Physiologie et barotraumatismes
PHYSIOLOGIE. Comment marche le corps humain? Que se passe t’il dans notre corps quand on plonge? Que faut t’il faire pour que tout se passe bien?
PHYSIOLOGIE 1 L’appareil respiratoire Les muscles de la respiration Les volumes respiratoires Les échanges gazeux En général en plongée : cas de l’azote. 2 La circulation Circulation générale Echanges sang / cellules L’azote et les ADD 3 Le cœur 4 Mécanismes physiologiques appliqués à la plongée Apnée Essoufflement Pertes en eau
L’appareil respiratoire Pharynx: lieu de la séparation entre tube digestif et voie respiratoire. Larynx : organe impliqué dans la voix. Trachée Bronches Bronchioles Alvéoles. Trajet de l’air dans les poumons. Sinus pour réchauffer et humidifier l’air.
Les muscles de la respiration: Le diaphragme Les muscles intercostaux.
Inspiration : contraction du diaphragme. Le diaphragme est un muscle qui en se contractant augmente le volume des poumons. L’air entre donc dans les poumons Expiration : relâchement du diaphragme Le volume pulmonaire diminue L’air sort. Mécanismes
Les volumes respiratoires VC VC : volume courant 0.5l C’est le volume respiratoire Utilisé lors d’1 respiration normale. VRI : volume de réserve inspiratoire 2.5l Lors d’1 inspiration forcée VRE : volume de réserve expiratoire1.5l Lors d’1 expiration forcée CV : capacité vitale 4.5l (VC+VRE+VRI) CPT : capacité pulmonaire totale 6l. VR : volume résiduel 1.5l (volume qui reste dans les poumons après une expiration forcée). VM : volume mort
On peux donc forcer son inspiration ou son expiration. Dans ce cas là l’expiration deviens active (par contraction d’autres muscles présents au niveau des cotes et des abdominaux). Mais quoi qu’on fasse il y a toujours un peu d’air dans les poumons, c’est le volume résiduel. Volume mort: volume d’air qui ne participe pas aux échanges gazeux. C’est l’air compris entre les bronchioles et l’air extérieur. Si on respire avec un tuba, le volume mort est augmenté, il y a donc moins de renouvellement d’air.(voir cours matos) Les volumes respiratoires
L’air inspiré est composé de: 21% d’O2 (dioxygène) 79% de N2 (azote) + traces de CO2 et gaz rares. L’air expiré (hors contexte de plongée) est composé de : 16% d’O2 5% de CO2 79% de N2 Traces de gaz rares. Les échanges gazeux hors contexte de plongée
Tout marche par différence de pression partielle (la quantité d’O2 de CO2 ou de N2 présente dans un volume donné) Dans l’air (présent dans les alvéoles) La pression partielle en O2 est forte Et la pression partielle en CO2 est faible Dans le sang, la pression partielle en CO2 est forte, la pression partielle en O2 est faible Alors tout s’équilibre. La paroi qui sépare le sang de l’air est très trés fine. Il peux y avoir des échanges. Peu de CO2 rentre dans le sang et beaucoup en sort. Pour l’O2 c’est l’inverse.
Les échanges gazeux hors contexte de plongée Dans le sang, l’O2 et le CO2 sont dissous ou fixés à une grosse molécule, l’hémoglobine. Ils ne sont donc pas sous forme de bulle. L’azote peux aussi se dissoudre dans le sang. Cela aura une grande incidence en plongée.
En contexte de plongée. L’azote (N2) a, comme l’O2 et le CO2 la capacité de se dissoudre dans le sang. Chez un non plongeur, la concentration en azote est la même dans son sang et dans l’air extérieur. (Donc il n’y a pas d’échange). Par contre quand on plonge ou qu’on viens de plonger, il y aura une différence de concentration de N2 entre le sang et l’air extérieur. Il y aura donc des échanges.
