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Et pourtant : - notre participation aux souffrances et aux persécutions de nos frères, les chrétiens d'ORIENT, pour lesquels la lecture de l'Apocalypse.

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2 Et pourtant : - notre participation aux souffrances et aux persécutions de nos frères, les chrétiens d'ORIENT, pour lesquels la lecture de l'Apocalypse peut ne pas être abstraite; et l'aide que nous pouvons leur apporter… - nos propres interrogations (et notre réponse) sur le retour du Christ : Nous attendons ta venue dans la Gloire … une simple manière de dire, ou une affirmation de foi ?… - nos propres interrogations (et nos réponses) sur les dictatures et les théocraties d'aujourd'hui, les "Bêtes" de notre temps… - Et le sens que nous donnons à nos propres souffrances… "nous avons eu l'impression de faire une étude purement intellectuelle et ésotérique d'un texte obscur, sans retour d' investissement dans notre quotidien de Chrétien de base".

3 APOCALYPSE L' apothéose finale APOCALYPSE L' apothéose finale

4 Apocalypse 21 1 Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus.2 Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux.3 Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. 5 Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.6 Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement.7 Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils.8 Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.

5 9 Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m 'adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai l'épouse, la femme de l'agneau. 10 Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu,11 ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal.12 Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël:13 à l'orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l'occident trois portes. 14 La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'agneau.

6 15 Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d'or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. 16 La ville avait la forme d'un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales.17 Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange.18 La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or pur, semblable à du verre pur.19 Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce: le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d'émeraude,20 le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d'hyacinthe, le douzième d'améthyste. 21 Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était d'une seule perle. La place de la ville était d'or pur, comme du verre transparent. 22 Je ne vis point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau.23 La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'agneau est son flambeau.24 Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire.25 Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n'y aura point de nuit.26 On y apportera la gloire et l'honneur des nations.27 Il n'entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge; il n'entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'agneau.

7 Apocalypse 22 1 Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau. 2 Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. 3 Il n'y aura plus d'anathème. Le trône de Dieu et de l'agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront 4 et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. 5 Il n'y aura plus de nuit; et ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.

8 La nouvelle Jérusalem ne surgit pas des cendres de l'ancien monde, mais descend du ciel, d'auprès de Dieu, tant il est vrai qu'elle est son oeuvre. La nouvelle Jérusalem, comme l'Apocalypse l'a amplement rappelé, existait déjà bien avant la fin du monde. Au moins depuis que Jésus-Christ est allé s'asseoir sur le trône de Dieu. Mais elle n'a pas sa place dans le monde actuel marqué par le péché, la souffrance et la mort. Elle descendra du ciel, d'auprès de Dieu, dès que le nouveau monde aura été créé. Elle est le lieu où les saints de tous les temps habiteront pour l'éternité. C'est la cité céleste vers laquelle Abraham avait déjà tourné ses regards (Hébreux 11:10- 16; 12:22-24).

9 Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes : C'est la fin d'une longue histoire qui commença quand ordonna à Moïse de lui construire un temple portatif en peaux de bêtes, pour qu'il puisse habiter au milieu de son peuple dans le désert (Exode 25:8). On l'appelait le "tabernacle", ou bien la "maison de l'Eternel" ( mot dérivé du Latin tabernaculum signifiant "tente, hutte". Tabernaculum est une forme diminutive de taberna, "taverne"). C'était pour Israël un moyen de communion constante avec son Dieu (Exode 25:22; 29:42-46). Constamment, la nuée reposait sur lui durant la journée, et une colonne de feu, la nuit, symboles de la gloire divine.

10 Bien plus tard, David voulut lui bâtir un temple, mais Dieu lui répondit qu'il le ferait bâtir par son fils et qu'il y habiterait éternellement (2 Samuel 7:1-16). Bien plus tard encore, Dieu vint habiter lui-même au milieu de son peuple en la personne de son Fils (Jean 1:14; 2:19-22). Puis il fonda son Eglise qui constitue le corps du Christ, le temple du Dieu vivant (1 Corinthiens 3:16.17; 6:14-18). La conclusion, le point culminant de tout cela se situe dans la nouvelle création, quand le nouvel Exode du peuple de Dieu aura lieu dans la nouvelle Jérusalem dans laquelle en réalité il n'y aura plus de temple, le Seigneur lui-même et son Agneau étant le temple des rachetés (Apocalypse 21:22). La Jérusalem céleste est le lieu où Dieu habite au milieu des siens, les saints glorifiés. Là s'accomplira ce qui est le but ultime de la vie chrétienne, l'union, la communion parfaite avec le Seigneur.

