Les péripéties de Mathieu
C’était l’époque où régnait le Duc d’Anjou. Pour pouvoir gouverner sa province, il avait demandé de faire construire un château à Angers. C’est dans cette ambiance surchargée de maîtres d’œuvres ne savant plus où donner de la tête et de maçons affairés que débute notre histoire. Mathieu, un jeune valet employé par le Duc à son arrivé se hâtait pour satisfaire les besoins de son maître.
Mathieu, un jeune valet employé par le Duc à son arrivé se hâtait pour satisfaire les besoins de son maître, mais en passant devant la cuisine, il sentit une odeur succulente. Il se souvint alors qu’il n’a pas mangé la veille. Face à cette faim si soudaine, il se dit que le Duc pouvait attendre et prit la direction de la cave où les cuisinières entreposaient les légumes, comme des topinambours, des betteraves, mais aussi des châtaignes, de la farine de seigle, et même des figues récemment portées de Méditerranée. On y mettait aussi toutes les réserves de vin du château. Il y parvint en évitant les nombreux échafaud et les quelques poules qu’un vilain maladroit avait laissé s’échapper. Arrivé à la trappe il comprit que le seul moyen de descendre était de ce servir d’un corde à treize nœuds qu’un ouvrier avait laissé traîner non loin de là. Il commença à descendre, mais soudain un énorme coup de vent referma la trappe, ce qui coupa la corde d’un coup sec.
Mathieu tomba en secouant vainement les jambes et fit plusieurs roulades dans les choux frais. Il était fait comme un rat ! Il savait que si on le dénonçait il serait renvoyé et sa famille manquerait d’argent. Mathieu s’assied sur un sac de céleri rave et essaya de trouver une solution à ce problème.Mais à cet instant, une bonne ouvrit la trappe et déversa une caisse remplie de navets sur sa tête sans le voir. Sonné, il tituba et tomba la tête la première dans une grande cuve à vin réputée, destinée au banquet du Duc. Mathieu se rendit alors compte de l’énorme bêtise qu’il venait de produire. En effet, quand quelque chose tombait dans le vin, il devenait instantanément infect. Il fallait donc qu’il déguerpie rapidement avant qu’une personne le voit et le dénonce.
Soudain, il eut une idée, dans toutes les caves il y avait une aération servant à éviter que les aliments ne sentent le renfermé et l’humidité. Mathieu n’étant pas très courageux, était déjà désespéré avant même de commencer à chercher l’issue. Après de longues minutes cherchant dans le noir, il trouva enfin la bouche d’aération, mais celle-ci était trop étroite pour le laisser passer. Par grand espoir il essaya quand même d’y rentrer et ne parvint qu’a ce bloquer la tête. D’où il était il pouvait observer les chausses des passants qui allaient de simples chiffons enroulés autour des pieds à de riches brodequins. Après moult et moult efforts il réussit à se sortir de ce pétrin et retomba durement sur le sol de la cave.
Fatigué il se laissa glisser dans un sac de betteraves et s’endormit profondément. Pendant son sommeil deux bonnes vinrent cherchées le sac dans lequel Mathieu roupillait et l’emmène dans la cuisine ducale. Il se réveilla en sursaut, paniqué il sortit du sac en vitesse et découvrit qu’il n’était plus dans la cave. Il se souvint alors que le vin dans lequel il était tombé allait être servit dans les minutes à venir au célèbre banquet du Duc d’Anjou. Mathieu chercha attentivement avec ses yeux le plateau dans lequel il serait servit et remarqua que le serviteur était déjà partit avec. Il se hâta donc de le rattraper, mais il ne le vit pas au loin. Il choisi alors de passer par la cour, s’arrêta et observa autour de lui, mais il ne vit que des édifices en pierres ou colombages, des églises gothique avec de grand arcs brisés et des remplages.
Il se remit à courir et rejoint la salle des festin, mais tout les nobles de la cour avaient déjà pris placent.
FIN