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Pour faire le portrait d'un oiseau

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Présentation au sujet: "Pour faire le portrait d'un oiseau"— Transcription de la présentation:

1 Pour faire le portrait d'un oiseau
Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte peindre ensuite quelque chose de joli quelque chose de simple quelque chose de beau quelque chose d'utile pour l'oiseau placer ensuite la toile contre un arbre dans un jardin dans un bois ou dans une forêt se cacher derrière l'arbre sans rien dire sans bouger... Parfois l'oiseau arrive vite mais il peut aussi mettre de longues années avant de se décider Ne pas se décourager attendre attendre s'il le faut pendant des années la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau n'ayant aucun rapport avec la réussite du tableau Quand l'oiseau arrive s'il arrive observer le plus profond silence attendre que l'oiseau entre dans la cage et quand il est entré fermer doucement la porte avec le pinceau puis effacer un à un tous les barreaux en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau Faire ensuite le portrait de l'arbre en choisissant la plus belle de ses branches pour l'oiseau peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent la poussière du soleil et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter Si l'oiseau ne chante pas C'est mauvais signe signe que le tableau est mauvais mais s'il chante c'est bon signe signe que vous pouvez signer Alors vous arrachez tout doucment une des plumes de l'oiseau et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.  Jacques Prévert La cimaise et la fraction La cimaise ayant chaponné tout l'éternueur se tuba fort dépurative quand la bixacée fut verdie : pas un sexué pétrographique morio de mouffette ou de verrat. Elle alla crocher frange Chez la fraction sa volcanique La processionnant de lui primer Quelque gramen pour succomber Jusqu'à la salanque nucléaire. "Je vous peinerai, lui discorda-t-elle, avant l'apanage, folâtrerie d'Annamite ! interlocutoire et priodonte." La fraction n'est pas prévisible : c'est là son moléculaire défi. "Que ferriez-vous au tendon cher ? discorda-t-elle à cette énarthrose. - Nuncupation et joyau à tout vendeur, Je chaponnais, ne vous déploie. - Vous chaponniez ? J'en suis fort alarmante. Eh bien ! débagoulez maintenant." Raymond Queneau, Oulipo, La littérature potentielle, 1973. Queneau applique ici la méthode S+7 : il remplace les noms, adjectifs et verbes de La Cigale et la fourmi par la septième mot - de la même catégorie grammaticale - qu'il trouve dans le dictionnaire après celui à modifier. Le paon En faisant la roue, cet oiseau, Dont le pennage traîne à terre, Apparaît encore plus beau, Mais se découvre le derrière. Apollinaire, Bestiaire La fourmi et la cigale Une fourmi fait l'ascension d'une herbe flexible elle ne se rend pas compte de la difficulté de son entreprise elle s'obstine la pauvrette dans son dessein délirant pour elle c'est un Everest pour elle c'est un Mont Blanc ce qui devait arriver arrive elle choit patatratement une cigale la reçoit dans ses bras bien gentiment eh dit-elle point n'est la saison des sports alpinistes (vous ne vous êtes pas fait mal j'espère ?) et maintenant dansons dansons une bourrée ou la matchiche. Raymond Queneau La cigale et la fourmi La cigale, ayant chanté Tout l'été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue. Pas un seul petit morceau de mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu'à la saison nouvelle. "Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'août, foi d'animal, Intérêt et principal." La fourmi n'est pas prêteuse ; C'est là son moindre défaut. "Que faisiez-vous au temps chaud  ? Dit-elle à cette emprunteuse. - Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. - Vous chantiez ? j'en suis fort aise. Eh bien ! dansez maintenant." Jean de La Fontaine, Fables, 1668.

2 L’âne entre les deux sceaux d’avoine
Alors j’y vas ou j’y viens Si j’y viens alors j’y vas pas Et si j’y vas alors j’y viens pas Mais si j’y viens alors j’y viens Et si j’y vas alors j’y vas Peut-être que si j’y vas et viens Ou viens et vs peut-être bien (peut-être) qu’alors ça ira Autrefois d’abord j’y allais D’abord, et ensuite j’y venais Mais maintenant je n’ose plus J’ai peur qu’un des sceaux disparaisse Et ça me jette dans la détresse Alors je vas plus et je viens plus. Les Hiboux Ce sont les mères des hiboux Qui désiraient chercher les poux De leurs enfants, leurs petits choux, En les tenant sur les genoux. Leurs yeux d’or valent des bijoux, Leur bec est dur comme cailloux, Ils sont doux comme des joujoux, Mais aux hiboux point de genoux ! Votre histoire se passait où ? Chez les Zoulous ? Les Andalous ? Ou dans la cabane bambou ? A Moscou ? Ou à Tombouctou ? En Anjou ou dans le Poitou ? Au Pérou ou chez les Mandchous ? Hou ! Hou ! Pas du tout, c’était chez les fous. Robert Desnos L'écrevisse Incertitude, ô mes délices Vous et moi nous nous en allons Comme s'en vont les écrevisses, À reculons, à reculons.

