La chronique du paparazzo 1er mars 2016 La chronique du paparazzo

Occupation pacifique… … du Mont Agaisen

Le Mont Agaisen domine de 400 mètres la vallée de la Bévéra où se niche la vieille cité de Sospel.

Avec Denise comme guide, pas de souci Avec Denise comme guide, pas de souci. Elle est incollable, grâce à sa superbe carte personnalisée de l’Institut Géographique National.

Le parcours du 3B prévoyait 8 kilomètres et 400 mètres de dénivelé Le parcours du 3B prévoyait 8 kilomètres et 400 mètres de dénivelé. Mais la montée s’étant révélée boueuse, Denise nous a fait descendre par la route d’accès au fort pour éviter tout risque de glissade, au prix d’un allongement de 2 kilomètres. Pause banane Pique-nique Parcours réel : Parcours évité : Départ - Arrivée

Le départ est donné de la Grande Place de Sospel, où Jean-Paul, le serre-file stagiaire, a encore montré brillamment qu’il savait compter. Il n’a plus d’inquiétude pour son avenir professionnel. On s’est mis sur notre 31.

Après la traversée de la Bevera sur le « Pont vieux », on s’élève doucement à flanc de coteau, pour découvrir progressivement la bourgade de 4000 âmes,

avec sa cathédrale Saint-Michel, récemment restaurée,

et sa chapelle des Pénitents blancs, au clocher curieusement triangulaire.

Deux kilomètres de marche d’échauffement, et c’est l’heure de la confortable pause banane.

Méfiez-vous ! Le paparazzo fouineur vous attend au tournant ! C’est alors que débute l’ascension, dans un cadre entièrement forestier. Méfiez-vous ! Le paparazzo fouineur vous attend au tournant !

Pourquoi n’y a-t-il pas de photos de messieurs ?

Parce qu’au RPM, on est loin d’avoir la parité.

La nature est belle ici, mais quelque peu humide. Très respectueux du droit à l’image, le paparazzo ne vous montrera pas les fonds de culotte des personnes qui se sont assises plus ou moins volontairement dans la boue.

Puis, En fin de matinée, nous émergeons au soleil et au col, prêts à terminer la montée au Fort de l’Agaisen après avoir un peu décrotté nos chaussures.

Avec quatre ouvrages défensifs, Sospel a été l’un des sites Maginot les plus fortifiés des Alpes.

Quant au petit fortin Castes, à l’est, il n’en reste plus grand-chose. Photo Internet Mars 2014 A 850 m d’altitude, le fort d’arrêt du Barbonnet contrôlait la route d’invasion de Nice par la trouée de Sospel. Construit en 1886, c’était l’un des trois forts les plus cuirassés de France. Situé à quarante mètres sous terre à l’ouest de la ville, le fort Saint-Roch (1932) abrite maintenant le Musée des fortifications alpines. Avril 2015 Quant au petit fortin Castes, à l’est, il n’en reste plus grand-chose.

Un peu au-dessus du Col de l’Agaisen, nous atteignons le bloc d’entrée du complexe fortifié. Cet ouvrage de 2000 m2 pouvait accueillir 300 soldats avec une autonomie de 3 mois. Il a contribué à bloquer l’attaque italienne de 1940 et à combattre les Allemands en 1945 lors de la bataille de l’Authion. Entretenu par des bénévoles qui assurent sa visite, il possède encore tous ses équipements en bon état de fonctionnement.

Denise, appelle vite l’ONU sur ton portable ! Mais alors, pourquoi les couleurs monégasques flottent-t-elles impunément sur la tourelle du bloc 2 ? C’est scandaleux ! Denise, appelle vite l’ONU sur ton portable ! ALBERT, GO HOME !

Pour protester contre cette violation flagrante de la souveraineté nationale, le groupe du RPM 3B organise un sitting pacifique de 2 heures sur le sommet du fort, bien que par ce beau temps printanier, le terme sitting ne soit pas toujours approprié.

Mont Mangiabo (1801 m) Pour la sentinelle assoupie sur sa tourelle à éclipse de 75 mm du bloc 3, cela relève même du conseil de guerre.

Heureusement que le paparazzo veille depuis le bloc observatoire, scrutant l’horizon sans relâche à l’abri de la cloche à vision directe et périscopique.

Sous ses pieds se découvrent Sospel et l’aval de la Bévéra, ainsi que les sommets enneigés dominant les gorges amont de cet affluent de la Roya.

A l’est, voici les montagnes qui surplombent Breil, L’Arpette (1610 m) La Tête d’Alpe (1587 m) A l’est, voici les montagnes qui surplombent Breil, Granmondo (1379 m) et au sud le vallon permettant de regagner Menton par le col du Razet.

Toujours 31. On peut décoller. 14 heures : fin du sitting. Jean-Paul refait ses comptes avant le départ. Toujours 31. On peut décoller.

Fort du Barbonnet Hélas ! Le règlement « extérieur » de l’association nous empêche de planer,

mais la descente à pied n’interdit pas les vues presque aériennes.

A l’arrivée en ville, pendant que certains membres des autres groupes s’adonnent à la boisson, un terrible drame se déroule dans les toilettes du lavoir.

Une randonneuse du 3B risque de périr de faim et d’épuisement (mais pas de soif), bloquée dans les WC par une porte déglinguée. Au secours ! S’il n’existe pas encore de médaille de sauvetage au RPM, il faudra la créer. Heureusement, un valeureux sospellois la délivrera en bricolant la serrure avec le couteau suisse de Christine.

Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)