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Groupe d’étude et de prospective « organochlorés aux Antilles :

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Présentation au sujet: "Groupe d’étude et de prospective « organochlorés aux Antilles :"— Transcription de la présentation:

1 Groupe d’étude et de prospective « organochlorés aux Antilles :
Y.-M. Cabidoche APC (INRA Antilles-Guyane) Contamination des sols et des végétaux par le chlordécone aux Antilles françaises : ce que sait la recherche, ce qu’elle ne sait pas Pour AEVA, 31/03/2006 Présenté par Claudie Pavis

2 Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles Chlordécone contre le charançon du bananier : épandage au pied de Képone ( ) puis Curlone ( ) Démarrage de la crise recherche du chlordécone dans les eaux potables (1999)  10 µg/L dans certaines sources captées, en aval de zones bananières pour un seuil à 0.1 µg/L Premières réactions arrêts d’exploitation de ces sources , installation de filtres à charbons actifs (fiables) Mais le chlordécone, très résistant à la dégradation, est fortement sorbé sur la matière organique des sols : Andosols = « record du monde » de séquestration du carbone Développent des interactions hydrophobes très stables

3 Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles 2002, la crise s’aggrave: « racines » cultivées après banane : … plus de 10 mg/kg MS de chlordécone dans madères, ignames, patates… (analyses SPV et DCCRF) arrêtés préfectoraux pris par principe de précaution (2003) : analyses de sols (organisées et financées par l’Etat) si sols contaminés, commercialisation conditionnée à analyse des racines Trois problèmes techniques : capacités analytiques locales mises en place pour les eaux (IPG), mais pas pour les plantes ou les sols : CPG/MS/MS (2 millions €) + savoir-faire en extraction = absents  recours obligatoire à deux ou trois laboratoires fiables, en métropole pas de subvention des analyses de plantes élimination des organes contaminés par pyrolyse à haute température, impossible sur place ; faut-il tout expédier vers l’Europe ?

4 Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles Recherches INRA - CIRAD en cours (projet BANENVORCH – MEDD): (+) pas d’apport passé  pas de contamination des parcelles (+) contamination d’une parcelle à l’autre par ruissellement : e ravines contamination via les nappes : mesurable, mais faible (+) en bananeraies pérennes, les teneurs à 60 cm sont généralement très faibles, l’essentiel de la pollution est restée en surface  le décapage des couches superficielles pourrait être une solution si le sol n’a pas été labouré Mais : où mettre la terre décapée? (-) les labours profonds diluent le chlordécone sur l’ensemble du profil passé  contamination des parcelles apparemment plus forte en Guadeloupe qu’en Martinique : en réalité, stocks maximums identiques

5 Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles Recherches INRA - CIRAD en cours Etablissement d’un modèle simple de lessivage du chlordécone Hypothèses : Forte rémanence du chlordécone (non biodégradable) Faible mobilité, dilution mécanique par des travaux du sol profonds Affinité pour le carbone des sols (Koc=17500 kg L-1), masquant en première approche un effet des types de sol Fonctionnement hydrologique redistributeur des bananeraies : drainages forcés au pied des faux-troncs, où était épandu le chlordécone Cinétique de premier ordre en fonction de la quantité d’eau qui draine

6 Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles
Résultats et validation du modèle Pérenne Labour

7 Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles Validation du modèle Validation du modèle à partir des rétrospectives de systèmes de culture sur des parcelles d’agriculteurs (C. Clermont-Dauphin Gpe, R. Achard Mque) historique des occupations bananières, profondeur et fréquence de travail du sol, fréquence de replantation, doses et périodes d’application

8 Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles Résultats pas de biodégradation tous les sols ne retiennent pas le chlordécone aussi fortement : andosols 1.5 à 2 fois plus que sols ferrallitiques, eux-même 2 fois plus que les sols franchement argileux

9 Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Pollution des sols par le chlordécone aux Antilles Comment vont évoluer les pollutions des sols et des eaux au fil du temps ? Un exemple : ans d’apport (3 kg CLD/ha/an) entre 1990 et 93 : seuil de détection du chlordécone atteint seulement en 2510 < 1mg/kg en 2130

