou, s*f(k) = (δ+n+a)k …Ceci se produit au point d’équilibre k*. Investissement Investissement nécessaire Investissement nécessaire (δ+n+a)k s*f(k*)=(δ+n+a)k* s*f(k) Investissement En k* l’investissement requis égalise l’investissement réalisé k k* JP Biasutti

21 Investissement = s f(k) = ska
Investissement requis pour garder k constant : n et a entrent de la même façon que  k Investissement = s f(k) = ska s f(k) (+n+a)k N.B: k* s’obtient à partir de l’équation d’accumulation lorsque le capital par tête ne s’accroît plus soit pour sk*a = (d + n + a) k* k* JP Biasutti

22 Les changements technologiques
Si l’on raisonne par tête efficace, le graphique de l’impact des changements technologiques est identique (à un changement de variable) à celui de l’impact des changements de la démographie. L’efficience croissante du travail induit une intensité capitalistique décroissante par travailleur efficient. Pour simplement maintenir le capital par tête efficiente, il faudra accumuler au rythme a. Ceci revient à considérer une source supplémentaire de consommation de capital : la plus grande efficience du travail. JP Biasutti

23 Les changements technologiques
y*0 y*1 k*1 k*0 JP Biasutti

24 L’impact du progrès technique
Supposons que le taux de croissance de l’efficacité des travailleurs passe de a0 to a1. Cela déplace vers le haut la ligne représentant la croissance de la population,la dépréciation et la croissance de l’efficience des travailleurs Une hausse de“a” Investissement Investissement requis (δ+n+a1)k (δ+n+a0)k Au nouvel état régulier k1*, le capital par travailleur et le produit par travailleur sont plus faibles. Le modèle prédit que des économies avec des taux plus élevés de croissance de l’efficacité auront des niveaux de capital par travailleur et des niveaux de revenu par tête plus faibles . s*f(k) k k1* k0* …réduit k*

25 Etat régulier dans le modèle de Solow avec progrès technique
Variable Notation Taux de croissance à l’état régulier Capital par travailleur efficace k=K/(A*L) Produit par travailleur efficace y=Y/(A*L)=f(k) Capital par travailleur K/L=k*A a Produit par travailleur Y/L=y*A Produit total Y=y(A*L) n+a

26 Le modèle de Solow - Récapitulatif
Seul le progrès technologique peut soutenir une croissance à long terme dans le modèle de Solow. L’accumulation des facteurs ne contribue qu’à une croissance de moyen terme. Une action politique sur des variables comme le taux d’épargne ou la croissance démographique peut donner lieu à un état stable avec un revenu par tête plus haut ; en revanche, une croissance à long terme n’est pas assurée ! JP Biasutti

27 2) « Le ciel est américain» (Daniel Cohen, Les infortunes de la prospérité, 1994)
JP Biasutti

28 Economically Important Innovations: Product of Genius, Active and Risk-loving People (Forbes Dec 2002) JP Biasutti

29 «D'une façon générale, les résultats reportés dans ce papier vont a l'encontre de la tendance récente parmi les économistes à remettre en cause le modèle de croissance à la Solow et à favoriser les modèles de croissance endogène qui supposent des rendements constants ou croissant du capital. Il est possible d'expliquer une grande partie des variations de revenu en coupe internationale tout en maintenant l'hypothèse de rendement décroissant. Cette conclusion n'implique par pour autant que le modèle de Solow est une théorie complète de la croissance: on voudrait aussi comprendre les déterminants de l‘épargne, de la croissance démographique et du changement technologique, variables que le modèle de Solow considère comme exogènes. Cela n'implique pas non plus que les théories de la croissance endogène ne sont pas importantes, au sens où elles peuvent apporter la bonne explication à l‘évolution du progrès technique. Notre conclusion, par contre, implique que le modèle de Solow donne les bonnes réponses aux questions auxquelles il était sensé répondre» JP Biasutti

