Beethoven jflm Novembre 2003

Plan de la présentation Vie et Passion de Beethoven Beethoven et la politique européenne Aperçu de l’œuvre de Beethoven La messe et la fantaisie

I Vie et Passion de Beethoven

La famille de Beethoven

La naissance Naissance le 16 décembre 1770 –Mozart a presque 15 ans –Lavoisier est entrain de faire naître la chimie (1777) –Louis XV va mourir (1774) –L’Amérique va être indépendante (1776) On est à Bonn Beethoven est baptisé le 17 Beethoven enfant, par Josef Neesen.

La famille Père et le grand-père paternels musiciens Sept enfants ; 3 survivront –Ludwig l’aîné –Kaspar-Karl qui aura un fils : Karl –Nikolas-Johann

Le père Musicien à la cour Il changera la date de naissance de Ludwig Il cherchera à montrer Ludwig comme Leopold a montré Wolfgang Alcoolique A sa mort, l’intendant dira –« un grande perte pour le service des taxes sur les boissons »

La mère Fille d’un chef de cuisine à la cour Tuberculeuse « c’était pour moi une si bonne, une si aimable mère, ma meilleure amie. » B. au Dr Schaden, 1787

L’enfant prodige Premier concert à 8 ans Publications des variations Dressler et de 3 sonatines à 13 ans Nommé officiellement organiste adjoint à 14 ans Il compose son premier concerto à 14 ans

Beethoven et les musiciens

Beethoven et Mozart Beethoven part pour Wien –Avril 1787 –Pour voir l’électeur –Pour voir Mozart Il prendra quelque leçon de piano avec Mozart Il rentre précipitamment à Bonn à la mort de sa mère le 17 juillet

L’arrivée à Wien Haydn fait venir Beethoven à Wien Beethoven arrive à Wien en novembre Le jour de la 100 e représentation de la flûte enchantée Mozart meurt à Wien en décembre B. prend ses premiers contacts avec l’aristocratie en 1793 B. travaille un peu avec Haydn

B. et Haydn 1794, B. écrit trois trios B. veut les publier Haydn lui recommande de ne pas publier le 3 e. B. pense que Haydn est envieux et jaloux (Ries) Il semble que Haydn a considéré B. comme un rival

Beethoven pianiste Beaucoup de succès Il jouait rarement ses compositions : « il voulait n’avoir qu’à diriger l’orchestre et qu’à improviser. Ce denier exercice était le plus extraordinaire qu’on puisse entendre … » Ries

B. et les autres musiciens De tous les compositeurs, ceux que B. estimait le plus étaient Mozart et Haendel puis J.S. Bach. Ries, 1795

B. et Czerny Czerny fut l’élève de B. pendant des années –B. me montra la seule bonne position des mains et des doigts alors encore inconnue de la plupart des exécutants, et particulièrement l’usage du pouce Czerny

B. et Liszt Liszt est l’élève de Czerny. A 11 ans (1823) il est présenté à B. comme enfant prodige. Après avoir refusé de le recevoir, B. accepte Liszt joue un morceau. B. demande qu’il joue une fugue de Bach. Il joue la fugue en ut min. B. demande s’il peut la jouer dans un autre ton. Ce que Liszt fit ! B. posa sa main sur la tête de Liszt et dit : « diable de gamin ! En voilà un drôle ! » Liszt demanda la permission de jouer du B. et joua un mouvement de concerto. B. ajouta : « Va tu es un heureux et tu rendras heureux d’autres hommes. Il n’y a rien de mieux de plus beau. »

Beethoven, l’homme

La surdité En 1796, B. rentra chez lui tout en sueur… ouvrit portes et fenêtres, se déshabilla… et se mis à la fenêtre dans le courant d’air… La suite en fut une maladie grave (typhus ?) qui se porta pendant la convalescence sur les organes de l’ouïe… Fischhoff Printemps 1801, l’état de ses oreilles empire toujours. B. s’avoue qu’il va devenir un infime tel que l’histoire humaine n’en a encore jamais connu : un musicien sourd

Surdité, handicap social 1 juin 1801 –Mon jeu et ma composition souffrent encore très peu de mon infirmité : c’est à la vie sociale qu’elle nuit le plus Beethoven