3 Extrait du Petit prince
Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Elles ne vous disent jamais : "Quel est le son de sa voix ? Quels sont les jeux qu'il préfère ? Est-ce qu'il collectionne les papillons ?". Elles vous demandent : "Quel âge a-t-il ? Combien a-t-il de frères ? Combien pèse-t-il ? Combien gagne son père ?". Alors seulement, elles croient le connaître. Si vous dites aux grandes personnes : "J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des géraniums aux fenêtres et des colombes sur le toit...", elles ne parviennent pas à s'imaginer cette maison. Il faut leur dire : "J'ai vu une maison de cent mille francs". Alors, elles s'écrient : "Comme c'est joli !". Saint - Exupéry Le Client : Garçon, l’addition ! Le Garçon : Voilà (il sort son crayon et note) Vous avez .. Deux œufs, un veau, un petit pois, une asperge, un fromage avec beurre, une amande verte, un café filtre, un téléphone. Le Client : Et puis des cigarettes ! Le Garçon : C'est ça même... des cigarettes... Alors ça fait... Le Client : N'insistez pas, mon ami, c'est inutile, vous ne réussirez jamais. Le Garçon : !!! Le Client : On ne vous a donc pas appris à l'école que c'est ma-thé-ma-ti-que-ment impossible d'additionner des choses d'espèces différentes ! Le Client : (élevant la voix) Enfin, tout de même, de qui se moque-t-on ?... Il faut réellement être insensé pour oser essayer de tenter d'"additionner" un veau avec des cigarettes, des cigarettes avec un café filtre, un café filtre avec une amande verte et des œufs durs avec des petits pois, des petits pois avec un téléphone (...). (Il se lève) Non, mon ami, croyez-moi, ne vous fatiguez pas, ça ne donnera rien, vous entendez, rien, absolument rien..., pas même le pourboire ! Mesdames et messieurs..., je vous signale que je vais parler pour ne rien dire. (...) Mais, me direz-vous, si on parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ? Eh bien de rien ! De rien ! Car rien... ce n'est pas rien ! La preuve, c'est qu'on peut le soustraire. Exemple : Rien moins rien = moins que rien ! Si l'on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose ! On peut acheter quelque chose avec rien ! En le multipliant ! Une fois rien... c'est rien ! Deux fois rien... ce n'est pas beaucoup ! Mais trois fois rien !... Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose... et pour pas cher ! Maintenant, si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien : Rien multiplié par rien = rien. Trois multiplié par trois = neuf. Cela fait : rien de neuf. Oui... Ce n'est pas la peine d'en parler ! Devos Plus par plus donne plus Les amis de nos amis sont nos amis Plus par moins donne moins Les amis de nos ennemis sont nos ennemis Moins par plus donne moins Les ennemis de nos amis sont nos ennemis Moins par moins donne plus Les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Hervé Bazin L'abscisse et l'ordonnée L’abscisse est la cruelle Maîtresse de l'ordonnée. À Peine se sont-elles croisées qu'elles enfantent, baptisent et domicilient un petit point dont il faut reconnaître - à regret - qu'elles ne prennent aucun soin. L’abscisse en effet n'a de cesse que de rencontrer une nouvelle ordonnée plus jeune, plus belle, à laquelle elle fera illico un nouveau petit point unique, qu'elle abandonnera comme le précédent, le vouant le plus souvent à la solitude paranoïaque des corps totalement ordonnés. Marie Desplechin O mon âme ! toi et moi sommes ensemble pareils à un compas. En dépit de nos deux pointes, nous ne formons qu'un seul corps Nous continuerons à tourner en cercle sur le même point, Jusqu'à ce que nos deux pointes finissent par se joindre. Omar Khayyam

