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NOTRE PLANÈTE ET SES DYSFONCTIONNEMENTS :
UE DECOUVERTE NOTRE PLANÈTE ET SES DYSFONCTIONNEMENTS : QUI, COMMENT, POURQUOI ? Année universitaire LEYSSENS Gontrand
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L’ENVIRONNEMENT ???? INTRODUCTION Qu’est que 2 PROBLÉMATIQUE
IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 2
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INTRODUCTION De nos jours, l’environnement est une notion à la mode qui est utilisée sous différents aspects et qui reste par conséquent assez floue. Souvent l’environnement se rapporte à ce qui vit, c’est-à-dire aux animaux, aux plantes et aux microorganismes. Ces espèces vivantes dépendent les unes des autres et de leur milieu, qui se compose d’innombrables « éléments » influents qu’on appelle les facteurs écologiques. L’environnement est donc l’ensemble de toutes les influences directes ou indirectes exercées sur l’être vivant et de ses relations avec le reste du monde. Les actions exercées sur les êtres vivants peuvent être réparties selon différents point de vue, par exemple : Influences dues à des facteurs abiotiques, sans vie et biotiques, vivants. influences climatiques, chimiques ou mécaniques. influences naturelles et anthropogéniques, provoquées par l’homme, etc… PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 2
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INTRODUCTION La prise de conscience des enjeux environnementaux a fortement progressé en France ces dernières années. Des thèmes comme le changement climatique, l’érosion de la biodiversité ou les liens entre pollution et santé sont maintenant sur le devant de la scène et ne peuvent plus être ignorés des processus décisionnels, du niveau local au niveau planétaire. Des mesures se mettent en place qui contribuent à préparer l’opinion à des remises en cause plus profondes. Il ressort des récents travaux d’analyse sur l’état actuel de l’environnement que des résultats réels, même si ils restent perfectibles, ont été obtenus dans la luttes contre les sources ponctuelles de pollution. L’enjeu est maintenant surtout du coté des sources diffuses, celles qui nécessitent l’adhésion de chacun dans ces choix individuels (pour se déplacer, consommer, se chauffer, se loger...) ou dans les choix collectifs(construire une société plus sobre en carbone par exemple). C’est pourquoi l’action pour l’environnement devient plus complexe et plus transversale. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 2
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INTRODUCTION Figure 1 : Répartition par domaine des emplois environnement en 2002 (Source IFEN) Figure 2 : Evolution des emplois environnement entre 2002 et 2004 (Source IFEN) PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 2
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PLAN I - Présentation et fonctionnement
II - Impacts des pollutions sur la Biosphère III - Implication de l’homme au travers de 3 exemples : Exemple 1 : action sur l’atmosphère : le trou de la couche d’ozone Exemple 2 : action sur le milieu maritime : les grandes catastrophes maritimes Exemple 3 : action sur les sols : exemple d’une implantation d’un site industriel IV – Conférence de l’ASPA PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 1
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Figure 3 : Composants majeurs de l’environnement
PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT air sol eau Hommes Animaux plantes Figure 3 : Composants majeurs de l’environnement Biosphère : ensemble des zones de la terre peuplées par des organismes vivants, c’est-à-dire l’atmosphère jusqu’à environ 25 km d’altitude, les mers jusqu’à 10 km de profondeur et la croûte terrestre jusqu’à environ 3 km de profondeur. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 3
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Figure 3 : Composants majeurs de l’environnement
PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT air sol eau Hommes Animaux plantes Figure 3 : Composants majeurs de l’environnement L’homme est une partie de l’écosystéme de la terre. Il influence son environnement et réciproquement: l’homme utilise l’environnement et le transforme à travers l’économie, la technique, etc… PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 3
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Chimie des eaux : Introduction
L’eau et la vie… L'eau est le principal constituant des êtres vivants et l'élément indispensable à toute forme de vie. Sans eau, aucun organisme, qu'il soit végétal ou animal, simple ou complexe, petit ou gros, ne peut vivre. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Introduction
La vie est apparue dans l'eau, il y a environ 3 milliards d'années, sous la forme de cellules vivantes qui furent les ancêtres de tous les êtres vivants actuellement. Pendant 2 milliards d'années, ces cellules primitives, se sont développées et ont évolué vers des formes de plus en plus complexes. Ainsi sont apparus les algues, les poissons et les ancêtres des amphibiens qui ont marqué la première adaptation des êtres vivants hors de l'eau. La vie est née sur la terre ferme il y a seulement 400 millions d'années. Les organismes terrestres ont quitté l'eau, sans jamais pouvoir s'en affranchir totalement (plantes et animaux consomment de l'eau, et sont aussi constitués en grande partie d'eau). PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Introduction
L’eau et les plantes Les végétaux sont essentiellement formés d'eau. Celle-ci sert à transporter les matières élaborées par la plante et les éléments minéraux nécessaires à sa nourriture. La plante puise dans le sol l'eau et les sels minéraux qui lui permettent d'assurer son développement normal (nutrition, croissance et reproduction). D'autres échanges d'eau entre la plante et son environnement ont lieu : en effet, tout comme les animaux, une plante transpire. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Introduction
