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En guise d’introduction…

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Présentation au sujet: "En guise d’introduction…"— Transcription de la présentation:

0 Le cas cannabis... novembre2003.

1 En guise d’introduction…
Quelques définitions nécessaires pour obtenir les clefs de la compréhension des addictions…

2 Une erreur « historique »…
La grande erreur a longtemps été de définir la problématique de la toxicomanie par la nature des produits utilisés en essayant d’évaluer leur « dangerosité ».

3 Enfin corrigée… Nous savons maintenant que les phénomènes liés à la toxicomanie des jeunes ne se définissent pas par les produits utilisés, mais par les caractéristiques et la personnalité de celui qui les consomme. Il faut aussi comprendre que c’est la même chose pour les traitements !!!

4 La « Drogue »… Il y a les produits psychotropes:
légaux comme l’alcool, les médicaments  illégaux comme ceux que l’on a appelés les drogues : héroïne, cocaïne, dérivés du cannabis, ecstasy, amphétamines thaïes.

5 En fait… Pour tous ces produits, il existe des usagers récréatifs qui les utilisent épisodiquement, pour le "fun ", sans que cela ne leur pose jamais de problème. Il y a des usages problématiques où l’utilisation de ces produits a créé des problèmes, par exemple : accident de la circulation sous ivresse alcoolique, cannabique, héroïnomaniaque, sous l’emprise de cocaïne ou de dérivés amphétaminiques.  Et il y a l’usage abusif qui peut devenir compulsif et entraîner un dysfonctionnement supplémentaire de l'économie psychique et du fonctionnement social de celui qui en sera victime. Il y a là menace d’évolution vers la dépendance, l’addiction.

6 La vérité sur les produits…
L’héroïne et les opiacés génèrent dépendance, accoutumance et tolérance. Ils peuvent tuer par overdose. Ils ne présentent pas de problème particulier lorsqu’ils sont utilisés avec rigueur dans des indications médicales précises. L’abus par contre est dangereux, surtout dans les conditions illégales avec des produits douteux et par injection. La dangerosité de cette dernière est essentiellement liée à son impureté due au trafic, et aux maladies transmises ou générées par l’injection.

7 La vérité sur les produits (2)
L’alcool est pharmacologiquement plus toxique que l’héroïne, il peut aussi tuer par overdose… ce qui n’empêche pas des centaines de milliers d’usagers récréatifs d’en user à titre convivial. L’abus est dangereux et débouche à moyen et long terme sur des pathologies potentiellement plus graves que l’usage d’héroïne (cirrhose, cancer du foie, troubles neurologiques et psychiques).

8 La vérité sur les produits (3)
La cocaïne, décrite longtemps comme la drogue des " golden boys ", les ecstasy et les amphétamines tristement célèbres actuellement sous l’appellation " d’amphétamines thaïes " sont pharmacologiquement beaucoup plus dangereuses, elles peuvent, entre autres, générer des lésions cérébrales… ce qui n’empêche pas leur usage massif et banalisé, quasiment décrit comme normal dans le cadre des discos, des " rave party " et "afters ". L’abus est dangereux et dans ce cas la notion d’abus peut survenir plus tôt et il peut être encore plus dangereux que pour beaucoup d’autres produits psychotropes.

9 La vérité sur les produits (4)
Le cannabis est un produit psychotrope puissant à haute dose, il est utilisé récréativement par des centaines de milliers de personnes en Suisse.. L’abus, comme pour les autres produits, est dangereux et les plus fragiles peuvent en devenir dépendants, présenter des atteintes dans leur santé psychique, physique et sociale, et/ou évoluer vers une polytoxicomanie.

10 Une vérité rarement dite…
L'usage récréatif, irrégulier, d'un produit psychotrope, même puissant, peut être quasi inoffensif s'il est consommé à titre récréatif et avec une grande prudence par une personnalité en général adulte, bien structurée et équilibrée.