11 Ces paroles sont certaines et véritables : C'est tellement beau qu'on a du mal à le croire. Mais ce n'est pas un conte de Perrault, de Grimm ou des Mille et Une Nuits. Ce n'est pas raconté pour faire rêver les hommes d'un bonheur inaccessible pour eux. Les paroles du festin de l'Agneau sont certaines et véritables (Apocalypse 19:9), parce que prononcées par celui qui est «Fidèle et Véritable» (Apocalypse 19:11) et qui n'a jamais menti aux hommes, ni quand il prédisait le châtiment aux rebelles ni quand il promettait le salut aux siens. N'est-il pas «l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin», le Dieu chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation (Jacques 1:17)? Seule remarque, mais de taille : si, pour Jean et ses lecteurs/auditeurs, le dénouement paraissait proche, qu'en est-il pour notre époque ? Quand tout cela aura-t-il lieu ?… Qui se soucie encore d'une quelconque Jérusalem céleste ?

12 L'Esprit transporte Jean sur une haute montagne d'où il verra Dieu ôter le voile qui couvre Jérusalem et pourra observer la ville dans toute sa splendeur. Quand il fut arrivé à la fin de sa carrière, Dieu demanda à Moïse de monter sur le mont Nebo pour contempler la terre promise dans laquelle Josué allait conduire le peuple et où lui-même ne se rendrait pas (Deutéronome 34:1-7). Peu avant de mourir, Jésus eut une expérience semblable (Matthieu 17:1-13), destinée à fortifier ses disciples à qui il avait annoncé qu'il allait être mis à mort. Pierre, Jacques et Jean ont eu ainsi un avant- goût du tabernacle céleste. C'est tellement beau qu'ils ont envie de rester là-haut (Matthieu 17:4). Jean, le dernier des prophètes bibliques, a lui aussi sa vision de la terre promise, de «Jérusalem, cité sainte et bénie», de la «sainte Sion, la patrie éternelle, le palais sacré qu'habite le grand Roi».

13 Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d'or : L'ange qui est chargé de prendre les mesures de la ville, la mesure tout entière pour que Jean ait une idée de ses dimensions et qu'il soit clair qu'elle est tout entière protégée par Dieu. "La longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales". C'était le cas du Saint des saints de l'ancienne alliance construit d'après les consignes de Dieu (1 Rois 6:20 : Le sanctuaire avait vingt coudées de longueur, vingt coudées de largeur, et vingt coudées de hauteur). Un cube parfait. La Jérusalem céleste est devenue le Saint des saints où Dieu habite au milieu de son peuple.

14 La ville avait la forme d'un carré... Douze mille stades... La longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales : C'était en fait un cube dont tous les côtés étaient égaux. Or un cube a douze côtés. En les additionnant tous, on retrouve 144.000, le nombre de l'Eglise. Toute la description de la gloire de la cité céleste est destinée aux hommes qui viendront y vivre éternellement. Le stade mesurant environ 185 m, la ville faisait 2.220 km de circonférence. Toujours le même symbolisme : 12.000 = 12 x 1.000, le nombre de l'Eglise multiplié par un nombre évoquant la multitude.

15 Il y a similitude entre le jardin d'Eden et la Jérusalem céleste. Il y avait un arbre de vie dans le jardin d'Eden, mais l'homme déchu n'y avait plus accès (Genèse 3:22-24). L'interdiction est désormais levée. Le péché étant expié, la mort vaincue, le salut obtenu, les élus mangent non pas d'un arbre, mais, signe d'abondance, de deux arbres miraculeux comme l'est le salut de Dieu, deux arbres qui poussent de part et d'autre du fleuve et qui produisent leurs fruits pendant les douze mois de l'année. Ainsi Dieu a remplacé le paradis terrestre par un paradis céleste. Les symboles de bonheur des deux sont les mêmes (fleuve, arbre de vie), mais la félicité de l'un est transcendée par celle de l'autre. Rappelons que l'arbre de vie était une image familière pour les chrétiens de l'époque. Il y avait dans chaque temple d'Artémis (ou Diane) un «arbre de vie» qui servait de refuge aux criminels et leur permettait d'échapper aux poursuites judiciaires et à la vengeance des familles des victimes.

