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Epistémologie, sciences - société Pablo Jensen, chercheur au CNRS, Fondateur des café des sciences de Lyon ENSSIB, octobre 2006.

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1 Epistémologie, sciences - société Pablo Jensen, chercheur au CNRS, Fondateur des café des sciences de Lyon ENSSIB, octobre 2006

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3 Science, savoir privilégié « Scientifique », gage de sérieux, incontestable (pub) « Le son apaisant de Mental Clarity (clarté mentale) a été conçu et étudié scientifiquement pour faciliter cet état de paix où vous pourrez vous ouvrir en sécurité… » Seul savoir reconnu dans notre société (école) Importance technologique (portables, OGM…) 1 Démarcation science/opinion ? Arguments rationnels? 2 Méthode scientifique pour découvrir la réalité ? 3 Concilier démocratie et expertise scientifique ?

4 Première idée : respect des faits Observer la nature sans idée préconçue, sans a priori –opposition Aristote, religion En déduire les « lois de la Nature », objectives, indépendantes de lhomme.

5 Principe dinduction Principe dinduction : si un grand nombre de A ont été observés dans circonstances très variées, et que tous les A possèdent la propriété B loi : tous les A ont la propriété B Problèmes : –comment justifier ce principe rationnellement ? (dinde de Russell) –observation dun « fait » jamais neutre, toujours un a priori ! (les « faits » seraient-ils faits ?)

6 Observations « neutres » ? Observation dépend de mécanismes inconscients, de nos connaissances (radiographies, échecs), attentes, analyses : « Lœil qui pense » Pas une base fiable pour la connaissance (bâton cassé dans le verre deau, taille apparente Vénus Dépend de la théorie (Quels facteurs prendre en compte? Vitesse ondes radio Hertz : murs !)

7 Michel Bitbol : « Il marrivait souvent la nuit, vers lâge de six ans, de me demander pourquoi la Lune avançait avec moi lorsque je me déplaçais, et sarrêtait lorsque je marrêtais. Cela me paraissait un comportement peu compatible avec lindépendance que je reconnaissais déjà à un objet comme la Lune. La révélation est venue lorsque jai compris que ma question était mal posée. Au lieu de minterroger sur le mouvement de la Lune elle- même, indépendamment de moi, jaurais dû étudier leffet de ma position relativement aux arbres et aux maisons voisines, et relativement à la Lune beaucoup plus éloignée. Jaurais alors réalisé que ce que je prenais pour le mouvement absolu de la Lune résultait en vérité du contraste entre mon déplacement angulaire perceptible par rapport aux arbres et aux maisons, et mon déplacement angulaire quasi-nul par rapport à la Lune. Je métais replacé moi-même dans mon image du monde ; javais pris conscience du rôle que jy jouais, et par là de la manière la plus juste de men soustraire. En acceptant de faire une place à un aspect de ma subjectivité, javais atteint un degré plus haut de description objective. Javais fait de la philosophie sans le savoir.

8 Copernic : –ne plus essayer dexpliquer le mouvement visible des astres par leur rotation autour du spectateur immobile –au contraire par le déplacement de lobservateur terrestre par rapport aux astres, dont certains restaient fixes. –Leçon : tant quon dissimule la place quoccupe lobservateur, on lui accorde en fait une importance exorbitante : celle dun centre implicite de toute chose. Au contraire, dès quon explicite sa fonction dans la connaissance, on parvient à diminuer son importance. –objectivité : non pas ignorer le sujet, mais identifier ce qui dépend de lui dans les phénomènes afin den extraire quelque chose qui nen dépend pas. Galilée létend à toute la physique –Galilée applique cette relativité aux effets mécaniques, et lérige en principe. Pour tous ceux qui participent dun mouvement, écrit-il, ce mouvement est « comme sil nétait pas ». Alors que chez Aristote, le mouvement est un processus qui affecte réellement le mobile, chez Galilée il nexprime quune pure relation entre le mobile et un référentiel. Il nest plus quelque chose qui est dans lobjet, mais dans le rapport entre lobjet et celui qui létudie. –Kant : Retourner une part de notre attention vers nous-mêmes, plutôt que rester trop exclusivement captivés par ce que nous prenons pour les caractéristiques intrinsèques des objets. Théories quantiques. –Les théories quantiques noffrent plus une image de la nature, mais «(...) limage de nos rapports avec la nature». Donc, la prise de conscience ne suffit pas à nous donner la clé pour soustraire linfluence qua lacte expérimental sur le domaine expérimenté. – Observations doivent toujours tenir compte de l'observateur

