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Diaporama de Jacky Questel.

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1 Diaporama de Jacky Questel

2 Au cours des fêtes de Pâques, nous allons beaucoup entendre
parler de lumière, et de Lumière, avec ou sans majuscule. Pourquoi cette importance de la lumière ?

3 Bien sûr, la lumière est primordiale
dans la vie. La photosynthèse est essentielle au développement de tout être vivant, humain, animal ou végétal. Et le premier mot de Dieu qui nous est rapporté dans la Bible est : « Que la lumière soit ! » L’écrivain sacré continue : « Et la lumière fut : et Dieu vit que cela était bon. »

4 Le thème de la lumière, si
nécessaire à la vie, si nécessaire pour suivre son chemin, court tout au long des pages de la bible. Mais, lorsqu’on arrive aux prophètes, le mot prend un autre sens. La lumière (encore avec une minuscule) commence à être ce qui nous guide, non plus seulement sur nos chemins, mais aussi sur le droit chemin. Je crois que Samuel ( 23,3) est le premier à l’employer ainsi : « Dieu m’a dit : qui gouverne les hommes avec justice et gouverne dans la crainte de Dieu est comme la lumière du matin. » Là, c’est l’homme qui est comparé à la lumière !

5 Michée nous dit, (7,8) : « Ne te réjouis pas à mon sujet, ô mon ennemie ! Si je suis tombée, je me relèverai, si je suis dans les ténèbres, Yahvé est ma lumière. » Jusqu’ici, la lumière guidait nos pas, elle était don de Dieu pour éclairer notre route. Mais voilà que maintenant le peuple sait, par la voix du prophète, que c’est Dieu sa lumière, Dieu qui le guide et l’éclaire sur le chemin… Et que nous n’avons à craindre aucune embûche : Yahvé est là !

6 Isaïe (5,20) dira nettement et sans
ambiguïté : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui font des ténèbres la lumière et de la lumière les ténèbres…. » Et c’est Isaïe qui, le premier, évoquera nettement la Lumière à venir : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière, sur les habitants (9,1)

7 Plus tard, il affinera son idée et
ses révélations, et parlera du « Saint » : (10,17) « La lumière d’Israël deviendra un feu et son Saint une flamme, elle brûlera et consumera ses épines et ses ronces en un jour. » En 42,6-7, Isaïe précise la vision de ce Saint : « Moi, Yahvé, je t’ai appelé dans la justice, je t’ai saisi par la main et je t’ai modelé, j’ai fait de toi l’alliance du peuple et la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour extraire du cachot le prisonnier et de la prison ceux qui habitent les ténèbres. »

8 - ouvrir les yeux des aveugles,
pour leur rendre la lumière, le jugement droit, la compréhension de la Parole. - Extraire du cachot le prisonnier... le libérer de ses habitudes nocives, de tout ce qui entrave sa liberté de fils de Dieu, de frère des hommes, - ...et de la prison ceux qui habitent les ténèbres, leur rendre la vue du cœur, briser les entraves des idoles, des mauvais instincts… Voilà toute la mission de Jésus, Lumière des hommes, qui est ici définie !

9 Plus loin (49,6) Isaïe dira :
« Il a dit : « C’est trop peu que tu sois pour moi un serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les survivants d’Israël. Je ferai de toi la lumière des nations, pour que mon salut atteigne aux extrémités de la terre. » Donc, c’est bien cela : la délivrance des aveugles, des prisonniers, de ceux qui vivent dans les ténèbres, si elle est à prendre parfois au sens propre, (Jésus nous l’a prouvé) est surtout à prendre au sens moral : la lumière de nos cœurs, de nos âmes, nous guidant vers le bien, nous et tous les peuples jusqu’aux extrémités de la terre !

10 Ce serviteur choisi parmi les hommes,
ce serviteur appelé à être lumière des hommes, ce serviteur que, plus loin (53,11) Dieu, par la bouche d’Isaïe, appellera « le juste », commence à se préciser. : « le juste, qui justifiera les multitudes en s’acca- blant lui-même de leurs fautes » Mais une nouvelle notion, nouvelle vraiment dans la sensibilité religieuse de ce temps, éclate en 58, 7-8 : « Qu’est-ce que faire ma volonté ? N’est-ce pas partager ton pain avec l’affamé, héberger chez toi les pauvres sans abri…. ? Alors, ta lumière éclatera comme l’aurore…. »

11 Ainsi donc, l’homme est dépositaire de cette lumière, il lui appartient de
la faire rayonner ? Samuel, cité plus haut, avait comparé l’homme juste à une lumière, mais ne l’avait pas assimilé à elle ! La lumière, c’était Dieu, jusque là ! Je ne sais pas si cette révélation a frappé les concitoyens d’Isaïe. On ne trouve plus mention de cet honneur et de cette obligation des hommes. Jusqu’à ce que….

