La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Introduction à L’anthropologie culturelle. Qu'est-ce que la culture ? La Bible et les cultures.

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Introduction à L’anthropologie culturelle. Qu'est-ce que la culture ? La Bible et les cultures."— Transcription de la présentation:

1 Introduction à L’anthropologie culturelle

2

3

4 Qu'est-ce que la culture ? La Bible et les cultures

5 Exemple 1 Tous les chrétiens connaissent ce texte célèbre de l'Apocalypse : « Voici je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. » (Ap 3.21) Faute d'être replacé dans son contexte culturel, ce texte ne livre pas toute sa richesse !

6 Exemple 2 Des théologiens chevronnés se sont étonnés que Naomi laisse ses belles-filles faire un long chemin avant de les renvoyer. Pour un Africain, ce comportement est parfaitement limpide : les deux jeunes femmes accompagnent leur belle-mère pour « lui donner la route »

7 Impossible de comprendre la Bible sans connaître les cultures de ses auteurs Impossible d'annoncer les message du salut sans un minimum de connaissance de la culture de ceux à qui nous nous adtressons.  La langue constitue la première barrière culturelle.  Les gestes, les attitudes, les rites, les institutions, les modes de pensée, etc. doivent être étudiés au même titre que la langue.

8 Inculturation et incarnation

9 S’intéresser à la culture des autres constitue le moyen de prendre la condition humaine au sérieux et de suivre l'exemple de incarnation du Christ. Il est impossible de s'intéresser à la culture des autres sans examiner sa propre culture. « Comme le père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20.21).

10 Où faire passer la frontière entre nature et culture ? Dans de nombreux domaines, il est difficile, voire impossible de distinguer nettement et définitivement entre ce qui est « inné » — et appartiendrait à la nature — et ce qui est « acquis » — et appartiendrait à la culture... Distinction fondamentale : les besoins du corps sont naturels, mais la manière de les assouvir est culturelle.

11 Deux fausses pistes 1° Le racisme conclut à des différences d'aptitudes d'origine génétique entre les divers groupes d'ascendance. Or on sait aujourd'hui 2 choses décisives : - les humains ne diffèrent que sur des points de détails. - Il y a plus de différences entre les individus d'un même groupe, qu'entre les divers groupes.

12 2° Le culturalisme. Selon cette théorie, il n'y aurait aucun point commun entre les diverses cultures. Il serait donc impossible de parler de nature humaine. Les cultures ne pourraient être comprises que de l'intérieur. Ainsi, faudrait-il accepter même des coutumes comme l'excision des filles. L'anthropologie culturelle a mis en lumière des invariants, c'est- à-dire des éléménts culturels qui existent dans tous les peuples Comme on distingue entre la parole et la langue, on doit toujours distinguer la Culture avec un grand C qui appartient à toute l'humanité, des cultures avec un petit c qui appartiennent aux divers groupes culturels.

13 À quoi servent les cultures? De moyens de communication De systèmes de repères identitaires De systèmes de défense et d'adaptation

14 De moyens de communication Saluer, c'est reconnaître et exprimer la relation que l'on a et que l'on tient à entretenir avec les personnes que l'on rencontre. Il suffit de voir comment des personnes se saluent pour avoir une idée assez précise des relations qu'elles entretiennent. Signe de la main pour un salut à distance, poignée de main, embrassade avec ou sans le baiser méditerranéen, les gestes expriment ce qu'il serait difficile de dire avec des mots, notamment l'aspect affectif de la relation

15 De systèmes de repères identitaires Robert est suisse, son épouse Marianne est française. Ils sont vraiment faits pour s’entendre. Cependant, dès le premier jour où ils occupent leur appartement, une petite tension s’est manifestée à l’occasion du petit déjeuner. Marianne a mis deux bols sur la table, deux couteaux et deux cuillers. Robert réclame une assiette pour y mettre son morceau de beurre et sa confiture alors que Marianne les met directement sur son pain. Finalement, Robert aura son assiette, mais Marianne n’en veut pas. À force d’insister, car Robert veut savoir pourquoi elle ne veut pas d’assiette, elle finit par lui avouer : « Je suis très heureuse d’être ta femme, mais je ne me sens pas suisse pour autant ! »

16 De systèmes de défense et d’adaptation L'enfant inuït apprend à affronter le froid et la longue nuit polaire. Le petit européen doit apprendre à faire face à la dure réalité de la concurrence professionnelle. Là où l'espérance de vie est brève, l'enfant doit éviter de développer un attachement exclusif à ses parents directs. La grande famille sert de substitut. L'enfant appelle maman toutes ses tantes et papa tous ses oncles. De la sorte, il est moins traumatisé lorsque l'un de ses parents ou les deux meurent.