9 Deuxième idée : falsificationnisme Théories (plutôt quobservations) mènent la danse scientifique Théorie scientifique si réfutable tous les corps se dilatent lorsquon les chauffe (ok) on peut avoir de la chance dans les paris (non) Karl Popper, pour contrer psychanalyse et marxisme Exemple positif : –Prédiction de la gravitation avec Neptune

10 Falsificationnisme (2) Problème : comment falsifier une théorie ? Défenses ad hoc des théories –Matière invisible sur les cratères de la Lune (Aristote et Galilée) Observations qui falsifient peuvent être... fausses ! –Copernic et Vénus, parallaxe des étoiles... Historiquement, les théories importantes naissent falsifiées, mais souvent pas abandonnées –Copernic et Vénus, parallaxe des étoiles, mécanique –Newton et Neptune –Mendeleïev et tableau périodique (éther, gaz rares, radioactivité)

11 Troisième idée : paradigmes de Kuhn Centré non sur démarcation, mais progression de la science : pré-science, science normale, crise, révolution, nouvelle science normale, nouvelle crise… Paradigme : science normale (Newton, chimie quantique…) –Science mûre : un seul paradigme –Pré-science : plusieurs (lumière avant quantique, psychologie...) Pas attitude critique du chercheur pour son paradigme (on doit supposer que solution aux énigmes dans le paradigme). Désaccord avec paradigme : anomalies (pas falsifications)

12 Paradigmes de Kuhn (2) Crise : si « trop » danomalies Nouveau paradigme incompatible avec lancien, pas facile à valider –éléments de base différents (mouvement sans cause : base pour Newton, absurdité pour Aristote) –questions différentes (poids du phlogistique ?) Changement de paradigme : conversion religieuse. Pas darguments rationnels suffisants. Incommensurabilité, parallèle avec évolution darwinienne… Un monde sécroule, psychologie des acteurs –« une théorie erronée ne sefface lorsque ses défenseurs meurent… » (Planck)

13 Ouverture : réalisme non figuratif Polymorphisme de la physique : mécanique du point Newton et principe variationnel :

14 Réalisme non figuratif Polymorphisme = possibilité de différentes approches équivalentes d'un même phénomène. Paradoxe seulement si Nature = machine dont la physique nous permettrait de trouver les "vrais" mécanismes, un gigantesque jeu d'échecs dont il s'agirait de trouver les "vraies" règles (Feynman) Nous navons pas accès au monde indépendamment de nos théories !

15 Le coup de grâce : Feyerabend Affaiblissements progressifs des critères de scientificité : pas de critère unique ! (« everything goes ») « Lidée que la science peut, et doit, être organisée selon des règles fixes et universelles, est utopique et dangereuse » –utopique : conception simpliste des aptitudes des hommes et des circonstances –dangereuse : imposer des règles augmente nos capacités professionnelles aux dépens de notre humanité Toutes les méthodologies ont leurs limites, et la seule « règle » qui survit, cest : « tout est bon ».