16 Le (rêve/mythe) de JERUSALEM

17 Psaume 122 Chant des montées, [de David.] Je suis dans la joie quand on me dit: «Allons à la maison de l'Eternel!» 2 Nos pas se sont arrêtés dans tes portes, Jérusalem! 3 Jérusalem, tu es construite comme une ville qui forme un ensemble parfait. 4 C'est là que montent les tribus, les tribus de l'Éternel - c'est la règle en Israël - pour louer le nom de l'Éternel, 5 car là se trouvent les trônes réservés à la justice, les trônes de la famille de David. 6 Demandez la paix de Jérusalem! Que ceux qui t'aiment jouissent du repos! 7 Que la paix règne dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais! 8 A cause de mes frères et de mes amis, je dirai: «Que la paix règne chez toi!» 9 A cause de la maison de l'Éternel, notre Dieu, je fais des voeux pour ton bonheur.

18 Psaume 136 5 Si je t'oublie, Jérusalem, Que ma droite m'oublie! 6 Que ma langue s'attache à mon palais, Si je perds ton souvenir, Si je ne fais de Jérusalem Le principal sujet de ma joie!

19 JÉRUSALEM – 3000 ans Par le rabbin Nahoum Braverman. Traduction et adaptation de Monique SIAC Pendant 2000 ans d'exil, les Juifs du monde entier se sont tournés vers Jérusalem pour prier. Quel souvenir tenaient-ils tellement à préserver ? Comment cette antique cité, apparemment sans importance, s'est-elle retrouvée au cœur de la discorde entre Israël et les Palestiniens au sujet de l'avenir de la terre d'Israël ? Pourquoi devons- nous nous préoccuper de ce qui se passe à Jérusalem ?.

20 L'homme est mémoire Il faut avant tout comprendre l'importance de la mémoire. La mémoire, ce n'est ni de l'histoire, ni un certain aspect figé du passé. En mettant en lumière le passé, la mémoire construit le présent. Une mémoire refoulée entraîne des troubles psychologiques. Retrouver la mémoire, c'est recouvrer la santé. Les dictateurs consolident leur pouvoir en altérant la mémoire. Staline avait éliminé Trotski et Boukharine de certaines photographies. Les révisionnistes nient l'existence de la Shoah. En quoi est-ce important? En hébreu, le mot "zakhar" signifie l'homme et "zekher" signifie la mémoire. L'homme est mémoire. Pour les personnes qui souffrent de pertes de mémoire consécutives à une maladie ou à un accident, le problème n'est pas uniquement de ne pas se rappeler où ils ont mis leurs clés. Ils ne savent plus qui ils sont. Ils sont à la dérive et n'ont plus de repères temporels, car sans mémoire, le moment présent se trouve privé de contexte et de sens. Lorsque les Juifs furent pour la première fois exilés de Jérusalem, ils jurèrent : "Si je t'oublie Jérusalem, que ma main droite m'oublie, que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens pas de toi, si je ne place pas Jérusalem au sommet de ma joie". Le souvenir de Jérusalem est en quelque sorte une force vivifiante qui nous parcourt en tant que peuple. Mais comment? Quelle est la nature de ce souvenir que nous avons de Jérusalem, et en quoi contribue-t-il à notre identité ?

21 Le Talmud nous dit que c'est Dieu qui a nommé Jérusalem. C'est un nom en deux parties : "yira" qui signifie "voir", et "chalem" qui signifie "la paix". Jérusalem est le lieu où Isaac a été ligoté par Abraham, et dont il a pu dire : "C'est l'endroit où Dieu est visible". Lorsqu' Aldous Huxley (auteur de l'ouvrage connu "Le Meilleur des Mondes") disait : "Chacun de nous a sa Jérusalem", il avait en tête bien plus qu'une cité temporelle. Il avait la vision de ce que la vie pourrait être. Partout ailleurs, Dieu n'est qu'une théorie, mais à Jérusalem, on le voit, on sent de manière tangible sa présence. A Jérusalem, nous nous projetons au-delà de notre existence précaire et vulnérable; nous ressentons la transcendance et y aspirons. Partout ailleurs, on recherche un sens en tâtonnant, à Jérusalem, tout s'éclaire. Paris est, dit-on, la ville des amoureux, mais Jérusalem est faite pour les visionnaires.