11 Ce qui nous permet de comprendre…
…qu’il est possible de vivre dans une société avec l'alcool, avec le cannabis, avec les opiacés (cf. l'utilisation récréative de l'opium en Orient ou de la morphine au long cours pour les douloureux chroniques), voire même à un degré moindre avec la cocaïne et les amphétamines, sans que cela pose un problème important à une personnalité « en bonne santé » pour laquelle cet usage est ludique, récréatif, donc mesuré et irrégulier…ou sur prescription médicale.

12 Guerre à la drogue !… Il n’y a pas de société « sans drogue », penser réussir à éradiquer les drogues est une illusion dangereuse, car elle génère le déni des problèmes que peuvent entraîner leur consommation. La politique « des quatre piliers », prévention, traitement, limitation des risques (« aide à la survie »), répression du trafic…est réaliste et cohérente.

13 Illégal et dangereux… Les produits illégaux ont une dangerosité particulière qui ne tient pas tant à leur pharmacologie qu'au fait que le marché illégal génère des mélanges, des coupages, des degrés de pureté différents. Il existe un marché de médicaments illégaux : que de catastrophes entraîne cette mise en circulation de produits impurs, mal dosés, coupés avec des excipients d'origine douteuse (cf. marché noir en Afrique!) surtout si on se les injecte… …Et les effets des alcools frelatés vendus aux États-Unis pendant la prohibition!…

14 Ce qui est dangereux… Le mode d’absorption est également très important : il est beaucoup plus dangereux de s’injecter un produit que de le " sniffer", le fumer ou le manger.

15 Une conclusion qui s’impose:
La distinction entre drogue dure et drogue douce est surannée.

16 Qui donc est menacé ? Que le produit soit légal ou illégal, la possibilité de modifier de façon importante l'état de conscience contient, en tant que telle, de sérieux dangers en fonction des caractéristiques du consommateur, de son âge, de sa santé psychique et de sa vulnérabilité.

17 Pour celui qui est vulnérable…
Le plaisir que le produit génère dans un premier temps devient ensuite celui du soulagement d'une souffrance, d'une pathologie sous-jacente qu’il ne perçoit pas encore clairement, avec l'illusion de maîtriser le produit et d'avoir ainsi trouvé une solution pour mieux vivre.

18 A l’adolescence… L'ADOLESCENCE EST, EN TANT QUE TELLE, UNE PERIODE "A RISQUES". Il s'agit d'une période où les phénomènes nécessaires d’individualisation et d’indépendantisation réactualisent souvent des problématiques plus anciennes, ce qui peut déboucher sur des ruptures de communication familiale, sur l'isolement, sur le repli sur soi, sur un état de déprime plus ou moins grave pouvant conduire à des idées suicidaires ou à des "prises de risques" inconsidérées.

19 Mal-être et prise de risque…
Dans le cadre de « ce mal-être à l’adolescence », la rencontre avec des produits psychotropes potentiellement puissants, principalement le cannabis et l’alcool à cet âge-là, peut paraître amener une solution à l'inconfort d'affronter la problématique du moment. Si le plaisir devient celui d’un soulagement que l'on peut reproduire encore et encore, en consommant un produit qu'on a l'illusion de pouvoir maîtriser peut ouvrir la voie aux conduites addictives.

20 Voilà donc le cannabis ! Comme celle de l'alcool, la consommation de cannabis est massive en Suisse. Comme pour l'alcool et d'autres produits psychotropes, l'usage problématique et l'usage abusif sont relativement rares.  Il n'empêche que la rencontre d'un produit psychotrope aussi puissant que les dérivés du cannabis avec un jeune présentant les caractéristiques de fragilité et de vulnérabilité nécessaires est dangereuse et peut générer une trajectoire vers l'addiction.

21 Cannabis: La plante…

22 Historique Le chanvre ou cannabis sativa est utilisé depuis ans comme source de fibres pour les vêtements et les cordages La plus ancienne utilisation de la plante pour ses vertus médicinales remonte au 28 ème siècle AC en Chine. En Europe de l'ouest le cannabis a été un ingrédient médicinal important utilisé dans un grand nombre de maladies jusqu'à la fin du 19ème siècle puis est devenu illégal dans les décades suivantes lors de la vague de prohibition. Sa notoriété en tant que drogue illégale est apparue dans les années 60 d'abord chez les artistes puis s'est étendue aux étudiants avec son apothéose dans les années 70 avec les mouvements hippies.