Cas de l’azote. En début de plongée, quand on descend, la pression partielle en Azote dans l’air inspiré augmente (voir cour de physique). Il y a donc une différence de concentration entre l’air et le sang, de l’azote rentre et se dissous dans le sang. N2
Cas de l’azote A la remontée et après la plongée, la pression partielle en azote dans le sang est supérieure à celle présente dans l’air alvéolaire. L’azote sort donc du sang et est expulsé progressivement par expiration. N2 A la remontée ou juste après la plongée Quelques heures après la plongée
Artères, vaisseaux qui partent du cœur vers les organes. Veines, vaisseaux qui renvoient le sang vers le coeur Capillaires: tous petits vaisseaux dans lesquels les échanges d’O2 ou de Co2 (ou de N2) sont possibles. La circulation Bleu convention pour pauvre en O2 riche en CO2 Rouge riche en O2 pauvre en Co2 Vaisseaux : système de transport des poumons aux organes.
La circulation artères capillaires Veines pulmonaires coeur Artères pulmonaires Veines Petite circulation Grande circulation
Au niveau des organes l’O2 sort des capillaires et entre dans les cellules (puisque la concentration en O2 est supérieure dans le sang, ça s’équilibre) Sucre + O2 CO2 + énergie. Le CO2 est toxique pour la cellule et puisque la concentration dans le sang est faible il sort de la cellule et entre dans les capillaires. Pourquoi le corps a-t-il besoin d’O2? Capillaire sanguin Paroi très fine. cellules Flux d’O2 Flux de CO2
En début de plongée. Capillaire sanguin Paroi très fine. cellules Flux d’azote. Echange d’azote entre le sang et les cellules Toujours pareil : Différence de pression partielle en N2 entre les capillaires et les cellules : le N2 entre dans les cellules.
Capillaire sanguin Paroi très fine. cellules En fin de plongée ou après la plongée, la pression partielle en azote dans le sang est inférieure à celle dans les cellules. L’azote sort des cellules. En fin ou après la plongée Echange d’azote entre le sang et les cellules
Oreillette droite Ventricule droit Sang pauvre en O2 Qui vient de tous les organes Le coeur Sang riche en O2qui vient des poumons Artère Reçois le sang des autres organes et envoie le sang vers les poumons. Cœur droit Reçois le sang des poumons et l’envoie vers les autres organes Cœur gauche Direction les organes Direction les poumons
On recapepete Lorsqu’on contracte le diaphragme et les muscles intercostaux L’air entre dans le poumons et va jusqu’aux alvéoles. L’O2 passe dans les capillaires par différence de pression partielle entre le sang et l’air et se dissous dans le sang ou se fixe à l’hémoglobine. Le sang riche en O2 arrive dans le cœur gauche et une contraction de celui le propulse dans les artères de la grande circulation jusqu’aux capillaires des organes ou la différence de concentration en O2 entre le sang et les cellules permet à l’O2 d’arriver dans les cellules. ( les échanges se font toujours du milieu le plus concentré au milieu le moins concentré).Dans les cellules l’O2 sert à la fabrication de CO2 et la cellule rejette du CO2 qui entre dans les capillaires des organes (différence de concentration). Le sang remonte donc jusqu’au cœur droit et la contraction du cœur l’envoie vers les capillaires des poumons ou la différence de concentration en CO2 entre le sang et l’air provoque la sortie du CO2 dans les alvéoles pulmonaires. Le relâchement du diaphragme provoque donc la sortie de cet air enrichi en CO2 à l’extérieur des poumons. En ce qui concerne les échanges gazeux ils se font toujours du milieu le plus concentré au milieu le moins concentré. Quand on plonge, l’azote entre dans le sang et va se stocker dans les cellules. A la remontée et après la plongée, l’excèdent d’azote sort des cellules et est expulsé progressivement par l’expiration.