10 Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe
Peut-on cultiver des « racines » dans les sols pollués par le chlordécone aux Antilles ? Il faut « faire avec » le chlordécone pour des siècles, Pour les eaux : filtrage - sorption par charbons actifs Pour les sols, quatre pistes pour minimiser le problème : Décapage superficiel envisageable pour les bananeraies pérennes Sur les sols profondément contaminés : cultiver des plantes dont les organes récoltés seront indemnes, ou des plantes non alimentaires Eruption volcanique recouvrant les sols de minéraux sains Pour des sols peu profondément travaillés antérieurement : Essais de Systèmes de culture en « berceaux » (INRA - DAF SPV-UPROFIG) = décapage local de la couche fertile contaminée, les tubercules se développent dans les couches profondes peu contaminées

11 Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe
Peut-on cultiver des « racines » dans les sols pollués par le chlordécone aux Antilles ? Systèmes de culture en « berceaux » (essais INRA-DAFSPV-UPROFIG) Test des relations entre : Niveau de contamination des sols, Surface externe de contact, Durée de contact Espèces : igname « grosse caille » patate douce navet radis

12 Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe
Peut-on cultiver des « racines » dans les sols pollués par le chlordécone aux Antilles ? Premiers résultats : NAVET Relation entre la contamination des sols et celle des navets Effet des créneaux positif pour les fortes teneurs, mais peut-être négatif pour les faibles (régime hydrique?)

13 Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe
Peut-on cultiver des « racines » dans les sols pollués par le chlordécone aux Antilles ? Premiers résultats : PATATE DOUCE Relation entre la contamination des sols et celle des patates Feuilles = contaminées : il y a bien du transport par la sève, et donc prélèvement par les racines…

14 Perspectives à court terme pour la recherche agronomique
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Perspectives à court terme pour la recherche agronomique Schéma général de préconisation envisagé pour les cultures de « racines » Connaître le profil de contamination Seuil Protocole AFSSA

15 Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe
Recherches en cours Pour sortir de l’attitude binaire imposée pour l’instant par le principe de précaution, que préparent l’INRA et le CIRAD, avec la collaboration des SPV ? Une relation entre degré de contamination des sols – degré de contamination des organes récoltés Une évaluation des zones à risque de contamination et des profils de distribution probables Une analyse des possibilités et mécanismes de passage du chlordécone dans les systèmes racinaires, pouvant contaminer les parties aériennes de certaines plantes (tiges, feuilles, fruits). On ne connaît pas grand-chose sur la migration des molécules phytopharmaceutiques dans les plantes (colloque « pesticides » d’Avignon, novembre 2005).

16 Quelques considérations sanitaires
Les effets du chlordécone absorbé sur la santé humaine ne sont connus que pour les intoxications aiguës (cas des ouvriers de la fabrique d’Hopewell aux USA) : désordres neuronaux, tremblements, pertes de « masculinité ». Comment peut-on se prémunir d’un risque (inconnu, non avéré à ce jour) lié à l’absorption chronique de très faibles doses ? On ne peut expérimenter que sur l’animal (en l’occurrence le rat) : on fait ingérer à différents groupes de rats des doses croissantes de produit, jusqu’à l’apparition des premiers symptômes d’une quelconque maladie ; cette dose, divisée par le poids des rats est appelée Valeur Toxicologique de Référence (VTR, en g/kg de poids vif absorbée par jour). La VTR pour l’homme est alors calculée en divisant par 100 (facteur de sécurité) la valeur trouvée sur le rat. Puis on calcule une dose journalière admissible pour l’homme (DJA, en gramme par jour pour un individu selon son poids) : elle sera donc bien plus basse pour un bébé que pour un adulte.

17 Quelques considérations sanitaires
Une enquête alimentaire (ESCAL) a déterminé (CIRE) quels sont les aliments les plus fréquemment consommées (contribution au régime alimentaire) : on exigera de ceux-ci qu’ils contiennent très peu du produit. En moyenne sur un an, Sjour(doses aliments x [produit]) < DJA Ainsi l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA, octobre 2005) a défini une Limite Maximale de 0,05 mg/kg - dans les madères, ignames, patates, carottes (contaminés si le sol l’est), - mais aussi, par précaution, concombre, melon, tomate et chair de poulet. Pour les autres aliments, moins abondamment consommées, la Limite Maximale est de 0,2 mg/kg.