23 La plante et les substances
Les préparations de cannabis sont issues d'une plante nommée Cannabis sativa ou chanvre. La plante de cannabis contient plus de 60 cannabinoïdes différents. Le principal composé psychoactif est le delta-9-tetrahydrocannabinol (THC). La marijuana (1-15% de THC) est préparée à partir de fleurs et de feuilles séchées. Le Hashish (2-30% de THC) est composé de résine de cannabis séchée extraite des fleurs et des feuilles les plus hautes sur la tige et de fleurs compressées; l'huile de hashish résultant de la solubilisation de résine pure dans de l'alcool peut contenir entre 15 et 50% de THC. Les variétés Sinsemilla et Netherwood du cannabis peuvent contenir plus de 20% de THC.

24 Le joint… Le cannabis est généralement consommé sous forme de joint de la taille d'une cigarette ou à l'aide d'une pipe à eau. Du tabac peut être ajouté pour faciliter la combustion. Le cannabis est fumé de la façon suivante : d'amples bouffées sont inhalées et maintenues par une inhalation prolongée de manière à augmenter l'absorption du THC par les poumons. C'est le moyen le plus facile pour obtenir les effets psychoactifs recherchés. C'est pourquoi il est plus souvent inhalé que mangé.

25 Type d'usage (étude ISPA sur 16000 personnes, novembre 2000 )
En Suisse, 27% des sujets entre 15 et 74 ans ont fumé au moins une fois un joint dans leur vie; 25% des jeunes entre 15 et 24 ans consomment occasionnellement (10% des personnes entre 25 et 44 ans.) La plupart du temps l’usage est intermittent ou limité à une période de la vie des sujets: la plupart des usagers ont arrêté leur consommation vers 25 à 30 ans et la consommation quotidienne se maintient rarement au-delà d'une année en Europe. En Suisse: 6.5% des adolescents de ans et 5 % des ans consomment du cannabis chaque jour. 5% des adolescents de ans et 6 % des ans consomment du cannabis chaque semaine, c'est-à-dire de manière souvent problématique. On considère comme gros consommateur un sujet qui utilise du cannabis quotidiennement ou presque ( à cause de la teneur variable en THC du cannabis). Ce type de gros consommateur s'expose à de plus grands risques si cette consommation s'étale sur plusieurs années, tant pour sa santé physique que psychique et sociale.

26 Pourquoi ? En Suisse, pour les aînés (45 ans et plus), fumer du cannabis est un acte de rébellion dans 53% des cas.   Ce chiffre tombe à 38% chez les ans qui considèrent le cannabis comme un remède à 46%. Pour les jeunes et jeunes adultes qui consomment actuellement du cannabis 65% le considèrent comme un remède, un moyen de lutter contre le stress de la vie quotidienne .  (plus que 25% le considèrent encore comme un « acte de rébellion ».)

27 Le syndrome de dépendance: ( valable pour tous les produits psychotropes ) Présence pendant un mois ou ensemble de façon répétée au cours d'une période de douze mois d'au moins trois critères parmi les suivants: Désir puissant ou compulsif de consommer la substance. Altération de la capacité à contrôler la consommation (arrêt, dose, durée). Survenue d'un syndrome de sevrage physiologique en cas de réduction ou d'arrêt de la consommation de la substance. Tolérance aux effets de la substance. Préoccupation principalement orientée vers la consommation de la substance. Poursuite de la consommation de la substance malgré les effets nocifs observés.

28 Effets aigus du cannabis.
Le cannabis produit une euphorie et de la relaxation, une altération des perceptions, une distorsion de la notion du temps, une intensification des expériences sensorielles ordinaires (odeurs, nourriture, images, films, musique..), l'appétit peut être également augmenté et le sommeil perturbé. Consommé en groupe, il peut provoquer des rires contagieux et un langage accru (logorrhée). - La mémoire à court-terme et l'attention, - les aptitudes motrices, - le temps de réaction les performances dans les tâches complexes sont diminuées lorsqu'une personne est intoxiquée.

