Un précurseur du Romantisme

“Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves; j’ai plongé dans leurs eaux troublées, m’éloignant à regret du vieux rivage où j’étais né, nageant avec espérance vers une rive inconnue”

La Vie Naissance à Saint-Malo; enfance au château de Combourg → importance de la mer dans sa vie et dans ses œuvres Vie familiale peu sereine: père autoritaire et taciturne, mère maladive → profond attachement à sa sœur Etudes classiques Engagement dans l’armée Voyage à Paris et fréquentation de la Cour et de la société littéraire

Le voyageur 1791 (10 juillet- 10 décembre) : premier voyage vers le Nouveau Monde → ébauche d’une épopée indienne : Les Natchez Retour en France; mariage de raison; service auprès de l’armée des émigrés; refuge à Londres 1798 : rentrée clandestine en France à la nouvelle de la mort de sa mère et de sa sœur 1803 : nommé secrétaire d’ambassade à Rome par Napoléon A la mort du duc d’Enghien, démission et voyages nombreux en Europe et en Orient Retour en France, collaboration avec le roi, mais à nouveau disgrâce: le roi le nomme ambassadeur à Berlin puis à Londres, plus tard à Rome; mais nouvelles démissions

Ses œuvres 1797 : Essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes et modernes, considérées dans leurs rapports avec la Révolution Française de nos jours 1801 : Atala 1802 : René Le Génie du christianisme 1809 : Les Martyrs 1811 : L’Itinéraire de Paris à Jérusalem : ouvrages politiques dont De la Monarchie selon la Charte 1848 : Les Mémoires d’Outre-Tombe

Ses caractéristiques – son tempérament Personnage orgueilleux, soucieux de son honneur Aristocrate à l’esprit chevaleresque, intègre et pur Mélancolie incurable, repli sur soi, goût pour la solitude, création d’un monde imaginaire (Il ne faut présenter au monde que ce qui est beau) Grande fermeté de jugement, talent d’analyste Comme écrivain, il bannit la vulgarité et la laideur, il préconise une étonnante souplesse plastique

Ses idées Influence considérable sur les esprits et les cœurs des hommes du XIX° siècle “Il fut à lui seul notre Renaissance” (Lamartine) En politique : défenseur de la liberté, mais fidèle à la monarchie qui est seule capable de concilier ordre et liberté En religion: défenseur du christianisme, mais surtout réhabilitation de Dieu dans la nature plus que dans la pratique religieuse Renouvellement du sentiment de la nature Réveil du goût pour les études historiques, le passé national