30 Les modèles présentés jusque là se concentrent sur l’accumulation de capital physique ou de capital humain Ils considèrent par conséquent que les différents pays ont accès au même ensemble de technologies Ils ne sont pas capables d’engendrer une croissance auto-entretenue sur le long terme et ont peu à dire sur les sources des différences dans la technologie Une analyse complète à la fois des différences de revenus entre pays et du processus de croissance mondial nécessite d’endogénéiser les choix de technologie et le progrès technique JP Biasutti

31 C) La croissance auto-entretenue et l’origine endogène du progrès technique (théories de la croissance endogène) JP Biasutti

32 JP Biasutti De vieilles idées
Rôle de l’accumulation (classiques, Marx) et de l’innovation (Schumpeter) Rôle de la division du travail (Smith, Young) et des effets d’apprentissage (Arrow, Kaldor) Un vieux modèle (Solow) N’explique pas le ralentissement de la PGF à partir des années 1970 N’explique pas toutes les différences dans les taux de croissance et les phénomènes de non convergence Un nouveau programme de recherche Une «masse critique» atteinte grâce à un certain nombre de travaux concentrés dans le temps(1986/1992) Des techniques de modélisation affinées JP Biasutti

33 1) La croissance auto-entretenue
JP Biasutti

34 Éléments de croissance endogène
Quand il s’agit du capital «physique», l’hypothèse de rendements factoriels décroissants semble raisonnable. En est-il nécessairement de même pour les idées (le «capital de savoirs») ? Si l’on rajoute au modèle les idées et si on élimine ainsi les rendements décroissants, quelles sont les implications? JP Biasutti

35 Formellement, le point nodal des modèle de croissance endogène se localise dans l’hypothèse d’une élasticité de la production par rapport au stock des facteurs de production reproductibles (au moins) unitaire. Ce qui signifie que le modélisateur doit recourir à une fonction de production linéaire par rapport à un facteur ramassant tous les inputs accumulables, facteur appelé «énigmatiquement», «capital». JP Biasutti

36 Éléments de croissance endogène: le modèle «AK»
Sergio Rebelo, 1991 Long-Run Policy Analysis and Long-Run Growth," Journal of Political Economy, University of Chicago Press, vol. 99(3), pages , June 1991 JP Biasutti

37 C’est le fameux « modèle AK »
Dans un article publié en 1991, Serge Rebelo pose que la technologie agrégée est décrite par une fonction linéaire avec un seul facteur, le stock de capital : Y t = AKt C’est le fameux « modèle AK » JP Biasutti

38 La spécification précédente permet de représenter une productivité marginale du facteur accumulable, le capital, constante et égale à A. Le capital s’identifie comme le seul facteur de production et le travail est, à ce stade, exclu. Rebelo justifie ce choix en assimilant le travail au capital humain, qui est accumulable, et qui, agrégé au capital physique, donne le concept de capital élargi K : «tout est capital». En reconduisant les autres hypothèses du modèle de Solow (hormis l’existence d’un progrès technique portant sur le travail), on obtient l’équation dynamique suivante : . JP Biasutti

39 Éléments de croissance endogène: le modèle «AK»
capital de savoirs y0 k0 JP Biasutti

40 Le modèle «AK»: une croissance perpétuelle?
capital de savoirs y0 k0 JP Biasutti

41 Le modèle «AK»: une stagnation perpétuelle?
capital de savoirs y0 k0 JP Biasutti

42 Le modèle «AK»: une stagnation perpétuelle?
capital de savoirs y0 k0 JP Biasutti

43 Éléments de croissance endogène: Récapitulatif
Dans ce modèle très simple de croissance endogène: Un pays qui démarre avec un taux investissement suffisant dans le capital de savoirs peut jouir d’une croissance soutenue En revanche, un pays avec un taux d’investissement insuffisant risque de se voir stagner Donc, une promotion de l’investissement dans le knowledge capital pourrait être bénéfique là où une simple promotion de l’investissement tout court ne l’est pas JP Biasutti

