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Publié parMarin Albert Modifié depuis plus de 8 années
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Rationalisme et science politique: Théorie du Choix Rationnel
L’ACTION POLITIQUE PAR : HASNAA HACHAMI
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Ebauche d’une définition
La TCR est une méthode par laquelle on parvient à la compréhension de certains phénomènes sociaux et qui aurait pour toile de fond l’individualisme méthodologique et l’utilitarisme conséquentialiste. Elle nous renseigne sur les liens entre les causes de l’action sociale produite par des acteurs (des individus) et des arrangements sociaux plus vastes.
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Contexte (espace/temps)
La TCR a commencé par s’appliquer dans le domaine économique et dans les pays de tradition libérale et individualiste, elle a eu beaucoup de succès dans les années dans le domaine de la théorie politique, aux États-Unis qui ont constaté qu’elle avait vocation de s’appliquer non à la seule économie, mais à l’ensemble des sciences sociales.
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Seuls les acteurs agissent
La TCR en bref Seuls les acteurs agissent Les idées qui comptent sont des préférences. Les acteurs ont des préférences (des intérêts matériels ou des convictions morales) et des croyances pratiques sur les conséquences de leurs comportements. Les institutions déterminent les issues de l’interaction et réciproquement
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Qu’est ce que la TCR 1. L’action humaine est essentiellement instrumentale, si bien que la plupart des comportements sociaux peuvent être interprétés comme des efforts pour atteindre des fins à long terme relativement durables. Pour les individus, comme pour les groupes sociaux élargis, ces fins ou ces valeurs forment des hiérarchies relativement stables de préférences ou d’utilités.
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dans les résultats de ces calculs.
2. Les acteurs décident de leur conduite à l’aide de calculs rationnels de la ligne d’action qui, parmi d’autres, est la plus susceptible de maximiser leurs récompenses globales. L’accès de l’acteur à une information pertinente joue un rôle important dans les résultats de ces calculs.
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3. Ultimement, on peut expliquer de vastes processus et arrangements sociaux,
notamment des choses aussi différentes que des taux, des institutions et des pratiques, comme étant les résultats de ces calculs. Des explications convaincantes peuvent exiger une description de la deuxième, troisième ou nième conséquence (souvent non intentionnelle et non intuitive) du choix qui a été fait.
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La TCR et le Vote Des études ont montré que certains phénomènes importants dans un scrutin s’expliquent sous l’angle du calcul rationnel des hiérarchies de préférences durables des électeurs un problème plus difficile pour la tcr est de savoir pourquoi les individus vont voter.
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La TCR et le Vote Si l’action de voter est considérée comme rationnelle et instrumentale, on peut se demander pourquoi un individu prend la peine de se rendre au bureau de scrutin puisque après tout, la probabilité qu’un seul vote puisse changer les résultats est infinitésimale.
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Le paradoxe du vote ε × ∞ = ∞ (ε > 0)
la probabilité pour que mon vote ait une influence, bien qu’infime, n’est jamais strictement nulle. même si mon vote a fort peu de chance d’être décisif, j’aurais des regrets si grands s’il s’avérait l’être, que je vote par précaution, d’autant plus facilement que les « coûts » du vote sont faibles. Le vote devrait donc être analysé comme une assurance peu onéreuse contractée par le sujet pour couvrir des risques très improbables, mais aux enjeux considérables.
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Le paradoxe du vote dans le cas du vote, le risque d’être exposé à des regrets est inexistant, puisque (dans le type d’élections qu’ils considèrent) la probabilité pour qu’une voix quelconque soit décisive est pratiquement nulle. Or, un nombre considérable de gens votent, même dans les élections où les enjeux paraissent faibles.
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La TCR dans l’action politique
la tcr ne peut guère nous aider puisque l’origine des préférences n’entre pas dans son aire d’analyse. Les principes de la tcr décrivent avec justesse les nombreux processus politiques qui permettent aux acteurs d’évaluer avec soin comment telle ou telle forme d’action servira leurs intérêts ; la tcr ne peut pas nous dire comment les individus en arrivent à s’intéresser à leurs intérêts, ou comment certains types d’intérêts font place à d’autres.
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La TCR dans l’action politique
Une grande part de l’action politique englobe de la créativité, une redéfinition et une réorientation des intérêts, souvent par des processus qui ont été décrits comme de « l’entrepreneurship émotif » Sinon, tous les aspects de la vie politique ressembleraient à une partie de poker = échanges d’information entre des acteurs dont l’analyse se résume à une série d’offres et de contre-offres réalistes visant à maximiser des buts de longue date.
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La TCR dans l’action politique
Pourtant, comme nous le savons tous, le processus politique consiste pour une bonne part en appels éloquents et éclairants qui visent à entraîner une modification des intérêts, en exhortations pour «montrer au monde que certains d’entre nous font encore confiance aux vertus anciennes » ou pour « laisser savoir que nous ne livrerons pas notre pays à des intérêts particuliers ».