12 Jean, en 8,12, nous rappelle l’aboutissement de toutes les promesses de l’Ancien Testament, dans cette parole de Jésus : « Je suis la lumière du monde. Celui qui marche à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière qui conduit à la vie. » Mais Matthieu 5,14 nous cite une autre parole de Jésus : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut se cacher, qui est sise au sommet d’un mont. Et on n’allume pas une lumière pour la mettre sous le boisseau… … Ainsi, votre lumière doit-elle briller devant les hommes »

13 « Je suis la lumière… » « Vous
êtes la lumière… » A qui disait-il cela ? A une poignée de pécheurs inconnus, perdus dans un petit pays même pas libre, mais sous le joug de l’armée romaine ! Des hommes rudes et simples, sans instruction. La lumière dont il est ici question n’est pas la lumière du savoir ou de l’intelli- gence, mais la lumière de la foi. Le feu de Pâques qui éclate dans les ombres de la nuit, c’est la lumière promise par les prophètes, la lumière qui éclaire les nations, (Isaïe 42,6,) « la lumière des nations pour que le salut de Dieu atteigne aux extrémités de la terre » Isaïe 49,6)

14 Ce feu, qui éclate comme une fleur
de printemps dans nos nuits de Pâques, repoussant les obscurités de nos doutes et de nos peurs, cette lumière qui pénètre nos nuits, c’est la Lumière dont nous parle Saint Jean dans son prologue 1,5 : « Et la Lumière brille dans les ténèbres… » C’est le feu dont nous parle le Christ : « je suis venu allumer un feu sur la terre… » Lc 12,49 Le cierge pascal, allumé à ce feu, pénètre dans l’église obscure. Et, au passage, chacun allume son cierge à cette flamme : « vous êtes la lumière du monde. » Voilà ce que nous dit Jésus !!!

15 Comme elle est émouvante,
comme elle est parlante, la symbolique de cette petite flamme que nous nous passons les uns aux autres, et dont la timide clarté, multipliée par le nombre, gagne peu à peu les profondeurs les plus obscures de l’édifice ! Le témoignage et la foi des apôtres se sont propagés, d’homme à homme, de siècle en siècle, pour parvenir jusqu’à nous, ayant pour unique source le Christ. Ainsi la lumière et la joie de la résurrection se propagent d’homme à homme, dans toutes les églises du monde, sous forme d’une flamme de bougie, en cette nuit de Pâques.

16 associe également à sa mission pour que « son salut atteigne
Ne nous y trompons pas : cette faible flamme en nos mains est une terrible exigence : elle nous redit la phrase du Christ : « vous êtes la lumière du monde ». Comme il nous associe à la joie de la résurrection, il nous associe également à sa mission pour que « son salut atteigne aux extrémités de la terre. »

17 Le feu, ce feu que nous allumons, nous
rappelle donc la phrase de Jésus et son désir ardent : « je suis venu allumer un feu sur le terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » Mais comment ne pas évoquer aussi la phrase d’Isaïe : « la lumière d'Israël deviendra un feu et son Saint une flamme, elle brûlera et consumera ses épines et ses ronces en un jour. » Par sa croix et sa résurrection, le Christ brûle au feu de son amour tous nos péchés, nos épines et nos ronces, il nous rend dignes de l’amour du Père. L’être humain le plus trivial, le plus abject, le plus méprisable, devient digne de l’amour de Dieu par cette mort et cette résurrection.

18 Il dépend de nous - enfin, il dépend
un peu de nous - que ces épines et ces ronces ne repoussent pas trop vite dans notre cœur et dans notre vie. Et c’est dans cette exacte mesure que la flamme vacillante que nous tenons en nos mains, en cette belle veillée de Pâques, pourra être « lumière des nations » Ne trouvons pas cela prétentieux. Regardons comment toutes les insignifiantes bougies de Pâques repoussent les ténèbres de nos églises… Faisons confiance à Dieu pour tirer le tout de notre rien, nous rappelant la phrase de Saint Paul : c’est quand je suis faible que je suis fort !!!

19 Cette cérémonie pascale est vraiment la plus belle, la plus parlante
de nos cérémonies. En regagnant notre place, notre frêle cierge à la main, prenons conscience de ce que cette flamme nous demande d’être, mais rappelons-nous la phrase de Ste Thérèse de Lisieux : « si tu ne peux pas être la lumière sur la montagne, tu peux être la lampe dans la maison…. »

20 Et, avant de clore ce diapo, je voudrais vous partager les paroles
d’un cantique que nous avons chanté lors de la célébration pénitentielle : Mendiant du jour :

21 Mendiant du jour, je te prends dans mes mains
comme on prend dans sa main la lampe pour la nuit. Et tu deviens la Nuée qui dissout les ténèbres. Mendiant du feu, je te prends dans mes mains comme on prend dans sa main la flamme pour l’hiver. Et tu deviens l’incendie qui embrase le monde !

22 Mendiant de Dieu, je te prends dans mes mains.
Mais tu prends dans ta main la mienne pour ce jour : et je deviens l’Envoyé aux mendiants de la terre !!!

23 BELLES FETES DE PÂQUES !!

24 Musique : Rossini : Moïse - Prière
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix


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