L'EAU ET LES ANIMAUX Chez l'animal, l'eau intervient dans de nombreuses réactions chimiques de l'organisme, comme la déshydratation. L'eau dans le corps sert à la distribution des substances alimentaires aux cellules et à l'élimination des déchets. L'organisme animal doit remplacer quotidiennement une certaine quantité d'eau perdue par l'urine, la transpiration et l'évaporation pulmonaire. En effet, des pertes d'eau supérieures à 10% du poids de l'animal provoquent des troubles graves, et des pertes de plus de 22% provoquent la mort. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Introduction
L'EAU DANS LE CORPS HUMAIN Avant sa naissance, l'homme passe par une phase «aquatique» : il baigne dans le liquide amniotique. Un embryon humain de 3 jours est formé de 94% d'eau. L'eau représente 75% du poids total d'un nourrisson, mais chez un adulte, elle ne représente plus que 65%. De la tête aux pieds, nous sommes en eau : notre sang en contient 83%, notre squelette 22%, nos muscles 76%, et notre cerveau 75%. L'homme perd en moyenne deux litres d'eau par jour : - 0,5 litre par transpiration, - 0,5 litre par respiration, - 1 litre environ par les urines. Pour compenser ces pertes, l'homme doit absorber en moyenne deux litres d'eau par jour. S'il perd 2% de son eau, l'homme éprouve le besoin de boire ; s'il en perd 10%, il a des hallucinations et sa peau se rétracte ; s'il en perd 15%, il meurt. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Introduction
L'EAU ET LA VIE QUOTIDIENNE On retrouve l'eau dans toutes les activités quotidiennes : toilette, lavage, évacuation des déchets (WC, lavabo, baignoire)... Elle contribue à plus de propreté et plus de salubrité. La consommation d'eau des ménages augmente avec les moyens techniques (facilité de captage et de distribution de l'eau) et avec le niveau de vie de la population (acquisitions d'appareils électroménagers, aménagement de salles de bain, ...). En Europe, à partir de 1950, l'installation de l'eau courante s'est développée partout en ville, et a atteint progressivement les campagnes les plus reculées. L'eau potable à domicile est une grande conquête du vingtième siècle et l'un des bienfaits du progrès technique, mais, utilisée pour évacuer nos déchets, elle est polluée et ne doit pas retourner ainsi dans la nature sous peine de gêner (voire entraîner la mort) des animaux et végétaux qui y vivent. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Introduction
L'EAU ET L'AGRICULTURE L'irrigation voit son usage se répandre et nécessite des quantités d'eau de plus en plus importantes. L'alimentation du bétail nécessite un approvisionnement abondant en eau dans les régions d'élevage. Les lavages sont nombreux, car l'ensemble des matériels et des locaux d'exploitation doit être maintenu propre. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Introduction
L'EAU ET L'INDUSTRIE La plupart des établissements industriels consomment de l'eau pour fabriquer, chauffer, refroidir, laver, etc., des produits ou des équipements. L'eau peut servir à transporter des marchandises : de nombreuses péniches et barges circulent sur les fleuves. L'eau sert aussi à produire de l'électricité. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Propriété physico chimiques inhabituelles
Chimie des eaux : Propriétés Propriété physico chimiques inhabituelles propriétés remarques Conséquences pour l’environnement densité Variable en fonction de la température (max à 4°C) Rend le gel plus difficile, dans un lac le fond de l’eau est toujours à 4°C Point de fusion et d’ébullition Extrêmement élevés Permet l’existence d’eau liquide à la surface du sol Capacité calorifique La plus grande de tous les fluides (75,366 J.K-1.mol-1) Tampon contre les changements extrême de température, stockage de chaleur. Conductivité thermique faible Rend plus difficile le gel complet des masses liquides Enthalpie d’évaporation La plus grande de tous les liquides( 2281,9 kJ.mol-1) Petite baisse du point de fudion dans de l’eau contenant du sel Tension superficielle La plus grande après le mercure( 72 mN.m-1 à 20°C) Facilite la formation de goutte dans les nuages et la pluie. Moment dipolaire Élevé (1,85 D) Solvant remarquable Constante diélectrique Très élevée (ε = 80,08 à 20°C) Absorption de la lumiére Imoportant dans l’IR Important au niveau de la photosynthése et de la température PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Propriétés
L’eau est un solvant (polaire) quasi universel : cette propriété fait de l’eau, pour le meilleur et pour le pire, le véhicule privilégié de substances variées. Ainsi nombre de substances vitales sont-elles acheminées par l’eau à travers le corps humain ou les plantes. Dans la nature, lorsqu’elle dévale les pentes, l’eau dégrade les roches et se charge en sels minéraux solubles. Enfin, au gré de son périple, elle lessive les sols, drainant toutes les substances toxiques solubles qu’elle rencontre, comme les nitrates issus des engrais, devenant ainsi un véritable vecteur de pollution. Na : bleu Cl : vert PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
I – les ressources 75% océan, mer PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES La planète bleue 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
I – les ressources À l’échelle de la planéte Les réservoirs Les stocks (en 109 m3) Océans 1 350 000 000 Eaux continentales 35 976 700 Glaciers 27 500 000 Eaux souterraines 8 200 000 Mers intérieures 105 000 Lacs d’eau douce 100 000 Humidité des sols 70 000 Rivières 1 700 Atmosphère (humidité de l’air) 13 000 Biosphère ( cellules vivantes) 1 100 PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