17 Essai de définition de la culture La culture, C’est tout ce qui, transmis par l’éducation, passe d'une génération à l'autre en laissant une empreinte qui exprime l’identité de l’être humain et lui permet de se reconnaître comme membre du groupe auquel il appartient par sa naissance ou par choix. C'est aussi tout ce qui, acquis par l'éducation, est accompli par habitude. C'est enfin l'ensemble des critères qui décident des choix et des priorités.

18 suite La Culture est rendue possible par le privilège de la parole qui distingue l'être humain des autres êtres vivants. De même que l'on distingue entre la parole et la langue, il faut distinguer entre tout ce qui donne sens aux rapports que l’homme entretient avec son environnement : invisible (vie psychique, croyances, principes moraux), humain (relations et organisations sociales) et matériel (besoins, valeurs) et les codes indispensables à l'expression et à la communication.

19

20 Exemple tiré de la sous-culture de l'automobile

21 4 catégories de choses qu’on retrouve dans tous les domaines de la culture : 1° Les habitudes ou automatismes. 2° Les codes : pour vivre ensemble, pour se comprendre entre usagers de la route. 3° Le projet. Le choix du but du voyage et l’itinéraire le révèle. Dépend de la vision du monde, des relations sociales et de l'idéal de vie ; (travail, parents, loisir, etc). 4° Le domaine des valeurs et des principes moraux se traduit par la manière dont le code de la route est respecté et le bon entretien de la voiture assuré.

22 Les principaux types de cultures Le type traditionnel Le type technicien On parle aussi de  cultures archaïques (ou basses cultures, un vieux sage peut tout en savoir) ‏  cultures modernes (ou hautes cultures, même le savant n'en connaît qu'une petite partie) ‏

23 Pour une approche scientifique des cultures L'anthropologie culturelle Pour mériter le qualificatif de scientifique, une méthode doit s'appuyer non sur des opinions, mais sur des faits. L’anthropologie se garde d'émettre des jugements de valeur Il s'agit non de juger, mais de comprendre

24 Attention, les anthropologues arrivent !

25 De la nature humaine au foisonnement des cultures La quête de sens L'horreur du chaos  Le monde de l'indifférencié  Un privilège dangereux  Des différences naturelles aux différences culturelles  Les distinctions duales Les distinctions conventionnelles

26 Une notion fondamentale : la différenciation L'être humain le plus « primitif » constate des différences. Couleur, forme, odeur, goût, son, Chaleur, froid, Emplacement, déplacement, Mouillé, sec, etc Il cherche à leur donner un sens : Pourquoi ? Pour quelle raison ? Pour qui ?

27 L'être humain classe ces différences en deux catégories On appelera les différences dont le sens est lié à la fonction : différenciations fonctionnelles

28 L'être humain classe ces différences en deux catégories On appellera toutes celles don le sens est lié aux rapports entre les humains, les autres créatures et la ou les divinités : différenciations symboliques.

29 On appellera différenciations mythiques toutes celles qui font appel à du symbolique pour trouver le sens de ce qui échappe au fonctionnel

30 Quête de sens En plein moyen âge, un enquêteur interroge les ouvriers qui travaillent dans une carrière. « Que fais-tu ? » leur demande-t-il. Le premier répond : « Je taille des pierres. » Le deuxième : « Je travaille pour nourrir ma famille. ». Un troisième qui chante en travaillant répond fièrement : « Je bâtis une cathédrale ! »

31 L'horreur du chaos Plus ou moins dispersés, confrontés aux rigueurs du climat et au besoin de se nourrir, les êtres humains en quête de sens doivent faire face à deux types de réalités : d'un côté, le monde des différences qui s'imposent à eux. De l'autre, l'univers de l'indifférencié, ce qui paraît confus et engendre une vraie angoisse collective.

