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CHERS ELEVES DE TERMINALE 4

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Présentation au sujet: "CHERS ELEVES DE TERMINALE 4"— Transcription de la présentation:

1 CHERS ELEVES DE TERMINALE 4
MON ABSENCE, REGRETTABLE, NE DOIT PAS VOUS EMPECHER DE TRAVAILLER SERIEUSEMENT LA FIN DU CHAPITRE SUR LA STRUCTURE SOCIALE TOUT LE CONTENU DU DIAPORAMA QUI SUIT (il n’est pas encore terminé !) AINSI QUE DES DOCUMENTS QUE JE VOUS DISTRIBUERAI OU FERAI DISTRIBUER PLUS TARD DANS LA SEMAINE (ET QUI SERONT AUSSI PRESENTS SUR PRONOTE OU SUR MON SITE ) DOIVENT ETRE TRAVAILLES DES CETTE SEMAINE. ILS SERONT AUSSI AU PROGRAMME DU BACCALAUREAT BLANC, COMME TOUT CE QUI A ÉTÉ ETUDIE DEPUIS LE DEBUT DE L’ANNEE. BIEN ENTENDU, VOUS POUVEZ ME JOINDRE A L’ADRESSE MAIL COMMUNIQUEE EN DEBUT D’ANNEE OU VIA PRONOTE SI PRONOTE FONCTIONNE. BONNES VACANCES DANS UN PREMIER TEMPS, BONNES REVISIONS DANS UN SECOND TEMPS. UNE SEMAINE AU MOINS SUR LES DEUX DE VOS VACANCES DOIT ETRE CONSACREE AUX REVISIONS POUR LE BACCALAUREAT BLANC. Bon travail ! Philippe Mamas

2 CORRIGE DU PLAN DU PREMIER EXERCICE DE LA SECTION 6

3 CORRIGE DE LA SECTION 6

4 CORRIGE DE LA SECTION 6

5 CORRIGE DE LA SECTION 6

6 CORRIGE DE LA SECTION 6 >> Réduction des écarts de revenus entre ouvriers/employés et groupes mieux placés >> Consommation de masse – toutes les catégories sociales y ont accès >> Protection des plus faibles grâce à la sécurité sociale >> Quasi-absence de chômage Et tout cela, améliorant la situation des couches populaires, fait quasiment disparaître la très grande pauvreté… les anciens ouvriers ou employés très pauvres voient leur situation ou celle de leurs enfants s’améliorer = formation d’une classe populaire vivant correctement et d’une classe moyenne vivant très correctement. >> Réduction des conflits sociaux (grèves etc.) = moins de sentiment d’appartenir à une classe, moins de lutte des classes.

7 CORRIGE DE LA SECTION 6

8 CORRIGE DE LA SECTION 6 >> A la fin du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle, la hiérarchie extrêmement stricte dans les entreprises et les tâches bien distinctes, mettant une barrière supplémentaire entre les « dominants » et les « dominés » (patron de manufacture et ingénieurs dans les bureaux, faisant taper tous leurs textes par des secrétaires, ouvriers exécutant sans aucune liberté des tâches très physiques, épuisantes). Mais aujourd’hui, avec l’informatisation des processus industriels, les ouvriers ont des tâches de moins en moins manuelles (devenus plus souvent opérateurs, une grande partie de leur travail consiste à contrôler le travail des machines) et les cadres tapent directement leurs rapports à l’ordinateur, ce qui demande un travail physique. >> En outre, pour des raisons d’efficacité, les rapports dans l’entreprise sont plus souples, il a y a même parfois du tutoiement entre patrons et salariés >> Enfin, compte tenu de l’élévation du niveau d’éducation, les ouvriers ont souvent maintenant plus de responsabilités, de liberté d’action = ainsi, les membres des différents groupes sociaux au travail sont moins visiblement différents qu’autrefois, les tâches se ressemblent un peu plus dans les entreprises, que l’on soit en haut ou en bas de la hiérarchie.