Et si on retient sa respiration? Les cellules continuent à prendre de l’oxygène dans le sang et a rejeter du CO2. La concentration du sang en CO2 augmente donc et la concentration en oxygène diminue. Dans la crosse aortique (grosse artere au départ de la grande circulation) et au niveau d’arteres du cerveau des capteurs identifient l’augmentation de concentration en CO2 mais pas la baisse d’O2. Cela provoque notre envie de respirer et finit par provoquer une inspiration réflexe. La baisse du taux d’O2 ne provoque aucune gène mais finit par provoquer une syncope.
Donc en apnée. Si on reste trop longtemps en apnée l’augmentation de CO2 dans le sang provoque une inspiration réflexe. RISQUE DE NOYADE Si on s’hyperventile (on prend de grandes inspirations très rapides et on souffle beaucoup). On diminue le taux de CO2 dans le sang, le manque d’O2 provoque donc une syncope alors qu’on ne sentait pas le manque d’air. DONC (tous en cœur) ON NE FAIT PAS D APNEE TOUS SEULS ET ON NE S HYPERVENTILE PAS.
L’essoufflement. Si on fait un effort, les cellules ont besoin de plus d’énergie, elles expulsent plus de CO2 donc les capteurs détectent une augmentation de CO2 dans le corps donc il y a un réflexe d’inspiration donc on pense pas a bien souffler donc on n’expulse pas bien le CO2 et c’est de pire en pire. Donc en cas d’essoufflement : il faut insister sur l’expiration. VC VRI VRE
Les pertes en eau. Froid réaction physiologique du corps: Contraction des vaisseaux (vasoconstriction) de la peau et des membres et dilatation des vaisseaux (vasodilatation) des vaisseaux de l’intérieur du corps. La combinaison qui serre et la position du corps sous l’eau accentuent ce phénomène. On se retrouve avec beaucoup de sang au centre du corps et peu à la périphérie. Les reins détectent qu’il y a beaucoup de sang au centre du corps. Ils absorbent donc l’excédent d’eau pour que le volume sanguin au centre du corps retrouve la normale. On a donc envie de faire pipi. De plus, on transpire. On a donc perdu de l’eau, le sang est moins fluide, ce qui augmente les risques d’accidents de décompression (voir cours) Donc il faut boire (de l’eau) avant et surtout après la plongée
Mi bouteille
Les barotraumatismes Qu’est ce qu’un barotraumatisme? C’est un lésion d’une cavité fermée du corps due à une différence de pression entre cette cavité et l’exterieur Les principaux barotraumatismes: Les dents Les poumons Les oreilles Les sinus Le plaquage de masque Introduction : loi de Mariotte
Intro : Loi de Mariotte. Une cavité d’air fermée va subir une variation de volume proportionnelle à la pression Qui s’exerce dessus. (voir cours de physique). P x V = constante Avec P : pression V : volume Sur les cavités fermées du corps ça peut poser des problèmes.
La surpression pulmonaire (la plus grave) Quand À la remontée (surtout sur les derniers mètres, car variation de pression plus importante). Pourquoi? Respiration bloquée (effort, buvage de tasse, asthme…) l’air ne peut s’échapper, lésion des tissus pulmonaires, passage de l’air « gazeux » dans le sang. Valsalva à la remontée Remontée rapide sans insister sur l’expiration symptômes Distension alvéolaire entraînant une gène respiratoire douleur vive, voire très violente. Impression de coup de poignard dans le dos, toux, crachats sanglants, angoisse, bleuissements. Emphysème sous-cutané (crépite sous les doigts). Les bulles passent dans les carotides et remontent jusqu'au cerveau Syncope, Pertes de sens, vertiges, nausées,paralysies diverses (motricités droite ou gauche) Arrêt cardiaque et ventilatoire
Que faire pour l’éviter? Souffler à la remontée, ne jamais bloquer sa respiration Ne pas remonter trop vite. Ne jamais jamais donner d’air à un apnéiste Pas de valsalva à la remontée Et si ça arrive? Mettre sous oxygène (15l/min). Proposer de l’eau et de l’aspirine Alerter les secours Couvrir, rassurer La surpression pulmonaire
Barotraumatisme des oreilles Organes de l’équilibre
Barotraumatisme des oreilles à la descente Pourquoi? Différence de pression entre l’oreille moyenne et l’extérieur. Trompe d’eustache obstruée (rhume) Différence de pression trop grande empêche une manœuvre de valsalva symptômes Douleur aux oreilles (des fois fortes), parfois à une seule Perforation des tympans entraînant souvent une syncope, sang qui sort de l’oreille, bourdonnement, surdité partielle ou totale.