I – les ressources À l’échelle de la planéte Les eaux douces de la planète, c’est à dire celles dont la salinité est inférieure à 3 grammes par litre, ne représentent que 3% en volume de toute l’eau de l’hydrosphère et encore toute cette eau n’est-elle pas disponible, la majeure partie étant gelée aux pôles. Le volume des eaux douces directement utilisables est finalement d’environ 9 millions de kilomètres cubes, dont la plus grande part consiste en eaux souterraines. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
I – les ressources À l’échelle de la France Le territoire métropolitain bénéficie en moyenne de 480 milliards de mètres cubes de pluies par an (source : Météo France), auxquels s'ajoutent 11 milliards de mètres cubes provenant des fleuves transfrontaliers (Rhin non compris). Sur ce total, environ 321 milliards de mètres cubes s'évaporent dans l'atmosphère. Le bilan des ressources internes en eau de la France s'élève donc à 170 milliards de mètres cubes par an. Cela correspond à environ mètres cubes d'eau par habitant et par an. En France métropolitaine, le stock des eaux souterraines est estimé à environ 2000 milliards de mètres cubes, et celui des eaux de surface stagnantes (lacs naturels, grands barrages et étangs) à environ 108 milliards de mètres cubes. Problèmes : l’eau est inégalement répartie et les quantités disponibles varient en fonction de plusieurs paramètres (nature du sol, climat,…) PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
II – la consommation À l’échelle de la France Les prélèvements totaux en eau dans le milieu naturel, en France, ont été estimés, pour l'année 1995, à 40 milliards de mètres cubes. Sur ce total, les consommations nettes (volumes d'eau non restitués immédiatement dans le milieu aquatique ou évaporés) s'élevaient à 5,6 milliards de mètres cubes, le reste (34,4 milliards de mètres cubes) ayant été restitué au milieu aquatique. Sur ces 5,6 milliards de mètres cubes d'eau de consommations nettes : - 43 % ont été consommés par l'agriculture, via l'irrigation. Cette consommation agricole connaît un accroissement rapide, les surfaces irriguées ayant pratiquement quadruplé entre 1970 et Il faut, selon les cultures, de 500 à mètres cubes d'eau par hectare en irrigation par aspersion, en année moyenne. - 42 % sont liés à la consommation en eau potable par les collectivités locales. On estime, en moyenne, que la consommation française en eau potable est de 150 litres par jour et par habitant. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
II – la consommation À l’échelle de la France - 7 % ont été consommés par les activités industrielles. Les secteurs industriels les plus "gourmands" en eau sont notamment la métallurgie (il faut 300 à 600 litres d'eau pour produire un kilogramme d'acier), la chimie, l'agroalimentaire (il faut 300 à 400 litres d'eau pour produire 1 kilogramme de sucre), les raffineries de pétrole et l'industrie de la pâte à papier (il faut 40 à 500 litres d'eau pour fabriquer 1 kilogramme de papier, mais seulement 1 à 10 litres pour fabriquer 1 kilogramme de papier recyclé). - 8 % ont été consommés par la production d'électricité. En réalité, la très grande majorité de l'eau prélevée pour le fonctionnement des centrales électriques est restituée dans le milieu naturel... qu'elle peut perturber par sa température plus élevée. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
II – la consommation À l’échelle de la France Les prélèvements en eau représentent en France 24 % de la ressource annuelle disponible : 40 milliards de mètres cube, sur les 170 milliards de mètres cubes disponibles. Ce pourcentage est comparable à celui d'autres grands pays européens : Allemagne (25 %), Espagne (29 %) et Italie (32 %). En revanche, l'Irlande, la Suède et la Norvège ne prélèvent que 2 % de leurs ressources disponibles. En France, 63 % de l'eau potable provient des eaux souterraines, et 37 % est produite à partir des eaux superficielles (eau des fleuves, des rivières et des lacs). La France compte environ captages d'eau potable, dont 96 % sont d'origine souterraine (puits, forages ou sources), et seulement 4 % d'origine superficielle (lacs ou cours d'eau). Mais ce sont ces 4 % de captages superficiels qui produisent 37 % de l'eau d'alimentation française. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
III – la qualité des eaux de consommation À l’échelle de la France Un bilan de la qualité des eaux d'alimentation françaises a été réalisé, sur la période Il concerne : - La qualité des eaux de surface utilisées pour produire de l'eau alimentaire : en France, 1295 captages d'eau superficielle (lacs ou cours d'eau) produisent 37 % du volume d'eau d'alimentation distribué annuellement. Pour 93 % de ces captages en eau superficielle, les limites impératives de la directive européenne du 16 juin 1975 sur la qualité des eaux brutes ont été respectées. Pour les 80 captages en eau superficielle qui n'ont pas respecté cette limite, le problème dominant a été celui des nitrates, essentiellement dans l'Ouest de la France. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
III – la qualité des eaux de consommation À l’échelle de la France - La qualité des eaux distribuées dans les unités desservant au moins habitants : Pour les 2109 unités de distribution de plus de 5000 habitants qui desservent, en France, 73 % de la population, près de 1 million de mesures par an ont été réalisées pour les seuls paramètres comportant une "concentration maximale admissible", selon la directive européenne du 15 juillet Le tiers de ces mesures portaient sur des paramètres bactériologiques, les deux autres tiers sur des paramètres physico-chimiques. Entre 1993 et 1995, le nombre de mesures concernant les produits phytosanitaires a augmenté de plus de 18 %. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
