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A CTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE Séance 8 Matteo Cavallaro.

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1 A CTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE Séance 8 Matteo Cavallaro

2 N OUVELLES FORMES D ’ ENGAGEMENT Internet et les réseaux sociaux Existe-t-il un « engagement numérique » ? Musique et sport Sont-elles de nouvelles formes d’engagement? Pour répondre à ces questions on doit partir de deux concepts: espace public et communauté

3 E SPACE P UBLIC Terme métaphorique. Origine: Kant. Evolution: J. Habermas (1962) « L'espace public, c'est un ensemble de personnes privées rassemblées pour discuter des questions d'intérêt commun » C’est le lieu de la discussion et de la prise de parole. Silence => pas d’espace public Relations interpersonnelles nécessaires Possibilité pour chaque espace public d’avoir son propre langage. Problème: intérêt commun?

4 E SPACE PUBLIC SELON H ABERMAS L’espace public serait défini par la présence de « personnes privées faisant un usage public de leur raison ». La raison ressort de la discussion et non pas de la logicité d’un discours Valeur de la contingence sociale. Produit collectif L’activité politique ( et donc l’engagement ) est-elle aussi le résultat de ces échanges sociaux qu’il appelle agir communicationnel. Communication au cœur de toutes organismes politiques.

5 C OMMUNAUTÉ « Cum munus » (« avec échange ») Partagé. Définitions par Larousse État, caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes Identité dans la manière de penser de plusieurs personnes Ensemble de personnes unies par des liens d'intérêts, des habitudes communes, des opinions ou des caractères communs Autres caractéristiques: Acte volontariste? En théorie « non », réalité plus complexe. Importance des liens Forts/Faibles (Granovetter) Différence société/communauté?

6 F ERDINAND T ÖNNIES : C OMMUNAUTÉ ET SOCIÉTÉ Gemeinschaft und Gesellschaft (1887) Vie sociale communautaire: Volonté organique (volonté de l’être)=> volonté de réaliser sa propre identité de manière collective. Lien de sang/lien d’amitié. Importance de l’affection et des « traditions » « Culture » (relations affectives et spirituelles ) Vie sociale sociétale: Choix Volonté réfléchie Importance de la pensée individuelle Intérêts au niveau des individus => Concurrence/compétition « civilisation » (relation rationnelle) Individualisme Hiérarchie individu/collectivité.

7 E NGAGEMENT ET M USIQUE Création de langage et prise de parole. Formes d’expression et donc moyen pour l’envoie d’un message. Evènement artistique, mais aussi identitaire Aujourd’hui plein d’éléments communautaires: Vêtements Rites Liens forts entre les membres les plus engagés Ennemis et formes d’exclusion Sous-culture?

8 L ES SOUS - CULTURES « Ensemble de valeurs, de normes et de comportements propres à un groupe social donné et manifestant un écart par rapport à la culture dominante. » (Larousse) David Riesman 1950: « Distinguished between a majority, "which passively accepted commercially provided styles and meanings, and a 'subculture' which actively sought a minority style... and interpreted it in accordance with subversive values" » (wikipedia) Possibles caractéristiques: Tribus urbaines: microgroupes informels caractérisés par des liens d’appartenance forts et émotifs, produit typique de l’urbanisation. Subversion to normalcy: forme de critique de la société moderne (de l’individualisme) => créent identités collectives. (Hebdige 1979) Rapport avec théories de l’engagement. Capitaux sous-culturels: Ensemble de ressources nécessaire pour élever son propre statut à l’intérieur d’une sous-culture. Appropriation culturelle par le « mainstream » => commercialisation

9 L A SOUS - CULTURE P UNK

10 L E PUNK : CONTRE CULTURE DIY Injonction à l’action individuelle, dans le sens d’opposée à la société. « besoin urgent de vivre non pas comme objet mais comme sujet de l’histoire – de vivre comme si quelque chose dépendait réellement de notre propre action – et ce besoin urgent débouche sur un champ libre » (Marcus 1999) Registre « révolutionnaire » Nouveau cadre interprétatif de la culture punk: le DIY

11 L E DIY « Do it yourself » (fais-le toi-même) Autoproduction (forme d’entrepreneuriat punk?) 1977: premier disque autoproduit Autoproduction => programme pédagogique aussi Manuels d’autoproduction etc.. Contre-culturel dans le sens de contre la culture dominante (majors) Contre marché? Idée/projet de changement Processus d’empowerement Processus par lequel un individu ou un groupe acquiert les moyens de renforcer sa capacité d’action Engagement politique => forme d’empowerement individuel (compétences + identité) et collectif (changement rapport de force) Engagement associatif => empowerement individuel et collectif (les services rendus) Construire un ordre pratique => la do-ocracy (dérivée de DIY) Abolition de la différence entre « faiseur » et consommateur »