Le physique de B. Dépeint par une de ses admiratrices alors âgée de 12 ans (Mlle von Bernhard, née Kissow) –Il était petit et sans apparence, avec un visage rouge et laid, couvert des marques de la petite vérole. Sa chevelure était brune et retombait presque en mèche autour de son visage. Sa mise était très ordinaire et peu éloignée de ce laisser-aller qui était alors à la mode. Avec cela, il parlait beaucoup en dialecte et avec une façon de s’exprimer assez vulgaire …

Le testament de Heiligenstadt 6 octobre 1802 La surdité empire B. pense au suicide Il écrit à ses frères une très longue lettre qu’il n’envoie pas –Adieu et aimez-vous ! – je remercie … –Ainsi c’est fait : - avec joie je vais au-devant de la mort –Adieu et ne m’oubliez pas tout à fait dans la mort… –Pour mes frères Karl et [Johann], à lire et à exécuter après ma mort En même temps apparaît sur ses carnets d’esquisses ce qui sera le premier mouvement de l’Héroïque

L’amour B. doit donner des leçons de piano pour vivre (1794) Il déteste ce travail (sauf quand l’élève était une jolie fille) « Un homme peut-il, sans avoir connu l’amour dans ses plus intimes mystères, avoir composé Adéläide, Fidélio et tant d’autres ouvrages ? » Wegeler, intime de B. « B. avait toujours quelque amour en tête, il aimait l’aventure, mais que de ses aventures, il ne se serait pas tiré sans difficultés ». Doleczalek, violoncelliste, ami de B.

Premier amour ? Anna-Luisa-Barbara von Keglevics (dite Babette) fin 1797 Voisine, B. venait lui donner des leçons de piano en robe de chambre et en pantoufles Il lui dédie –la sonate op.7 (Der Gräfin Babette von Keglevics gewidmet) –Deux séries de variations (dont l’op.34) –Son premier concerto pour piano Pourquoi cela n’a-t-il pas duré ? Elle épousera le prince Innocenz von Eba-Odescalchi

La même année Avec Christine Gerardi, cantatrice En réponse à un poème envoyé par CG à B. –… ces vers sont vraiment beaux… je souhaite connaître le poète ou la poétesse, vous pouvez bien le penser.

L’amour toujours B. aimait beaucoup la compagnie des femmes, surtout les jeunes et jolis visages. Habituellement, quand nous passions près d’une jeune fille un peu plaisante, il se retournait, la fixait de nouveau et mettant son lorgnon, et riait ou ricanait quand il s’apercevait que je l’avais remarqué. Il était très fréquemment amoureux, mais le plus souvent pour peu de temps. Comme je le plaisantais une fois sur la conquête d’une belle dame, il avoua que c’était elle qui l’avait enchaîné le plus fortement et le plus longtemps, à savoir pendant sept mois pleins. Ries

Retour du moral Ce changement, une fée, une jeune fille bien-aimée l’a accompli ; elle m’aime, et je l’aime B. évoquant Giuletta Guicciardi, une élève

L’argent Très tôt, B. gagne l’argent de sa famille 1800, il est très à l’aise B. ne connaissait presque pas l’argent, et cela donnait souvent lieu, à des scènes désagréables, car il était extrêmement méfiant et se croyait souvent trompé, alors qu’il n’en était rien. Ries B. n’a jamais cherché à s’enrichir, mais trouvait anormal de vivre dans la misère

Le destin

La santé Père alcoolique, mère tuberculeuse, lourde hérédité Depuis mon départ d’Augsbourg, ma joie et ma santé ont commencé à décliner B. 1797, au Dr Schaden B. était peut-être syphilitique (contracté dans ses premières années à Wien) 1796, typhus dont il parle en 1814 B. à son ami le Dr Aloys Courage ! Malgré toutes les défaillances du corps, mon génie doit triompher. –B. sur son carnet, 1797

Grande fragilité des poumons (il en mourra) En plus de la surdité ses oreilles le font souffrir Problèmes avec ses yeux

Karl

Le neveu Kaspar-Karl frère de B. décède en laissant un fils (1815) Pour B., sa belle sœur Johana n’est pas apte à élever Karl Il décide de prendre Karl en charge Il obtient la tutelle provisoire