9 CORRIGE DE LA SECTION 6

10 CORRIGE DE LA SECTION 6

11 CORRIGE DE LA SECTION 6 Les façons de vivre (modes de vie) et les pratiques culturelles, notamment les pratiques de loisirs, sont moins différentes que par le passé d’un groupe social à l’autre, et cela fait que là aussi que les membres des différents groupes ont moins de raison de se sentir différents, et que les membres des groupes moins favorisés ont moins de raison de ressentir une domination des groupes favorisés. A quoi voit-on qu’il y a rapprochement des modes de vie et des pratiques culturelles ? De façon très simple : - l’allongement de la scolarité donne accès à la culture à une plus grande part de la population ; les nouveaux médias (cinéma, puis télévision…) s’adressent à tous et créent des contenus qui peuvent toucher toutes les couches sociales en même temps ; la moyennisation (à travers l’augmentation des salaires ou les aides sociales, sans compter l’intervention de l’Etat et les lois nouvelles) permet à la plupart des habitants d’accéder, au moins une fois de temps en temps, à des formes de loisirs et des pratiques inaccessibles autrefois ; - vacances au bord de la mer, à l’étranger, voyage en avion - port de vêtements à la mode ; - achat de disques, de livres, de radios, de télévision, et plus récemment d’ordinateurs, de smartphones, de tablettes… Cela donne à presque tous les habitants le sentiment de participer à la vie d’abondance de la société de production et de consommation de masse.

12 CORRIGE DE LA SECTION 6 AU TOTAL, une grande partie des éléments qui faisaient qu’un membre d’une classe prolétaire pouvait se sentir dans une position différente dans le système de production par rapport à un bourgeois, et pouvait se sentir dominé et exploité, disparaissent. Les rapports sociaux sont moins tendus de ce point de vue, les conflits sociaux patronat-syndicat sont moins nombreux et moins forts (voir chapitre ultérieur). Le sentiment d’appartenir à une classe sociale s’amenuise, la lutte des classes est moins présente.

13 CORRIGE DU PLAN DU PREMIER EXERCICE DE LA SECTION 6

14 CORRIGE DU PLAN DU PREMIER EXERCICE DE LA SECTION 6

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17 Pas de document dans le dossier documentaire de la section 6, mais deux pages complètes dans le nouveau dossier de document que je vous distribuerai cette semaine. A travailler absolument pour le baccalauréat. Depuis vingt ou trente ans, d’autres différences que les différences entre classes sociales apparaissent souvent plus marquantes : les habitants leur accordent plus d’attention, les médias en parlent plus souvent, les débats politiques en font des sujets de réflexion centraux. De ce fait, la notion de classe sociale devient moins importante aux yeux de beaucoup. Quels sont ces critères de différenciation, c’est-à-dire ces critères qui permettent de faire des différences entre les groupes sociaux, ces critères de différenciation. Cela peut être l’origine ethnique, la croyance religieuse, l’appartenance nationale (on sait la place qu’ils occupent aujourd’hui en France - pensons à la montée du Front National, aux attentats du 7 janvier et du 13 novembre 2015, au débat sur la déchéance de la nationalité. Le débat sur la déchéance de la nationalité peut donner l’impression qu’il y aurait deux catégories de Français, par exemple. Cela peut être aussi le fait d’être ou non au chômage : un cadre supérieur au chômage de longue durée plonge dans une situation de précarité, d’instabilité qui le rapproche beaucoup de groupes sociaux a priori moins bien placés que lui dans la hiérarchie sociale. Cela peut être encore le lieu de résidence : on sait bien que la Corse ou le Pays Basque abritent des populations qui se voient, en majorité, comme différentes du reste des habitants du pays. On sait bien l’opposition farouche (et pas toujours pacifique) qui existe entre les supporters de clubs de football. Le programme nous invite à évoquer quatre critères de différenciation particulièrement importants aujourd’hui : le statut professionnel, le sexe, le style de vie et l’âge.

