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Psychologue clinicien - Thérapeute familial Formateur superviseur

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Présentation au sujet: "Psychologue clinicien - Thérapeute familial Formateur superviseur"— Transcription de la présentation:

1 Psychologue clinicien - Thérapeute familial Formateur superviseur
2 juillet Ecole Nationale de la Magistrature de Paris « Le comportement de la victime de violences conjugales Emprise mentale et Ambivalence » Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien - Thérapeute familial Formateur superviseur pour le Ministère Justice Programme Prévention Récidive des S.P.I.P (Oise-Eure-Normandie-Cher-Bouches du Rhône-Creuse) Conférencier pour le CRIAVS Picardie et Faculté de Médecine d’Amiens de criminologues de Centre Hospitalier Spécialisé (groupe de parole pour criminels sexuels, Perpignan-La Charité sur Loire - Crosne-Nevers, Angers), De la Police judiciaire de Paris Direction Municipale de Santé et de Prévention de Gennevilliers 92 intervenant post traumatique du C.C.A.S de la ville de Reims

2 Pour aborder les victimes passons rapidement
par des notions des particularités des auteurs Claude BALIER différencie : La PERVERSITE : représentation de soi fondée sur la destruction physique et psychique de l’autre. « Les PERVERSITES NARCISSIQUES», dont l’organisation défensive est fondée sur le déni, l’expulsion et la projection immédiate sur autrui de toute blessure susceptible d’altérer une représentation de soi invulnérable et sans faille. La PERVERSION SEXUELLE construite sur un scénario sexuel ludique La PERVERSITE SEXUELLE qui utilise le recours à l'acte sexuel violent et le clivage du moi pour éviter l'entrée dans la psychose. Jean-Pierre VOUCHE

3 Caractéristiques de l’emprise
La notion de PERVERSION au sens de fonctionnement psychique, fait référence à la relation d'emprise (R. Dorey) au besoin de contrôler l'autre, de l'annuler dans la relation, une action d'appropriation par dépossession, une empreinte gravée sur l'autre. Les traits pervers font obstacle à la relation : malaise de l'interlocuteur qui a du mal à identifier ce qui l'envahit face à un discours qui apparaît cohérent, fascination parfois, banalisation de ce qu'il a pu faire subir à l'autre. L'emprise vise la destructivité qui entame la capacité à penser, à exister. DENI DE L'ALTERITE Le déni de l'altérité, de reconnaître l'autre dans sa différence, son altérité, est retrouvé dans des proportions plus ou moins importantes mais toujours présente. Hypothèses psychodynamiques : troubles graves du narcissisme, fragilité du sentiment de continuité identitaire, menace d’effondrement narcissique, liés à des angoisses majeures d’altération voire de disparition de la représentation de soi. Jean-Pierre VOUCHE 3

4 Perversion, destructivité et altérité
Stoller « perversion, destructivité, forme érotique de la haine » Perversion = une forme de destructivité avec : Fascination, manipulation, séduction Raisonnements paralogiques justifiant leurs actes : « philosophie » (cf Sade) Exhibitionnisme / voyeurisme, provocation Cynisme, sadisme / masochisme Objet de l’agressivité : l’altérité, la subjectivité de l’autre = l’emprise Objectif : empêcher l’autre de se différencier / d’être autonome (« désaveu de la castration ») Jean-Pierre VOUCHE 4

5 Perversion et contre-transfert
Le sujet attaque ce qui fait de nous des individus séparés et différents : Notre narcissisme : par sa séduction Notre pensée : par sa fascination, ses distorsions Notre pudeur : par sa provocation, exhibitionnisme Notre sentiment d’humanité : par son cynisme Jean-Pierre VOUCHE 5

6 Évaluation des traits de personnalité de l’auteur de violences conjugales
Ils ont des: Traits phobiques Rigidité et tendances paranoïaques Égocentrisme et traits pervers Impulsivité Dysthymie (subdépressif ou état maniaque)

7 l’auteur de violences conjugales l’évaluation de la relation à l’autre
Capacité de lien : attachement / maîtrise Rapport à l’altérité (la victime existe! mais comme objet) Rapport difficiles aux éprouvés / alexithymie (désigne les difficultés dans l’expression verbale de ses émotions) Absence de capacité d’insight / d’auto-critique Attitude face à la thérapie (réticence, acceptation partielle, adhère car veut comprendre)

8 Les « négateurs » persistants des violences conjugales
4 traits communs NIER : Narcissisme, « amour propre » Incapacité d’accéder à l’Intimité / confident Égocentrisme / conséquences de la négation Rigidité et persécution / justifications, autoritarisme => fréquence des personnalités paranoïaques