Le procès La veuve attaque B. dans un procès de plusieurs années B. vit mal le procès, il est souvent malade et produit peu Il obtient enfin la garde définitive du neveu

L’éducation de Karl Education difficile (il se saoule, a de mauvaises fréquentations) Karl voit sa mère en cachette Il refuse l’autorité de son oncle Il tentera de se suicider Pour éviter la prison, il devra s’engager dans l’armée

II Beethoven et la politique européenne

Les idées révolutionnaires 7 avril 1797 Bonaparte impose à l’Autriche l’armistice de Leoben et le traité de Campo Formio le 17 octobre 8 février 1798 arrive à Wien le général Bernadotte, ambassadeur de la République française « Dans les salons… parut aussi B. comme grand admirateur du Premier Consul de la République française. Le général Bernadotte eut le premier l’idée d’une œuvre musical pour célébrer la gloire du héros du siècle ! Il engagea B. à écrire une symphonie … » Schlindler Ce sera l’Héroïque, op.55

L’empereur Je fus le premier qui apportait à B. la nouvelle que Bonaparte s’était déclaré empereur. Là-dessus, il entra en fureur et s’écria : : « ce n’est donc rien de plus qu’un homme ordinaire ! Maintenant il va fouler aux pieds tous les droits humains… il deviendra un tyran ! » Ries La symphonie Bonaparte deviendra l’Héroïque.

L’occupation de Vienne 21 octobre 1805 – Trafalgar 12 novembre – L’armée française occupe Vienne Le bruit de la canonnade fait souffrir les oreilles malades de B. 2 décembre – Austerlitz

Metternich Août 1819 Metternich promulgue les ordonnances de Karlsbad. Etat policier, censure politique B. n’est pas arrêté, mais surveillé ; il est le professeur de l’archiduc Rodolphe.

Aperçu de l’œuvre de Beethoven « il n’y a pas de règle [d’harmonie] qu’on ne peut blesser à cause de shoener [plus beau] » Beethoven

L’œuvre pour piano Sonates Sonatines Pièces diverses (rondos, menuets, polonaises, valses, etc.) Quatre mains

Musique de chambre Piano et vents (trios, quintettes, etc.) Vents seuls (octuor, sextuor, etc.) Vents et cordes Piano et cordes (dont mandoline) Cordes seules (dont 16 quatuors)

Musique d’orchestre Concertos Ouvertures Les symphonies

Un opéra Fidélio

Les chefs d’oeuvre Messe en ré op.123 (1818 – 1822) 9 e symphonie op.125 (1822 – 1824) 29 e Sonate op.106 (1817 – 1819) 16 e Quatuor op 135 (1826)

La 9 e symphonie Je vous envoie une composition de la Feuerfarbe et je désirerais avoir votre opinion là-dessus. Elle est d’un jeune homme d’ici (LvB.), dont les talents musicaux deviendront universellement célèbres… Il veut aussi mettre en musique la Joie de Schiller Fischenich, 26 janvier 1793

Le texte de la 9 e Pour schiller, la joie est lié au déploiement de l’activité humaine Le thème musical sera utilisé 3 fois par B., à chaque fois pour exprimer la conquête du bonheur dans la tendresse, l’amour, la fraternité. B. fait des suppressions dans le poème initial, et en change l’ordre. Il donne un autre accent.

Musique vocale Avec grand orchestre –Cantates –Oratorios (le christ au mont des oliviers) –Messes –Final de la 9 e –Fantaisie –Etc. Avec petits ensembles Lieder et mélodies Chants populaires

IV La messe et la fantaisie

La messe en ut Op. 86

Histoire de la messe Commande du Prince Esterhazy Ecrite en 1807 Première exécution à Eisenstadt (chez le Prince) Brouille avec le Prince (changement de dédicace) Publication en 1812 (Breitkopf et Härtel – Leipzig) La dédicace passe au dernier moment de Bettina Bretano au prince Kinsky « car la dame est maintenant mariée ».