16 La science selon Feyerabend Distinction entre raisonnable et excentrique : –extravagant défend son idée sans tester son utilité, discuter avec ses adversaires, ou admettre quil puisse y avoir un problème Science et autres savoirs : pas de supériorité a priori, à démontrer au cas par cas, et très rare ! (en pratique, science souvent imposée par colonisateur). Séparation de la science et de létat : pourquoi science seule idéologie obligatoire ? –Pas décroulement techno, car toujours « esclaves volontaires ». –Des disciplines sans aucun succès mais subventionnées (épistémo) –Bien sûr, tout métier exige qualification, science comme prostitution ! Mais pas de place dans léducation générale !

17 Sociologie des sciences : méthode Approche « scientifique » des sciences : aller dans les laboratoires voir la science « en train de se faire » Comment arrive-t-on à un énoncé du type « la structure de l'ADN est une double hélice » ? Concrètement, comment ce type d'énoncés est créé, diffuse, se transforme et, parfois, s'impose ? Méthode : science en action, étude de controverses, mais jamais utiliser la conséquence (létat de nature) pour expliquer comment une controverse sest close. (naïvement : un énoncé simpose sil est «vrai», sil correspond à la Nature. Pour la sociologie : est vrai ce qui résiste à des épreuves de force. Pendant la controverse, aucun acteur ne peut invoquer la « nature » pour convaincre)

18 Socio des sciences : principaux résultats Science tire sa force de la construction (et lentretien) de réseaux technologiques, laboratoires : sans eux, les abstractions savantes (atomes, ADN…) sont impuissantes loi dOhm sans voltmètre ? Ces réseaux permettent accumulation dans les centres de calcul. Comment rapatrier le monde ? Rendre inscriptions mobiles pour pouvoir les ramener Tout en les maintenant immuables pour quelles restent fidèles Rapatriement permet de dominer monde (Atlas du monde) « Application au monde réel » = extension du réseau par transformation du monde Cartes inutiles sans panneaux sur les routes (Russes, 1968)

19 Socio des sciences : principaux résultats Les énoncés ne sont valides que dans leurs réseaux de traduction (relativisme), mais ces réseaux sont bien réels (réalisme) Importance de la métrologie pour construire un réseau où les faits peuvent survivre (Mars Climate Observer, 1999) Intérêt des théories « abstraites » : combiner les inscriptions pour les cumuler, additionner, mélanger… –Carte Mercator, projection pour accumulation (préserve angles) –Exemple Relativité Einstein : comment maintenir dans le réseau de la physique les corps se déplaçant à la vitesse de la lumière? Abandonnons espace et temps intuitifs ! Originalité de la démarche scientifique : pas état desprit « objectif », mais objets d'étude, mobiles immuables et combinables

20 Conséquence épistémologique : statut du savoir scientifique / savoir commun Procès des académies à la révolution, remparts du despotisme. Idéal d'une science soumise au jugement de l'opinion populaire comme tout autre aspect de la vie des citoyens : – supprimer le langage mathématique qui la rend ésotérique. – Descremps régénère l'astronomie en enlevant toutes les décimales et redonne droit de cité à l'observation (à l'oeil nu). Savoirs "populaires" obéissent à une autre socio-logique, aussi valable et bien adaptée à son objet que la science : réseaux courts /longs, chemins communaux / autoroutes Accusation dirrationalité : portée par celui qui construit un réseau long et a besoin de faits « durs », contre opposants (réseau court). Recherche d'un monde commun : l'investigation des mondes possibles, la production de savoir (objet, science) et la composition du collectif, son identité émergente (sujet, politique). –« Recherche plein air » (SIDA, myopathes)

21 -Vache folle et prions : Habituellement, on s'assure des faits (experts) et ensuite on décide suivant valeurs (politiques) ? comment décider AVANT de savoir ? -Meilleure démocratie : Prise en compte : on détecte quelque chose, mais on ne connaît pas ses « habitudes » (prion infecte-t-il vraiment?) Consultation : Pour mieux les connaître, consulter toutes les entités affectées (vaches, moutons, éleveurs, biologistes...) Classement : quelle place faire aux prions et leurs « habitudes » dans notre société? Liste des entités dont les habitudes doivent changer pour les intégrer Institution : une fois ce classement effectué, on institue des essences, dans les règles! Démocratie techno-scientifique (Latour)