III – la qualité des eaux de consommation À l’échelle de la France Le bilan de ces analyses montre que : Au total, pour l'année 1995, dépassements de normes ont été détectés en France pour les unités de distribution de plus de habitants. Mais les unités de très petites dimensions, qui ne desservent que peu d'habitations en zone rurale, ne sont pas prises en compte dans ce bilan, alors même que leur petite taille les expose à des risques accrus de dépassement des normes. Les paramètres dominants responsables de ces dépassements de normes ont été : la microbiologie (risque bactérien), certains pesticides (atrazine et simazine), la turbidité, les nitrates et l'aluminium. Cependant, quelques cas de non conformité chimique susceptibles d'entraîner des risques pour la santé (fluor, arsenic et sélénium) ont également été observés, faisant en principe l'objet de mesures correctives sans délais. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
IV – le cycle de l’eau PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES La dynamique du cycle de l’eau En moyenne sur l’année et sur l’ensemble du globe terrestre, 65% des précipitations qui arrivent à terre s’évaporent, 24% ruissellent et 11% s’infiltrent(aquifére). 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
Entre les quatre grands réservoirs d’eau de l’hydrosphère que sont les mers et océans, les eaux continentales (superficielles et souterraines), l’atmosphère, et la biosphère, l’échange d’eau est permanent et forme ce que l’on appelle le cycle externe de l’eau. Le moteur de ce cycle en est le soleil : grâce à l’énergie thermique qu’il rayonne, il active et maintient constamment les masses d’eau en mouvement. Ce cycle se divise en deux parties intimement liées : - une partie atmosphérique qui concerne la circulation de l’eau dans l’atmosphère, sous forme de vapeur d’eau essentiellement, - une partie terrestre qui concerne l’écoulement de l’eau sur les continents, qu’il soit superficiel ou souterrain. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
Les temps de résidence moyens dans les différents réservoirs de surface sont donnés à titre indicatif dans le tableau ci-dessous (d’après L’eau, Ghislain de Marsily, Dominos Flammarion, 1995). Les réservoirs Les temps de résidence Océans 2 500 ans Eaux continentales Glaciers 1 600 à 9 700 ans Eaux souterraines 1 400 ans Mers intérieures 250 ans pour la mer Caspienne qui contient 80% de tout le volume d’eau de ce réservoir Lacs d’eau douce 17 ans pour les grands lacs 1 an pour les autres lacs Humidité des sols 1 an Rivières 16 jours Atmosphère (humidité de l’air) 8 jours Biosphère ( cellules vivantes) quelques heures PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V – les différents types d’utilisation des eaux de consommation Usage domestique Bien que très difficile à évaluer du fait de la multiplicité des usages, la consommation totale en eau domestique dans le monde est estimée en moyenne à 40 litres d’eau par jour et par habitant. Mais, alors qu’en moyenne un agriculteur malgache consomme 10 litres d’eau par jour, un Parisien a besoin de 240 litres d’eau pour son usage personnel, le commerce et l’artisanat urbains, et l’entretien des rues. Quant au citadin américain, il consomme plus de 600 litres ! Malgré cette augmentation vertigineuse, la consommation d’eau domestique, loin d’être négligeable, n’est pas la plus importante une chasse d’eau une douche un bain une lessive une vaisselle 5 - 15 un cycle de lave-vaisselle PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES Quantité moyenne d’eau, exprimée en litres, nécessaire à : 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V – les différents types d’utilisation des eaux de consommation b) Usage agricole Les plantes sont essentiellement constituées d’eau, leur teneur en eau variant de 80 à 95 % de leur poids total. pomme de terre 79 % laitue 97 % tomate 93 % Les teneurs en eau de différents végétaux maïs ensilage* 238 banane 346 maïs grain couleur * 454 orge* 524 pomme de terre* 590 blé* soja 900 riz pluvial 1 600 riz inondé 5 000 coton 5 263 * en zones tempérées Quantité moyenne d’eau, exprimée en litres, nécessaire à la production d’un kilogramme de : PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V – les différents types d’utilisation des eaux de consommation c) Usage industriel : L ’eau à tout faire. Quantité moyenne d’eau, exprimée en litres, nécessaire pour fabriquer un litre de : bière 25 alcool 100 rayonne de 400 à acier de 300 à 600 papier environ 500 sucre de 300 à 400 carton de 60 à 400 ciment environ 35 savon de 1 à 35 matière plastique de 1 à 2 Quantité moyenne d’eau, exprimée en litres, nécessaire pour fabriquer un kilogramme de : PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V I– L’eau potable a). Définition/législation Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. Afin de définir précisément une eau potable, des normes ont été établies qui fixent notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances nocives et susceptibles d’être présentes dans l’eau. Le fait qu’une eau soit conforme aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur. L’eau est aujourd’hui la denrée alimentaire la plus fortement réglementée. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V I– L’eau potable a). Définition/législation Selon ces normes, une eau potable doit : Être exempte de germes pathogènes (bactéries, virus) et d’organismes parasites, - ne doit pas contenir certaines substances chimiques qu’en quantité limitée ( substances qualifiées d’indésirables ou de toxiques, comme les nitrates et les phosphates, les métaux lourds, ou encore les hydrocarbures et les pesticides, pour lesquelles des " concentrations maximales admissibles " ont été définies. contenir certaines substances pouvant être jugée nécessaire comme les oligo-éléments indispensables à l’organisme. être une eau agréable à boire : elle doit être claire, avoir une bonne odeur et un bon goût. Pour avoir bon goût, il lui faut contenir un minimum de sels minéraux dissous (de 0,1 à 0,5 gramme par litre), lesquels sont par ailleurs indispensables à l’organisme. pas corroder les canalisations afin d’arriver "propre" à la sortie des robinets. