Entre les première et deuxième guerres mondiales

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Entre les première et deuxième guerres mondiales Raconte moi la guerre Entre les première et deuxième guerres mondiales Diaporama à avancement manuel

La révolution en Russie L’effondrement du régime tsariste : en 1914, la Russie est un vaste Etat de 170 millions d’habitants, composé de nombreuses nationalités. C’est un pays pauvre qui commence à peine à s’industrialiser. Il est dirigé par un empereur, le tsar Nicolas II, qui gouverne comme un monarque absolu. Entre 1914 et 1917, les défaites militaires et les difficultés de la vie quotidienne entraînent la montée du mécontentement. Au début de 1917, les grèves et les manifestations se multiplient. En février, c’est la révolution : à Petrograd, la population se soulève et rallie à elle les soldats de la ville, contraignant Nicolas II à abdiquer. Un gouvernement provisoire, dirigé par Kerenski, se met en place.

La révolution en Russie La révolution bolchevique d’octobre 1917 : le gouvernement provisoire continue la guerre et les conditions de vie de la population s’aggravent. A Petrograd et dans tout le pays, des assemblées populaires, les Soviets (« conseils » en russe, composé d’ouvriers, de paysans et soldats) critiquent la politique du nouveau gouvernement. Le petit parti bolchevik (le parti socialiste fondé en 1912) conduit par Lénine et Trotski réclame « la paix immédiate », « le pouvoir aux soviets », « la terre aux paysans » et étend son influence sur le peuple. Le 25 octobre 1917, il renverse le gouvernement provisoire par un coup d’Etat très bien organisé sans résistance. Lénine prend tout de suite des décrets populaires : remise aux paysans des grandes propriétés, ouverture de négociations de paix. Le 3 mars 1918, il signe la paix de Brest-Litovsk avec l’Allemagne aux prix de lourdes pertes territoriales (le quart de son territoire).

La révolution en Russie La guerre civile (1918 – 1921) : à partir de 1918, les « Russes blancs », partisans de l’ancien régime, cherchent à renverser le gouvernement bolchevik avec le soutien des puissances européennes. En 1920, la Pologne attaque aussi la Russie pour étendre son territoire vers l’est. Dans la tourmente, les bolcheviks mettent en place le « communisme de guerre » : ils imposent leur dictature, nationalisent l’industrie et le commerce, réquisitionnent les récoltes des paysans pour ravitailler l’armée et les villes et organisent l’armée rouge. En 1921, ils l’emportent, mais le pays est ravagé.

LENINE (1870 – 1924) 1 - Vladimir Hitch Oulianov est le fils d’un inspecteur d’école. Après ses études de droit, il étudie la doctrine de Marx et devient socialiste sous le pseudonyme de Lénine. Selon lui, la révolution socialiste est possible en Russie si elle est conduite par un petit groupe de révolutionnaires professionnels et disciplinés et si elle obtient le soutien des ouvriers et des paysans. Il crée le parti bolchevik en 1912. Durant la guerre, il est à l’étranger mais après l’abdication du tsar, il rentre à Petrograd (avril 1917), exige la « paix immédiate » et la « terre aux paysans » tout en préparant la révolution d’octobre 1917. 2 - Après la prise du pouvoir, il prend la tête du gouvernement et dirige le pays jusqu’à sa mort en 1924

La vague révolutionnaire La révolution russe a un écho immense en Europe. En 1918 et 1919, alors que les bolcheviks combattent pour leur survie en Russie, des révolutionnaires ralliés aux idées de Lénine cherchent à s’emparer du pouvoir en Allemagne et en Hongrie. Plusieurs pays sont aussi le théâtre de grandes grèves liées surtout à la hausse des prix et aux conditions de travail. Les mouvements révolutionnaires sont écrasés dès 1919 et les grèves prennent fin peu à peu. Mais l’espoir d’une révolution de type bolchevik n‘est pas mort. Ses partisans se regroupent dans les partis communistes qui adhèrent à la IIIe internationale (ou Komintern ou internationale communiste, association regroupant les partis communistes ayant accepté les conditions de Lénine).

Le soulèvement spartakiste Les spartakistes, dirigés par Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht. L’insurrection berlinoise est écrasée durant la semaine sanglante (6-13 janvier 1919)

La vague révolutionnaire en Europe

L ’Europe en 1914 et en 1922

Les débuts de l’URSS Pour souder les minorités nationales du pays derrière eux, les bolcheviks créent en 1922 un Etat fédéral, l’URSS (l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques). Il est composé de plusieurs républiques qui sont en théorie autonomes dans certains domaines (justice, instruction, santé). Mais en fait, leurs politiques sont semblables parce qu’elles sont toutes dirigées par le parti communiste, soumis au parti communiste russe. Chacune a cependant sa propre langue officielle et préserve ses coutumes locales. Entre 1922 et 1924, la plupart des Etats européens reconnaissent officiellement l’URSS dont Moscou est devenue la capitale.