32 Le monde de l'indifférencié Tout ce qui n'a pas de sens, tout ce qui est confus ou chaotique engendre l'angoisse. L'exemple biblique par excellence est celui de la mer. Le peuple d'Israël n'était pas un peuple de marins. Chaque fois qu'il s'aventurait en Méditerranée, il devait faire appel aux marins d'autres peuples. La mer constitue le chaos par excellence, le monde indifférencié dont les profondeurs sont peuplées de monstres.

33 La liberté : un privilège dangereux! La plupart du temps, l'être humain préfère renoncer à ce privilège individuel pour l'exercer collectivement par des rites et des institutions. Tout se passe comme si une initiative de sa part menaçait l'ordre social en engendrant le chaos. C'est pourquoi, il préfère observer des coutumes que d'assumer les conséquences de ses choix. Puisqu'il faut choisir, autant s'en remettre à plus grand que soi : à son groupe, à ses ancêtres ou à Dieu ?

34 Des différences naturelles aux différences culturelles Certaines différences s'imposent avec la force que leur confère la nature. Ainsi, les différences de générations et de sexe sont-elles devenues, dans toutes les cultures, les principaux éléments sur lesquels s'élaborent les structures sociales. Tout se passe comme si, dans sa recherche de sens, le génie humain s'accrochait aux rudiments de sens que lui procure la nature.

35 Les distinctions duales Les humains en quête de sens se montrent particulièrement frappés par les ressemblances symétriques que l'on peut classer par paires : les mains, les pieds, les yeux, les oreilles, etc... mais aussi celles qui se présentent comme des contraires : le masculin et le féminin, la droite et la gauche, le chaud et le froid, la lumière et les ténèbres, le cru et le cuit, la vie et la mort, etc...

36 Les distinctions conventionnelles Si les différences de couleurs, de sons, d'odeurs, de goûts et de toucher font appel à des expériences plus ou moins agréables qui contribuent à donner un sens à chacune d'entre elles ou à certaines combinaisons de différences, la plupart du temps, les humains doivent leur inventer un sens. Et c'est alors un foisonnement où tout peut signifier tout et son contraire. Les langues faites de sons constituent l'exemple le plus riche et le plus spectaculaire.

37 Constantes universelles ou invariants La loi de la réciprocité ordonne les échanges :  De paroles,  De biens matériels,  De femmes  De services ... de coups !

38 Constantes universelles ou invariants L'interdit de l'inceste L'inhumation rituelle des morts Les repas comme rites de communion La division sexuelle des tâches La domination de l'homme sur la femme

39 Au commencement était la parole

40 Réalité et représentation mentale Contrairement à l'animal, l'être humain n'est pas confronté à la simple réalité. Il a mis des mots sur les personnes, les choses, les actions et les situations qui font la réalité. Il en a toujours « sa petite idée », c'est-à-dire une représentation mentale qui n'est pas une simple description, mais une interprétation qui se base sur une manière de voir la réalité. Nous ne percevons la réalité qu'au travers des lunettes des représentations verbales que nous avons héritées de notre milieu ou construites nous-mêmes

41 Représentation et culture « C'est à coup sûr notre aptitude à vivre dans un monde de représentations qui crée notre aptitude à la violence en même temps qu'à la culture. L'animal reste soumis au réel qui contrôle sa violence, alors que l'homme travaille à se soumettre à l'idée qu'il se fait du monde, ce qui l'invite à la violence créatrice : détruire un ordre pour en inventer un nouveau ». Boris CYRULNYK

42 Cette analyse éclaire l'ensemble de nos attitudes et de nos comportements. Puisque les rituels des humains « sont façonnés par leurs représentations... une théorie pourra toujours justifier la destruction de l'autre et provoquer un sentiment de purification et d'angélisme [...] Cet homme répond à ses propres représentations et non plus à ses perceptions réelles. C’est pourquoi les racistes peuvent détruire les enfants de la race haïe avec la satisfaction du devoir accompli. ». C'est pourquoi, les génocidaires désignent toujours leurs victimes par des termes de mépris : rats, cafards, etc.