22 Jérusalem est la métaphore d'un monde achevé et elle donne à nos vies une ouverture sur l'avenir. Lorsque Aldous Huxley disait : "Chacun de nous a sa Jérusalem", il avait en tête bien plus qu'une cité temporelle avec des taxis et des embouteillages. Il avait la vision de ce que la vie pourrait être. Renoncer à cette vision d'une vie porteuse d'une telle promesse, c'est le faire à nos risques et périls, car elle nous donne la volonté de vivre. Pendant 2000 ans, les Juifs ont répété : "L'an prochain à Jérusalem", et, dans la pauvreté et l'oppression, ils ont préservé le rêve d'un monde dans lequel l'amour et la justice, et non la puissance et l'individualisme, seraient les valeurs acceptées par tous.

23 Qui sommes-nous ? Nous ne sommes pas des nomades méprisés et misérables, ne survivant que grâce au bon vouloir capricieux des autres nations. Nous ne sommes pas un peuple de fermiers asséchant des marais, ni un peuple de guerriers, encore que, quand il le faut, nous pouvons être tout cela à la fois. Nous sommes une nation de prêtres et de prophètes, une lumière pour les nations. Nous avons enseigné au monde à "marteler leurs épées pour en faire des socs de charrue", à "aimer ton prochain comme toi-même", à faire passer l'égalité avant la justice et à ne pas admirer le riche et le puissant, mais plutôt celui qui est bon, sage et bienveillant. Hitler disait que "les Juifs ont infligé deux plaies à l'humanité: une sur le corps, la circoncision, et une sur l'âme, la conscience". Comme il avait raison, et quel chemin il nous reste encore à parcourir! Et quel malheur lorsque nous manquons à nos devoirs envers nous-mêmes!

24 Notre peuple est divisé par le langage, par la géographie et même par la religion; il n'est uni que par les liens de la mémoire et de l'espoir. Ces liens sont excessivement fragiles. S'ils se rompent, nous nous fragmenterons et perpétuerons le long et amer exil qui n'est pas terminé et qui résulte, dit le Talmud, de nos dissensions et de nos divisions. Jérusalem fournit un contrepoint à cette menace, car elle incarne nos souvenirs et nos espoirs. Jérusalem est une mémoire vivante, une vision de Dieu dans nos vies, l'image d'un monde achevé. Jérusalem nous donne la force d'accomplir le rôle qui nous incombe en tant que peuple: nous unir et sanctifier ce monde-ci. C'est en cela que réside l'importance de Jérusalem. Nahoum Braverman

25 Le Mayflower dans le port de Plymouth peint par William Halsall (1882). Les "Pilgrim fathers" et la Nouvelle Jérusalem

26 En 1620, le Mayflower (ou Fleur de Mai) quitte le porte de Plymouth. A son bord se trouvent 102 immigrants anglais, ceux qu’on appellera par la suite les « Pères pèlerins ». (« The Pilgrim fathers »). Ils fuient les persécutions de Jacques I er. Leur objectif est de fonder une Nouvelle Jérusalem en Amérique, nouvelle terre promise. Ces Européens sont les premiers colons à s’établir durablement en Nouvelle-Angleterre, où ils décident de fonder la ville de Plymouth.

27 L’épisode du Mayflower est considéré comme l’origine des États-Unis car il pose les bases de certains des grands principes américains : les États-Unis considérés comme une Terre Promise, une nouvelle Jérusalem, une terre où on est libre de pratiquer sa religion et construire une nouvelle vie, indépendamment de ses origines. Les voyageurs adoptent un texte (The Mayflower Compact) définissant les principes fondateurs de la colonie : - la référence à Dieu - l’égalité entre les individus - la souveraineté populaire.

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29 « Au nom de Dieu, Amen, Nous, soussignés, loyaux sujets de notre auguste souverain Jacques, par la grâce de Dieu Roi de Grande-Bretagne, de France et d’Irlande, Défenseur de la Foi... Ayant entrepris, pour la gloire de Dieu et le progrès de la Foi chrétienne, Pour l’honneur de notre roi et de notre Patrie, un voyage à cette fin d’établir la première colonie dans la partie nord de la Virginie ; par la présente, solennellement et mutuellement, en présence de Dieu et d’un chacun, nous convenons de nous constituer tous ensemble en un Corps social civil, en vue de notre meilleure organisation et sécurité, et de la poursuite de ces susdites Fins ; en vertu de quoi décrétons, constituons, établissons telles justes lois, égales pour tous, et ordonnances, actes, constitutions, charges, selon que de temps à autre il sera jugé opportun et convenable pour le bien général de la Colonie ; à quoi dûment promettons Soumission et Obéissance. En foi de quoi avons ici soussigné au Cap Cod le onzième jour de novembre, en l’année 1620 du Seigneur, sous le règne de notre Souverain seigneur Jacques, Roi d'Angleterre, de France 1 et d’Irlande, le dix-huitième et d’Écosse, le 54 e. » 1 Les revendications sur le trône de France n'étaient que symboliques et étaient invoquées par tous les rois d'Angleterre depuis Édouard III (1327-1377), peu importe la quantité de territoires français contrôlés.