Structure de la messe Pas de fugue « je crois que j’ai traité le texte comme il n’a pas souvent été traité » Le thème du kyrie repris pour le Dona nobis pacem Unité de traitement de l’œuvre (même motif pour toute la messe) Messe non-conforme au sévère style d’église

Dispositif musical de la messe flûteHautboisClarinette Basson trompettecor Timbale violon alto Violoncelle contrebasse Choeur Orgue solistes

Fantaisie op 80

Histoire de la fantaisie Ecrite en 1808 Exécuté pour la première fois au concert d’adieu (22 déc 1808) L’introduction actuelle a été ajouté après coup Dédiée au roi de Bavière Maximilien-Joseph Edité chez Breitkopf et Härtel en juillet 1811

Structure Thème et variation Thème utilisé pour un lied Réutilisé pour le final de la 9 e symphonie

Nature du texte Ecrit pour Beethoven par Kuffner sur les indications de Beethoven Le texte a été écrit après la musique quelques jours avant le concert Six strophes de quatre vers Idées maçonniques de Beethoven « Quand l’Amour et la Force s’unissent » Le texte de la 9 e (Shiller, 1775) l’a été pour un cercle de Francs-maçons

Texte 5 x 4 vers pour les solistes 4 vers pour le chœur Acceptez donc, ô vous belles âmes, Joyeusement les dons de l’art. Lorsque s’unisse l’amour et la force La faveur des dieux récompense l’homme

La fantaisie Adagio pour piano seul Cinq variation strictes –V1, flûte hautbois ; V2, idem + piano ; V3, + basson ; –V4 cordes ; V5 tout l’orchestre Trois variations libres –Tempos différents –V8 marche militaire Entrée des voix –Voix de femmes (solistes ou petit chœur) –Voix d’hommes (soliste ou petit chœur) –Grand chœur

Dispositif musical de la fantaisie flûteHautboisClarinette Basson trompettecor Timbale violon alto Violoncelle contrebasse Choeur Piano soliste

Ouverture d’Egmont

Musique pour Egmont Sur un texte de Goethe –Glorification du héros luttant pour la liberté –Paru en 1788 –Prévu pour être mis en musique –Les endroits musicaux était prévus par Goethe –Beethoven s’est conformé aux indication de Goethe Organisation de l’oeuvre –Ouverture en fa mineur –Quatre entractes (acte de texte) –Deux mélodrames –Deux lieders –Une symphonie de victoire finale

Extrait du texte relatif à l’ouverture Chanson de guerre, appel aux armes, chant du départ de la liberté Et le fifre siffle, mon amant armé commande la troupe Alors je le suivrai … à travers le monde 1 er Lied de Clair au cours de l’acte 1

Extrait du final … En sortant de ce cachot, je marche aussi à une mort glorieuse ; je meurs pour la liberté. Je n’ai vécu, je n’ai combattu que pour elle ; maintenant je lui offre ma vie en sacrifice… L’ennemi t’enveloppe de toutes parts, les épées brillent ! Amis ! haut les cœurs … Défendez vos biens, et pour sauver ce que vous avez de plus chers, tombez avec joie, comme je vous en donne ici l’exemple. Goethe, Egmont. Acte V, fin.

Lettre à Goethe « [Votre] magnifique Egmont, que j’a repensé à travers vous, profondément éprouvé et mis en musique, ayant pris feu à son sujet aussitôt que je l’ai lu ! … » (avril 1811) Lecture par Beethoven (probablement le 8 août 1809)

La période Goethe 1809 – 1810 Lieder Op.75 et 83 sur des textes de Goethe Très grande amitié pour Bettina Brentano, intime et admiratrice de Goethe Goethe ne découvrira la musique de Beethoven tardivement que grâce à Listz « Beethoven était entre les musiciens le seul capable de saisir l’essence profonde de cette œuvre à la fois délicate et fort » - E.T.A. Hoffmann 1812

Dispositif musical de l’ouverture flûteHautboisClarinette Basson trompettecor Timbale violon alto Violoncelle contrebasse Choeur

La fin et l’après

La lente agonie Il prend froid lors d’un voyage Il est alité avec une pneumonie Il s’éteindra en plusieurs mois Il sera enterré en présence de personnes

L’héritage Il reste : –L’argent laissé pour Karl * –Les cahiers de conversation (Schindler) –Des documents – des milliers de feuilles (Breuning, la police) La musique Le testament d’Heiligenstadt * Deux portraits de femmes * * Dans une cachette