Quand j’étais petit, ma mère ne cessait de me répéter: «Si tu veux devenir un homme, mon fils, tu dois manger ta soupe»! Dans ce temps-là, je n’aimais pas tellement la soupe…
Je suis devenu un homme. C’est sûrement à cause de la soupe! Mais je dois dire que maintenant je raffole de la soupe! J’en raffole tellement que j’ai ressenti le besoin de vous en parler! Etes-vous des amateurs de soupe?
C’est précisément ce que disait Rudyard Kipling en son temps: «Mange ta soupe et tu seras un homme mon fils»!
Car je dis bien « soupe », une vraie soupe consistante avec un tas de trucs nourrissants. Je ne parle pas de ces lavettes claires comme de l’eau que servent certains grands restaurants sous le nom de soupe…
Il y a un siècle, déjà, le grand peintre français William Bouguereau mettait tout son art à la création d’un tableau représentant une fillette en train de manger sa soupe…
Je n’étais donc pas le seul enfant à qui on avait tellement vanté les mérites et les vertus de la bonne soupe…
Est-ce que j’ai dit la bonne soupe?
J’affectionne particulièrement celle aux pâtes et haricots, la célèbre « pasta e fagioli » des Italiens! La piu delicioso zuppa della mundo! Mama Mia!!!
Mais je dois confesser que j’ai aussi un faible pour la soupe à l’oignon des Français!
Et les soupes au poisson et fruits de mer! Quel délice mes enfants! Et puis la bouillabaisse? Vous connaissez son origine? Elle est l’œuvre d’une coquine provençale au sale caractère dont on disait: «Elle bouille, elle baise»! Ouais!!!
Mais je dois admettre ne pas être sûr que cette recette de soupe à la tortue soit la bonne…
L’origine de la soupe est très ancienne. C’est elle qui a donné son nom au principal repas de la journée, le souper. Déjà, dans l’ancienne Égypte, on nourrissait les esclaves avec une sorte de bouillon dans lequel on jetait en vrac des quartiers de poisson et des légumes. Ce fut sans doute la première bouillabaisse.
Photo inédite de Napoléon surveillant la préparation de la soupe pour la grande armée… C’est lui qui a dit: «Hé Firmin; fais la soupe, hé! Une armée marche sur son ventre».
La soupe de Firmin, cuistot de la Grande Armée, n'était sûrement pas un bouillon maigrichon comme celui-ci, servi dans certains restaurants!
Vive les soupes gaillardes, qui ont du poids, comme ce potage irlandais aux pommes de terre et à l’agneau, Voilà une vraie soupe!
Moi aussi je veux ajouter un petit quelque chose dans la soupe!
De nos jours la soupe est devenue tellement populaire qu'elle possède ses propres restos et même des comptoirs en pleine rue!
Ah! La bonne soupe! Lui aussi il va sûrement devenir un homme s’il mange bien toute sa soupe…
Quel nom donne-t-on à une pauvre vieille qui se fait écraser par la chute d’un tas de pierres provenant d’un camion à benne? Une vieille SOUPIÈRE, assurément!
La soupe a ses lettres de noblesse. Aucun autre met n’a été aussi popularisé dans les arts, la peinture, la musique et même le cinéma. Vous avez vu «la bonne soupe au chou»?
Mais la vraie consécration de la soupe, ce sont ces «soupes populaires» au profit des sans abri. Trouvez-moi un autre met ainsi consacré aux plus démunis de la terre?
VIVE LA SOUPE!
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