8 mars 2016 La chronique du paparazzo
Agréable promenade … … à Utelle
Notre objectif du jour se situe dans la vallée de la Vésubie, qu’on atteint depuis Nice en remontant la basse vallée du Var.
De Menton à Saint-Jean la rivière (66 km), pas de souci. Mais la traversée du pont de la Vésubie pose problème à cause de deux virages à angle droit, contraignant les bus à des manœuvres difficiles.
1. Le bus arrive de Nice en direction de Saint-Martin 2. Il franchit le pont en reculant. 3. Il repart en marche avant vers Utelle. 4. Applaudissements nourris des passagers, dont certains n’étaient pas très rassurés. Saint-Martin Nice Utelle
9 h 20 : aller 16 h 40 : retour
5. Du pont, Utelle n’est qu’à 1600 mètres à vol d’oiseau, mais il faut 9 kilomètres de virages pour s’élever de 550 mètres, et au retour, les chauffeurs doivent manœuvrer à quatre reprises dans les étroites épingles à cheveux. Délicate journée pour Stéphane et Stéphane, les as du volant des transports Collucini !
Pour le groupe 3B, c’est au contraire un parcours tranquille conduisant en un aller et retour de 8 kilomètres à la Chapelle Saint-Antoine, 150 mètres en contrebas du village d’Utelle. Parking Pique-nique Pause banane Le bulletin météo de 6 h 30 n’est pas optimiste, mais sera heureusement complètement démenti.
39 au compteur. Titularisé, Jean-Paul assume avec énergie son premier CDD de serre- file. Il espère être rémunéré au prorata du nombre de randonneurs.
Quant à Jeannine, qui nous guide, elle est au petits soins pour ses ouailles, veillant à leur éviter les bains de pieds. C’est une rando ou du canyoning ?
La première moitié du parcours s’effectue sur le GR 5 (sentier Mer du Nord – Méditerranée), remarquable par son tracé et sa réalisation.
Il serpente à flanc de montagne, au bord d’assez fortes déclivités,
avec de magnifiques vues sur l’autre versant de la Vésubie, qui coule dans des gorges trop profondes pour qu’on puisse l’apercevoir. Sur la route qui conduit à Nice depuis Saint-Jean la rivière, en passant par Duranus et Levens, on peut apercevoir le mythique « Saut des Français » de sinistre mémoire. Mont Férion (1412 m)
Le « Saut des Français » est considéré comme un haut lieu de la résistance niçoise entre 1792 et Ceux que l’on nommait les « barbets » y auraient précipité les envahisseurs français dans le vide (300 mètres) en représailles de leurs nombreuses exactions.
Août 2010 Utelle Vivement l’invention du parapente ! Patiente encore deux siècles !
Bientôt, on aperçoit aussi la chapelle Saint-Antoine, où nous sommes attendus pour déjeuner,
Photo Solange
à l’Hôtel de l’Héliport. L’archevêque de Nice, pas très porté sur la rando en soutane, a fait aménager cette plateforme pour relier rapidement la chapelle avec le Sanctuaire de la Madone d’Utelle, qui nous surplombe de 500 mètres.
Photo Internet
Dans ce cadre magnifique et confortable nous attend un agréable repas,
agrémenté de convives très attachants. Tu ne protèges plus tes moutons ? Ouah, ouah. Waouh, waouh ouah. Ouaf, waouh ouaf. Vaf, wouf, wouaf, woua-woua-woua ! (1) (1) Traduction : « Chère madame, vous semblez tout ignorer du code du travail et des conventions collectives, qui nous octroient chaque jour une pause méridienne de 12 heures à 14 heures. Mais, s’il vous plait, puis-je avoir encore un peu de votre délicieux sandwich ainsi qu’un petit morceau de fromage ? »
Et pendant que Patou s’attarde au bar,
c’est le bazar dans son troupeau,
alors que nous, au RPM, on a de la chance d’avoir un staff de bons bergers ! Oui, parce qu’on sait que je peux précipiter les barbants dans le précipice. Ici, c’est très sage !
Après avoir salué le groupe 3A, descendu du sanctuaire pour déjeuner à la chapelle au deuxième service, nous prenons le chemin du retour.
Belle vue à l‘est sur les sommets environnants, Cime de Roccassiera (1511 m) L’Autaret (1308 m)
et belle plongée sur Saint-Jean la rivière, là où est captée l’eau du canal de la Vésubie, aqueduc de 32 kilomètres qui alimente Nice depuis 1885.
Enfin, nous retrouvons Utelle, sur fond de Mercantour.
Vu du haut du village, voici à 26 kilomètres le Mont Gélas, point culminant des Alpes-Maritimes (3143 m), ainsi que la Cime du diable (2685 m), qui masque en partie le Bégo (2872 m). Cime du diableMont Bégo Mont GélasCime Saint-Robert
Et au milieu se situent les dents impressionnantes du Grand Capelet (2935 m).
Pour conclure la journée, un petit tour dans le village,
notamment à l’église,
avec ses œuvres d’art exposées, Photo Solange
et d’autres, derrière l’autel, qui n’apparaissent qu’aux mécréants irrespectueux qui retournent le lutrin.
Dans ce monde rempli de paraboles très peu christiques, où l’air foisonne d’innombrables communications électromagnétiques, la tuberculose n’est plus une menace. Laissons donc cette vieille pancarte aux oubliettes, au profit d’une autre plus d’actualité, comme celle qu’on peut voir à l’église Sainte-Croix de Nantes. Photo Internet
Dernier regard sur ce beau village perché, avant la prochaine découverte.
Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)