44 Le mécanisme général « La nouvelle théorie de la croissance, les théories de la croissance endogène, se sont pas fondamentalement hétérodoxes ; elles n’ont pas conscience de l’être tout au moins. Elles reprennent d’ailleurs un modèle très classique, celui de SOLOW, en y introduisant une simple rétro-action («feedback») dont la nature peut néanmoins varier d’un auteur à l’autre» (Bruno Ventelou, Au-delà de la rareté, 2001, p.82) Accumulation du capital par tête (k=K/L) Production à rendements factoriels décroissants Croissance du revenu par tête (y=Y/L) « feedback »= une interaction collective JP Biasutti

45 Capital technologique
Capital physique Capital humain Capital public Capital technologique JP Biasutti

46 2) La croissance (à progrès technique) endogène
JP Biasutti

47 Dans le modèle de Solow, la croissance est «exogène» dans le sens où son moteur, le progrès technologique, n’est pas modélisé explicitement JP Biasutti

48 Le modèle néoclassique, de base ou «augmenté» par la prise en compte de l’éducation, porte en lui-même sa principale limite : il reconnaît explicitement l’importance de la technologie dans la croissance, mais n’en procure aucune explication. Ce progrès technique serait une rente externe ou si l’on reprend l’image biblique une manne qui tombe continûment du ciel. Le progrès technique du modèle néoclassique de croissance est exogène et croît au taux constant a; ainsi s’énonce le dogme inébranlable. JP Biasutti

49 La fonction de production des modèles se présente sous la forme
Le problème La fonction de production des modèles se présente sous la forme At croît au « rythme du temps qui passe » soit eat, , il est donc exogène c-a-d non expliqué par le modèle

50 Dans les théories de la croissance (à progrès technique) endogène, par contre, les processus sous-jacents vont recevoir une attention particulière … Comment endogénéiser A? c-a-d comment le faire dépendre de variables internes au modèle? 4 sources (cf supra) 2 mécanismes JP Biasutti

51 Deux mécanismes A résulte d’externalités liées à l’accumulation de capitaux variés A= « produit joint » Plusieurs solutions (capital physique, humain, public) Maintien des hypothèses de la CPP A résulte d’un effort volontaire de production des innovation A résulte de l’activité d’entrepreneurs chercheurs Plus réaliste (il existe de la R&D partout) Nécessite des hypothèses de concurrence imparfaite

52 Premier mécanisme : Le progrès technique comme « produit joint»
accumulation externalités Croissance de A = progrès technique JP Biasutti

53 JP Biasutti A dépend de K 1986 Romer dépend de H 1988 Lucas A
K public 1991 Barro JP Biasutti

54 Le modèle de Paul Romer en 1986
«Increasing Returns and Long-Run Growth”, Journal of Political Economy, 94, 1986 Romer introduit des rendements d’échelle croissants dans l’accumulation de capital physique. Il se justifie en considérant que l’accumulation de savoir (A) est un «produit joint»(byproduct) de l’activité économique des firmes. Y = F(K, f(K).L) = K(KL)1- = K+-L1- Il s’appuie aussi sur le rôle de la non rivalité des idées. Ce point essentiel se retrouvera dans son deuxième article de 1990 JP Biasutti

55 L’économie des idées: Non rivalité et rendements croissants
Non rivalité = l’utilisation d’une idée par un producteur pour accroître son efficacité n’empêche pas les autres de l’utiliser. Alors que la même unité de travail ou de capital ne peut être utilisée par de multiples producteurs, la même idée peut être utilisée par beaucoup, ce qui potentiellement accroît la productivité de chacun «technologie» (facteur A) = surtout des idées ou des plans d’utilisation (blueprint) traitant de la manière de produire de nouveaux biens, d’en accroître la qualité ou d’en réduire les coûts. JP Biasutti