4 Jacques Prévert. - paroles
Page d'écriture Deux et deux quatre Quatre et quatre huit Huit et huit font seize… Répétez ! dit le maître. Deux et deux quatre Quatre et quatre huit Huit et huit font seize. Mais voilà l'oiseau lyre Qui passe dans le ciel L'enfant le voit L'enfant l'entend L'enfant l'appelle. Sauve-moi Joue avec moi Oiseau ! Alors l'oiseau descend Et joue avec l'enfant. Deux et deux quatre… Répétez ! dit le maître Et l'enfant joue L'oiseau joue avec lui… Quatre et quatre huit Huit et huit font seize Et seize et seize qu'est-ce qu'ils font ? Ils ne font rien seize et seize Et surtout pas trente-deux De toute façon Et ils s'en vont. Et l'enfant a caché l'oiseau  Dans son pupitre Et tous les enfants Entendent la musique Et huit et huit à leur tour s'en vont Et quatre et quatre et deux et deux A leur tour fichent le camp Et un et un ne font ni une ni deux Un à un s'en vont également Et l'oiseau lyre joue Et l'enfant chante Et le professeur crie : Quand vous aurez fini de faire le pitre ! Mais tous les autres enfants  Ecoutent la musique Et les murs de la classe S'écroulent tranquillement. Et les vitres redeviennent sable L'encre redevient eau Les pupitres redeviennent arbres La craie redevient falaise Le porte-plume redevient oiseau. Jacques Prévert. - paroles L'homme, dont la vie entière Est de quatre-vingt-seize ans, Dort le tiers de sa carrière, C'est juste trente-deux ans. Ajoutons pour maladies, Procès, voyages, accidents Au moins un quart de la vie, C'est encore deux fois douze ans. Par jour, deux heures d'études Ou de travaux - font huit ans, Noirs chagrins, inquiétudes – Pour le double font seize ans. Pour affaires qu'on projette Demi-heure, - encore deux ans. Cinq quarts d'heures de toilette : Barbe et cætera – cinq ans. Par jour, pour manger et boire Deux heures font bien huit ans. Cela porte le mémoire Jusqu'à quatre-vingt-quinze ans. Reste encore un an pour faire Ce qu'oiseaux font au printemps. Par jour, l'homme a donc sur terre Un quart d'heure de bon temps Nicolas Boileau Solution minute Je ne sais pas dessiner l'angle droit. Je vais avoir un beau zéro. Mais derrière les carreaux, le clocher, rapproché sur la pointe des pieds, doucement, précisément, m'aiguille de ses aiguilles : Il est neuf heures, quelle bonne heure ! J'ai trouvé ! Merci, clocher, d'avoir soufflé à quatre vingt dix degrés ! Auteur inconnu Quelques vers J'étais alors en proie à la mathématique. Temps sombre ! enfant ému du frisson poétique On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux On me faisait de force ingurgiter l'algèbre On me tordait depuis les ailes jusqu'au bec Sur l'affreux chevalet des x et des y Hélas, on me fourrait sous les os maxillaires Le théorème orné de tous ses corollaires. Hugo Point  Je ne suis que le fruit peut-être De deux lignes qui se rencontrent. Je n'ai rien On dit : partir du point, Y arriver. Je n'en sais rien. Mais qui M'effacera ? Guillevic - Euclidiennes  Les Mathématiques de l’Amour Nous sommes comme deux droites parallèles Nos chemins en théorie ne se croiseront qu’a l’infini. Je repends le schéma et j’en change l’échelle Maintenant l’infini fait rêver, il est tout petit. J’essaye de prendre la Tangente pour aller à tes coté Mais malheureusement il n’y a pas de Mathématique Pour gagner ton cœur je ne trouve pas de logique Ou p’tre simplement que j’ai pas su argumenter. Ce qui est sur c’est que un et un font deux Donc ensemble nous pourrons être heureux Et prouver un jour que les math peuvent être erroné Car ensemble un et un peut faire trois, je l’ai rêvé Géométrie Deux droites parallèles Depuis longtemps s'aimaient. - Nous toucher, disaient-elles. Le pourrons-nous jamais ? Messieurs les géomètres Nous parlent d'infini ; C'est bien beau de promettre, Mais tant de kilomètres Ça donne le tournis ! - Si le sort vous accable, Leur répondis-je alors, Rapprochez-vous, que diable, Rapprochez-vous encor ! Ma remarque opportune Leur fut d'un grand secours : Il n'en reste plus qu'une, Quel beau roman d'amour! Jean-Luc Moreau

5 Extrait de Les pensées de Pascal
Que l'homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté : (...) Tout ce monde visible n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature... C'est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. "L'essence des mathématiques, c'est la liberté.« Cantor "Mathématiques : dessèchent le cœur." Flaubert "La vie n'est bonne qu'à étudier et à enseigner les mathématiques.« Pascal "Compas. On voit juste quand on l'a dans l'œil.« Flaubert "Les mathématiques ont des inventions très subtiles et qui peuvent beaucoup servir, tant à contenter les curieux qu'à faciliter tous les arts et à diminuer le travail des hommes.« Descartes "Les mathématiques ne sont pas une moindre immensité que la mer.« Hugo "Les hommes sont comme les chiffres, ils n'acquièrent de valeur que par leur position.« Bonaparte "Les mathématiques sont le langage de l'Univers.« Galilée "Il n'existe pas de sectes en géométrie.« Bonaparte "Le grand livre de la nature était écrit dans la langue des droites, des cercles, la langue de la géométrie et des mathématiques.« Galilée "Les mathématiques ne peuvent effacer aucun préjugé.« Goethe "Si vous touchez aux maths, vous ne devez être ni pressés, ni cupides, fussiez-vous roi ou reine.« Euclide "Les mathématiciens sont comme les français : quoique vous leur dites, ils le traduisent dans leur propre langue et le transforment en quelque chose de totalement différent.« Goethe "Ne t'inquiète pas si tu as des difficultés en maths, je peux t'assurer que les miennes sont bien plus importantes !« Einstein "Arithmétique, algèbre, géométrie, trinité grandiose ! triangle lumineux ! Celui qui ne vous a pas connu est un insensé ! Il mériterait l'épreuve des plus grands supplices.« Lautréamont "L'imagination est bien plus importante que la connaissance." Einstein "Les propositions mathématiques sont reçues comme vraies parce que personne n'a intérêt qu'elles soient fausses.« Montesquieu


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