18 Le statut professionnel est évidemment un critère de différenciation sociale : selon le métier que l’on exerce, on peut se sentir appartenir à un groupe ou à un autre, et se sentir différents d’autres personnes qui nous entourent. Un métier tel que celui de policier ou d’inspecteur des impôts, par exemple, renvoie à une profession souvent critiquée, car perçue comme une menace par de nombreux habitants (amendes, contrôles fiscaux). Des horaires décalés (comme ceux des policiers) font que l’on se sent encore plus appartenir à un groupe particulier dans la société. Ce sentiment d’appartenance et d’isolement par rapport au reste de la société n’aura pas lieu dans des professions de même niveau de diplôme et de rémunération (agents administratifs par exemple). Le fait d’occuper un emploi de fonctionnaire, ou au contraire un emploi dans le privé, fait appartenir à des groupes opposés d’un certain point de vue. Pour les premiers, la protection contre le chômage, et donc aussi une facilité à pouvoir faire grève, à manifester – car on ne craint pas de représailles de sa hiérarchie. Pour les autres, la soumission aux aléas des difficultés de l’entreprise. Il se crée ainsi une sorte d’opposition, et même des moqueries. Il y a ainsi dans la société française un clivage public/privé qui n’a rien à voir avec une opposition de classe, car il oppose des personnes qui ne sont pas en situation de réelle domination les unes par rapport aux autres.

19 Le sexe est un troisième critère de différenciation sociale important dans nos sociétés. Il suffit pour s’en rendre compte d’évoquer quelques statistiques relatives aux femmes sur le marché de l’emploi, dans la politique ou dans l’éducation. L’idée de « plafond de verre », une séparation invisible mais bien réelle qui empêche les femmes d’accéder aux postes les plus intéressants, illustre bien l’idée qu’aujourd’hui, les femmes sont encore, globalement, et même si les choses se sont beaucoup améliorées, légèrement dominées par les hommes. Les passages suivant sont des extraits, partiellement remaniés, de l’article « Les inégalités entre les femmes et les hommes en France », 3 mars 2015, site internet de l’Observatoire des inégalités. Les femmes moins bien payées et plus souvent en temps partiel subi Tous temps de travail confondus, les femmes touchent au total un salaire 24 % moins élevé que celui des hommes ou, dit autrement, les hommes gagnent 31 % de plus que les femmes. Pour des temps complets, les femmes touchent 14 % de moins. A poste et expérience équivalents, les femmes touchent 9 % de moins. L’inégalité des salaires entre hommes et femmes est la plus forte chez les cadres et donc parmi les salaires les plus élevés. A l’inverse, l’écart le plus faible se trouve parmi les employés , une catégorie majoritairement féminisée. Les écarts de salaires ont nettement baissé depuis les années Mais depuis les années 1990, le rattrapage s’est interrompu, en partie parce que les femmes demeurent à l’écart des postes à responsabilités les mieux rémunérés, et qu’elles sont plus souvent employées dans des secteurs où les salaires sont bas tels que les services, le commerce ou l’aide à la personne par exemple. Les femmes occupent plus souvent des emplois de mauvaise qualité à temps partiel, souvent subi, de moindres responsabilités, etc. Les femmes demeurent largement défavorisées sur le marché du travail. En 2011, 8 % des femmes salariées sont en situation de temps partiel subi, contre 2,8 % des hommes. L’inégal partage du travail domestique Que les femmes aient ou non un emploi, elles sont toujours les « championnes » du travail domestique, comparé aux hommes. En moyenne, les femmes consacrent 3h52 par jour aux tâches domestiques, en 2010, contre 2h24 pour les hommes. Avec l’arrivée d’un enfant, ce partage inégal perdure, voire se creuse. (Suite…)

