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La guerre Iran Irak ( ) ROOU David Pierre

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Présentation au sujet: "La guerre Iran Irak ( ) ROOU David Pierre"— Transcription de la présentation:

1 La guerre Iran Irak (1980-1988) ROOU David Pierre
Guerre Iran Irak apparaissant à première vue comme une longue guerre entre deux Etats. Deux Etats qui se différencient ici à travers leurs chefs (l’un religieux, l’autre militaire) Cette étude de cas peut partir d’un simple commentaire du nom donné à cette guerre en Europe, guerre entre deux Etats, et de sa longue durée. Le portrait des deux chefs d’Etats permet de donner un visage à ces deux noms et d’amener l’un des enjeux de l’opposition entre ces deux Etats. Les deux chefs d’Etat, iranien et irakien, au moment du conflit Iran Irak, R. Khomeiny (à g.) chef d’Etat iranien et S. Hussein (à d.) chef d’Etat irakien ROOU David Pierre Lycée Chaptal - Mende

2 La guerre Iran Irak ( ) Guerre Iran Irak dénoncée rétrospectivement comme un conflit dramatique, mais largement lié à l’implication de puissance étrangères (ici les Etats Unis) au Moyen Orient. Extrait du discours du président iranien M. Ahmadinejad devant l’Assemblée Générale des Nations Unies, 22 septembre « Chers collègues et amis, Ne pensez-vous pas que la cause fondamentale des problèmes devrait être recherchée, dans l’ordre international en vigueur, dans la manière dont le monde est gouverné ? J’aimerais porter votre aimable attention sur les questions suivantes (…) : Qui Qui a imposé et soutenu pendant des décennies des dictatures militaires et des régimes totalitaires en Asie, Afrique et Amérique Latine ? Qui a utilisé la bombe nucléaire contre des personnes sans défense, et possède des milliers de têtes nucléaires dans ses arsenaux ? (...) Qui a provoqué et encouragé Saddam Hussein à envahir et imposer une guerre de 8 ans à l’Iran, et qui l’a assisté et équipé à déployer des armes chimiques contre nos villes et notre peuple ? Qui a utilisé l’incident mystérieux du 11 septembre comme un prétexte pour attaquer l’Afghanistan et l’Irak, en tuant, blessant et déplaçant de force des millions de personnes dans ces deux pays, avec comme objectif final la domination sur le Moyen-Orient et ses ressources pétrolières ? (…” Outre le fait que ce discours laisse apparaître une mémoire du conflit Iran/Irak, et la volonté de minimiser l’opposition de ces deux Etats, il témoigne de sa dimension internationale. En ce sens, il n’apparaît pas seulement comme un simple conflit entre deux Etats.

3 La guerre Iran Irak ( ) On peut amener la problématique suivante: En quoi le conflit entre l’Iran et l’Irak est un conflit dont les enjeux vont bien au delà de la seule rivalité entre deux Etats? En quoi peut-on dire que les enjeux de ce conflit se situent à différentes échelles géographiques? Et proposer quelques éléments d’approche pour une étude de cas…

4 Quelques éléments d’approche:
Ce tableau permet, en entrant dans le cœur du sujet, de replacer le conflit Iran/Irak dans le cadre de l’étude amorcée en première sur « la guerre au 20e siècle » et sa violence. Quelques éléments d’approche: -violence d’une guerre moderne (bombardements, cratères d’obus…) -Homme impuissant face à la violence de guerre -Dimension « universelle » de ce tableau qui aurait pu être réalisé pour bien d’autres conflits…. Doc. 1.: Robert Lapoujade: la guerre Iran Irak, 1985