Les débuts de l’URSS La nouvelle politique économique (NEP) : à la fin de la guerre civile, la situation économique est catastrophique. En 1921-1922, une famine ravage le pays. Le mécontentement grandit. Lénine décide alors d’engager la NEP : il supprime les réquisitions dans les campagnes, qui poussaient les paysans à ne produire que pour leur consommation, et les remplace par un impôt fixe en nature. Il autorise les petites entreprises industrielles et commerciales privées. Enfin, il attire les capitaux et les techniciens de l’étranger. Ces mesures économiques permettent un essor de la production agricole et industrielle. Mais le chômage reste important dans l’industrie et de nouvelles inégalités apparaissent dans les campagnes et dans les villes.

Mort de Lénine, Staline lui succède Si Lénine change de politique économique, il maintient la dictature du parti communiste qui reste le parti unique. Les autres partis sont interdits et les libertés individuelles suspendues. La maladie de Lénine en 1922, puis sa mort en 1924, ouvrent le problème de sa succession. Lénine se méfiait de Staline. Mais Staline, qui use d’un discours simple et modéré et qui se présente comme le meilleur disciple de Lénine, obtient le soutien de la majorité du parti qui est surtout composé de gens peu instruits. En 1927, il exclut du Parti son principal rival, Trotski, et il devient le maître du parti et du pays.

Le « testament » de Lénine Il s’agit des notes dictées par Lénine au cours de sa maladie. Après sa mort, Staline les fit disparaître (pour cause) : « Le camarade Staline, devenu Secrétaire général, a maintenant un énorme pouvoir entre les mains et je ne suis pas certain qu’il sache user de ce pouvoir avec assez de prudence. D’autre part, le camarade Trotski, s’il est bien actuellement l’homme le plus capable, manifeste une trop grande confiance en lui et est trop attiré par le côté administratif des affaires… … Staline est trop brutal et ce défaut, parfaitement tolérable dans notre milieu et dans les relations entre nous, les communistes, ne l’est plus dans les fonctions de Secrétaire Général. Je propose donc aux camarades d’étudier un moyen pour démettre Staline de ce poste et pour nommer à sa place un autre homme qui serait plus tolérant, plus loyal, plus poli et plus attentif envers les camarades, d’humeur moins capricieuse etc. Ces traits peuvent sembler n’être qu’un infime détail, mais à mon sens, ce n’est pas un détail ou bien c’en est un qui peut prendre une importance décisive. »

Joseph Staline (1879 – 1953) Né dans le Caucase, en Géorgie, Joseph Djougachvili est le fils d’un cordonnier. A 14 ans, il est envoyé au séminaire pour devenir prêtre mais il en est chassé à cause de ses opinions révolutionnaires. Rallié aux idées de Lénine, il devient un militant bolchevik et il est à plusieurs reprises arrêté et déporté en Sibérie. Mais il finit toujours par s’évader et prend alors le surnom de Staline (« l’homme d’acier »). A la différence des autres chefs révolutionnaires, Staline ne se rend que rarement à l’étranger. Après la révolution de 1917 à laquelle il prend une part réduite, il participe activement à la lutte contre « les blancs » pendant la guerre civile. Il est élu ensuite secrétaire général du parti communiste, poste qui lui confère un grand pouvoir. Après la mort de Lénine, il se montre plus proche des militants du parti que son rival Trotski, et il devient le maître du parti après en avoir chassé Trotski en 1927 et devient le vrai dirigeant du pays.

Léon Trotski (1879-1940) D’une famille juive de la moyenne bourgeoisie, Lev Bronstein doit fuir la Russie sous le tsarisme à cause de ses activités révolutionnaires, en utilisant un faux passeport portant le nom de Léon Trotski. C’est à Londres qu’il rencontre Lénine. Rallié aux bolcheviks, il rentre en Russie et participe activement à la révolution d’octobre 1917, puis il organise l’Armée rouge et joue donc un rôle décisif contre « les blancs » pendant la guerre civile. Après la mort de Lénine, il s’oppose à Staline qui le fait exclure du Parti en 1927. Banni de l’URSS, il se réfugie au Mexique où il est assassiné par un agent stalinien en 1940.