20 Davantage de femmes dans la sphère politique mais on est encore loin de l’égalité
La loi de juin 2000 sur la parité a contribué à une meilleure représentation féminine dans les exécutifs nationaux et locaux. Mais seulement 26,9 % de femmes siègent à l’Assemblée nationale. Au rythme actuel de progression en nombre de sièges obtenus par les femmes, la parité devrait être atteinte…dans 25 ans. Au niveau local, seule une femme est à la tête d’une région, alors qu’elles représentent près de la moitié des conseillers de ces instances. 16 % des maires sont des femmes, et 14,6 % sont à la tête de communes de plus de habitants. Les inégalités entre les hommes et les femmes se réduisent en matière d’éducation, mais… En France, les filles représentent 57 % des étudiants à l’université en contre 43 % en La situation s’est nettement améliorée ces cinquante dernières années. Mais les écarts persistent dans le choix des filières. Les filles représentent plus de 75 % des étudiants en lettres et sciences humaines, mais 25 % dans le domaine des sciences fondamentales, qui mènent aux carrières les plus prestigieuses et les plus rémunératrices. Déjà au lycée, les filles sont moins nombreuses en série scientifique. Les modes de vie, l’éducation ou le fonctionnement du système éducatif expliquent ces choix d’orientation différenciés.

21 Le style de vie est le dernier critère de différenciation sociale évoqué par le programme de terminale. Un « style de vie » désigne un ensemble de pratiques sociales propres à un groupe social. Bien entendu, les classes sociales peuvent avoir leur propre style de vie (style de vie bourgeois, style de vie ouvrier), et en ce sens le découpage en styles de vie peut recouper le découpage en classes sociales. Mais il peut y avoir d’autres groupes sociaux qui structurent la société et qui permettent de comprendre les rapports des uns avec les autres. Souvent, ces styles de vie sont associés à des groupes sociaux qui sont repérables par d’autres critères. Ainsi, le langage « caillera », issu des cités de quartiers plus ou moins difficiles, ainsi que son cortège de codes vestimentaires (survêtement, casquette) et de musique (hip-hop, rap…) est associé à des groupes de jeunes issus de façon plus ou moins lointaine de l’immigration. Une façon à la fois d’imposer une différence qui rassemble et valorise tout en s’isolant. Mais d’autres styles de vie qui ne sont pas forcément liés à des groupes sociaux peuvent structure la société. La tribu des gamers (joueurs accos aux jeux vidéos), celle des supporters de football, celle amateurs de séries télévisées ou de téléréalité,

22 L’âge est aussi un critère de différenciation sociale important dans la société française aujourd’hui. Le document 4 de la section 6 donne des éléments chiffrés à ce sujet. Il y a dans la plupart des sociétés une différenciation entre les groupes d’âge. Et elle peut prendre plus ou moins d’importance. En France (particulièrement !), il y a objectivement aujourd’hui des différences de niveaux de vie entre les groupes d’âge. Les jeunes (mois de 25 ans) gagnent nettement moins bien leur vie et sont nettement plus souvent au chômage que les autres catégories d’âge. Ils sont particulièrement délaissés dans notre pays, par rapport à la plupart des pays européens. On peut donc dire, même si les jeunes ne se sentent pas vraiment en lutte contre les autres générations, qu’il y a objectivement une stratification économique qui place les jeunes en position d’infériorité en France – et cela, là encore, n’a pas vraiment de lien avec les classes sociales, car cela peut concerner des jeunes de tous les milieux sociaux, même si les jeunes des milieux favorisés s’en sortent beaucoup mieux. Un ouvrage illustre sous forme de pamphlet cette situation, où la génération née au cours des années a profité d’une situation toujours meilleure, alors que les générations nées à partir des années 1950, même si en moyenne leur niveau de confort matériel est meilleur, connaissent à plein d’égards une situation plus compliquée et des perspectives d’avenir plus sombres. L’article de Louis Chauvel et Pierre-André Imbert, « Les nouvelles générations sacrifiées » (2002), illustre de façon plus scientifique ce point de vue.