5 Quelques éléments d’approche:
Doc. 2.: Le regard sur la guerre Iran/Irak d’un romancier irakien : extrait de Janane Jassim Hillawi : Pays de nuit, Acte Sud, 2005 (traduction française de l’original en arabe paru en 2002). L’action se déroule au printemps 1982, lors d’une offensive menée par les Iraniens pour libérer leur territoire sur un affluent du Chatt al-‘Arab, la rivière Karkha. « -(…) Le long de la troisième ligne fortifiée, le secteur du quatrième corps d’armée était en feu : les soldats étaient couchés à plat ventre ou assis en haut des bastions à tirer avec fureur. Tous les chars T-72 (chars de fabrication soviétique) crachaient leur lave, installés dans des enclos devant la ligne ou dans des crevasses bien apparentes, appuyés par des centaines d’hélicoptères, d’obusiers de campagne, de mortiers et de lance-missiles Frog (lance-missiles de fabrication soviétique). Aucun son distinct des autres ; rien qu’un vacarme tourbillonnant, comme des boucles dessinées dans le ciel par les missiles qui s’enflammaient au dessus du fleuve Karkha. Tout le monde était en position de défense quand les Iraniens avaient franchi le fleuve et commencé à percer quelques positions du corps d’armée dans la région du Radar –pour protéger des missiles Frog à longue portée les zones voisines de la ligne de chemin de fer Ahwaz-Dizfoul-Téhéran (…). Après d’effroyables cris de détresse, un bruit de tambours leur parvint et un hymne iranien scandé sur un rythme militaire. Etrange et inquiétant, cela venait de haut-parleurs disséminés le long de la ligne d’affrontement. Mon Dieu, mon Dieu protège Khomeiny Jusqu’à la venue du Mahdi. Mon Dieu, mon Dieu. (…) Les troupes iraniennes avaient surgi derrière les formations irakiennes comme un génie sort de sa lampe ; le champ de bataille était en plein chaos. Les balles sifflaient avec frénésie et leurs éclats déchiquetaient l’espace. On entendait monter le chant inattendu des volontaires iraniens déterminés à marcher sur Kerbala, et cet hymne à Khomeiny qui s’approchait avec le goût de la mort, cernant les brigades d’infanterie, les régiments de chars, les batteries d’artillerie. L’avant-garde du quatrième corps d’armée était prise dans l’étau des brigades des « Combats pour la victoire éclatante » comme les appelait Khomeiny- qui envahissaient les confins de la frontières irakienne. Les chars reculèrent vers le secteur et engagèrent le combat ; plusieurs explosèrent dans un carnaval d’étincelles. Abdallah se retourna et tira une salve avec sa mitrailleuse. Son corps se heurta à une masse sombre et flasque : un autre corps. Un soldat iranien qu’il acheva d’un coup de baïonnette dans le ventre. (…) » Cet extrait de roman laisse voir ici le traumatisme laissé par le conflit dans l’Irak contemporain. Outre la violence de guerre qui apparaît ici, il permet d’aborder la dimension internationale du conflit avec l’évocation des armes soviétiques. Quelques éléments d’approche: -La diversité des formes de combat (bombardements, combats aériens, corps à corps…) -L’importance des armes d’origine soviétique -Une guerre des Iraniens « au nom de Dieu »

6 Quelques éléments d’approche:
-Un appel à la défense de la « nation arabe » qui s’oppose à  une appel à la défense de « l’unité des croyants » musulmans pour justifier la guerre. Affirmation d’un discours « arabiste » et d’un discours « islamiste ». -Dans les deux cas, discours visant à justifier la guerre bien au delà des deux pays concernés, et à montrer que le combat mené l’est pour l’émancipation de peuples du Moyen Orient. -Mise en évidence des tensions frontalières, mais aussi de la diversité des populations à l’intérieur d’un Etat du Moyen Orient à travers le discours de Saddam Hussein Doc. 4: La « déclaration de guerre » de Saddam Hussein à l’Iran, discours de Saddam Hussein devant le parlement irakien, 17 septembre 1980. « (…) le Chatt al-‘Arab doit être irakien et arabe de nom et de fait, et jouir de tous les droits qui découlent de la peine souveraineté de l’Irak. (…) L’Irak ne convoite pas de territoires iraniens et n’a pas l’intention de déclarer la guerre à l’Iran ni d’étendre le conflit avec ce pays au-delà de la défense de nos droits et de notre souveraineté. (…) Nous déclarons au monde et à la nation arabe que nous avons levé le masque que porte la clique au pouvoir en Iran. Cette clique a fallacieusement utilisé la religion pour assurer son expansion au dépens de la souveraineté et des intérêts supérieurs de la nation arabe, pour provoquer des conflits et diviser les fils de la nation, sans se soucier des conditions difficiles que connaît la nation ni de la lutte que celle-ci mène contre les agresseurs sionistes et les forces impérialistes. La religion n’est qu’un voile pour dissimuler le racisme et la haine millénaire des Persans à l’égard des Arabes. Elle est brandie pour attiser le fanatisme et la haine et dresser les peuples de la région les uns contre les autres, servant ainsi consciemment ou non les plans mondiaux du sionisme. (…) Nous saluons chaleureusement nos frères arabes d’Ahwaz qui souffrent de la terreur et de l’oppression komeynistes, plus terribles encore qu’à l’époque du Chah. Nous saluons les militants honnêtes du Kurdistan iranien et tous les peuples amis d’Iran et nous les assurons que nous ne convoitons aucune parcelle de leur territoire et que nous n’éprouvons pour eux que de la sympathie et de l’amitié » Doc. 3: L’opposition iranienne à l’Irak : Discours radiodiffusé de l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny, avril 1980 « Saddam et son gouvernement illégitime veulent revenir à la période d’avant l’islam, temps de l’ignorance (…) pour faire prévaloir les seul pouvoir des Arabes en ignorant l’influence de l’islam. Ces gens ne croient pas à l’islam (…). Armée irakienne rejoins ton peuple comme l’armée iranienne a rejoint le sien. Tu es responsable devant Dieu. Aucune excuse ne justifierait que tu fasses la guerre contre le peuple iranien et l’Iran musulman. Ce serait une guerre contre le prophète Muhammad. L’armée irakienne accepterait-elle de faire la guerre contre le Coran et le Prophète ? L’Iran est aujourd’hui le pays du messager de Dieu. Sa révolution, son gouvernement et ses lois sont islamiques. Nous voulons fonder un Etat islamique qui réunisse l’Arabe, le Persan, le Turc et les autres nationalités sous la bannière de l’islam. » L’intérêt de ces deux documents réside dans leur confrontation. Ces deux textes se répondent et permettent de mettre en évidence la dimension régionale du conflit, chacun des deux protagonistes cherchant à se faire le porte parole de tout ou partie du Moyen Orient.

