Economie de la Réunion
1. Principales données
♫ Pop. (2012) : (65,3 millions) ♫ PIB / hab. (2010) : € (29 466) ♫ Chômage 2012 : 30 % (10,5) ♫ Croissance : 3,3 % (1,6) ♫ Inflation : 1,9 % (1,5) Quelques indicateurs ♫ Ecart des prix / métropole : +12 %
< et + Réunion France Une population jeune Age moyen : 32 ans contre 39 en métropole
Age de la mère Réunion 2007 France ans0,80, ans1, ans0,4 Indice conj. fécondité2,52,0 Une population jeune ♫ Esp. vie femmes 2011 : 82,9 ans (85) ♫ Esp. vie hommes 2011 : 76,5 ans (78,4) ♫ Fécondité 2011 : 2,36 enfants par femme (2,01)
RéunionFrance Actifs39,546,3 dont en % des actifs : Agriculteurs exploitants2,11,9 Artisans, commerçants, chefs d’ent.5,95,7 Cadres, professions int. supérieures7,614,6 Professions intermédiaires19,224,0 Employés37,529,5 Ouvriers27,524,3 Inactifs60,553,7 dont en % du total : Retraités9,920,6 Autres sans activité professionnelle50,633,1 Total Moins d’actifs, moins de cadres moins de retraités
% 30% Réunion Guadeloupe Guyane France Polynésie fse 10,5% Martinique 3 fois plus de chômeurs qu’en métropole Le taux le plus élevé de l’Union Européenne 23 % 21 % 12 %
MétropoleRéunion HFHF ans 21,1 24,0 51,0 55, ans 8,8 11,9 26,4 34, ans 8,2 8,7 16,7 18,5 Chômage par âge
Un nombre très élevé d’allocataires sociaux Sans doubles comptes Allocataires des minima sociaux 2011 La Réunion ,9 % France + DOM ,7 %
Inégalités monétaires Rapport interdécile D9/D1 Coefficient de Gini RéunionMétropole 5,003,60 0,360,28 D9/D1 = +39% (par rapport à la France) Gini = +29% Des riches plus riches Des pauvres plus pauvres Indique la concentration du revenu total. Il varie entre 2 extrêmes : - 0 si tous gagnent autant - 1 si un seul reçoit le revenu entier En pratique, les pays les moins inégalitaires se situent en 0,2 et 0,3, les plus inégalitaires entre 0,6 et 0,7. Rapport interdécile D9 / D1 Rapport entre les revenus - Du plus pauvre des 10% les plus riches : D9 - Et du plus riche des 10% les plus pauvres : D1
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand administrations Différence : Fonction publique : +33 % Industrie : -48 %
Salariés par secteurs Total : Au
PIB14,9 Consommation privée9,59 Consommation publique5,72 Investissement3,15 Importations4,26 Exportations0,28 Dépenses touristes0,3 Poids de l’Etat et dépendance % du PIB contre 26 en métropole Taux de Couverture : 6,6% Déficit : 93,4% Le tourisme dépasse des exportations Milliards d’euros Exportations x 100 Importations
RevenusEmploi SecteurRéunionMétroRéunionMétro Public Exposé Abrité Importance du secteur public Faiblesse du secteur exposé à la concurrence internationale Biens et services susceptibles d’être importés ou consommés ailleurs : pêche, agriculture, tourisme, artisanat, industrie, transports internationaux… Biens et services obligatoirement produits sur place : commerce, services de proximité, bâtiment, travaux publics, transports locaux… privé
2. Pistes d’analyse
Ressources extérieures - Exportation - Ventes de services à l’étranger - Tourisme - Transferts de l’Etat Echanges externes Dépenses extérieures - Importations - Achats de services extérieurs - Tourisme à l’étranger - Autres sorties X Coefficient multiplicateur (2,6) PIB = Le PIB des petites économies insulaires est proportionnel aux échanges extérieurs. Le multiplicateur des échanges extérieurs Typique des petites économies insulaires
Une petite économie insulaire est donc dépendante de l’extérieur Le problème spécifique des DOM-COM français c’est que la 1 ère ressource extérieure n’est pas l’exportation (notamment le tourisme) mais les transferts de l’Etat central Pourquoi ?