23 « La crise économique a redistribué les cartes en stoppant l’ascension sociale des générations nées à partir du milieu des années cinquante, et les difficultés s’accumulent pour les générations nées ensuite. Les Français nés après le baby-boom ne connaissent pas une meilleure situation que leurs parents au même âge, et dans un grand nombre de cas, leur situation est même bien plus mauvaise. L’âge d’accès des jeunes au triptyque (premier CDI, logement indépendant, vie en couple) n’a cessé de reculer depuis les années cinquante, et ce, quel que soit leur niveau d’études. Les conséquences sont fortes sur les modes de vie : le taux de départ en vacances des moins de 30 ans n’a pas augmenté depuis 20 ans alors qu’il progresse nettement pour les plus de 55 ans ; le taux d’équipement en automobile des moins de 30 ans a baissé sur la même période, tout comme la détention de logements. La vie culturelle ne se développe que lorsque les parents en offrent les moyens à leurs enfants. Le taux de mortalité des ans est plus élevé aujourd’hui que voilà vingt-cinq ans ; le recul de la mortalité est essentiellement obtenu sur les plus de 45 ans. Les jeunes d’aujourd’hui se suicident dix fois plus que ceux de 1965. Dans le même temps, les personnes nées dans les années quarante poursuivent leur ascension sociale et détiennent de plus en plus de capital monétaire, social, politique, culturel... Le déséquilibre de la représentation politique se mesure à un indice clair : en 1982, l’âge moyen du représentant syndical ou politique était de 45 ans, et il est de 59 ans en 2000 (un fait que Maxime Parodi est le premier à avoir décrit). Un vieillissement de 14 ans en dix-huit années de temps correspond à une situation d’absence presque parfaite de renouvellement : les quadras des années quatre-vingts s’apprêtent à être les sexas des années zéro du XXIème siècle. Une génération socialisée dans un contexte spécifique, celui de la fin des années soixante, hautement favorable à une entrée précoce en politique, s’est installée peu à peu dans les plus hautes fonctions, pour s’y stabiliser. Les députés de moins de 45 ans représentaient 29,5 % de l’assemblée nationale en 1983, et seulement 12 %, en Le phénomène est encore plus frappant pour les députés socialistes : près de 38 % de députés PS de moins de 45 ans, en 1983, et seulement 12 %, en 1999. » Extrait de : Louis Chauvel et Pierre-André Imbert, « Les nouvelles générations sacrifiées » (2002).

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25 Le monde ouvrier était autrefois très soudé par des normes et des valeurs et organisé de pour la lutte contre le patron, pour la défense des intérêts ouvriers. Mais la moyennisation et son cortège d’évolutions socio-économiques ont changé la donne. De nombreux ouvriers sont aujourd’hui correctement payés, font un emploi moins pénible physiquement que par le passé, ont connu une progression de salaire et de poste intéressante, parvenus à des postes où l’on utilise leurs capacités technique, leur savoir-faire. Leur diplôme donne à ces ouvriers qualifiés une valeur qu’on leur reconnaît et qu’ils se reconnaissent. Ces ouvriers susceptibles de devenir techniciens ou cadres ou qui le sont devenus à la faveur d’une promotion ne se sentent plus en lutte contre le patronat ou la bourgeoisie, mais cherchent avant tout à préserver une situation devenue plus favorable (pôle « promotionnel » de la classe ouvrière selon Michel Verret). D’autres ouvriers ont connu le chômage de longue durée ou la précarité (contrats courts, et toutes les difficultés qui les accompagnent sur le plan alimentaire, familial, sur le plan de la santé. Bien content, lorsqu’ils en ont, d’avoir un emploi, ils n’osent plus lutter vigoureusement pour défendre leurs intérêts dans un contexte de fort chômage (classe ouvrière « en perdition ») Une partie de la classe ouvrière (le pôle « traditionnel ») se mobilise encore. Mais le monde ouvrier est moins soudé qu’autrefois. De grands pôles ouvriers où se rassemblaient autrefois des milliers d’ouvriers, forts de leur nombre, ont disparu (bassins miniers, aciéries), le nombre d’ouvriers en France a diminué (dans un monde tertiarisé), les emplois se sont diversifiés, l’immigration et la féminisation d’une partie du monde ouvrier a créé une main-d’œuvre peu revendicative. BREF : le monde ouvrier a plus de mal aujourd’hui à mobiliser la France ouvrière, le monde ouvrier n’est plus uni comme il pouvait l’être autrefois.