7 Quelques éléments d’approche:
La dimension infra étatique du conflit apparaît ici avec l’évocation de la diversité ethnique et religieuse qui peut être faite des deux Etats en guerre. Quelques éléments d’approche: -Iran comme Irak caractérisés par une population dominante mais aussi des minorités religieuses et/ou ethniques -Minorités pouvant être amenées à être ou être vues comme un « ennemi de l’intérieur » (cf. texte de S. Hussein, doc. 4) Peuples d’Iran et d’Irak. Extrait de Colon D. (dir.): Histoire Terminales ES/L, Belin, 2012

8 Coffret d’une maquette d’avion à construire d’un Mirage F1, 1983-85
Le document témoigne bien évidemment de la dimension internationale du conflit, de l’enjeu qu’ont pu représenter les ventes d’armes, ici à l’Irak, mais aussi de l’écho de cette guerre qui va bien au delà de la seule « opinion éclairée » intéressée par l’actualité internationale. On peut ici insister sur la source du document, un jouet pour enfants et/ou jeunes adolescents, et la valorisation qui est faite de l’Irak. Quelques éléments d’approche: -L’implication de puissances étrangères dans le conflit avec la vente d’armes (alors) de pointe. -Large écho de la guerre Iran Irak bien au delà du Moyen Orient, ici en Europe. -En liant ce document au document 2; mise en évidence des soutiens soviétique et français à l’Irak… sortie de la logique des alliances de guerre froide. Coffret d’une maquette d’avion à construire d’un Mirage F1, Doc. 6: Coffret d’une maquette d’avion Dassault Mirage F1, équipé d’un missile Exocet. Années 1980