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Les avantages de la TCR Les individus poursuivent des fins stables en adaptant leurs actions en fonction de circonstances nouvelles et d’informations changeantes. On peut prévoir qu’ils choisiront les lignes les plus courtes au péage Chercher à acheter à bas prix, à vendre à prix élevés Ils agissent en fonction de calculs Ils changent de stratégies lorsque ça offre de meilleurs chances d’atteindre les résultats désirés
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La TCR dans l’action politique
Ces actes sont loin d’être anodins, ils constituent les fondements de l’ordre social.
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Les limites de la TCR il est possible que les propositions de la tcr ne soient pas exactes dans des situations sociales précises. Cependant, même lorsque des explications restreintes se révèlent justes, l’entreprise intellectuelle plus vaste rate l’essentiel. À cause de l’antipathie qu’il provoque, la tcr détourne l’attention de ce qui compte le plus pour la progression ultime de notre compréhension théorique.
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Les limites de la TCR L’être humain n’est pas toujours rationnel, il ne manque pas de rationalité de manière aléatoire, c’est inscrit dans le processus cognitif de l’homme.
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Les limites de la TCR le sens pour l’acteur de ses actes ou de ses croyances réside dans les raisons qu’il a de les adopter. Cela ne signifie pas que l’acteur soit un être purement rationnel, dépourvu d’affectivité. On peut on contraire admettre sans réticence avec Hume que la raison est la servante des passions. La magie ou la recherche scientifique visent à satisfaire des besoins vitaux, lesquels ont une résonance affective
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Modèles
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Raymond Boudon
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De l’IM à la TCR La théorie du choix rationnel (TCR) étant une variante de l’« individualisme méthodologique» (IM). R Boudon L’IM: Un paradigme, c’est-à-dire une conception d’ensemble des sciences sociales, qui se définit par trois postulats.
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De L’ IM à la TCR Le premier pose que tout phénomène social résulte de la combinaison d’actions, de croyances ou d’attitudes individuelles (P1 : postulat de l’individualisme).
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De L’ IM à la TCR Il s’ensuit qu’un moment essentiel de toute analyse sociologique consiste à « comprendre » le pourquoi des actions, des croyances ou des attitudes individuelles responsables du phénomène qu’on cherche à expliquer. Selon le second postulat, «comprendre» les actions, croyances et attitudes de l’acteur individuel, c’est en reconstruirele sens qu’elles ont pour lui, ce qui — en principe du moins — est toujours possible (P2 :postulat de la compréhension).
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De L’ IM à la TCR Quant au troisième postulat, il pose que l’acteur adhère à une croyance, ou entreprend une action parce qu’elle a du sens pour lui, en d’autres termes que la cause principale des actions, croyances, etc. du sujet réside dans le sens qu’il leur donne, plus précisément dans les raisons qu’il a de les adopter (P3 : postulat de la rationalité ).
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De L’ IM à la TCR Il n’implique pas non plus que les raisons des acteurs ne dépendent pas de causes, telles que les ressources cognitives de l’acteur ou d’autres variables caractéristiques de sa situation, au sens large de ce terme, et du contexte dans lequel il se trouve.
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De L’ IM à la TCR D’autres ajoutent la restriction que le sens de l’action pour l’acteur réside toujours pour lui dans les conséquences de ses actions (P4 : postulat conséquentialiste).
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De L’ IM à la TCR On peut qualifier cette version de l’im de conséquentialiste ou d’instrumentaliste. D’autres admettent de surcroît que, parmi les conséquences de son action, les seules qui intéressent l’acteur sont celles qui le concernent personnellement (P5 : postulat de l’égoïsme).
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De L’ IM à la TCR Plus restrictivement encore, on peut admettre que toute action comporte un coût et un bénéfice et que l’acteur se décide toujours pour la ligne d’action qui maximise la différence entre les deux (P6 : postulat du ccb).
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De L’ IM à la TCR C’est la version de l’im à laquelle s’arrêtent généralement les économistes et, à leur suite, les sociologues se recommandant dela tcr. Ce modèle ne comporte toutefois aucune restriction sur le contenu des intérêts et des préférences du sujet. Il le suppose donné.
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De L’ IM à la TCR On peut ainsi encore introduire des restrictions sur ce point et admettre, par exemple, comme les sociologues d’inspiration nietzschéenne et/ou marxienne, que le sujet est tenaillé par la volonté de puissance (P7) , et/ou qu’il est avant tout concerné par ses intérêts de classe (P8).
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L’IM est limité aux postulats P1 à P3.
Il présente l’avantage d’être général. L’acteur est considéré en pcp comme ayant des raisons fortes de faire ce qu’il fait et de croire ce qu’il croit (dans la limite de certains cas), Ces raisons concernent les conséquences de l’action liées à ses intérêts et qu’il peut soumettre à un CCB.
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Raymond Boudon Dans d’autres cas, les raisons de l’acteur sont de nature cognitive: Comme lorsque l’individu s’oppose à une théorie qui ne le concerne pas dans ses intérêts mais qui lui parait faible.
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Raymond Boudon Les raisons de l’acteur sont de nature axiologique:
Comme lorsque l’individu approuve une action qui ne le concerne pas dans ses intérêts parce qu’elle obéit à certains pcp.