30 Le MESSIANISME américain - 1 Parmi les différents phénomènes contemporains de messianisme politico-religieux, la politique étrangère américaine fait figure de cas d’espèce. Elle s’inscrit dans le cadre du mythe fondateur de la nation états-unienne, soit l’utopie des premiers colons protestants qui était de mettre en place un mode de gouvernement "idéal, pur et parfait dans un « nouveau monde". Cette Terre promise était dégagée des dépravations qui minaient, aux yeux de ces "pères pèlerins", les sociétés de la vieille Europe du XVIIe siècle. Cette construction idéologique s’est perpétuée tout au long de l’histoire des États- Unis. Elle se reflète, par exemple, dans la croyance d’un Thomas Woodrow Wilson, président de 1913 à 1921, selon laquelle "L’Amérique est la seule nation idéale dans le monde […] L’Amérique a eu l’infini privilège de respecter sa destinée et de sauver le monde […] Nous sommes venus pour racheter le monde en lui donnant liberté et justice".

31 Les discours de George W. Bush en matière de politique étrangère utilisent une argumentation semblable : les États-Unis sont une nation élue par le Créateur, investie d’une mission de libération, et ils doivent la remplir en prenant la tête du camp du Bien contre l’Axe du Mal. Cette mission politico-religieuse se concrétise dans la Stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis adoptée en septembre 2002. "Si on n’est pas avec nous, on est contre nous", déclarait George W. Bush après le 11 septembre 2001. Il faut rejoindre l’Axe du Bien pour connaître le bonheur du "nouveau monde" : la démocratie à l’américaine, le mode de vie américain, le capitalisme américain, dont est attendu le "salut" pour le monde entier. Puisque Dieu est présent à ses côtés, puisqu’elle parle en son nom, la nation états-unienne peut tenir la place du Messie. Aucun peuple ne doit être tenu à l’écart de la liberté, du droit et de la démocratie. C’est pourquoi tout État récalcitrant doit être combattu et le Bien imposé par la guerre s’il le faut. Le chef politique qui entreprend une telle croisade se présente tout naturellement comme investi d’une mission prophétique.

32 Le MESSIANISME américain- 2 « Dans les temps anciens, Israël, après avoir fui le lieu de sa servitude, ne suivit pas les coutumes des Égyptiens. Ce peuple avait reçu une mission formelle : il y avait pour lui du nouveau sous le soleil. Nous, les Américains, nous sommes en quelque sorte le peuple élu, privilégié – l’Israël de notre temps ; nous portons l’arche des libertés du monde. Herman Melville, La Vareuse blanche, 1850, cit é par Fran ç ois Thual dans « G é opolitique des É tats-Unis », Revue fran ç aise de g é opolitique, n°3, 2005 Il y a soixante-dix ans (1780), nous avons échappé à l’asservissement ; et outre notre droit d’aînesse – qui comportait tout un continent –, Dieu nous a accordé, en guise d’héritage futur, les vastes domaines des païens politiques, qui viendront encore s’étendre à l’ombre de notre arche, sans que s’élèvent des mains tâchées de sang. Herman Melville

33 Dieu a prédestiné notre race pour le bien du genre humain, à de grandes choses : et ce sont de grandes choses dont nos âmes sont pleines. Le reste du monde sera bientôt dans notre sillage. Nous sommes les pionniers du monde ; l’avant-garde envoyée à travers les déserts vierges de l’inconnu pour tracer une voie neuve dans le Nouveau Monde qui nous appartient. Dans notre jeunesse réside notre force, et dans notre inexpérience notre sagesse. À un âge où d’autres nations ne savent que balbutier, notre voix sonore résonne au loin. Trop longtemps, nous avons douté de nous et trop longtemps nous nous sommes demandé si le Messie politique était vraiment arrivé. Mais il est venu en nous, et nous n’avons qu’à suivre ses suggestions. Et rappelons-nous toujours que nous serons sans doute les premiers, dans l’histoire de l’humanité, à faire de notre égoïsme national une philanthropie illimitée : car nous ne pourrons créer une réforme bienfaisante en Amérique sans en faire le don au monde. » Herman Melville, La Vareuse blanche, 1850, cité par François Thual dans « Géopolitique des États-Unis », Revue française de géopolitique, n°3, 2005

