THEME: EFFET DES TRANSFERTS DES FONDS DES MIGRANTS SUR LE TAUX DE CHOMAGE DANS LA ZONE CEMAC Par MVOGO Gregory Paulin Université de Yaoundé –II Soa Cameroun
I- INTRODUCTION - Contexte - Intérêt du sujet II- REVUE DE LITTÉRATURE Études théoriques et empiriques sur les TFM III- METHODOLOGIE IV- RESULTATS et INTERPRETATION
CONTEXTE La mobilité du travail joue un rôle très important dans l’ajustement aux chocs et plus particulièrement sur l’emploi. La baisse des salaires et la réduction du nombre d’employés dans les entreprises influencent négativement le taux de chômage. Dans une pareille situation, l’émigration représente une porte de sortie pour un actif ayant perdu l’emploi ou qui ne trouve pas d’emploi décent.
Par conséquent, les différentes politiques de relance économique qu’ont connues les pays de la zone n’ont pas porter les fruits et ont rendu les marchés nationaux de travail imperméables. Cette morosité des économies de la zone s’est soldée par un chômage massif des scolarisés qui se sont tournées à l’émigration. L’émigration qui représente le fait pour un Homme d’aller s’installer dans une autre patrie que la sienne, il ressort selon l’OIM (2009) que 42,3% des migrants camerounais qui sont principalement les médecins et les universitaires, ont changé de patrie et ce depuis plusieurs décennies.
Cependant, ces départs massifs des migrants, au regard d’énormes flux financiers qu’ils génèrent, ne semblent avoir aucune incidence majeure sur le niveau de vie des familles restées au pays notamment sur l’incidence de la pauvreté et leur accès à l’emploi. D’où la question de savoir: quel est l’effet des transferts de fonds des migrants sur le taux de chômage dans la zone CEMAC ? Objectif de l’étude L’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet des TFM sur le taux de chômage dans la zone à travers son effet sur la consommation et l’investissement.
Intérêt de l’étude La bonne compréhension de l’effet des TFM sur les économies en vue de prendre des décisions appropriées pour favoriser ces flux financiers favorables au développement.
Sur le plan théorique, l’effet des TFM sur le chômage transite par la consommation et l’investissement: S’agissant de la consommation, les TFM ont un effet microéconomique car ils accroissent la consommation (Naiditch, 2009); Ils contribuent à la stabilité des économies réceptrices (Adams, 2003) car garantissent un revenu permanent aux ménages
S’agissant de l’investissement, les TFM stimulent l’investissement en favorisant l’accumulation du capital humain (Naiditch, 2009); ils stimulent l’investissement, l’augmentation de la force de travail et la productivité totale des facteurs de production Ils réduisent les contraintes de crédit que rencontrent les PME (Woodruff, 2007)
Le modèle des moments généralisés (MMG) Le modèle de base de Drinwater (2006) a été amandé et le modèle suivant a été arrêté: Les données:
cet estimateur permet d’une part de remédier aux problèmes de biais de simultanéité et de causalité inverse et d’autre part de contrôler les effets spécifiques individuels et temporels. Des deux variantes des moments généralisés : les moments généralisés en première différence utilisée pour la première fois par Arellano et Bond (1991) et les moments généralisés en système de Blundel et bond (1998). Nous avons opté pour la seconde variante. Car elle fournit des meilleures estimations relativement plus robustes que la première variante.
Résultats du modèle de panel dynamique ChomCoef.P<|z| Chom_t-11,015*0,000 Inflation-0,011**0,003 Transf-0,047**0,003 Taxe-0,04160,101 cons0,480,026
Il apparait que seul la variable taxe n’est pas significative. Ce qui peut être expliquée par la mauvaise gestion des finances publiques dans la zone Comme résultat majeur, il apparait que les TFM influencent négativement le taux de chômage dans la mesure où ils sont sources de création de valeur en finançant les petits projets. Par conséquent, les pouvoirs publics se doivent de mettre en œuvre des politiques permettant un flux considérable de ces financements.
Merci pour votre aimable attention