22 société Culture (sujets, liberté) société Nature (objets, causalité) Culture ?Nature ? -Décider ensemble du « véritable » ameublement du monde, issu de « lois de la nature » votées par un parlement des humains et non- humains, et non plus décidé par les savants seuls dans leurs laboratoires. -Priorité ontologique aux rapports effectifs entre êtres / nature -Exemple : portance, fruit du rapport imprévisible entre air et animaux volants (qui en ont été changés : os, ailes, cerveau...). Pas propriété de l'air en-soi (au sens physiciens ou ingénieurs) Métaphysique expérimentale ?

23 La vulgarisation Contact science société aussi via vulgarisation Chaque manière de vulgariser véhicule une épistémologie

24 Pourquoi vulgariser? Devoir moral (financement) Eduquer le peuple Publicité pour les sciences Démocratie

25 Pourquoi vulgariser? Eduquer le peuple, le sortir de sa pensée "pré- logique", opinions et illusions. Combler le « fossé grandissant » entre science et société Bachelard : "Accéder à la science, c'est se rajeunir ; l'esprit n'est jamais jeune, il a l'âge de ses préjugés" Diderot dans l'Encyclopédie : transmettre les connaissances à la postérité "afin que nos neveux, devenant plus instruits, deviennent en même temps plus heureux et plus vertueux".

26 PALAIS DE LA DECOUVERTE 1932, Jean Perrin, prix Nobel de Physique Pour « rendre manifeste la part déterminante que la Science a prise dans la création de notre civilisation et faire comprendre que nous ne pouvons espérer rien de vraiment nouveau, rien qui change la destinée, que par la recherche et la découverte »

27 « Eduquer le peuple » Savoirs scientifiques très minoritaires, concurrencés par savoirs "infâmes", parapsychologie, astrologie, etc. Sondage : – Terre tourne autour du Soleil ou le contraire? (25% soleil tourne) –Vache et homme ancêtre commun (50% non)?

28 Comment vulgariser? Traduire les savoirs scientifiques? Diffuser le savoir? Interpréter la Nature?

29 Quest-ce que vulgariser? Diffuser le savoir ? –Pas de transmission telle quelle. –Savoirs incompréhensibles –Enseignement montre clairement que pas réceptacle vide.

30 « Diffusion » des connaissances? Diffusion vient (1587) du Latin, action de répandre, à propos de "la bonté de Dieu envers les créatures". Evoque aussi trop la diffusion télé, où un objet est transmis d'une source vers un spectateur passif... Diffusion trop asymétrique : – Public veut dialogue – Chercheurs ont à y gagner aussi : « je vulgarise pour comprendre ce que je fais »

31 Quest-ce que vulgariser? Traduction ? A partir d'un texte rédigé dans une langue ignorée du futur lecteur, il faut lui offrir un texte parfaitement intelligible. Rend compte de l'inventivité, du travail d'écriture. MAIS pas vraiment traduction : plutôt réinvention, en donnant un autre sens « Une interprétation saisissante d'une sonate de Beethoven est considérée comme un plus grand exploit que la composition d'une oeuvre originale de second ordre. Je n'hésiterai pas à soutenir que la présentation claire d'un aspect de la science moderne a plus de valeur qu'une prétendue recherche originale, du genre de ce que l'on trouve dans certaines thèses de doctorat, et demande plus de maturité et d'invention. » Victor Weisskopf

32 Critiques de la vulgarisation Ersatz de savoir? Réalisme trop naïf Vulgarisation, Vulgarité Effet vitrine

33 Critiques : vulgarité Vulgarisation, vulgarité ? –Met à distance la culture d'un autre social et vulgarisation exprime effort délibéré pour faire partager à l'autre sa propre culture, réputée universelle (~ musique classique). –Terme « vulgarisation » apparaît, péjorativement dans le cours de philo d'A. Comte en 1835