Un secteur paie des salaires très élevés - Effet d’imitation : hausse des autres salaires - Hausse de la demande : hausse des prix - Spirale prix-salaires Tous les coûts augmentent, conséquences : - Secteur abrité (commerce, services…) Hausse des prix : - D’où les sur-revenus du commerce - D’où la pauvreté - Secteur exposé (tourisme, exportations de biens…) - Les prix ne peuvent pas monter à cause de la concurrence mondiale - Les marges sont pincées prix bas / coûts élevés - Les marchés disparaissent par manque de compétitivité Le syndrome hollandais Sur-rémunération en % du salaire N° salariés% Etat Coll. Locales Hôpitaux Réunion 1 ère La Poste CAF CGSS Banques EDF67025 IEDOM6024,6 Médecins
1. Erreur de politique économique : protectionnisme - Coûts à l’export et à l’import augmentés par la distance - L’octroi de mer aggrave le problème - Une petite économie insulaire. n’a intérêt à produire que ses services locaux. et ses biens et services d’exportation. elle doit importer le reste au moins cher 2. Manque de concurrence - Les petites économies éloignées sont très exposées aux monopoles et aux ententes Ex. : importation directe du gazole par les transporteurs : gain 50 cts / litre 3. Le chômage est entretenu par l’aide sociale Cela crée des trappes à inactivité Facteurs aggravants Trappe à inactivité ou à chômage situation dans laquelle le travail déclaré rapporte moins, ou à peine plus, que le chômage ou l’inactivité. Causes : Les plus pauvres subissent le taux d’imposition marginal le plus élevé : la perte des aides annule en partie le gain salarial. Cela augmente le chômage enregistré et le travail au noir. - 3 solutions peu envisageables : - monter le SMIC : difficile car problème de compétitivité - baisser les cotisations salariales : où trouver l’argent ? - baisser les aides (peut-on vivre avec le RMI ?) - 1 solution intermédiaire : le RSA (« workfare » versus « welfare ») - autorise le cumul du revenu social et d’un salaire pour inciter au travail - mais le cumul est trop limité
3. Perspectives
Industrie agro-alimentaires : 177 millions € Sucre : 82 millions € Poissons congelés Langoustes congelés Ananas Industrie : 105 millions € Véhicules automobiles (d’occasion) : 22 millions € Tourisme : 300 millions € touristes 2,2 millions de passagers aériens Savoir-faire et produits haut de gamme Traitement de l’eau, technologies sucrières, panneaux isolants, grande distribution, multimédia NTIC, pêche et services, maintenance industrielle, expertise comptable, formation, ingénierie, ressources humaines, communication, presse… … mais aussi fruits et fleurs Exportations (valeurs 2010) On peut réorienter l’agriculture L’exportation par avion de produits tropicaux de saveur exceptionnelle Modèle « Colipays » Fruits et fleurs
Le tourisme et les services de savoir-faire 1. Ils minimisent nos handicaps - Peu d’importations - Pour beaucoup d’emplois de tous niveaux 2. Ils valorisent nos atouts - Patrimoine naturel et culturel (cf. Unesco) - Puissance technologique de l’Océan indien : technologie / savoir-faire recherche / éducation / formation infrastructures : routes, aéroports, services publics - Appui de la France et de l’UE 3. Il n’existe aucune stratégie alternative - La Réunion ne peut viser que le haut de gamme - Il est impossible de battre Maurice ou Madagascar sur le bas de gamme car nos coûts sont ceux d’un pays riche Quels axes de développement privilégier ? PIB PPA 2010 par tête Réunion : $ Maurice : $ Afrique Sud : $ Madagascar : 391 $
Le tourisme est d’abord « affinitaire » : visites à la famille et aux amis (2012) S S
Le poids de la métropole dans le tourisme Enorme marge d’augmentation du tourisme International : PRIORITE
Comment développer encore le tourisme ? - Surfer sur l’atout du classement au patrimoine mondial - Offres globales (tout inclus) pour chaque « niche » possible Randonnée Pêche au gros Balades en mer : baleines / palme-masque-tuba : snorkelling… Parapente Plongée Circuits à thème (sucre, vanille, etc.) - Offre combinée avec les autres destinations de l’Océan indien Modèle du programme « îles vanille » - Filière de production à bon marché d’équipements touristiques Exemple : bungalows clés en mains
Le coût des transferts publics vers les DOM-COM - Sur-rémunération des fonctionnaires ≈ 3 milliards - Défiscalisation (niches fiscales) ≈ 300 millions - Dont celle pour l’investissement en logement des particuliers :. 10 millions en millions en 2013