12 L E R AP : PRISE DE PAROLE D ’ UNE JEUNESSE CITADINE ? Forme d’expression urbaine e globale. « La ville qui tend à une certaine uniformisation des comportements s’offre aussi comme un lieu de distinctions sociales » (Auzanneau 2011) Rappeurs: représentants d’espace et groupes sociaux. Généralement groupes défavorisés. Le langage rap est-il un langage de revendication? Très important dans certain contexte africain (ex. Sénégal).

13 S OFTWARE, I NTERNET ET ENGAGEMENT

14 L A « CONTRE - CULTURE » INFORMATIQUE Paradoxe historique: informatique => considérée comme outil du pouvoir dans les années 1960. Contrôle sociale Internet => projet militaire Se développe au même temps que la communauté hippie Lieu de transfert => expérimentations communautaires bouge vers le virtuel. Une partie s’ouvre et beaucoup de hippies deviennent informaticiens. Après la libéralisation d’internet: terra incognita et nouvelle frontière. Mythe des pionniers.

15 L A COMMUNAUTÉ DU LOGICIEL LIBRE Depuis la fin des années 1980 : communauté de techniciens, organisés en réseau et développant des logiciels non propriétaires. Qu’est-ce que un logiciel non propriétaire? Deux possibles interprétations Le free-software Richard Stallman L’open source Linus Torvalds Communauté divisée. Rôle important de l’individu et anonymat: est-elle vraiment un communaté?

16 P OURQUOI COMMUNAUTÉ ? Logiciel libre: « Gemeinschaft d’ordre spirituel et intellectuel fondée sur le travail en commun, un métier commun et donc sur des croyances communes » (Nisbet, 2000) Production de valeurs communes Même si les agents sont séparés et divisés sur le côté de intérêts utilitaristes, ils partagent, reproduisent et diffusent la même culture. Do-ocracy L’outil informatique vu comme ressource à modifier par chacun, d’où la nécessité d’un régime de PI flexible. Gens unifiés sur la base d’un choix idéologique et non « rationnel ». Cependant: lieu des liens faibles.

17 P OURQUOI E NGAGEMENT Projet culturel et social. Pas réaction au commerce (un marché du logiciel libre existe) mais à l’exclusion Onnj: libérer l’information de l’outil. Liberté d’étudier le code Liberté de copier Liberté de distribuer Liberté d’améliorer « Il s’agit ainsi de convertir une préoccupation personnelle en enjeu collectif, en critiquant de manière radicale l’agencement de la réalité de cet ordre social à travers une mise en scène de pratiques contrariées, et d’engager corrélativement l’élaboration d’une « institution du sens » libre. » (Deeporter 2013) Mutualisation des savoirs. Evolution économique: nouvelles ressources deviennent nécessaires. Capitalisme cognitif => savoirs. Polisation.

18 P OLITISATION Elargissement conduit à politisation et hybridation Du software libre à la nécessité de liberté pour toutes les informations => Anonymous. « Nèoradicalisme de technophiles » (Auray 2002) Plupart de la communauté actuelle partage les objectif de Anonymous tout en condamnent leurs moyens. Du software libre à la critique du capitalisme. Rajouter le « solidaire » au « libre ». Piratage informatique et software libre. Du software libre à la critique du pouvoir. Modèle de communauté militante à la base du cyberactivisme. Printemps arabe et chine

19 E NGAGEMENT SUR I NTERNET : LA CHINE La Grande Muraille Terme indiquant les technologies qui permettent d’isoler le web chinois du reste du monde et de censurer les contenus qui y circulent The Great Firewall of China Trois niveaux: Technique: interdiction d’établir une connexion Internet internationale indépendamment des réseaux officiels Légal: responsabilité légales des contenus publiés et obligation de s’inscrire avec son propre ‘nom réel’ pour pouvoir accéder à internet. Individuel: autocensure Cependant: internet lieu des mouvements sociaux chinois. Prolifération de blogs et réseaux sociaux Plateforms blogs => Weibo « Facebook » chinois => Renren Prolifération des internautes 1997: 620 000 2013: 513 millions

20 E NGAGEMENT SUR I NTERNET : LA CHINE Nouveaux répertoires de protestation: Envoie en masse de courriers électronique Contact avec les dissidents politiques à l’étranger. Lieu de cirulation: ex. la Charte 08 du poéte Liu Xiaobo, prix Nobel. Utilisation massive des « BBS » (Bulletin board systems) c’est- à-dire les forums et des proxy. Lieu de mobilisation sur des sujets différents: Critique au parti unique (mobilisations censurées et contrastées) Nationalisme chinois (mobilisations tolérées mais souvent contrastées) Critique environnementale (mobilisations tolérées) NIMBY Lieu de circulation d’informations sur la corruption. Lieu de l’ironie.