La collectivisation En 1929, Staline abandonne la NEP et décide que les paysans doivent regrouper leurs terres dans de vastes exploitations collectives, les kolkhozes. La résistance est vive et les paysans aisés (les koulaks) sont exécutés ou déportés dans les régions peu peuplés de l’Est (5 millions de déportés). La production s’effondre et une terrible famine s’abat sur les campagnes en 1932-1933. En 1935, Staline autorise alors les kolkhoziens à avoir leur propre petit lopin de terre à côté des terres collectives. Les kolkhozes restent mal équipés et les paysans se consacrent surtout à leurs lopins. Par conséquent, les récoltes restent faibles et les paysans pauvres.

Le Stakhanovisme En 1929, Staline décide la nationalisation de toutes les entreprises. Un organisme d’Etat, le Gosplan, est chargé d’élaborer un plan quinquennal : il privilégie l’industrie lourde (sidérurgie), les biens d’équipement (électricité, chemins de fer) et les industries d’armement. Pour produire plus et mieux, l’état engage un gros effort de formation de la main-d’œuvre. Il renforce la discipline dans les usines et glorifie le travail : le mineur Stakhanov, qui abat 14 fois plus de charbon que ne l’exige la norme, est érigé en héros national (voir le diapo suivant). La production industrielle fait un bond et en 1939, l’URSS est la troisième puissance industrielle. De nouvelles régions s’industrialisent. Mais l’industrie de biens de consommation (industrie textile, électroménager) a été négligée et la population souffre de nombreuses pénuries.

Le Stakhanovisme « Stakhanov se mit à battre un record après l’autre. Pendant plusieurs semaines, les quotidiens consacrèrent la plus grande partie de leurs colonnes au stakhanovisme et on créa des périodiques qui n’avaient pas d’autres sujets. Au cours de cette période, j’ai vu des bibliothèques de gare n’offrant rien d’autre que de la littérature stakhanoviste. Stakhanov, le mineur, devenait un véritable héros national et l’imitation de Stakhanov, le mot d’ordre de toutes les industries. On organisait des tournées dans le pays, comme aux Etats-Unis lorsqu’il s’agit de stars de cinéma ou de champions de boxe. On essaya d’introduire le stakhanovisme dans chaque branche du travail… » D’après John D. Littlepage « à la recherche des mines d’or de Sibérie », Payot.

Kolkhoze

Un régime totalitaire Dans les années 1930, la dictature se renforce. Staline combat l’influence religieuse en fermant les églises ou les mosquées et en arrêtant les religieux. Toute critique du régime est interdite. La population est étroitement surveillée par une police politique, le NKVD. Les opposants sont exécutés, emprisonnés ou envoyés dans les camps de travail du goulag , souvent situés dans le Nord, l’Oural et la Sibérie, où l’on manque de main d’œuvre. La mortalité y est très forte à cause de la faim, du froid et des épidémies. En 1936, Staline décide de terroriser le parti pour en devenir le maître absolu. De 1936 à 1938, lors des procès de Moscou, les vieux bolcheviks, les compagnons de Lénine et les généraux de l’armée rouge sont jugés publiquement pour des crimes fantaisistes et condamnés à mort. Des centaines de milliers de cadres communistes sont aussi exécutés ou envoyés dans les camps. Après les déportations de paysans (1930-1931), ce sont des peuples entiers qui sont déportés en Sibérie ou au Kazakhstan, dont Staline veut renforcer le peuplement.

Un régime totalitaire Contrôlés par l’Etat, les médias (presse, cinéma, radio, affiches) font de la propagande : ils chantent les louanges de Staline et entretiennent le culte de la personnalité : ils vantent les réalisations du régime ainsi que la supériorité du socialisme stalinien sur tout autre système. L’Etat ment : il truque les statistiques sur la production ou retouche les photographies gênantes pour Staline. La population est très encadrée et même embrigadée par l’Etat. A l’école, on enseigne le communisme stalinien comme un nouveau catéchisme. En dehors de l’école, les enfants font partie d’une organisation, les jeunes Pionniers, qui inculpe la nouvelle « morale communiste », dont la délation. Les travailleurs doivent adhérer à l’unique syndicat qui est communiste et dont l’objectif est avant tout de défendre le régime. Pour souligner la puissance et l’efficacité de la nouvelle URSS, Staline organise de grands défilés sportifs ou militaires sur la place Rouge à Moscou.

Les détenus du goulag Goulag : mot russe : administration des camps de travail où l’on enferme les opposants politiques ou tous ceux qui déplaisent au régime

La propagande stalinienne Sur l’affiche on peut lire : « Grâce à notre bien-aimé Staline, nos enfants grandissent dans la joie et la prospérité »

Les camps et chantiers du Goulag en URSS dans les années 1930

La crise économique européenne

La montée des dictatures

Raconte moi la guerre Fin du diaporama. La prochaine étape : la France face à la crise, le Front populaire, la montée du nazisme en Allemagne, la dictature nazie, la guerre comme horizon…