34 And did those feet in ancient time walk upon England's mountains green ? And was the holy lamb of God in England's pleasant pastures seen ? And did the countenance divine shine forth upon our clouded hill ? And was Jerusalem builded here among those dark satanic mills ? Bring me my bow of burning gold, bring me my arrows of desire ! Bring me my spear. O clouds unfold ! Bring me my chariot of fire. I will not cease from mental fight nor shall my sword sleep in my hand, till we have built Jerusalem in England's green and pleasant land Bring me my bow of burning gold, bring me my arrows of desire ! Bring me my spear. O clouds unfold ! Bring me my chariot of fire. I will not cease from mental fight nor shall my sword sleep in my hand, till we have built Jerusalem in England's green and pleasant land Ces pieds ont-ils jadis Marché sur les vertes montagnes d'Angleterre ? A-t-on vu le saint agneau de Dieu dans les doux pâturages d'Angleterre ? Et le divin visage A-t-il brillé sur nos brumeuses collines? A-t-on édifié ici Jérusalem Au milieu de ces maudites filatures Apportez mon arc d'or brûlant Apportez les flèches de mes désirs Apportez ma lance. Brumes ! Apportez mon chariot de feu. Je n'arrêterai pas mon combat intérieur Et mon épée ne dormira pas dans ma main Tant que nous n'aurons pas édifié Jérusalem Sur la verte et douce terre d'Angleterre. Apportez mon arc d'or brûlant Apportez les flèches de mes désirs Apportez ma lance. Brumes ! Apportez mon chariot de feu. Je n'arrêterai pas mon combat intérieur Et mon épée ne dormira pas dans ma main Tant que nous n'aurons pas édifié Jérusalem Sur la verte et douce terre d'Angleterre. L' Angleterre : nouvelle JERUSALEM L' Angleterre : nouvelle JERUSALEM Un poème de William Blake (1757 – 1827), adapté en hymne par Hubert Parry. Il est devenu l'un des plus fameux airs patriotiques anglais, au même titre que Rule Britannia, Land of Hope and Glory, et God save the King. (notons qu'officiellement l'Angleterre n'a pas d'hymne national).

35 Le MESSIANISME de l'État d' ISRAEL Le Messianisme s'est infiltre a tous les niveaux de la société israélienne. Le discours de la droite au pouvoir est le discours des messianiques. Près de 40% des officiers d'infanterie appartiennent au mouvement nationaliste religieux. Des officiers supérieurs habitent des colonies religieuses "sauvages" qui ne sont même pas autorisées par le gouvernement. Certaines unités de l'armée comprennent une telle proportion de religieux, que l'état-major doit s'efforcer d'y attirer des laïques pour maintenir une composition équilibrée. Un chercheur comme Menahem Klein, bon connaisseur du sionisme religieux, estime que le gouvernement ne pourrait - à supposer qu'il le veuille - faire évacuer les colonies de Cisjordanie sans provoquer une révolte armée. Le nouveau gouvernement que vient de constituer Nétanyahou est de loin le plus messianique de l'histoire d'Israël. Un Ariel, I'un des fondateurs de Goush Emounim, est ministre du Logement. Le président de la commission des finances de la Knesset est un ancien président du Conseil des Colonies. Aujourd'hui, plus de 50% des Israéliens juifs croient a la venue du Messie. Autant dire que la paix n'est pas pour demain.. Charles ENDERLIN - 2013

36 CONCLUSIONCONCLUSION

37 Apocalypse 22, 6-21 Et il me dit: Ces paroles sont certaines et véritables; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. Et voici, je viens bientôt. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre! C'est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j'eus entendu et vu, je tombai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour l'adorer. Mais il me dit: Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu. Et il me dit: Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre. Car le temps est proche. Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre. Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville! Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge!

38 Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin. Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement. Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous! (Apocalypse 22:6-21).