56 La fonction de production F(K,L,A) fait traditionnellement apparaître des rendements d’échelle constants pour le capital et le travail (K et L). Lorsque K et L doublent, la société peut reproduire la même technique de production et, en l’absence d’externalités, la production doublera (au moins) Romer affirme alors que lorsqu’on endogénéise A, cela amène des rendements d’échelle croissants pour les trois inputs (K,L,A) du fait de la non rivalité Pourquoi? JP Biasutti

57 Imaginons que A est à l’image des autres inputs
L’argument de la réplication nous conduit à considérer qu’il y aura des rendements d’échelle constants lorsque l’on fait varier ensemble les trois facteurs Considérons maintenant que les idées (A) sont non rivales La nouvelle production n’a pas besoin de recréer ou de répliquer A puisqu’il est déjà prêt à être utilisé par toutes les firmes Dans ce cas, f(K,L,A) exhibe des rendements constants pour K et L mais des rendements d’échelle croissants pour K,L et A JP Biasutti

58 Supposons une économie formée de N firmes qui disposent de la même fonction de production: y = k (A.l)1-. Les rendements d'échelle sont constants si l'on suppose que A représente le progrès technique exogène. Mais ce n'est pas le cas ici puisque A représente la prise en compte les externalités. Toutes les firmes sont identiques et possèdent le même stock de capital donc k = constante. On a alors A = N.k = K. Comme la production Y est la somme des productions y réalisées par l'ensemble des firmes, les firmes utilisent N.I = L et N.k = K. C'est ce stock de capital qui introduit l'externalité (K = A), chaque firme profitant du stock de capital accumulé par la collectivité On a bien constance des rendements pour chaque firme au niveau micro‑économique (+ 1- = 1) alors qu'au niveau macro‑économique les rendements d'échelle sont croissants (1+1- ) (Attention :les lettres minuscules indiquent ici les variables pour une entreprise) JP Biasutti

59 Une autre implication de la non rivalité des idées
L’effet lié à la taille du marché Matthew Boulton écrivait à James Watt: « Je ne gagnerais rien à fabriquer votre machine pour trois pays seulement mais j’y trouverais mon compte si je le faisais pour le monde entier»(rapporté par Scherer, Frederick M. (1984) Innovation and Growth: Schumpeterian Perspectives MIT Press Cambridge, Massachusetts). Une fois inventées, les idées non rivales peuvent être insérées dans autant d’unités de production que l’on veut sans coûts supplémentaires ce qui fait que l’effet de taille du marché est particulièrement important JP Biasutti

60 Le modèle de Robert Lucas (1988)
«On the Mechanics of Economic Development », Journal of Monetary Economics, 22, 1988 le travail peut être «produit» à un taux endogène grâce à h. Y = K (hL)1- (où h est le capital humain par personne (il augmente en fonction du temps consacré à l'accumulation de formation  1 – Ly, Ly étant la part du travail consacré à la production). Cette prise en compte du capital humain est d’autant plus intéressante que Dubois et alii insistaient dès les années 1970 sur l’importance de l’effet qualitatif du facteur travail. Les modèles de croissance endogène insistent sur les fondements économiques de la formation de capital humain en insistant soit sur l’apprentissage par la pratique (Romer, 1986) soit sur la formation (qualification mais aussi nutrition, santé, hygiène  Lucas 1988) JP Biasutti

61 Le modèle de Robert Barro(1990)
"Government Spending in a Simple Model of Endogenous Growth," NBER Working Papers 2588, National Bureau of Economic Research, Inc,1991 “I extend existing models of endogenous economic growth to incorporate a government sector. Production involves private capital (broadly defined) and public services. There is constant returns to scale in the two factors, but diminishing returns to each separately” (Robert Barro, art.cit,1991). JP Biasutti