43 Un exemple: L’admirable rituel affectif de cette jeune épouse qui, chaque matin, se mettait à sa fenêtre pour voir partir son mari et lui faire signe. Au début son mari se disait : « Quelle bonne épouse ! Que c'est beau l'amour conjugal ». Deux ans plus tard, face au même rituel, le mari se disait : « Elle en a de la chance de pouvoir rester à la maison alors que moi je dois trimer dur. » Quelques années plus tard, le même homme face au même comportement maugréait : « Ce n'est pas pour moi qu'elle reste là, c'est pour le voisin qui va bientôt rentrer chez lui ! »

44 Représentation et organisation de la pensée De par notre culture et notre vécu, face à telle ou telle situation, nous réagissons en fonction des modèles que nous avons en réserves dans notre mémoire. Ces modèles fonctionne comme les paradigmes verbaux. La conjugaison du verbe manger, par exemple, sert de modèle à la conjugaison de tous les verbes dont la terminaison est en ER. C'est pourquoi on parle de paradigme culturel.

45 Un exemple : L'affaire DREYFUS, par exemple, a longtemps constitué un paradigme de l'injustice fondée sur un préjugé. Le caractère révoltant et émotionnel des segments du récit suscite des sentiments de révolte. Lorsque DREYFUS est dégradé, par exemple, celui qui lit ou qui écoute l'histoire est remué très profondément. Le propre d'un paradigme est donc d'être reconnu par tous les membres d'un groupe culturel et de susciter en eux un même type de réaction non seulement rationnelle, mais aussi affective et émotionnelle.

46 Représentations et idéologie Elle « est un système de représentations et d'idées conditionnant des conduites individuelles et sociales, auquel correspond un système d'organisation des pouvoirs politiques, économiques et culturels déterminant le programme des partis politiques » Gabriel-Philippe WIDMER

47 Un exemple emblématique : l'ethnocentrisme Une attitude justement qualifiée d'ethnocentrique incite à juger la culture des autres à partir des critères de leur propre culture. Il est normal de se sentir plus à l'aise dans sa propre culture. À moins d'avoir grandi dans un contexte multiculturel, il est difficile de se faire, sans frustrations, aux habitudes d'une autre culture.

48 Le point de départ de l'ethnocentrisme La différence inquiète. Si l'on en reste à ce sentiment et que surgisse une calamité qui menace le groupe angoissé, il ne faudra pas attendre très longtemps avant que ce dernier cherche une relation de cause à effet entre son inquiétude et la calamité qui le menace. À ce stade, la différence fait peur et comme la peur est mauvaise conseillère, elle inspire des attitudes et des gestes malheureux.

49 L'ethnocentrisme jusqu'où ? René GIRARD a montré que les persécutions n'auraient pas d'autres causes et la violence avec laquelle on traite le groupe jugé responsable de calamités réelles ou supposées ne s'expliquerait que par la nécessité d'en faire un bouc émissaire. C'est à peine si les idéologies d'extrême droite voilent leur stratégie qui consiste à désigner un ou des boucs émissaires

50 Débat

51 Carrefour Puiser dans votre expérience et partager des exemples de malentendus entre personnes de cultures différentes. Choisissez- une dont on puisse faire une étude de cas

52 Environnement culturel et vision du monde  Comment voyons-nous le monde ?  Espace  Temps

53 Espace sacré

54 Espace profane

55 Le temps

56 Vision du monde et notion de causalité Dans une famille française de confession évangélique bien attestée où il y a un grand-père et des oncles pasteurs, naissent des jumeaux. L’événement doit être célébré et comme on est à la campagne et que de petits chênes ne demandent qu’à être transplantés, quelqu’un propose d’en transplanter deux : l’un dans le jardin de la famille des nouveau-nés, l’autre dans une résidence secondaire. Aussitôt dit aussitôt fait. Seulement voilà, après quelques temps l’un des jumeaux tombe malade et son mal se montre difficile à identifier et à soigner. C’est alors qu’on se souvient que le chêne planté dans la résidence secondaire est mal soigné et se trouve lui-aussi en mauvaise forme... Tout le monde s’amuse qu’on ait pu faire le rapprochement !

57 Vision du monde et notion de causalité Analyser cet exemple : que nous apprend-il sur le fonctionnement de la logique humaine ?  Nous avons peur de l'arbitraire  Nous avons soif de cohérence  Plutôt une mauvaise raison que pas de raison du tout !  Au moins, on peut faire quelque chose !