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20 Traduction opérationnelle (GREPP, GREPHY, Préfectures)
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Traduction à court terme des résultats de la recherche agronomique Schéma général de préconisation envisagé pour les cultures de « racines » Traduction opérationnelle (GREPP, GREPHY, Préfectures) Soumission : Mission d’Inspection Interministérielle et Commission d’Information Parlementaire Délimitation des zones contaminées : faite pour Guadeloupe et Martinique AFSSA Seuil sol CLD < 0.25 mg/kg Systèmes de culture alternatifs  « Assouplissement » arrêtés préfectoraux Prospective

21 Incidence sur la proportion de parcelles cultivables : on passe de 63% de parcelles (indemnes) à 75% de parcelles cultivables en racines (sans risque de dépasser la LMR 0.05 mg/kg) sur l’effectif analysé dans le cadre de l’arrêté préfectoral en Guadeloupe

22 Incidence sur la proportion de parcelles cultivables : on passe de 59% de parcelles (indemnes) à 79% de parcelles cultivables en racines (sans risque de dépasser la LMV 0.05 mg/kg) sur l’effectif analysé dans le cadre de l’arrêté préfectoral en Martinique

23 Résultats récents de la recherche agronomique
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Résultats récents de la recherche agronomique Où y a t-il concrètement des pollutions importantes des sols ? partout où il y a eu des bananeraies dans les années Képone® et Curlone® Et l’HCH ? Peu fixé au sol, pas de détection dans 10 ans Et le Myrex ? Quantité totale importée = potentiel chlordécone de seulement 2 ha de bananeraie Transfert par eau irrigation GT : pas d’inquiétude Zones contaminées par chlordécone

24 Quel devenir pour les sols fortement contaminés ?
cc Quel devenir pour les sols fortement contaminés ? 4000 ha en Guadeloupe (<1/5e SAU) 7000 ha en Martinique (2/5e SAU) La banane condamne à la banane, …jusqu’à sa disparition (contrainte OMC) ensuite ou même avant? Les fruits d’arbres sont indemnes, même sur sols très contaminés Limité, marché local Bois précieux Limité, rente long terme sur foncier stable Elevage Pas de contamination des feuilles, mais contamination des tiges de Panicum Biocarburant éthanol Filière quasiment prête, extensive, subvention possible, hors OMC, pour reconversion

25 Quelques considérations sanitaires
Quid de l’exposition des populations entre 1972 et 2003 ? Contamination des applicateurs pas spectaculairement supérieure à celle du citoyen ordinaire des zones contaminées : voie alimentaire, notamment eau. Ces limites sont provisoires, elles pourraient être relevées si les résultats des enquêtes en cours (CIRE et INSERM) sur les conséquences de l’exposition des populations entre 1972 et 2003 montrent que l’impact sanitaire du chlordécone sur la santé est moins fort qu’on ne craint : éventuels impacts sur le cancer de la prostate (Karuprostate) sur les problèmes périnataux (Timoun) Certains aliments pourraient rejoindre la Limite Maximale de 0,05 mg/kg si de nouvelles contaminations de denrées sont détectées par la recherche (problème possible sur ananas, apparemment contaminable)

26 Arrêté préfectoral d’octobre 2005 : interdiction de pêche dans les rivières du sud de la Basse-Terre
Pollution des rivières de l’est et du sud de la Basse-terre : légère à moyenne dans les eaux Malheureusement concentrée par les poissons, et surtout par les crustacés, notamment via la respiration branchiale (travaux UAG). Jardins créoles et autoconsommation : limiter la consommation de légumes de jardin à 2 fois / semaine Enquête CIRE en cours : habitudes alimentaires d’autoconsommation des jardins familiaux, et prélèvements SPV dans la zone contaminée. Les autorités connaissent peu de chose de l’agriculture informelle. Vérifié par INRA : pas de chlordécone dans la zone maraîchère de Papaye, pourtant enclavée dans la banane.

27 Perspectives à moyen terme pour la recherche agronomique
Yves-Marie Cabidoche INRA UR Agropédoclimatique de la Zone Caraïbe Perspectives à moyen terme pour la recherche agronomique Inventer de nouveaux systèmes de culture, permettant de mieux contrôler les pesticides (biodégradabilté, conditions d’application, lutte raisonnée) et à terme de s’en passer, en utilisant les régulations biologiques (tolérances variétales aux bio-agresseurs, rotations, associations, bio-diversité territoriale)


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