29 Les effets désagréables les plus courants.
L’anxiété et les attaques de panique. Si un sujet est anxieux ou a eu des attaques de panique, l'arrêt du cannabis est préconisé. Des utilisateurs assez réguliers de cannabis peuvent également décrire ces effets, mais en général cela se produit lors d'une consommation plus forte en THC que celle qu'ils font habituellement. En cas d'intoxication aiguë. Certains utilisateurs peuvent présenter des symptômes de type psychotique comme de la méfiance ou un mode de pensée persécutoire, des hallucinations sans trouble de l'orientation, des illusions auditives visuelles, ou tactiles, une dépersonnalisation et une déréalisation.

30 Overdoses Les intoxications aiguës au cannabis sont rares. Il n'y a pas de cas publié de mort par empoisonnement au cannabis dans le monde.

31 Effets psychomoteurs Le cannabis produit des déficits dose-dépendants sur les fonctions cognitives et les comportements qui peuvent potentiellement empêcher la conduite d'un véhicule à moteur ou l'usage d'une machine. La conséquence la plus grave de l'usage aigu de cannabis est l'accident de la route en cas d'intoxication du conducteur ou de travail pour ceux qui manipulent des machines.  Le cannabis a aussi pour effet d'amplifier les effets de l'alcool sur la conduite; les deux substances sont souvent consommées ensemble!

32 Effets de l'usage chronique de cannabis
Effets sur le système respiratoire.  La fumée chronique de cannabis à haute dose est associée à des symptômes accrus de bronchite chronique, avec toux.  Indépendamment du THC, comme le fumeur de cannabis inhale profondément et maintient longtemps la fumée dans ses poumons, cela se traduit par une absorption de trois à cinq fois plus de monoxyde de carbone qu'avec le tabac. De plus, il semble y avoir un effet additif du tabac et de la marijuana quant aux anomalies histo-pathologiques observées sur du tissu pulmonaire. 

33 Effets sur le système reproducteur
Chez l'animal, de hautes doses de THC abaissent la sécrétion de testostérone, diminuent la production de sperme, la motilité et la viabilité des spermatozoïdes et perturbent le cycle ovulatoire. Ceci reste à démontrer chez l'homme car les premiers résultats sont contradictoires pour le cannabis fumé.

34 Dépendance au cannabis…
La consommation de cannabis peut provoquer une dépendance psychique. On estime qu’elle survient chez environ la moitié des grands consommateurs (OMS1997). La tendance à la dépendance physique est très faible. Elle a cependant été confirmée en expérimentation animale.

35 Les faits… Les conditions d’apparition d’une accoutumance et d’une dépendance, soit de hautes doses de THC pendant longtemps, ne sont que rarement remplies avec les doses de cannabis couramment utilisées à des fins récréatives. 

36 Effets cognitifs Les études électrophysiologiques et neurophysiologiques montrent que les déficits cognitifs sont subtils dans le domaine de la mémoire, de l'attention et de l'organisation ainsi que l'intégration d'informations complexes. Plus longtemps le cannabis a été consommé, plus les déficits sont prononcés. On ne sait pas s'ils se maintiennent après une longue période d'abstinence. Les premières études relevant de gros déficits cognitifs n'ont pas été répliquées par les études contrôlées récentes.

37 Psychoses Des doses élevées de THC produisent de la confusion, une amnésie, des illusions, des hallucinations, de l'anxiété et de l'agitation. De telles réactions sont rares et apparaissent parfois après un usage important de cannabis. Dans la plupart des cas ces effets disparaissent rapidement après arrêt du cannabis. Il y a cependant une association entre la consommation de cannabis et la schizophrénie. (Une étude prospective importante portant sur plus de personnes montre qu'il existe un lien dose-dépendant entre la fréquence de la consommation de cannabis à l'âge de 18 ans et le risque de développer une schizophrénie dans les 15 ans qui suivent.) L'usage chronique de cannabis semble favoriser l'apparition de la schizophrénie chez des sujets présentant une vulnérabilité à cette maladie.