58 Le « rétrécissement » de la sphère de la connaissance religieuse On se souvient de la réplique du mathématicien LAPLACE à Napoléon qui lui demandait :  Où Dieu figure-t-il dans votre système ?  Sire, lui répondit LAPLACE, je n’ai plus besoin de cette hypothèse !

59 Vision du monde et croyances « On ne peut employer la lumière électrique et des appareils de radio, faire usage en cas de maladie de moyens thérapeutiques et cliniques, et croire en même temps au monde des esprits et des miracles du Nouveau Testament. Quiconque pense pourvoir le faire pour lui-même doit reconnaître clairement qu'en définissant cela comme une attitude de foi chrétienne, il rend incompréhensible et impossible le message chrétien adressé à notre temps. » Rudolf BULTMANN

60 Autre exemple à analyser Des enfants jouent aux boules. L'un d'entre eux perd plus souvent qu'il ne gagne. Il observe. Celui qui a les boules rouges gagne le plus souvent. Il lui propose alors d'échanger ses propres boules contre les rouges et... il fait bien rire les adultes ! Analyser cette anecdote :  Que révèle-t-elle pour la vision du monde ?

61 Que nous apprend l'exemple des boules Recherche de valorisation par le succès Difficulté à reconnaître sa propre responsabilité Préférence pour les causes extérieures

62 Vision du monde et différenciation Dans une culture dominée par une vision du monde religieuse, les différences seront perçues dans un ordre religieux. Les animaux, les lieux, les objets, seront classés en fonction de la place qu’ils ont dans les rites religieux. Exemple : les animaux purs et impurs du Lévitique.

63 Types de différenciations, sphères de connaissance et vision du monde L'exemple de l'astrologie. « les Grecs... ne se contentent plus d'accumuler les observations, ils veulent comprendre et expliquer la nature qu'ils observent. Ils écartent le surnaturel, la magie de l'interprétation des phénomènes célestes et se livrent à des spéculations cosmologiques aussi diverses que variées. » Micheline GRENET L'exemple de la glaire cervicale

64 L’exemple du classements des objets. Prenons l'exemple de l'organisation des cuisines. Les installations modernes sont pensées en vue de la commodité de l'usage. Tout est disposé en fonction de l'économie des mouvements de la personne qui y travaille (ergonomie). Par contre, les cuisines traditionnelles classaient les ustensiles en fonction des catégories de matières auxquelles ils étaient dédiés. Par exemple, dans la case d'une femme peulh, tous les ustensiles utilisés pour la conservation et la préparation du lait sont rangés ensemble du même côté de la pièce.

65

66 Différenciations culturelles et classements des objets. Cet exemple met en évidence un autre élément culturel : la manière de classer les objets se fait en fonction du type de différenciation. L'un est basé sur la fonction de chaque ustensile en rapport avec l'utilisateur ; l'autre, sur la valeur symbolique des aliments préparés

67 Vision du monde et transmission de la foi Le savoir traditionnel avait le gros avantage de tout classer dans une seule sphère de connaissance où sciences et religions faisaient bon ménage. Le savoir moderne, lui, non seulement nous oblige à être initiés à plusieurs sphères de connaissance, mais il a tendance à n'avoir de considération et de respect que pour la sphère scientifique.

68 Vision du monde et transmission de la foi L'Africain, lui, sensible aux différenciations apprises au cours de son éducation, ne peut tout de même pas rejeter cette connaissance qui a le gros avantage d'intégrer tous les éléments de sa vie. Aussi se montre-t-il pragmatique : si un médicament occidental ou une intervention chirurgicale peut le guérir pourquoi les refuser ? Mais pourquoi en même temps et conformément à la vision du monde qu'il partage avec ceux qui ont la même culture que lui, n'agirait-il pas sur les liens cosmiques qui relient ces maladies à l'ordre social perturbé ? Comme le résume très bien R. LUNEAU : « On utilise le monde moderne, on y entre pas ! »

69 Y a-t-il une vision du monde chrétienne ? Monde fermé ouvert semi-ouvert

70 Vision du monde et religions Des religions sans Église aux Églises sans religion  La religion et ses pratiques font partie de toute la vie De la naissance à la mort Des travaux aux fêtes Du roi à l’esclave Il s’agit de trouver sa juste place dans l’ordre cosmique

71 La place des mythes et des rites Les mythes (ils expliquent et donnent sens à ce qui échappe aux explications fonctionnelles.)‏ Les rites (ils actualisent et font vivre les mythes.)‏ Mythes et rites font appel aux symboles : gestes, couleurs, objets aux formes diverses, permettent aux hommes de participer aux rites.