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V I– L’eau potable b). Le cas des eaux de sources/minérales Les dénominations "eau de source" ou "eau minérale" sont strictement réglementées en Europe. Issues de nappes d’eaux souterraines non polluées, profondes ou protégées des rejets dus aux activités humaines, les eaux dites de source sont des eaux naturellement propres à la consommation humaine. Les seuls traitements qu’il est permis de leur appliquer, afin d’éliminer les éléments instables que sont les gaz, le fer et le manganèse, sont l’aération, la décantation et la filtration. Les eaux naturellement gazeuses, qui contiennent du gaz carbonique dissous, peuvent également être regazéifiées avant d’être embouteillées. Ces eaux de source sont en général consommées au niveau régional car leur transport en augmenterait trop le coût. Il existe une centaine de telles sources en France. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V I– L’eau potable b). Le cas des eaux de sources/minérales Les eaux minérales, quant à elles, sont des eaux de source ayant des propriétés particulières : elles ont des teneurs en minéraux et en oligo-éléments susceptibles de leur conférer des vertus thérapeutiques et leur composition est stable dans le temps. Comme les eaux de source, elles ne peuvent être traitées. Une fois mises en bouteilles, ces eaux voyagent beaucoup et sont même exportées. En France, une eau ne peut être qualifiée de minérale que si elle a été reconnue comme étant bénéfique pour la santé par l’Académie Nationale de Médecine. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V I– L’eau potable c). Le cycle de l’eau potable PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V I– L’eau potable c). Le cycle de l’eau potable Ce cycle de l’eau de consommation nécessite d’énormes infrastructures. Pour alimenter en eau l’ensemble de la population française, pas moins de captages, kilomètres de canalisations, et près de usines de production d’eau potable sont en effet nécessaires. À ceci, il faut encore ajouter les installations de collecte et de dépollution des eaux usées, soit kilomètres de canalisations et usines de dépollution. Le traitement classique et complet d’une eau s’effectue en plusieurs étapes dont certaines ne sont pas nécessaires aux eaux les plus propres. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V I– L’eau potable c). Les procédés de traitement de l’eau potable L’oxydation : si les eaux à traiter contiennent beaucoup de matières organique, ou encore de l’ammoniaque, du fer ou du manganèse, une étape d’oxydation préalable est nécessaire. Elle permet d’éliminer plus facilement ces substances au cours de l’étape suivante dite de clarification. On utilise pour cela un oxydant comme le chlore ou l’ozone. La clarification : permet l’élimination des particules en suspension. Après son passage à travers des grilles qui retiennent les matières les plus grosses, l’eau est acheminée dans des bassins dits de décantation. L’eau décantée est ensuite filtrée à travers une ou plusieurs couches d’un substrat granulaire, comme du sable, qui retient les particules résiduelles, les plus fines. Pour faciliter cette étape, et en particulier éliminer les particules en suspension de très petites tailles, l’ajout d’un produit chimique (un coagulant) permet à ces particules de s’agglomérer. Plus grosses et plus lourdes, les nouvelles particules sont plus facilement décantées et filtrées. On appelle ce procédé la coagulation/floculation. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V I– L’eau potable c). Les procédés classiques de traitement de l’eau potable La désinfection : en fin de traitement, la désinfection permet l’élimination des micro-organismes pathogènes (bactéries et virus). On utilise pour cela soit un désinfectant chimique comme le chlore ou l’ozone, soit des rayonnements ultraviolets. Il est important que ce traitement persiste tout au long du réseau afin qu’aucun germe ne puisse se développer dans les canalisations où l’eau peut séjourner plusieurs jours. Enfin, si besoin est, la dureté et l’acidité de l’eau sont corrigées afin de protéger les canalisations de la corrosion ou de l’entartrage. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Cycle de l’eau
V I– L’eau potable d). Les procédés spécifiques d’optention de l’eau potable Les deux procédés les plus couramment utilisés sont la distillation et l’osmose inverse. La distillation consiste à évaporer l’eau de mer, soit en utilisant la chaleur des rayons solaires, soit en la chauffant dans une chaudière. Seules les molécules d’eau s’échappent, laissant en dépôt les sels dissous et toutes les autres substances contenues dans l’eau de mer. Il suffit alors de condenser la vapeur d’eau ainsi obtenue pour obtenir une eau douce consommable. L'osmose inverse nécessite quant à elle de traiter au préalable l’eau de mer en la filtrant et en la désinfectant afin de la débarrasser des éléments en suspension et des micro-organismes qu’elle contient. Le procédé consiste ensuite à appliquer à cette eau salée une pression suffisante pour la faire passer à travers une membrane semi-perméable : seules les molécules d’eau traversent la membrane, fournissant ainsi une eau douce potable. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : La pollution de l’eau
I - Chronologie PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES Chronologie des principales sources de pollution des eaux continentales dans les pays industrialisés, d'après C. Lévêque, Écosystèmes aquatiques (Hachette, 1996). 4
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Chimie des eaux : La pollution de l’eau II – Type de pollution 4