39 Si quelqu'un y ajoute... Si quelqu'un retranche... : La mise en garde est extrêmement solennelle. Elle est à la hauteur du crime qu'elle dénonce. Modifier, falsifier la Parole de Dieu est un crime de lèse-majesté. Moïse avait déjà brandi une menace analogue, quand il avait dit à Israël : «Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris et vous n'en retrancherez rien, mais vous observerez les commandements de l'Eternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris» (Deutéronome 4:2). Jean fait de même. Il atteste ainsi que les paroles de son livre ont autant d'autorité que celles du grand prophète Moïse. Le Christ lui-même se tient derrière tout ce que révèle l'Apocalypse. Comme il se tient derrière chaque parole de la Bible. Etant inspirée par Dieu, elle est sa révélation souveraine et donc la seule source et norme autorisée de la foi et de la vie chrétiennes. Il est interdit à l'homme d'y ajouter ou d'en retrancher quoi que ce soit. Elle exige d'être enseignée dans toute sa pureté, même là où elle ne plaît pas à l'homme. Toucher à la Parole de Dieu, modifier, altérer, falsifier en quoi que ce soit son contenu, c'est commettre un sacrilège, un crime de lèse-majesté. Quiconque s'en rend coupable, «Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte». Il n'y a pas de salut possible pour qui s'en prend à la Parole de Dieu.

40 Maranatha Cette expression est la transcription grecque d’une expression araméenne. Elle est employée une seule fois dans le Nouveau Testament (1 Co 16,22 : «Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur, qu'il soit anathème! Maranatha» ). Il s’agit d’une acclamation liturgique utilisée par les premières communautés chrétiennes en Palestine s’exprimant en araméen. Il y a deux façons de traduire l’expression selon la place ou on coupe les deux expressions d’origine. La traduction habituelle est un vœu ou une prière : marana tha ! viens Seigneur ! C’est ce premier sens qui est privilégié dans la finale du livre de l’Apocalypse : « Celui qui atteste cela dit : Oui, je viens bientôt. Amen, viens Seigneur Jésus ! (22,20) Ce texte grec est la transposition de la formule araméenne maranatha qui exprime l’espérance du retour du Christ à la fin des temps.

41 Par ailleurs, on peut aussi y voir maran atha qui serait une affirmation de foi : notre Seigneur est venu. C’est la façon de comprendre l’expression pour plusieurs des pères de l’Église comme Jean Chrysostome, Augustin ou Jérôme. Dans la Didachè, un écrit chrétien de la fin du premier siècle, maranatha est une expression de salutation entre chrétiens qui est employée dans l’usage liturgique. Maranatha est l’une des cinq expressions araméennes préservées dans le Nouveau Testament à cause de son usage liturgique. Les autres sont abba, alléluia, amen et hosanna.

42 CONCLUSIONS (toujours provisoires…) sur L'APOCALYPSE CONCLUSIONS (toujours provisoires…) sur L'APOCALYPSE

43 On s’interroge parfois sur la fiabilité historique de l’Apocalypse, notamment au regard des exagérations manifestes relatives aux persécutions subies par les premiers chrétiens. À lire l’Apocalypse, on se croirait transportés aux pires moments du III e siècle, lors des grandes persécutions de Dèce, Valérien ou Dioclétien. Les historiens sont dans leur droit lorsqu’ils invitent les lecteurs de l’Apocalypse à faire preuve de circonspection. Mais n’en est-il pas de même au sujet de la chute annoncée de Rome-Babylone ? L’Apocalypse a beau dire que les temps sont proches, en fait l’effondrement de l’Empire romain n’aura lieu que quelques siècles plus tard. Il en sera sans doute de même pour les persécutions massives redoutées par les communautés asiates du I er siècle.

44 Cela n’exclut pas pour autant la réalité de persécutions dès le I er siècle, sans doute isolées mais non moins marquantes pour les Églises affectées, telle celle de Pergame après la mise à mort d’Antipas. Le fait que cet événement n’ait pas laissé de trace dans la grande histoire ne suffit pas à disqualifier le témoignage de l’Apocalypse : n’est-ce pas le propre de ces incidents ponctuels auxquels les documents n’accordent aucune place ? De toutes façons, on ne peut nier, dès le I er siècle, l’acharnement de Néron contre les chrétiens de Rome (64) ou bien encore, peu après la rédaction de l’Apocalypse et dans une région voisine de la province d’Asie, la persécution des chrétiens de Bithynie (vers 110), certes régulée par l’empereur Trajan (cf. sa correspondance avec le gouverneur Pline le Jeune) mais non moins exercée avec une grande sévérité. D’autre part, le principe romain de l’État de droit, justement affirmé par Trajan dans sa lettre à Pline, connut aussi quelques entorses sous les règnes exaltés, voire autocratiques, de Caligula, Néron ou Domitien. Les historiens romains s’en sont les premiers émus et indignés.