21 E NGAGEMENT OU PAS ? « Il ne suffit pas qu’un comportement se diffuse pour y lire une volonté de peser collectivement sur les formes de la vie sociale. » Mais les mouvements sociaux peuvent s’accompagner à des styles de vie.. (Black Panthers, Teddy Boys, Mouvement Skin- head..) Action collective => trop large, importance de l’organisation Mais les sous-cultures sont souvent organisées. Musique: organisations souvent faibles, « grassroots ». Informatiwue: organisations lieu de définitions des normes (Free software foundation vs Open Source Initiative) et échange. Sport?

22 L’A RTICLE Romain Lecomte, « Une analyse du cas tunisien », Réseaux, 2013/5, n°181, pp. 51-86.

23 L E PRINTEMPS ARABE « Le « Printemps arabe » est un ensemble de contestations populaires, d'ampleur et d'intensité très variables, qui se produisent dans de nombreux pays du monde arabe à partir de décembre 2010. L'expression de « Printemps arabe » fait référence au « Printemps des peuples » de 1848 auquel il a été comparé. » Révolutions de la jeunesse. Pays caractérisés par: taux de chômage très élevé parme les jeunes et transition démographique. Révolution 2.0 ? Rôle des réseaux sociaux très débattu.

24 L E PRINTEMPS ARABE : RÉVOLUTION 2.0? « On utilise Facebook pour planifier nos manifestations, Twitter pour coordonner et You Tube pour raconter au monde. » (activiste égyptien) Contrôle de l’info => cœur du contrôle du pouvoir. Médias traditionnels: gestion plus facile et longue expérience sur la question. Emergence du cyberspace => lieu de liberté partielle. Contrôle et kill switch Egypte 5 jours sans internet sous Moubarak. Cela n’a pas été suffisant. Lieu partagé de plus en plus avec la population « normal » (c’est-à-dire non engagées).

25 L E PRINTEMPS ARABE : RÉVOLUTION 2.0? Les TICs ont elles jouaient un rôle dans les révolutions arabes? Lequel? Réponses différentes selon les auteurs. Plus conservateurs: décision de sortir manifester était principalement déterminée par la situation économique désastreuse et par les frustrations résultant de systèmes politiques corrompus. Possible rôle déclenchant sur une partie de la population (le classe moyenne urbaine et les jeunes) Rôle important des « smartphones » (plusieurs possibilités de communication). Instantanéité de la communication a rendu impossible de gérer la situation.

26 L’ AUTEUR Docteur et chercheur en sociologie à l’Université de Liège. Sa thèse porte sur les nouvelles formes d’engagement et de critique émergeant au sein du cyberespace tunisien. Ses domaines d’intérêt principaux concernent l’impact des NTIC sur le lien social (étude des communautés virtuelles) et sur l’espace public. Il a ainsi réalisé un mémoire sur les usages dissidents d’internet dans divers contextes autoritaires. Il commence son enquête AVANT la révolution tunisienne. Plusieurs titres disponibles en ligne: Ex. Romain Lecomte, « Révolution tunisienne et Internet : le rôle des médias sociaux », L’Année du Maghreb [En ligne], VII | 2011 URL : http://anneemaghreb.revues.org/1288http://anneemaghreb.revues.org/1288 Romain Lecomte, « Internet et la reconfiguration de l’espace public tunisien : le rôle de la diaspora », tic&société [En ligne], Vol. 3, n° 1- 2 | 2009 URL : http://ticetsociete.revues.org/702

27 S A PROBLÉMATIQUE « dans le contexte autoritaire tunisien où les médias traditionnels, tout comme les espaces publics non médiatisés, étaient largement sous la mainmise du pouvoir et où l’opposition tunisienne instituée était dépourvue de base sociale et désertée par la jeunesse, internet permettait-il l’émergence d’un espace public constitué par de nouvelles voix alternatives – à la fois au niveau de leur forme et des acteurs les émettant – à même d’influer sur la configuration du régime politique en place ? » Point de départ: théorie de Habermas sur l’espace public.