72 Les rôles et fonctions religieuses La religion Vivre en harmonie avec l'invisible Respect des interdits  Prêtre, devin (chamane), soigneurs Les rites, (les fétiches)‏ La magie (ou sorcellerie)‏ Manipuler l'invisible dans son propre intérêt Violation des interdits  Le sorcier, (chamane) magicien Les pratiques, (les fétiches)‏

73

74 Milieu traditionnel rural Les interdits  Alimentaire : la viande des animaux alliés au clan, car ces animaux sont venus à son aide au temps mythique de l'installation du clan.  Gestuels : par exemple, impossible d'entrer dans le village avec des nattes roulées, cela entraînerait la mort dans le village.  Agricoles : défense de piler du grain en certaines occasions, cela bloquerait la fécondité des terres et dans certains cas celle des humains. La terre est traitée comme une divinité féminine. Elle ne peut être la propriété de personne et ne pourra être labourée et ensemencée que par des hommes. Pendant ce temps, interdiction aux femmes de piler du grain. Le martelage du pilon ressemblant trop à l'acte sexuel, il pourrait troubler l'ordre invisible.

75

76 Religion et environnement urbain La mentalité reste mais la religion ne fonctionne plus  Les religions étaient liées aux lieux sacrés  Les ancêtres sont au village  Les vieux, les prêtres aussi.  On cherche d’autres pratiques plus adaptées.

77 Eglises, sectes, syncrétisme Eglises  Issues d’une mission  Indépendantes Sectes  Occidentales et/ou asiatiques  africaines Syncrétisme

78 Syncrétisme ou conversion ?  Les religions empruntent beaucoup. Il n'y a aucune raison de ne pas se mettre à prier le Dieu des chrétiens... Tout ce qui peut apporter quelque chose est bon à prendre. Il ne peut y avoir de rupture que sur un élément de continuité. Exemple : l'exorcisme

79 Il ne peut y avoir conversion, c’est-à-dire de rupture réelle entre l'ancienne et la nouvelle vision du monde, que sur un ou plusieurs éléments de continuité.

80 Liens de parenté et organisation de la société Famille Société Pouvoir

81 . Un membre de la Société Internationale de Linguistique tout récemment installé en pays niaboua (Côte d'Ivoire), voulait soulager sa femme en allant puiser pour elle l'eau nécessaire au ménage. Il rencontre un notable visiblement choqué qu'un homme puisse s'adonner à une tâche réservée aux femmes. -- Pourquoi ce n'est pas ta femme qui va puiser l'eau ? -- Elle a un bébé, elle a besoin d'aide. -- Alors pourquoi n'as-tu pas amené ta petite soeur ? -- Elle est mariée ! -- Nous avons ici des filles qui ne sont pas encore mariées, nous allons t'en donner une comme seconde épouse. -- Si mon beau-père l'apprend, il va reprendre sa fille. Ce n'est pas une solution ! Le notable s'en alla tout pensif. Quel drôle de beau-père qui reprendrait sa fille parce que son gendre prendrait une seconde épouse pour aider la première... Quelques temps après, les beaux- parents de ce traducteur de la Bible vinrent en visite. Tout le village était intrigué de rencontrer un homme aussi étrange !

82 Questions fondamentales À qui appartiennent les enfants ? Où prendre femme ? Qu’est-ce qu’une relation incestueuse ? Parenté biologique et parenté symbolique

83 Relation entre vision du monde et structures sociales Hiérarchies sociales  Le status social  Les titres  L'âge  Le pouvoir  La division sexuelle du travail

84 Status social et identité personnelle Dans les cultures traditionnelles, l'identité était donnée par la société. Elle dépendait donc de la position de l'individu  Dans sa famille et son clan : génération, sexe, fratrie  De la place du clan dans le groupe ethnique : fonction 

85 Liens familiaux et liens sociaux Les liens  Donné par la nature : le sang (os et chair)‏ Le lait  Donné par la culture : l’alliance (laparole donnée)‏ Le toit La natte