9 Les Victimes de violences conjugales. leur comportement
Les Victimes de violences conjugales . leur comportement . l’emprise mentale . l’ambivalence 9

10 « Dans la relation d’emprise, c’est bien simple : l’un des deux, pour son profit ou son plaisir, néantise le monde mental de l’autre. S’il néantisait le monde physique de l’autre, nous n’aurions pas de peine à nommer « crime » une telle relation. Mais pour le monde mental, il a fallu de longs débats, pour comprendre que la néantisation du monde mental d’un autre est un crime dont il faut analyser les processus de destruction et de reprise de néo-développement résilient, comme l’a fait Jean Pierre Vouche dans son livre « De l’emprise à la résilience ». Boris CYRULNIK 2009

11 La toile de fond de ces violences conjugales, c’est l’échec de la relation d’amour. Le mirage de l’amour pour des êtres en difficultés identificatoires et en carence narcissique précoce ! « Si l’emprise n’est pas totale, n’a pas éliminé le corps au seul bénéfice de la tête, la victime conserve une chair réduite aux seules sensations injectées par l’agresseur. Celles-ci constituent un corps étranger fiché dans la chair, dont la victime ne peut se défaire, mais surtout, elles sont une source qui impose des sensations exaspérées et des émotions irrépressibles»* Liliane DALLIGAND * Liliane DALLIGAND, "Les violences conjugales", Le journal des psychologues N°255, mai 2008, page 52

12 La victime a donc un combat à mener avec la culpabilité
La victime a donc un combat à mener avec la culpabilité. Grâce à cette culpabilité, la victime entrera dans la relation à l’autre, mais après avoir été un nœud central, de la réactivité thérapeutique, elle annoncera un renouveau puisé dans les ressources de son âme. La restauration symbolique transformera la représentation de soi masquée temporairement par les humiliations, le rabaissement de l’agresseur, son "meurtre psychique".

13 Les victimes de violences conjugales, surtout les femmes (88%) osent de plus en plus parler et porter plainte. Mais il ne s'agit que de la partie immergée de l'iceberg. 20 % des cas de violences conjugales seulement sont déclarés à la police, selon l'Observatoire National de la Délinquance. Très souvent, la honte, la peur, la menace empêchent les femmes (et aussi les hommes) de parler et de dénoncer leur tortionnaire. Les associations d'aide s'efforcent de créer un rapport de confiance avec les victimes, pour libérer la parole et aider des femmes à sortir de leur enfer domestique ».

14 « La relation d’emprise est un phénomène universel
et ubiquitaire, écueil sournois et redouté qui menace toute relation humaine. L’interaction de deux ou plusieurs individus ou groupes d’individus, dans quelque milieu que ce soit, peut en effet conduire à une relation d’emprise. Celle-ci peut s’exercer, entre autres, au travers d’un pouvoir totalitaire en politique, par l’entremise de la propagande dans les médias, les dérives sectaires des religions, mais aussi dans les entreprises, les institutions, les familles, les couples et dans la sexualité à travers les situations de harcèlement, de maltraitance, d’inceste, d’abus sexuel... » Cédric ROOS Cédric ROOS : "La relation d’emprise dans le soin », BESANÇON: CRAZY RABBIT PROD, 2006.

15 la relation d’emprise est une perversion où le prédateur ne tient compte que de son seul monde mental, ses pulsions, ses désirs. L’autre, n’existe que sous forme de proie et non pas de personne. Le pervers narcissique n’éprouve pas le plaisir de la transgression puisqu’il n’y a pas de lois qui interdit d’écraser un moustique ou de briser un morceau de bois. L’autre existe à peine, on peut donc la violer, la battre, l’isoler, la réduire en esclavage sans aucune culpabilité.

16 Cette manière de comprendre la perversion explique pourquoi la victime se laisse si souvent dominer.
En fait, la femme victime s’attache au compagnon pervers qui, comme tout bon chasseur sait ce qu’il doit faire ou dire pour immobiliser sa proie. Traumatisée, hébétée par la violence de l’homme qu’elle aime encore, elle pardonne souvent afin de garder un lien affectueux avec celui qui, auparavant, l’avait séduite. Le prédateur interprète ce désir de maintenir un lien, comme une acceptation de sa violence et c’est ainsi que la relation d’emprise donne aux partenaires de la perversion une illusion de complicité.

17 Une réflexion sur la résilience permet d’affronter cette situation en termes systémiques :
évaluer les ressources de la femme blessée après sa dépersonnalisation - et contrôler l’agresseur en disposant autour de la victime des tuteurs de reprise d’un développement résilient.