62 Récapitulatif Jusqu’ici, nous avons vu des modèles de croissance, exogène ou endogène, dans lesquels la croissance économique ne résulte pas du changement technologique Soit celui-ci est exogène, soit il provient d’une technologie « néo-classique» linéaire, soit il est un produit joint résultant de «spillovers» de savoir Puisque nous voulons comprendre le processus de croissance, il faut aller vers des modèles dans lesquels le progrès technologique et le changement technologique lui-même sont la conséquence d’investissements volontaires de la part des firmes et des individus JP Biasutti

63 Non seulement endogénéiser le progrès technologique
Deuxième mécanisme : Le progrès technique comme fruit d’une activité économique intéressée Ces modèles vont Non seulement endogénéiser le progrès technologique mais le relier aux structures de marché (concurrence imparfaite), aux politiques de la concurrence et anti-trust ainsi qu’aux politiques portant sur les droits de propriété intellectuelle JP Biasutti

64 JP Biasutti A relève d’un processus de R&D cumulatif Paul Romer (1990)
A vient d’un processus de destruction créatrice Philippe Aghion, Peter Howitt, (1992) JP Biasutti

65 La croissance endogène
Effets externes • Principe (Romer, 1986) : rendements marginaux non décroissants sur les facteurs accumulables (capital physique, capital humain). • Mécanismes : – savoir-faire – externalités pécuniaires – facteurs de production publics • Conséquences : – une hausse du taux d’épargne accroît de manière permanente le taux de croissance – importance des effets de réseau, des choix historiques (ex: clavier QWERTY, norme VHS …) PGF endogène • Principe : la structure des marchés détermine l’incitation à innover, donc in fine le taux de croissance • Mécanismes : – Innovation «schumpétérienne» par la destruction créatrice (différenciation verticale, Aghion et Howitt 1992) – Innovation « à la Chamberlin » par la diversité des produits (différenciation horizontale, Grossman et Helpman, 1989) • Conséquence : la croissance dépend des gains attendus de l’innovation : – brevets – concurrence monopolistique – taille du marché – imitation/innovation (Acemoglu, Aghion et Zilibotti, 2003) JP Biasutti

66 3) Une révolution théorique?
Des apports limités De vieilles idées, remises au goût du jour (équilibre général, micro-économie) Croissance non acquise Effets externes  choix des agents sous-optimaux « Révolution» non assumée « L’Histoire compte » Des faiblesses nombreuses Modèles de Solow améliorés Vérification empirique difficile Pas de modèle canonique (synthèse?) Traitement faible des institutions JP Biasutti

67 Conclusion «A la suite de cette présentation, nous souscrivons aux opinions de Solow : les nouvelles théories de la croissance endogène reposent sur des configurations de paramètres si spécifiques, si «fil du rasoir», qu’elles sont irréalistes. Cela ne veut pas dire que la description des comportements des agents dans un cadre institutionnel bien spécifié soit inutile : les externalités, la structure des marchés et la concurrence imparfaite, les institutions financières, des dépenses de recherche et développement, sont autant d’éléments fondamentaux dans la compréhension de la croissance de moyen terme. Mais leur capacité à expliquer significativement une croissance endogène de long terme reste à démontrer» (Jacques et Rebeyrol, Croissance et fluctuations, 2001, p.266 et 267) JP Biasutti

68 «Il en va de la croissance économique comme de toute chose, vous devez vous méfier des fournisseurs de remèdes-miracles qui parlent vite. Rien – j’insiste bien, rien – de ce que les économistes savent sur la croissance économique ne nous donne une recette magique pour augmenter d’un point de pourcentage, ou plus, le taux de croissance économique de manière soutenue. Même si nous pourrions souhaiter qu’il en soit autrement, les choses sont tout simplement ainsi » (Alan Blinder, « The speed limit », American Prospect, vol 8, n°34, 1997) JP Biasutti

69 ? JP Biasutti


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