34 Critiques : Réalisme naïf "Réalisme naïf". Vulgarisation privée de de la pratique scientifique qui lui donne sens, et qui tend à relativiser savoirs des chercheurs. Important de reconstituer en détails lhistoire hésitante de la construction des dispositifs expérimentaux, souvent oubliée comme si les faits étaient nés « tout faits » Dans les articles, les faits scientifiques doivent être liés à ce qui leur permet d'émerger (labo), alors que dans la vulgarisation, on les délie de ce contexte, des conditions de production. – plus les scientifiques passent leur carrière dans la mise au point d'instuments de mesure, dans des gestes répétitifs, plus on les présente au public comme des génies perçant les secrets de la nature. – Plus nombreuses sont les médiations expérimentales nécessaires pour « faire parler la nature », plus la nature parle d'elle-même dans les ouvrages de vulgarisation!

35 Critiques : sacré, effet vitrine Faits présenté hors contexte Découvertes comme révélation d'une réalité existant de façon stable, chosifiée, indépendante de l'activité humaine. Exemple atomes. Tend à sacraliser la science (profanes !). – Structure du sacré (Eliade ou Caillois), défini par le clivage, le partage du monde en deux espaces. – Sacré suscite des sentiements contraires d'effroi et vénération – une certaine vulgarisation installe la science sous le régime du sacré. "Effet vitrine" (Roqueplo) – Vulgarisation = détournement dun processus social qui devrait viser l'accès direct, en situation, au savoir. – Exemple médecin

36 De la conférence au débat Cafés des sciences Co-production des savoirs Vulgarisation « critique » Conférences citoyennes

37 Vulgarisation critique ? Met le savoir dans un contexte (historique, idéologique...) suffisant pour permettre de juger de la pertinence de l'approche scientifique présentée. Permet au public une approche relativement semblable à celle des spécialistes, sauf dans les aspects techniques Montrer comment se construit, socialement, le collectif de recherche, comment il décide, aussi socialement, des questions pertinentes, finançables. Même s'il reste une partie que rien de tout ceci ne peut déterminer (masse neutrino...) Exemples : SJ Gould, JM Lévy-Leblond, T Pinch (neutrinos), J Testart

38 Co-production des savoirs (Sciences Citoyennes) Associations de malades du SIDA co-élaborent les protocoles dessais thérapeutiques avec les chercheurs (meilleure connaissance du terrain, des pratiques des malades pour les tests en double aveugle notamment : échange de substance active et placebo). Effets des radiations de Chernobyl sur les moutons en Grande Bretagne (meilleure connaissance des modes de pâturage) Collectifs de paysans, ou de jardiniers deviennent acteurs reconnus de la gestion dune biodiversité qu'on croyait auparavant pouvoir exclusivement conserver dans des réserves… Logiciel libre, technologie née, en marge des modèles standards de l'innovation, de la libre coopération de passionnés

39 Techno-Nature (science omniprésente, savoirs experts, curiosité, inquiétudes…) Esprit des Cafés Philo (convivialité, ouverture, débat dégal à égal…) Les cafés « Sciences et Citoyens » (Lyon, octobre 1997)

40 Quest-ce quun café des sciences? A lheure de lapéro Choix dun thème (douleur, vaccins, folie…) Invités : experts –chercheurs (sciences humaines et inhumaines) –industriels, associations citoyennes, religieux –public averti (assoc) débat plus approfondi

41 Succès des cafés ! Une centaine de personnes –Un tiers dhabitués, deux tiers pour le sujet –Grand public pour certains sujets Science « en train de se faire » : –débats contradictoires –Chercheurs « humains »

42 Succès des cafés ! Une vingtaine de cafés en France –Diversité des organisateurs (Société Française de Physique, Clubs « Sciences et Citoyens » du CNRS, MJC, journalistes, étudiants…) –Tendance « vulgarisation » et « citoyens » –Rencontres nationales (Lyon 99, Caen 2001) Plusieurs cafés dans le monde –Suisse, UK, Argentine, Danemark...