Barotraumatisme des oreilles à la descente Que faire pour l’éviter Ne pas plonger enrhumé, équilibrer fréquemment. Valsalva avant de sentir une gène. Ne jamais forcer Et si ça arrive? Manœuvre de valsalva et autres moyens d’équilibration ( BTV…) Arrêter la descente, remonter d’un mètre ou deux s’arrêter et recommencer doucement la manœuvre. Equilibrer fréquemment. Ne pas forcer. Si la douleur persiste, prendre un aspirine ( si pas allergique) et consulter ORL.
Barotraumatisme des oreilles à la remontée Pourquoi? Différence de pression entre l’oreille moyenne et l’extérieur ( pression plus élevée dans l’oreille) Symptômes Douleurs à ou aux oreilles. Vertiges alternobariques (du à un déséquilibre des pressions dans une seule oreille).
Barotraumatisme des oreilles à la remontée Que faire pour l’éviter Ne pas plonger enrhumé, ne pas prendre de médicaments contre le rhume. Pas de valsalva à la remontée. Et si ça arrive? Arrêter la remontée redescendre de quelques mètres et se moucher, avaler,, remonter très lentement, PAS DE VALSALVA.En cas de vertige, s’arrêter et chercher un repère fixe. Si la douleur persiste après la plongée, prendre un aspirine (si pas allergique) et consulter un ORL.
Fonction : réchauffer et humidifier l’air respiré. Sont en communication avec le système ventilatoire. Ce sont des cavités remplies d’air Les parois sont des muqueuses (tissus avec plein de vaisseaux sanguins) Les sinus
Barotraumatisme des sinus A la descente et à la remontée Pourquoi? Si enrhumé, blocage du passage de l’air. Décollement ou écrasement de la muqueuse symptômes Douleur au crâne, aux dents (on croit mais en fait non c’est au sinus) sentiment d’écrasement de la tète, saignage de nez… Que faire pour l’éviter Pas plonger enrhumé ou avec sinusite. Et si ça arrive? A la descente, s’arrêter remonter un peu et redescendre très lentement. Ne pas forcer si ça passe pas tanpis pour la plongée A la remontée remonter très lentement, se moucher (sans remonter). A la remontée, pas de valsalva. Si la douleur persiste, prendre de l’aspirine (si pas allergique) et aller voir un ORL
Le plaquage de masque Pourquoi? L’air dans le masque se comprime à la descente, symptômes Cocard, saignage de nez, douleur de tête, yeux injectés de sang, troubles de la vue. Que faire pour l’éviter Souffler par le nez Et si ça arrive? Ben heu.. Souffler par le nez. Après la plongée, si douleur ou signes importants, consulter un médecin.
Barotraumatisme de la dent Pourquoi? Parfois, en cas de trou dans la dent obstrué par un plombage ou autre: cavité fermée. Survient à la descente et à la remontée. symptômes Grosse douleur à la dent, fracture (voire éclatement) de la dent syncope Que faire pour l’éviter Voire un dentiste régulièrement et lui spécifier que vous êtes plongeurs. Et si ça arrive? À la descente, remonter un peu ou arrêter la plongée. A la remontée, descendre un peu puis remonter très lentement. Après coup, consulter un dentiste.
BONNE NUIT