9 Quelques éléments d’approche:
Doc. 8: L’Irak de Saddam Hussein vu par un observateur belge au lendemain de l’invasion du Koweït, extrait de J-P. Colette : « Saddam Hussein ou la loi du plus fort », Le soir, 3 Août 1990 Il a contenu l'Iran khomeiniste. Mais il a utilisé l'arme chimique contre les Kurdes. Menacé Israël du même sort. Acquis des missiles. Jusqu'où ira Saddam?  (…) Plusieurs pays arabes eurent une attitude bienveillante, apparemment rassurés de retrouver un leader qui s'en prenne en leur nom à Israël et aux États-Unis.  Tant les Arabes, impressionnés par cette démonstration de force, que les Occidentaux semblent avoir négligé d'évaluer la puissance irakienne: en 1988, les dépenses militaires de Bagdad se sont élevées à 12,87 milliards de dollars; au cours des cinq dernières années, il a été le deuxième importateur d'armes au monde, après l'Inde, 53 % venant d'URSS, 25 % d'Europe, 5 % des États-Unis. (…) Psychologiquement gonflé à bloc, Saddam Hussein a aussi choisi de s'attaquer au Koweit pour résoudre ses graves problèmes économiques: l'Irak est de plus en plus dépendant des ressources du pétrole. Il lui fallait provoquer une remontée des prix, s'assurer de nouvelles réserves et annuler l'énorme dette contractée envers le Koweit, après avoir exigé en vain un paiement pour de prétendus détournements pétroliers. La loi du plus fort. Quelques éléments d’approche: -Soutien massif à l’Irak de puissances arabes et extérieures au Moyen Orient à la fin de la guerre (mais pas sur toute la durée  on peut ici préciser le « retournement » des Etats Unis dans ce conflit). -Pour autant guerre ruineuse pour les Etats engagés, et d’autant plus qu’il y a un effondrement du prix du pétrole à partir de 1985 (on peut ici préciser que le « contre-choc » pétrolier est en partie lié à cette guerre), et amenant à un nouveau conflit au Moyen Orient Il importe ici de montrer que la guerre, ruineuse en soi, l’est encore plus en tenant compte du fait que les cours du pétrole s’effondrent à partir de 1985, entrainant une chute des revenus des deux principaux protagonistes. Cette chute est d’ailleurs en partie liée au conflit puisque certains pays arabes soutenant l’Irak à travers divers prêts décident, pour assurer leur équilibre financier, d’accroitre leur production de pétrole. L’offre s’accroit sans hausse parallèle de la demande, ce qui entraine les acheteurs à exercer une pression à la baisse sur les prix. Doc. 7: l’évolution des cours du pétrole de 1972 à Source:

10 Enjeux de la guerre Iran Irak
A l’échelle infra-étatique: importantes minorités nationales, fragilité des Etats concernés A l’échelle étatique: litige frontalier et rivalité « nationale » et « religieuse » A l’échelle régionale: divisions ethniques et religieuses, malgré des idéologies visant à l’unité A l’échelle planétaire: implication de grandes et moyennes puissances dans les conflits du Moyen Orient, marché des armes, enjeu pétrolier La guerre Iran Irak ( ) Rappel de la problématique : En quoi le conflit entre l’Iran et l’Irak est un conflit dont les enjeux vont bien au delà de la seule rivalité entre deux Etats? En quoi peut-on dire que les enjeux de ce conflit se situent à différentes échelles géographiques?

11 Ce qu’apporte l’étude de cas
Conflit « moderne », par ses formes de combat, son armement. Guerre longue et meurtrière Importance et situation difficile des minorités « nationales » en Iran comme en Irak durant la guerre Des puissances étrangères impliquées, mais selon une logique différente de celle de la guerre froide Guerre Iran/Irak. 1980 1988 Opposition entre Arabes et Perses, Entre un Etat chiite et un autre (alors) à majorité sunnite. Affirmation face à face, des discours « arabiste » et « islamiste ». La guerre Iran/Irak: un révélateur des conflits et de leurs enjeux au Moyen Orient Ce qu’apporte l’étude de cas

12 De l’étude de cas à la mise en perspective
Le Moyen Orient foyer de conflits majeur depuis 1918 et surtout 1945: multiplication des conflits, des guerres meurtrières… Implication de puissances étrangères au Moyen Orient (liaisons avec l’Asie, pétrole…). Etats du Moyen Orient devant « jouer » avec ces influences Conflit « moderne », par ses formes de combat, son armement. Guerre longue et meurtrière Une mobilisation de 8 ans qui permet aux deux gouvernements de s’en prendre aux opposants intérieurs Des puissances étrangères impliquées, mais selon une logique différente de celle de la guerre froide Guerre Iran/Irak. 1980 1988 Diversité ethnique mais aussi religieuse du Moyen Orient, les deux ne se recoupant pas toujours. Grande complexité du peuplement Depuis le début du 20e siècle, développement d’idéologies visant autant à dénoncer l’influence occidentale qu’à surmonter les divisions internes au Moyen Orient. Opposition entre Arabes et Perses, Entre un Etat chiite et un autre (alors) à majorité sunnite. Affirmation face à face, des discours « arabiste » et « islamiste ». La guerre Iran/Irak: un révélateur des conflits et de leurs enjeux au Moyen Orient De l’étude de cas à la mise en perspective Frontières modernes prenant mal en compte cette diversité. Elles sont des enjeux de conflits (enjeux des tracés, peuples sans territoire propre délimité…)


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