38 Schizophrénie et cannabis…
La prévalence de la schizophrénie (risque de devenir schizophrène) est de 1% chez les jeunes en général. Elle est de 6% chez les consommateurs réguliers de cannabis. Elle est de 12 % lorsqu’un des parents est schizophrène. Elle est de 48% lorsque les 2 parents sont schizophrènes. 36% des jeunes schizophrènes sont des consommateurs réguliers de cannabis.

39 Cannabis: L’usage récréatif
Consommations irrégulières Quasi toujours en groupe, pour le« fun ». (Consommations « du samedi soir » ). Le cannabis prend peu de place dans la réalité et dans l’imaginaire. La « vie va bien » PEU DE DANGER !

40 Cannabis: L’usage problématique
Consommation plus fréquente et régulière. Fume seul, souvent le soir pour s’endormir. A déjà eu des ennuis à cause du cannabis (police, école, accident de circulation, de travail etc.) « la vie va pas fort »: baisse de l’élan vital, chute scolaire, isolement. ATTENTION: DANGER !

41 Cannabis: L’usage abusif
Consommation quotidienne, voire plusieurs joints par jour. Grande importance du cannabis qui envahit la réalité et l’imaginaire. Peu d’autres intérêts. Chute scolaire, voire désinsertion socio-professionnelle. Début d’une petite délinquance (trafic, vol...) « la vie va pas bien du tout! », le cannabis devient automédication. ATTENTION: TOXICOMANIE.

42 Parents, enseignants, adultes: Que faire?
Etre attentifs, à l’écoute, présents. Etre renseignés, et au clair sur ses propres habitudes de consommation pour être crédibles. Provoquer le dialogue en n’évitant pas la confrontation si nécessaire. Mettre « la Loi » à la maison et à l’école …et essayer de la faire respecter.

43 Parents, enseignants, adultes: Que faire?
Ne pas renoncer et abandonner devant un dialogue difficile dû aux pseudo-certitudes de l’adolescent : « Tout va bien et de toute façon vous n’y comprenez rien du tout ! » En cas d’inquiétudes, ne pas hésiter à consulter sans l’adolescent (qui ne le veut pas !) On peut être aidé à l’aider !

44 Ne pas dramatiser mais ne pas banaliser !
Quel sens donner à la consommation de cannabis ? Récréative ? Problématique? ou en est-on déjà au stade abusif, celui de la toxicomanie? Se rappeler que le problème ce n’est pas le produit, c’est de savoir comment va le jeune qui consomme du cannabis, quel est son état de santé, surtout psychique. C’est cet état de santé qui peut avoir besoin de soins, pas le fait de consommer du cannabis !

45 Qui peut agir ou conseiller ?
Vous, parents, enseignants,éducateurs,adultes… Vous êtes compétents ! Et quoi qu’ils n’ en aient pas l’air, les jeunes comptent sur vous pour ça ! En cas de difficultés, votre médecin de famille, les centres spécialisés médicalisés (Drop-in à Neuchâtel, CPTT à la Chaux de Fonds, CAPT au Val de Travers),les centres psycho-sociaux et l’office médico-pédagogique peuvent vous aider.

46 Pour ce qui est du cannabis:
Commencez à vous inquiéter s’il fume un joint tous les soirs pour s’endormir…puis un autre le matin, pour se donner du courage pour aller à l’école…bref quand il commence à montrer qu’il va mal et qu’il utilise déjà un produit psychotrope comme médicament. C’est un médicament qui soigne mal et qui pourrait amener vers la consommation de produits plus puissants… Et si vous avez un doute… Contactez-nous ! C’est notre travail de vous répondre et de vous aider si possible…  …Mais restez toujours présents, vous êtes les principaux acteurs de la prévention !

47 En guise de conclusion…Pour commencer à promouvoir l’interdit social…
Parents, enseignants, éducateurs, adultes en général, si un jeune consomme des produits psychotropes, ne dramatisez pas, ne banalisez pas…intervenez et parlez-en avec lui. Soyez attentifs… et réagissez comme vous avez (presque) tous appris à le faire avec les produits psychotropes légaux avec lesquels nous vivons depuis longtemps, les plus dangereux et, de loin, ceux qui posent le plus de problèmes : le tabac et l’alcool.