28 T ROIS SOUS - QUESTIONS L’évolution des rapports entre les différents types d’acteurs. Décrire et analyser les art de dissimulation numérique utilisées par les cyberactivistes La relation entre l’individualisme expressif qu’on retrouve sur internet et l’engagement citoyen (donc l’action collective).

29 L’ ENQUÊTE DE L ECOMTE Article qualitatif: entretiens + analyse des contenus en ligne Analyse « longitudinale » « Une mesure longitudinale se dit d'une mesure résultant du suivi d'une population dans le temps (par analyse longitudinale) en fonction d'un évènement de départ. » 74 entretiens + analyse des activités d’un soixantaine d’autres. Emploi de logiciel (Nvivo, Scrapbook) pour le classement des contenus.

30 L’E CHANTILLON DES ENTRETIENS Double interrogation de 2007 à 2011. 72 tunisiens, 2 français 50 résidents en Tunisie Entretiens: Vis-à-vis Par chat Par téléphone Par courriel (avec des allers-retours) Le profil des internautes interrogés apparaît représentatif des blogueurs tunisiens: il s’agit en majorité de jeunes adultes tunisiens (70% avaient entre 20 et 35 ans compris), actifs sur le marché du travail (quelques étudiants également), urbains (grandes villes occidentales et tunisiennes), instruits (diplôme généralement égal ou supérieur à Bac+3) et membres des classes moyennes, parfois supérieures (sept ingénieurs, cinq universitaires, trois architectes, quelques consultants en entreprise et informaticiens très qualifiés, etc.)

31 A NALYSE DE L ’ ENGAGEMENT SUR LES RÉSEAUX TUNISIENS L’âge de la cyberdissidence (1990/2005) L’âge des blogs citoyens (2000 /2008-2009) L’âge des réseaux sociaux (2009 – aujourd’hui)

32 L’ ÂGE DE LA CYBERDISSIDENCE (1990/2005) Internet lieu des cyberdissidents En majorité résident à l’étranger Utilisation des pseudonyme Rôle de « pionnier » de la diaspora tunisienne Isolés de la majorité des internautes tunisiens Espaces collectifs limités et rarement en réseau entre eux ou avec le reste de la Toile. Actions collectives: rares.

33 L’ ÂGE DES BLOGS CITOYENS (2000 /2008- 2009) « Alors que la diffusion d’internet au sein de la population tunisienne continuait de croître, les blogs tunisiens ont pris de l’importance et se sont imposés comme le nouvel espace central de la critique en ligne tunisienne. » (p. 69) Caractéristiques Les acteurs résident pour la plupart en Tunisie. La critique du régime est plus cachée, sporadique et euphémisée. Période de décloisonnement de l’espace public. Conflictualité et débat. Rôle important des agrégateurs de blog. Cible des critiques: non pas le régime de Ben Ali, mais ses laudateurs (les médias) ou ses apparats répressifs. Actions collectives: Plus fréquentes Préséntées comme apolitique. « Note blanche »

34 L’ ÂGE DES RÉSEAUX SOCIAUX (2009 – AUJOURD ’ HUI ) Continuité avec l’âge de la blogosphère citoyenne. Les réseaux sociaux deviennent une prolongation des blogs. « Facebook a de plus favorisé le développement de formes d’expression et d’action protestataires moins exigeantes, socialement, culturellement, mais également au niveau des risques pris dans le contexte politique répressif tunisien » Censure de Facebook en 2008 => contre-productive. Partage sur Facebook: moins risqués (le J’aime ). Nouvelle hiérarchisation des information qui n’est plus contrôlée par le pouvoir. « Bien que, sur Facebook, la propagande du régime soit devenue plus présente, les informations et opinions alternatives s’y sont diffusées bien plus largement encore que sur la blogosphère tunisienne. «

35 C LICKTIVISM / SLACKTIVISME « Le slacktivisme (littéralement « activisme paresseux »), mot-valise formé par la fusion du terme anglais slacker (« fainéant ») et du mot « activisme », est une forme de militantisme sur Internet qui s'est développé dans les années 2000 avec l'avènement des réseaux sociaux et qui consiste à cliquer pour participer à un mouvement collectif virtuel sans s'engager plus activement et concrètement. » Le «slacktivisme» favoriserait la consolidation autoritaire. « Clicktivism » Le cas de Kony 2012.


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