26 D’ailleurs, peu de personnes ont en France le sentiment d’appartenir à une classe sociale dominée et exploitée, ou même défavorisée, comme en témoigne le graphique ci-dessous (document 6) :

27 CORRIGE DU PLAN DU PREMIER EXERCICE DE LA SECTION 6

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31 Contrairement au monde ouvrier, relativement désuni aujourd’hui, la haute bourgeoisie sait bien qu’elle a des intérêts à défendre. Elle les défend en : Favorisant l’entre-soi (rester « entre nous ») de plusieurs façons : quartiers bourgeois où n’habitent que des gens aisés, fréquentation d’écoles ou de lieux où ne peuvent entre que des gens aisés (lieux de vacances coûteux, écoles privées, rallies…) afin notamment de favoriser les mariages des enfants avec des personnes du même milieu. Accumulant le maximum de capital culturel (diplômes…) qui permettront le maintien de la génération suivante aux postes importants. En utilisant des syndicats de patrons (MEDEF) pour faire pression sur les gouvernements afin de favoriser les intérêts des propriétaires d’entreprise.

32 « S’il existe bel et bien des écarts en matière de stabilité des conditions économiques d’existence et de style de vie entre ouvriers et employés et en leur sein, ces écarts sont moins importants que ceux qui, encore et toujours, les séparent des classes moyennes et supérieures. C’est net en termes de salaires (écarts de 1 à 3) et encore plus de patrimoine (écarts de 1 à 10, voire de 1 à 100 si on compare les ouvriers non qualifiés aux professions libérales), mais aussi sur tous les autres plans : les ouvriers et les employés consacrent une part toujours plus importante de leur budget pour se loger et se nourrir et toujours moins pour se distraire ou partir en vacances. La mortalité des employés et surtout des ouvriers est plus élevée, de même que leur exposition aux maladies et accidents professionnels ou encore à la vieillesse en situation de dépendance. L’accès aux études pour leurs enfants se fait toujours principalement dans des filières courtes et peu valorisées. Enfin, la hausse continue de l’abstention et des votes intermittents parmi les ouvriers et les employés, l’éclatement de leurs votes entre gauche et extrême droite, mais aussi le recul de leur part parmi les dirigeants politiques, les élus, les militants marquent une différence forte avec les autres groupes sociaux. Par-delà ces indicateurs d’inégalités, trois processus rapprochent aujourd’hui ouvriers et employés, et entretiennent leur position sociale dominée. 1. L’assignation des moins diplômés à des activités professionnelles peu considérées, souvent usantes physiquement mais aussi psychologiquement (les véritables situations de tension au travail, celles où les exigences du travail sont élevées, mais les ressources pour y faire face absentes, concernent davantage les salariés d’exécution) et qui s’effectuent de plus en plus souvent selon des horaires atypiques ou décalés, très contraignants pour la vie familiale et personnelle. 2. Une raréfaction depuis les années 1980 des voies de promotion vers les professions intermédiaires et des possibilités d’accès au statut de petit fonctionnaire ou d’indépendant : à l’inverse, les circulations entre employés et ouvriers se sont accrues entre générations. 3. Les alliances conjugales restent fortement inscrites dans la classe sociale d’origine – 40 % des couples sont formés d’ouvriers, d’employés ou d’inactifs –, cette homogamie sociale contribuant largement aux mécanismes de la reproduction des inégalités d’une génération à l’autre. Ces processus concrets donnent aujourd’hui à l’expérience individuelle du salariat d’exécution la consistance d’une condition de classe. La démobilisation politique des ouvriers et des employés, visible depuis les années 1980, n’enlève rien à la pérennité de cette condition. » Source : Les classes sociales sont-elles toujours un point de répère pertinent dans notre société ?, L’humanité, 7 avril 2015, Paul Bouffartigues, sociologue au CNRS.

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