86 Qu’est-ce que le lignage Lien transgénérationel  Difficulté de garder le souvenir des deux lignées Patrilignage  Avantage : accent sur le lien d’alliance  Inconvénient : exige la fidélité de la femme Matrilignage  Avantage : l'infidélité de la mère a moins de conséquences  Inconvénient : le rôle du père est minimisé

87 Le système tribal Tribu (ou groupe ethnique) : descend du même ancêtre mythique Clan : on ne peut pas y prendre son conjoint Famille : ensemble d'un groupe qui se reconnaît un ou des liens de parenté  Le groupe domestique  La grande famille  La famille restreinte

88 Deux types de mariage Exogame (en général sédentaires)  prendre femme à l’extérieur de la famille  Avantage : renforce les liens avec les autres clans  Inconvénient : la femme est considérée comme une étrangère Endogame (en général nomades)  prendre femme à l’intérieur de la famille  Avantage : le conjoint a la même culture familiale  Inconvénient : les clans manquent de solidarité

89 Et la Bible Le modèle est nettement patrilinéaire Les patriarches : endogamie La loi de Moïse : exogamie Le modèle familial change en fonction du mode vie Ce qui demeure : la fidélité du couple

90 Liens de parenté Deux types de liens de parenté  Biologique > nomenclature descriptive  Symbolique > nomenclature classificatoire

91

92

93

94 Travail en groupe 1° Donner des exemples de situations conjugales qui posent problèmes rencontrées dans nos Eglises. 2° En quoi, les modifications des modèles familiaux constatés dans la Bible peuvent-ils nous aider ?

95 Division sexuelle de la société

96 Division du monde  Tout est classé : eau, outils, lieux, temps, pouvoir, défenses, etc. Division des tâches et du travail  Travaux des champs :, chasse, débroussaillement, labour, semailles, etc  Travaux domestiques : préparation nourriture,

97 Types de relations Hiérarchique > supérieur/inférieur  Âge, position dans la fratrie,  Statut de la famille d’appartenance (chef, esclave)‏ Plaisanterie Réservée La médiation

98 PREPARER L'EXAMEN Revoir la notion de différenciation (diapos 26 à 29), puis celle de représentation (diapos 39 à 43), puis toute la partie sur liens de parenté et organisation de la société (diapos 80 à 97). Lire et étudier dans le livre Parole de Dieu et culture des homme (si vous le possédez), les pages 89 – 117 et 154 - 166

99 Morale et Valeurs

100 L’idéal qui nous fait vivre L'observation de la vie quotidienne amène à discerner un motif qui décide des comportements des humains. Ce motif se manifeste surtout lorsqu'il s'agit de faire un choix. Il nous ramène à la nature humaine et à ses exigences, notamment à la quête de sens. Comment cette quête s’articule-t-elle avec ses besoins ?

101 Idéal et besoin

102 L'idéal vécu Le premier type d'idéal est celui pour lequel on établit des priorités. C'est au travers de buts à atteindre qu'on peut les discerner : diplôme à obtenir, travail à trouver ou à réussir, famille à fonder ou à faire vivre. Cet idéal ordonne notre échelle des valeurs et rend certains échecs dramatiques. Cet idéal nous semble tout à fait personnel mais en réalité, nous le partageons avec une bonne partie de la société à laquelle nous appartenons.

103 Repère important : une excuse ! Prenons l'exemple de l'excuse la plus courante qui soit : « Je n'ai pas eu le temps… » Que veut-elle dire, sinon : « Je n'ai pas eu le temps pour cela ». Si vous examinez votre emploi du temps quand vous affirmez ne pas avoir eu le temps d'accomplir telle ou telle tâche, vous verrez que vous avez eu le temps de faire bien d'autres choses, peut-être même de regarder la télé !

104 La société nous impose ce type d'idéal Elle nous fait croire qu'il naît au plus profond de nous-mêmes alors que c'est le milieu social dominé par des motifs économiques qui le sécrète. Nous ne pouvons pas grand chose contre lui. En échange, la société nous donne droit à un style de vie, à des signes extérieurs de richesse ou de santé sociale. En été, être bronzés signifie appartenir à la classe des gens aisés qui passent leurs vacances et leurs loisirs au soleil. Le « look » identifie à une catégorie sociale et à son idéal.