48 Le cas cannabis... Dépénalisation?

49 Que vient donc faire le pénal là-dedans ?
En 2001, le Conseil des Etats a accepté la révision de la Loi Fédérale sur les Stupéfiants (LF Stup.). Cette révision contient la dépénalisation de la consommation du cannabis et de ce qu’on appelle les "actes préparatoires"…

50 En quelques mots… On ne parle là que de dépénalisation de la consommation : il n’est pas question de dépénaliser le trafic ou les actes pénalement répréhensibles liés à la consommation. Ne pas sanctionner pénalement ne doit pourtant pas dire encourager la consommation, ni l’autoriser aux mineurs, ni même la banaliser.

51 Un compromis dangereux …
Cependant la manière dont les choses se passent et se raisonnent peut laisser croire au public que le cannabis est dépénalisé parce qu'il n’est pas dangereux.... Ce  n'est pas vrai !

52 Exigeance… Toute mesure de dépénalisation doit être accompagnée de toute l’information, de toutes les explications et de toute la prévention nécessaires auprès du politique et de la population pour créer les conditions qui permettent de promouvoir la prudence et, pour les plus jeunes, de passer de "l'interdit pénal" à « l’interdit social ».

53 Nous sommes tous concernés…
L’interdit pénal a fait la preuve de son incapacité à prévenir l’augmentation considérable de la consommation du cannabis par les plus jeunes. Il s’est montré incapable de promouvoir l’interdit et la prudence parmi la jeunesse. La Police n’a en effet ni le temps ni les moyens de s’occuper des consommateurs, elle s’occupe de lutter contre le trafic.

54 Un échec « programmé »… L’interdit pénal a, hélas, souvent paru suffisant au monde des adultes pour que celui-ci se décharge complétement sur lui de sa responsabilité en ce qui concerne la consommation de cannabis par les plus jeunes… Voilà la cause d’un échec programmé…! Les phénomènes d’addiction chez les jeunes sont trop importants et trop graves pour en confier la prévention essentiellement à l’interdit pénal.

55 Ce qu’il est temps de faire…
Promouvoir la prudence, et l'interdit auprès des plus jeunes, non pas parce que la consommation est pénalement réprouvée mais parce qu'elle est potentiellement dangereuse. C’est votre tâche à vous, parents, enseignants,éducateurs…adultes significatifs pour les jeunes…

56 Il est grand temps… De renforcer, voire suivant l’évolution politique, de remplacer l’interdit pénal par l’interdit social, potentiellement beaucoup plus puissant et efficace. L’interdit social, qui détermine ce qui se fait et ce qui ne se fait pas dans notre société, est sous la responsabilité des adultes: parents, écoles, enseignants, éducateurs qui doivent le promouvoir et l’appliquer.

57 Dépénalisation…Quel sens ?
Cela devrait vouloir dire qu’on a compris que la consommation compulsive de produits psychotropes, la toxicomanie, l’addiction est le symptôme d’une pathologie qu’il faut soigner et qu’il est contre-productif de punir pénalement. Mais ceci est valable pour tous les produits psychotropes et pas seulement pour le cannabis !

58 Ne dépénaliser que la consommation du Cannabis… Un compromis dangereux
Ne dépénaliser que la consommation du cannabis est le résultat d’un compromis politique du Conseil Fédéral que nous pouvons bien comprendre : il faut vraiment changer quelque chose dans le sens d’une dépénalisation mais le peuple n’est sûrement pas prêt à la dépénalisation de la consommation de tous les produits psychotropes illégaux, alors commençons par le cannabis !…

59 Ne dépénaliser que la consommation du Cannabis… Un compromis dangereux
Cependant la manière dont les choses se passent et se raisonnent peuvent laisser croire au public que le cannabis est dépénalisé parce qu'il n’est pas dangereux.... Ce  n'est pas vrai !

60 Ne dépénaliser que la consommation du Cannabis… Un compromis dangereux
Cela peut aussi générer des "effets pervers" auprès des parents et des éducateurs : s'ils sont insuffisamment renseignés, ils ne verront aucune raison, devant ce qui pourrait paraître une "caution légale", de promouvoir l'interdit auprès des plus jeunes et la prudence pour tous, non pas parce que la consommation est pénalement réprouvée mais parce qu'elle est potentiellement dangereuse.