TYPES DE POLLUTION NATURE SOURCES > Physique pollution thermique rejets d'eau chaude centrales thermiques pollution radioactive radio-isotopes installations nucléaires > Matière organique glucides, lipides, protides effluents domestiques, agricoles, agro-alimentaires ammoniac, nitrates élevages et piscicultures > Chimique fertilisants nitrates, phosphates agriculture, lessives métaux et métalloïdes mercure, cadmium, plomb, aluminium, arsenic... industries, agriculture, pluies acides, combustion pesticides insecticides, herbicides, fongicides agriculture, industries organochlorés PCB, solvants industries composées organiques de synthèse nombreuses molécules détersifs agents tensio-actifs effluents domestiques hydrocarbures pétrole et dérivés industrie pétrolière, transports > M icrobiologique bactéries, virus, champignons effluents urbains et d'élevage Principaux types de pollution des eaux continentales, nature de produits polluants et leurs origines, d'après C. Lévêque, Écosystèmes aquatiques (Hachette, 1996).. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : La pollution de l’eau II – Type de pollution 4
Le lac du comté de Catlin dans l'état de New-York, situé dans les régions industrialisées, présente une telle contamination par des composés organiques persistants (insecticides organochlorés et PCB) que la pêche est autorisée à titre récréatif mais interdite à la consommation. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : La pollution de l’eau II – Type de pollution
Eutrophisation Marée verte en baie de Lannion. Chaque été, de nombreuses baies et estuaires bretons sont envahis par l'ulve "Ulva lactuca". La prolifération de cette algue due à un enrichissement des eaux littorales en nitrates et phosphates est directement liée aux activités humaines (effluents d'élevage, lessivage des terres agricoles et eaux usées). . PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Lutte contre la pollution de l’eau
I – Pour le particulier Dans les pays industrialisés, les eaux domestiques usées sont le plus souvent collectées et acheminées vers des stations d'épuration, avant d'être rejetées, débarrassées d'une grande partie de leur pollution, dans le milieu naturel. Afin de généraliser encore davantage ces pratiques, la directive européenne du 21 mai 1991 impose désormais, à l'ensemble des pays de la Communauté et dans des délais déterminés, leur extension à des villes de moindre importance. Elle fixe en outre les conditions dans lesquelles le contrôle des rejets des stations d'épuration doit être effectué. Alors qu’en 1995, 89 % de la population française était déjà raccordée à un réseau d'assainissement, avec cette directive, ce sont toutes les communes de plus de 2000 habitants qui devraient l’être depuis 2005. Cette directive impose également aux petites collectivités ainsi qu’aux habitats dispersés, qui utilisent en règle générale des procédés plus rustiques tels que fosses septiques ou simples lagunages, un certain degré d'épuration des eaux usées avant leur rejet dans le milieu naturel, dont elle fixe les valeurs limites. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Chimie des eaux : Le prix de l’eau
Le prix de l'eau en France comprend quatre grandes composantes, qui se répartissent autour des proportions moyennes suivantes : - distribution de l'eau d'alimentation : 43 % - collecte et assainissement (dépollution) des eaux usées : 31 % - redevances "péréquation et solidarité" (*) : 20,5 % - TVA : 5,5 % * Ces redevances recouvrent : les redevances pollution et prélèvement des Agences de l'eau (19 %), la redevance versée au "Fonds national des adductions d'eau" (1 %), qui assure une péréquation nationale au profit des zones rurales, et la redevance versée aux "Voies navigables de France" (0,5 %), lorsque l'eau est prélevée dans les cours d'eau navigables. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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IMPLICATION DE L’HOMME : la pollution des océans
LES MILIEUX MARINS La superficie totale des mers est de 361,3 millions de km, ce qui représente 70,8% de la surface du globe, soit 93,9% de l'hydrosphère. La profondeur moyenne des mers et océans est de 3711 m, elle atteint au maximum 11034m dans la fosse des Mariannes. La salinité des eaux de mer varie ( d'après Defant, 1961) de 3 à 38 g de sel par kg d'eau de mer, en moyenne elle est de 3,5 % . La banquise recouvre à la fin de l'été 11.2 millions de km, à la fin de l'hiver elle recouvre 38 million de km2 soit 7% du globe et 12% des mers. Le poids de la mer dans l'économie mondiale est très important . Les loisirs ont un poids de 16 milliards d’euros, les ressources alimentaires de 17 milliards de francs, le pétrole de 32 milliards, les minerais de 1 à 2 milliards. Au total, on dénombre 200 millions d’hommes vivants de la mer. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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LA POLLUTION DES MERS PAR LE PETROLE Le pétrole déversé en mer constitue une pollution importante et préoccupante à l’échelle globale. Sachant que le cinquième de la production provient des gisements offshores, des accidents surviennent pendant l'extraction et le transport des hydrocarbures. On estime à six millions de tonnes par an la quantité d'hydrocarbures introduite dans les océans par l'activité humaine ce qui constitue par conséquent une cause fondamentale de la pollution des océans. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Sachant que l'on estime à 6 millions de tonnes d'hydrocarbures introduites tous les ans dans les océans et qu'une tonne peut recouvrir environ une surface de 12 kilomètres carré; les océans sont donc contaminés de façon quasi permanente par un film d'hydrocarbures. Cette pollution a des effets pernicieux sur les ressources vivantes et on a démontré une baisse de l'activité photosynthétique des algues et du phytoplancton. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Plusieurs grandes catastrophes se sont produites : la plus importante fut celle de la tête du puits sous marin d'Ixtoc One, dans le golfe du Mexique où tonnes de pétrole brut se sont déversées dans l'océan entre juin 1979 et février 1980 (soit trois Amoco Cadiz!!), mais il y a eu aussi en 1967, le Torrey Canyon; en 1978 l'Amoco Cadiz; en 1989, l'Exxon Valdez et bien sûr Erika en décembre Elles ont toutes fortement perturbées la faune et la flore marine. Prenons l'exemple tristement célèbre du Torrey Canyon pétrolier Libérien . Il s’échoua le 18 mars 1967 en début de matinée sur l'une des Seven Stones, où il déversa ses tonnes de pétrole brut Koweïtien. La nappe toucha les côtes de Cornouailles et les côtes Françaises en Côte d'Armor et Nord Finistère. Les chercheurs Anglais estimèrent à tonnes d'algues détruites en quelques semaines par la marée noire, la re-colonisation a été suivie pendant une dizaine d'années. On a observé des déséquilibres et des fluctuations des populations au cours du repeuplement des zones « intertidaux », ainsi il existe une compétition entre les algues calcaires lithothamniées et des petits crustacés (les chtamales) et des déséquilibres entre les algues fucus et les animaux qui s'en nourrissent. Il faut attendre une dizaine d'années avant de retrouver un nouvel équilibre. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Les mêmes conséquences ont été observées après le naufrage du pétrolier géant l'Amoco Cadiz le 16 mars 1978 en face du petit port de Portsall, à moins de deux miles de la côte nord- ouest du Finistère, où il y déversa tonnes de pétrole léger et 4000 tonnes de fuel lourd en une douzaine de jours. Les conséquences écologiques de cette marée noire ont été catastrophiques, une évaluation globale de la mortalité subie par les espèces marines a été tentée : sur une surface totale de hectares comprenant 50% de substrat rocheux, la biomasse détruite par la pollution représenterait tonnes de poids frais. En baie de Morlaix, on a observé une réduction de 20% du nombre des espèces, de 80% de la densité des individus, de 40% de la biomasse totale. A la suite d'une telle catastrophe, on observe trois étapes : - une phase de destruction des espèces vivantes ; - puis une phase de stabilisation dont la durée varie de quelques mois à plus d'un an ; - et enfin une phase de recolonisation et de restructuration du peuplement qui s'étend sur une période de 6 à 10 ans. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Sous nos latitudes, six à sept ans suffisent pour faire disparaître presque totalement les traces d'une marée noire Mais il existe des zones où l'arrivée massive de pétrole dans des milieux très protégés reste polluées à plus long terme. Ainsi 13 ans après l'échouement de l'Amoco Cadiz, certains marais et quelques vasières n’avaient toujours pas retrouvé leur repeuplement d'avant la catastrophe. Mais la plus grande marée noire de tous les temps n'est pas due à un accident mais a la folie humaine: LA GUERRE. Elle s'est produite dans le golfe Arabo-Persique, en 1991, pendant la guerre du Koweït. Les nappes, provoquées par le naufrage de pétroliers bombardés ou par l'ouverture volontaire de vannes de grands réservoirs («tactique» mis au point par les responsables militaires irakiens) atteignent plusieurs centaines de kilomètres de longueur. On estime que les quantités d’hydrocarbures répandues peuvent atteindre 1 million de tonnes soit l'équivalent de quatre fois la quantité déversée par L'Amoco Cadiz. Dans cette mer peu profonde et fermée que constitue le Golfe, où les eaux ne se renouvellent que tous les 2 siècles, on peut être certain que les dégâts se feront sentir longtemps, très longtemps. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Aussi dramatique que soit les conséquences à court terme d'une pollution par hydrocarbure, il n'y a donc quasiment pas de traces à long terme. L'étude des repeuplements a permis de mettre en évidence l'importance de succession des différentes phases permettant le retour et la restructuration des espèces vivantes et le retour à un nouvel équilibre des écosystèmes touchés. On estime à tonnes de pétrole qui transite chaque jour au large des côtes Bretonnes. Le gouvernement français a donc mis en place en 1978 après le drame de l'Amoco Cadiz un plan de surveillance « le plan POLMAR » qui contrôle les routes de navigation particulièrement renforcées en Manche pour lutter contre les pollutions marines et un centre de documentation, de recherche et d'expérimentation implanté à Brest sur les pollutions accidentelles des eaux. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES Affrété par la compagnie française TotalFinaElf, le navire, chargé de tonnes de fioul lourd, s'est déchiré en deux avant de couler le 12 décembre 1999 au large de Penmar'ch (sud Finistère). 4
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LE PÉTROLE N’EST PAS LA SEULE SOURCE DE POLLUTION DES MERS ET OCÉANS!!! Un autre exemplele naufrage du chimiquier IEVOLI SUN. Marine nationale française PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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Le navire IEVOLI SUN a coulé le mardi 31 octobre 2000 vers 09H00. Trois produits étaient présents dans les soutes de l’Ievoli Sun : - Styrène (vinylbenzène, dénomination chimique) : 4000 tonnes - Méthyl éthyl cétone (MEK, dénomination anglo-saxonne ; 2-Butanone, dénomination chimique) : 1000 tonnes - Alcool isopropylique (Propanol-2, dénomination chimique) :1000 tonnes PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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● Le Styréne Propriétés - composé aromatique de poids moléculaire 104 - liquide à la température ordinaire - biodégradable - soluble dans l’eau douce à raison de 300 mg/L à 20°C - volatil (pression de vapeur : 5 mmHg à 20°C) - moins dense que l’eau de mer (densité relative à 25°C = 0,88) Son utilisation est surtout le fait de ses polymères dans les plastiques et les caoutchoucs synthétiques. Le styrène est un composé aromatique, comme le benzène, le toluène ou les HAP. Bien que beaucoup moins toxique que ces derniers, il est toutefois classé comme potentiellement cancérigène pour des expositions à long terme. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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● Le Styréne Toxicité Le styrène est classé comme toxicité B, dans une échelle décroissante de A à D. C’est à dire toxique mais peu persistant dans l’environnement. Il est peu bioaccumulé, car peu soluble dans les lipides. Vis-à-vis des poissons les doses létales (DL50, 96h) sont comprises entre 10 et 100 mg/L. Pour des petits crustacés, elles se situent entre 5 et 10 mg/L. Pour les algues, des effets toxiques réversibles sont perceptibles à 1 mg/L. Une dose "sans effet prévisible" a été établie selon un protocole d'évaluation du risque ; elle est de 0,4 mg/L pour une exposition aiguë et de 0,04 mg/L pour une exposition chronique. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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● Le Styréne Comportement du styrène déversé dans l'eau de mer Le styrène déversé en mer se dissout en partie dans l’eau. Suivant les conditions de rejet, il peut se répandre sous forme de nappe qui flotte et s'évapore. Selon une banque de données américaine environ 50 % du produit passe dans l'air et 10 % dans l'eau. Une autre source signale que la proportion du styrène dissous dans l’eau peut être plus grande. La nappe de styrène dérive en fonction des courants et du vent tout en s'évaporant. L’évaporation d’une nappe est relativement rapide (quelques dizaines d’heures). L’état de la mer influence fortement le mélange, la solubilisation, l’évaporation, et en somme le comportement général du styrène dans la colonne d’eau. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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● méthyléthylcétone - Propriétés physico-chimiques : - Masse molaire : 72 - Très soluble dans l’eau : 353 g/L à 10°C - Très volatil : tension de vapeur 13,3 kPa à 25°C - Facilement dégradable - Coefficient de partage octanol-eau très faible (0,29) - Facteur de bio-concentration de l'ordre de 1 (risque de bio-accumulation négligeable) La méthyl éthyle cétone est utilisée dans la synthèse des solvants (colles, peintures, etc.) et comme produit de synthèse organique ou solvant d’extraction Toxicité : Les doses létales pour les poissons sont de l’ordre de 3 à 5 g/L, et pour les algues de 12,5 g/l. Une dose "sans effet prévisible" a été établie selon un protocole d'évaluation du risque ; elle est de 32 mg/L pour une exposition aiguë et de 3,2 mg/L pour une exposition chronique. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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IMPLICATION DE L’HOMME : la pollution des océans
● alcool isopropylique - Propriétés physico-chimiques : - Masse molaire : 60 - Miscibilité totale dans l’eau - Très volatil : tension de vapeur 32 mm à 20°C - Facilement dégradable (bio-dégradable et photo- dégradable) - Coefficient de partage octanol-eau très faible (0,34) - Bio-accumulation négligeable L’alcool isopropylique est utilisé dans la synthèse des solvants de peinture, les vernis, l’extraction d’huiles essentielles, la purification de produits pharmaceutiques, la déshydratation du sucre et comme antigel - Toxicité : Ce produit n’est pas soumis aux dispositions de la classification MARPOL. Sa toxicité létale pour les poissons est de l’ordre de 10 g/L. Une dose "sans effet prévisible" a été établie selon un protocole d'évaluation du risque ; elle est de 10 mg/L pour une exposition aiguë et de 1 mg/L pour une exposition chronique. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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● suivi hebdomadaire des concentrations en styrène à la côte Après la réalisation de "l’état zéro" à la côte, le Préfet de zone a demandé à l’Ifremer et à la DDASS 50, de réaliser un suivi de l’évolution des concentrations en styrène le long des côtes du département de la Manche, et ce, sous coordination des Affaires Maritimes. Des prélèvements hebdomadaires d’eau de mer ont donc été réalisés sur les 18 stations côtières retenues (Cf. carte suivi). Les résultats sont disponibles ci-dessous. En cas de dépassement du seuil des 40µg de styrène par litre d’eau, le protocole arrêté prévoyait une intensification des prélèvements d’eau, ainsi que des analyses dans la matière vivante. Toutes les analyses réalisées ont été "négatives" (concentration inférieure à 1µg de styrène par litre). PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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IMPLICATION DE L’HOMME : la pollution des océans
La plateforme Deepwater Horizon PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES Le 20 avril 2010 la date du début de la pire catastrophe environnementale des États-Unis! Après de nombreuses tentatives pour enrayer la fuite, le 3 août 2010, BP annonce avoir enfin réussi à boucher le puit…. 4
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IMPLICATION DE L’HOMME : la pollution des océans
Selon les plus récentes données du gouvernement américain, 4,9 millions de barils de pétrole, soit 780 millions de litres, se sont échappés du puits. De ce nombre, environ barils, soit 127 millions de litres, ont été récupérés. Par comparaison, l’incident de l’Exxon Valdez en 1989 déversa 41 millions de litres de pétrole dans les eaux arctiques. PROBLÉMATIQUE IMPACTS AIR IMPACTS SOL IMPACTS EAU IMPLICATION DE L’HOMME CHIFFRES CLES 4
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