105 L’idéal imaginaire Le second type d’idéal est hors d’atteinte. Il est purement imaginaire. Dans une enquête réalisée il y a quelques années, on avait posé la question suivante : « À supposer que vous puissiez recommencer votre vie et devenir une personnalité connue, qui voudriez-vous devenir ? » Suivait une liste de personnages connus, sinon célèbres. À la surprise générale, la majorité aurait voulu devenir Mère Térésa ! Cette réponse surprenante traduit bien le caractère purement imaginaire de cet idéal.

106 Idéal et besoin

107 Le processus identification/projection Ce type d'idéal incarné par des héros et des saints est hors d'atteinte, on en vit par procuration. Livres ou films entretiennent notre imagination et nous permettent de suivre les péripéties de leur vie jusque dans les moindres détails. En nous identifiant à eux ou en nous projetant sur eux, nous leur arrachons un peu de leur identité de telle manière que nous finissons par confondre leur vie et la nôtre. Ils nous permettent de nous défouler

108 Qu’est-ce qu’une valeur ? Le sociologue Max WEBER a dit quelque part : «Rien n’a de valeur, pour l’homme en tant qu’homme, qu’il ne peut faire avec passion. » Des expressions comme patrie, famille, travail, honnêteté, propreté, hospitalité, ponctualité, fidélité viennent à l’esprit, mais aussi tout ce qui touche aux arts, aux sports, aux mets raffinés, aux plaisirs des sens, au confort peut devenir objet de désir et de passion, donc être des valeurs. Une valeur est tout ce à quoi on est prêt à sacrifier d’autre chose, même sa vie.

109 Constats : Il existe des peuples travailleurs et d’autres qui ont la réputation d’être indolents. Il y a des cultures qui sont d’une propreté méticuleuse, tout au moins dans certains domaines, et d’autres dont il semble que la propreté soit le dernier de leurs soucis. La ponctualité germanique est légendaire. L’hospitalité africaine ne l’est pas moins.

110 Qu’est-ce qui ordonne les valeurs ? Le climat n’est peut-être pas sans influence, mais comment se fait-il que deux ethnies africaines qui vivent dans les mêmes conditions climatiques puissent avoir des attitudes si différentes face au travail ? Là encore, c'est la vision du monde qui rend le mieux compte de ce qui fait marcher, courir, travailler.

111 Autres motifs : La place de certaines valeurs dépend aussi de leur utilité dans le contexte social lorsqu’elles sont placées tout en haut de l’échelle. L'hospitalité par exemple sera placée beaucoup plus haut dans les cultures où chacun sait qu'il devra en bénéficier un jour ! Ces exemples font ressortir un fait qu’on oublie souvent : deux valeurs ne peuvent pas occuper la même position !

112 Les systèmes de valeurs On observe aussi que si certaines valeurs semblent s’exclure (ponctualité/disponibilité), en tous cas se repousser, d’autres, au contraire se suivent toujours dans le même ordre. La place de l'honnêteté, par exemple, dépend en grande partie de celle occupée par la responsabilité dans la vision du monde. Un exemple emblématique : les cultures de l'honneur

113 Valeurs et identité Valeurs fonctionnelles (techniques > efficacité)‏ Valeurs symboliques (morales > relations)‏ Valeurs « phare » > repères idenditaires

114 Valeurs et mentalités Ne pas confondre tempéramment et mentalité ! La mentalité résulte :  de la vision du monde,  de l'organisation de la société  et de l'échelle des valeurs

115 Évangile et valeurs Jésus dénonce très sévèrement les fausses valeurs comme l'argent et les fausses sécurités, le pouvoir et les illusions religieuses de ceux qui se croient sauvés en raison de leur naissance ou de leurs pratiques religieuses. Jésus propose un idéal : servir les « petits » et secourir les exclus. En terme d'échelle de valeurs, Jésus sait qu’il suffit de mettre tout en haut l'amour de Dieu manifesté par l'amour du prochain, car, faisant système, les autres valeurs seront « automatiquement » repoussées plus bas et qu'elles trouveront leur place toutes seules.


Télécharger ppt "Introduction à L’anthropologie culturelle. Qu'est-ce que la culture ? La Bible et les cultures."

Présentations similaires


Annonces Google