18 Comportement emprise mentale - ambivalence
Evaluation et prise en charge des victimes de violences conjugales Comportement emprise mentale - ambivalence Mécanismes de défense Dissociation traumatique Clivage, déni, rationalisation Refoulement, évitement Mise à distance, intellectualisation Sublimation 18

19 Trois issues au conflit interne de la victime
Evaluation et prise en charge des victimes de violences conjugales: Comportement - emprise mentale - ambivalence Trois issues au conflit interne de la victime Elaboration Somatisation Passage à l’acte Sinon : reviviscences, cauchemars traumatiques, illusions… c’est-à-dire retour du vécu d’effraction Effraction (traumatique) = n馗essite un travail psychique. 3 solutions face au conflit interne : 駘aboration / mentalisation, somatisation, passage � l'acte (d饕ordement, effraction). Investiguer les trois domaines : Elaboration / mentalisation : verbale, ressources sociales, spirituelles, artistiques (musique, peinture, 馗riture�). M馗anismes de d馭ense : d駭i, clivage, amn駸ie traumatique, dissociation (d馭inition), refoulement, 騅itement, intellectualisation, sublimation� Somatisation : maux de t黎e, maux de ventre, maux de dos. Symptes li駸 au stress chronique. Troubles sexuels. Cons駲uences physiques directes de l’agression (qui ne sont pas une somatisation) : MST, blessures, handicaps� Passage � l'acte : Tentative de reprise de contre / intensit� du v馗u traumatique :, TCA, addictions, symptes anxieux (attaques de paniques, phobies�), violence (h騁駻o-agressivit�, auto-mutilations, tentatives de suicide). 19

20 Le traumatisme (McCann & Pearlmann)
Evaluation et prise en charge des victimes comportement emprise mentale- ambivalence Le traumatisme (McCann & Pearlmann) Ebranlement des quatre certitudes de base : Le monde est juste Le monde a un sens Je suis quelqu’un et j’ai une valeur propre Les gens méritent de la confiance Sept besoins psychologiques sous-jacents : Confiance Sécurité Pouvoir Autonomie Respect Intimité Cohérence 20

21 Le traumatisme (résumé)
Evaluation et prise en charge des victimes comportement emprise mentale- ambivalence Traumatisme Le caractère durable et persistant du traumatisme est généralement lié à sa durée durant la vie commune et la diversité des micro violences répétées L’effraction du traumatisme produit une réminiscence différente du souvenir Le traumatisme (résumé) Incapacité d’élaborer et mentaliser autour du trauma. Projection des affects sur l’autre. Qualification des éprouvés souvent impossible

22 Distorsions traumatiques chez la victime
Image de soi : « je suis nulle », « je finis toujours par échouer », « je ne mérite pas d’être aimée » Image des autres : « je finis toujours par être trahi », « les autres savent mieux que moi » Image du monde : « le monde est injuste », « tout finit par mal tourner » 22

23 La prise en charge thérapeutique
La prise en charge thérapeutique des femmes violentées La fonction thérapeutique à valeur de fonction d’étayage, de moi auxiliaire dans les premières semaines de soutien, quand il existe une désorganisation psychique profonde. La victime privée transitoirement de ses contenants psychiques s’appuie sur le thérapeute, qui par ses capacités identificatoires prête ses propres enveloppes psychiques pour aider à figurer, à mettre en mots, hors pour cela il doit renoncer à cette neutralité bienveillante. La "silenciothérapie" renvoie immanquablement la victime à la répétition d’une situation de détresse. Le thérapeute doit "négocier avec le tortionnaire intériorisé" (comme le dit F. Sironi), le thérapeute doit interpréter systématiquement les éléments transférentiels ayant trait à la violence des patients afin de garantir la solidité du cadre.

24 L'AIDE PSYCHOTHÉRAPEUTIQUE POUR LES VICTIMES D'EMPRISE
La prise en charge des victimes de violences conjugales Comportement emprise mentale - ambivalence L'AIDE PSYCHOTHÉRAPEUTIQUE POUR LES VICTIMES D'EMPRISE Un accompagnement et un soutien psychologique sont nécessaires pour mettre fin à l'emprise. Notre approche clinique vise à permettre aux victimes de s'extirper de cette emprise asphyxiante. Et ainsi reprendre le contrôle de leur propre vie. Il faut au préalable que victimes et cliniciens admettent qu'un processus d'influence s’est installé, et reste encore très présent, même durant les premières consultations ou séances de groupes. À contre-courant de l'indépendance psychique, des restes des influences mentales de l‘homme violent subsistent. Ces victimes attendent des techniques libératrices des thérapeutes. Conscientes que seules, elles ne s'en sortent pas !