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Max Weber M. Weber fonde sa sociologie compréhensive sur l’IM.
La sociologie doit ramener les phénomènes macroscopiques à leurs causes microscopiques. L’analyse n’est pas limitée à des relations entre des macrophénomènes, elle cherche à les lier aux actions individuelles = Pcp de L’IM, une bonne explication doit pouvoir descendre au niveau micrologique. Le sens pour l’acteur de ses actions et de ses croyances en est la cause.
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Max Weber DIAGRAMME I. – Relations entre le niveau macro (religion et capitalisme) et le niveau micro (valeurs et comportement économique) Doctrine protestante Capitalisme Valeurs Comportement économique
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James Coleman Il s’agit pour Coleman de mettre en œuvre un système théorique cohérent, capable d’expliquer un nombre aussi large que possible de phénomènes sociaux sur la base de : L’IM L’action instrumentale
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James Coleman Les « foudations » dévoilent les fondements microsociaux des phénomènes macrosociaux.
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James Coleman La démarche de Coleman est animée par l’intuition selon laquelle la période est marquée par une transformation sociale d’une importance sociopolitique décisive. Les sociétés ont été soumise à une révolution organisationnelle. Les institutions primordiales sont remplacées par des organisations construites à dessein.
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FIGURE I. – Le schéma macro-micro-macro selon Coleman
Action organisationnelle Effet sociétal Effets sur les individus Actions individuelles
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James Coleman la liaison micro-macro a pour tâche d’expliquer comment les comportements individuels produisent les résultats macrosociaux.
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( Rappelons le paradoxe du vote) pourquoi aller voter
Mohamed Cherkaoui Si la solution du problème du passage de l’action individuelle à un macrophénomène – donc du micro au macro – semble satisfaisante et qu’elle appartient à une tradition sociologique, d’autres questions demeurent cependant sans réponse dans le cadre de la théorie du choix rationnel. ( Rappelons le paradoxe du vote) pourquoi aller voter
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Mohamed Cherkaoui il en est du vote comme de certaines actions qui sont guidées par des principes plutôt que par les conséquences qu’elles risquent d’entraîner. Si je vote ce n’est pas parce que je maximise mon utilité (rationalité instrumentale) mais parce que je pense que c’est un devoir et que les élections sont une bonne chose sans lesquelles la démocratie, le régime politique le meilleur ou le moins mauvais, serait tout simplement impossible (rationalité axiologique
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Mohamed Cherkaoui Remarquons que l’on peut avancer que la démocratie est le régime qui maximise le plus les utilités individuelles et collectives, à la suite des théoriciens de la démocratie libérale tels Bentham (1789) et Mill (1861) Dans ce cas, la rationalité instrumentale revient dans l’explication. Mais, en dernière instance et comme le montre Schumpeter, cela relève d’une valeur ultime.
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Mohamed Cherkaoui Ce raisonnement rejoint celui de Weber pour lequel il existe toujours des valeurs ultimes qui ne pourront sans doute jamais être fondées scientifiquement. Il n’est donc pas possible que notre foi ou notre croyance en l’excellence de la démocratie fasse l’objet d’une démonstration ou qu’elle soit soumise à un test empirique.
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Mohamed Cherkaoui Dans le cadre de la rationalité instrumentale , il n’est pas aisé d’expliquer comment une norme peut engendrer d’autres normes. Coleman (Foundations, p. 265) reconnaît que la théorie du choix rationnel n’est capable d’expliquer l’émergence que d’une norme à la fois. Or les normes ne sont en général pas indépendantes les unes des autres.
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Mohamed Cherkaoui Comment dès lors expliquer les relations qu’elles entretiennent les unes avec les autres et le fait que certaines puissent en produire d’autres ? Weber fournit une réponse lorsqu’il explique l’émergence de normes morales à partir de croyances religieuses.
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Mohamed Cherkaoui Weber nous aide à comprendre :
1) Comment et pourquoi des dogmes religieux naissent et changent ; 2) Pourquoi des individus et plus tard certaines communautés y adhèrent et les tiennent pour des vérités fondées ; 3) Dans quelle mesure les idéaux sont cohérents ; 4) Comment les hommes cherchent à les actualiser et quels sont les conflits qu’ils suscitent ;
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Mohamed Cherkaoui 5) Comment un système de normes émerge comme conséquence non prévue et non voulue de dogmes religieux ; 6) Comment et pourquoi des normes et croyances se diffusent dans certaines sociétés non dans d’autres, au sein de groupes non dans d’autres ; 7) Pourquoi la création de valeurs est un phénomène rare; pourquoi il n’advient que dans certaines circonstances historiques exceptionnelles où apparaissent des personnalités charismatiques que sont les grands fondateurs de la morale.
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Mohamed Cherkaoui 8) Pourquoi, parfois, certaines valeurs, comme la rationalisation progressive de la vie, deviennent indépendantes du contexte, tentent de s’universaliser et réussissent parfois ; 9) Pourquoi, enfin, des considérations utilitaires relatives aux conséquences nuisibles ou utiles de nos actes ne sont d’aucune aide à comprendre cette sphère des comportements qui relève des normes et des valeurs.
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