61 Ne dépénaliser que la consommation du Cannabis… Un compromis dangereux
Attention, cela ne signifie surtout pas qu'il faut maintenir une pénalisation (n’oublions pas que la situation actuelle s’est développée sous l’égide de la pénalisation !) La consommation de produits psychotropes (« drogues »), en particulier par les plus jeunes, est un problème trop important et trop complexe pour qu’on le laisse sous la seule responsabilité d’une interdiction pénale qui a déjà prouvé, en matière de limitation de la consommation, son inadéquation et son inefficacité.

62 Ne dépénaliser que la consommation du Cannabis… Un compromis dangereux
Toute mesure de dépénalisation doit être accompagnée de toute l’information, de toutes les explications et de toute la prévention nécessaire auprès du politique et de la population pour créer le conditions qui permettent de promouvoir la prudence et, pour les plus jeunes, de passer de "l'interdit pénal" à « l’interdit social ».

63 Faut-il avoir peur de la dépénalisation du cannabis
Faut-il avoir peur de la dépénalisation du cannabis? (voire des autres produits psychotropes) Pas si ce qui vient d’être expliqué a été bien compris… et peut l’être par la population ! Les études effectuées tendent cependant plutôt à nous rassurer : lors d’une dépénalisation de fait de la consommation du cannabis (expérience hollandaise), la consommation augmente légèrement dans un premier temps pour se stabiliser, puis diminuer nettement par la suite, et atteindre des taux inférieurs à ceux précédant la dépénalisation.

64 La saga des non-dits… à dire enfin…
Ça ne sert à rien de pénaliser la consommation de produits psychotropes illégaux (drogues), ça n’a jamais rien empêché, c’est cher , ça ne fait en général qu’empirer la situation et la faire perdurer (cf. prohibition aux Etats-Unis…)

65 La saga des non-dits… à dire enfin…(2)
26 interprétations cantonales différentes d’une loi qui ne peut plus être appliquée parce qu’elle devrait pénaliser des centaines de milliers de personnes en Suisse génèrent des «effets pervers ». Cela crée, particulièrement dans le cas du cannabis, un « pseudo-consensus social » pouvant valoriser, ou au mieux banaliser, le fait d’être « hors la loi » ( cf.consommation de l’absinthe au Val de Travers!) Ceci bloque la possibilité de créer l’interdit social et s’avère des plus contre –productifs en matière de prévention des abus de substances.

66 La saga des non-dits… à dire enfin…(4)
Pour des raisons politiques l’Etat va essayer de dépénaliser dans un premier temps la consommation du cannabis, non pas parce que ce n’est pas dangereux, mais parce que cela semble socialement et politiquement plus acceptable. C'est certainement une bonne chose de cesser de pénaliser tous les usagers de cannabis en Suisse, parce que cela n'a pas de sens, comme n'a pas de sens la pénalisation de "l'automédication" que peut être la consommation des autres substances psychotropes. 

67 La saga des non-dits… à dire enfin…(3)
Il n’y a pas de sens de pénaliser un usage récréatif de psychotropes. Les conséquences d’un usage problématique ( circulation routière, petite délinquance) sont largement « couvertes » par les lois actuelles. Il n’y a pas de sens de pénaliser l’usage abusif, l’addiction, qui est l’expression de l’automédication d’une pathologie qui doit être soignée et qu’il est contre-productif de « compliquer » par des mesures qui ne font, le plus souvent, que l’amplifier…

68 La saga des non-dits… à dire enfin…(5)
Cependant cette distinction particulière faite sur le cannabis tend à faire croire que ce produit n'est pas dangereux, ce qui pourrait générer une « acceptation sociale » et c’est au contraire à l’  « interdit social » pour le plus jeunes qu’il faut parvenir! Le cannabis n’en devient pas moins dangereux pour autant ! Consommé prudemment et avec discernement par un individu adulte, équilibré, cela ne posera pas de problème. Consommé régulièrement et en grande quantité par un jeune fragile , ça peut être (très) dangereux !

69 Le cas cannabis... novembre2003.


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