43 Bibliographie Epistémologie –Contre la méthode, Paul Feyerabend (Seuil, Sci. Ouverte, 1979) –Quest-ce que la science?, A F Chalmers (Livre Poche, 1987) –La Vierge et le neutrino, Isabelle Stengers (Les Empêcheurs, 2006) Enjeux de la vulgarisation –Ecrire la science, Yves Jeanneret (PUF, 1994) –Le partage du savoir, Philippe Roqueplo (Seuil, Sci. Ouverte, 1974) –Sciences et Pouvoirs, Isabelle Stengers (La Découverte, 1998) –La science contre l'opinion, B Bensaude-Vincent (Les Empêcheurs, 2003) – Association Sciences Citoyennes (www.sciencescitoyennes.org) Science et culture –La pierre de touche, Jean-Marc Lévy-Leblond (Flammarion, 1998) –Dictionnaire culturel des sciences, Nicolas Witkowski (Regard, 2001) Sociologie des Sciences –La Science en action, Bruno Latour (Gallimard, Folio, 1986) –Politiques de la nature, Bruno Latour (La Découverte, 1999) –Agir dans un monde incertain, Michel Callon, (Seuil, 2001)

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45 Adieu la « nature » ? Problème de fond pour démocratiser les sciences : idée de nature comme monde « objectif », totalement détaché des humains, opposée à culture –Croire que les non-humains se définissent par la stricte obéissance aux lois de la causalité, cest navoir jamais suivi le lent montage dune expérience au laboratoire Définition de Nature : éminemment politique. –Pour le voir, remplacer par le pluriel. Comment polémiquer sur génétique/environnement si lon se met à comparer les influences des natures et des cultures ? –Quelles lois des Natures pourraient faire taire les humains ?

46 « Crises » amiante, vache folle, OGM…: fin de la « nature »? Avant : –Monde fait dentités obstinées, définies par de strictes lois de causalité –Chercheurs, ingénieurs qui concevaient, produisaient et mettaient ces objets sur le marché devenaient invisibles une fois lobjet fini. –Objet sans risque entraînait certes des conséquences inattendues, mais toujours pensées sous la forme dun impact sur un univers différent (social). –Ces conséquences ne réagissaient jamais sur la définition première de lobjet, sur son essence (effets appartenaient à un monde sans commune mesure avec celui des objets : le monde social) Adieu la « nature » ?

47 Vascularisation des faits scientifiques Pour construire les faits scientifiques, réunir tous ces ingrédients, sinon échec Financeurs : industriels, collectivités, sinon recherches vivoteront avec les maigres crédits dune recherche « purement académique » (physique particules). Crédibilité scientifique : faire reconnaître sa crédibilité, ses critères de validité. Sinon pas détudiants brillants et ambitieux (Benvéniste) Légitimité sociale : présenter cette recherche de telle sorte que le public en reconnaisse la légitimité, au service du progrès (OGM)

48 Mettre la science en culture « La science devient culture quand elle s'interroge sur sa valeur, quand elle se situe dans une plus vaste histoire de l'esprit, quand elle découvre combien l'imagination poétique ou l'audace philosophique l'ont faite avancer beaucoup plus que la prudence positiviste et prosaïque, bref qu'elle trouve réintroduits en elle le débat, le combat, l'anticipation obscure, la contradiction, lénigme ». (Etienne Borne, Pour une philosophie de la culture, Fayard 1962)

49 Limites des cafés… Grand public ? Cafés dans petites villes, banlieues Débats courts (2 heures) –Difficile dapprofondir sujets complexes conférences citoyennes ! Association chercheurs - citoyens à Lyon –Mieux préparer les débats –Idées nouvelles : cafés « juniors », Forums


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