25 La prise en charge des victimes
de violences conjugales Comportement emprise mentale - ambivalence Que cela soit en suivi individuel ou en groupe de parole, Les cliniciens adoptent une écoute active avec ponctuation d'analyse des discours, afin de tirer des enseignements des phénomènes décrits et des émotions verbalisées. Les silences thérapeutiques laissent une place entière au développement de la parole enfin libérée. Les attitudes thérapeutiques ne sont pas neutres. Elles révèlent les fonctionnements aliénants de l'oppresseur (violeur ou violent) , le condamnent et stigmatisent le processus d'emprise. Ce renforcement positif clinique est essentiel dans le renforcement de la posture active de la victime. Les cliniciens sont en ouverture, en disponibilité, à l'affût des ressources résilientes qu'ils ont à tonifier. Mais aussi des ambivalences des victimes encore engluées dans leur attachement affectif à l’auteur de leur misère de vie. Les thérapeutes réaniment la victime, pour qu'elle soit en mesure d'avoir une attitude critique de leur expérience de vie sous emprise. L'analyse de ce processus, la compréhension de leur propre abandon permettent une réactivité. Nous avons des rythmes, souvent lents, de résilience graduelle. À force de patience, de présence sur le temps, nous enregistrons des transformations de positionnement de vie. Les victimes deviennent exigeantes et intransigeantes. Le processus thérapeutique évolue sur un mode d'alternance, du fait de la présence par moment d’une culpabilité. À nous de métaboliser l'envie d'aller vite, car il faut respecter le tempo des victimes.

26 Le suivi individuel des victimes Je remarque que la demande est bien souvent masquée et les violences ne sont pas amenées comme premier élément de plainte. Des entretiens préalables de l’adulte permettent d’étudier le meilleur dispositif. La technique analytique doit donc être repensée pour accueillir le trauma des victimes et l’intensité de la souffrance qui lui est attaché. L’espace analytique se conçoit comme un contenant, une ère transitionnelle qui puisse accueillir l’irreprésentable, la violence des affects et la défaillance des enveloppes psychiques, avant même d’envisager une réorganisation. Ce cadre permet de contenir les angoisses primitives liées à l’effondrement du moi. La victime attend du thérapeute confiance et sécurité et endosse le rôle de pare excitation qui a fait défaut lors de l’effraction traumatique ; ce cadre thérapeutique permet de restaurer une continuité psychique et de colmater les brèches ouvertes par l’effraction traumatique. Il y a nécessité pour le thérapeute d’une empathie rapide, les entretiens préliminaires visent à restaurer la fonction contenante du sujet, à évaluer son désir de changement et ses capacités de réorganisation psychique. Des victimes qui nous consultent ne viennent pas pour changer mais pour être réparées. Dans un premier temps l’espace analytique est souvent un lieu d’écoute d’évocation ou souhait d’être aidée à supporter ce qui leur arrive, dans un deuxième temps une autre demande pourra émerger.

27 Trame d’animation du groupe de parole de femmes victimes de Violences présentation de chaque participante L’ampleur des sévices subis, violences physiques, intimidation, manipulations psychologiques, des séquestrations, minimiser les actes négations, contraintes et menaces, violences contre autrui, se drogue t-il ou boit-il ? Possession d’armes. 2 - une réflexion sur le statut et le rôle des femmes. - L'analyse des rapports sociaux de sexe inégalitaires, qui structurent très fortement l'organisation des rôles au sein de la famille , de la société et la place de chacun. Entre autres seront abordées les représentations qu'elles ont intériorisées de la femme, le statut de l'homme. 3 - le choix amoureux de départ Ce qui a changé avec le temps ou les évènements familiaux, sociaux les prémisses de la violence Regards, silence, intimidation, menaces… 5 - le statut de la violence Objectifs, visée de cette violence, jeu sur la vulnérabilité, soumission à la violence : au nom de quoi ? Dominant/dominé, l’emprise de l’autre, 6 - les épreuves de la violence Les ressentis, limage de soi, l’estime de soi, le rapport au corps. 7 - la trace des traumatismes 8 - les sentiments comment avancer au regard de l’insoutenable des violences ? 9 - quelles sont leurs voies de dégagement ? Sortie de l’isolement, le rôle du tiers (associations, justice) dans cette situation, 10 - la séparation dans les cas de violences sexuelles dans le couple La solitude, l’angoisse, la nostalgie des sentiments, l’abandon des idéaux familiaux 11 - la réparation psychique de soi Retrouver la confiance en soi, réapprentissage de la féminité 12 - l’avenir La rencontre future, comment se prémunir de la violence, les situations à risques ? 13 - non acceptation" de la violence


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