45 Certes, l’Apocalypse exprime un ressenti communautaire, plutôt qu’une description objective de la situation du moment. Toutefois, la suite donnera raison aux auteurs de ce livre, confirmant tant le danger des persécutions que la fragilité d’un Empire fondé sur un paganisme révolu. Deux siècles et quelques années plus tard, Constantin fera le même diagnostic et en tirera les conclusions que l’on sait.

46 Édit de Tolérance - MILAN - 313 «Moi, Constantin Auguste, ainsi que moi, Licinius Auguste, réunis heureusement à Milan, pour discuter de tous les problèmes relatifs à la sécurité et au bien public, nous avons cru devoir régler en tout premier lieu, entre autres dispositions de nature à assurer selon nous le bien de la majorité, celle sur laquelle repose le respect de la divinité, c'est-à-dire donner aux chrétiens comme à tous la liberté et la possibilité de suivre la religion de leur choix, afin que tout ce qu'il y a de divin au céleste séjour puisse être bienveillant et propice à nous-mêmes et à tous ceux qui se trouvent sous notre autorité. C'est pourquoi nous avons cru, dans un dessein salutaire et très droit, devoir prendre la décision de ne refuser cette possibilité à quiconque, qu'il ait attaché son âme à la religion des chrétiens ou à celle qu'il croit lui convenir le mieux, afin que la divinité suprême à qui nous rendons un hommage spontané puisse nous témoigner en toutes choses sa faveur et sa bienveillance coutumières. Il convient donc que ton Excellence sache que nous avons décidé, supprimant complètement les restrictions contenues dans les écrits envoyés antérieurement à tes bureaux concernant le nom des chrétiens, d'abolir les stipulations qui nous paraissaient tout à fait malencontreuses et étrangères à notre mansuétude, et de permettre dorénavant à tous ceux qui ont la détermination d'observer la religion des chrétiens, de le faire librement et complètement sans être inquiétés ni molestés.

47 Nous avons cru devoir porter à la connaissance de ta sollicitude ces décisions dans toute leur étendue, pour que tu saches bien que nous avons accordé aux-dits chrétiens la permission pleine et entière de pratiquer leur religion. Ton dévouement se rendant exactement compte que nous leur accordons ce droit, sait que la même possibilité d'observer leur religion et leur culte est concédée aux autres citoyens ouvertement et librement, ainsi qu'il convient à notre époque de paix, afin que chacun ait la libre faculté de pratiquer le culte de son choix. Ce qui a dicté notre action, c'est la volonté de ne point paraître avoir apporté la moindre restriction à aucun culte ni à aucune religion. De plus, en ce qui concerne la communauté des chrétiens, voici ce que nous avons cru devoir décider: les locaux où les chrétiens avaient auparavant l'habitude de se réunir, et au sujet desquels des lettres précédentes adressées à tes bureaux contenaient aussi des instructions particulières, doivent être rendus sans paiement et sans aucune exigence d'indemnisation, toute duperie et toute équivoque étant hors de question, par ceux qui sont réputés les avoir achetés antérieurement, soit à notre trésor, soit à n'importe quel autre intermédiaire. De même ceux qui les ont reçus en donation doivent aussi les rendre au plus tôt aux-dits chrétiens. De plus si les acquéreurs de ces bâtiments ou les bénéficiaires de donation réclament quelque dédommagement de notre bienveillance, qu'ils s'adressent au vicaire, afin que par notre mansuétude, il soit également pourvu à ce qui les concerne (...)». M. SIMON et A. BENOIT, Le Judaïsme et le Christianisme antique d'Antiochus Épiphane à Constantin, Paris, 1968, pp. 141-142 (Nouvelle Clio, 10).

48 Si quelqu'un vous dit alors: Le Messie est ici, ou Il est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux Messies et de faux prophètes; ils feront des grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus.… Matthieu 24, 23-24 Si quelqu'un vous dit alors: Le Messie est ici, ou Il est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux Messies et de faux prophètes; ils feront des grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus.… Matthieu 24, 23-24

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