© Logica All rights reserved Veille secteur bancaire – Février 2012 Emetteur Samuel Le Péchoux Pôle Conseil I-SC ClientLes résultats 2011 des banques et assureurs français (1/3) De mi-février jusqu’à fin mars, les banques et les assureurs français vont dévoiler leurs résultats 2011, marqués pour beaucoup par la crise qui sévit depuis juillet dernier en zone euro. HSBC France HSBC France a publié un résultat net 2011 en chute de 70% à 191 millions d'euros. Comme ses concurrentes, la filiale du groupe britannique HSBC a été plombée par la crise de la dette en zone euro. La banque de financement, d'investissement et de marchés (BFI), bénéficiaire l'an dernier, a ainsi accusé une perte de 129 millions d'euros. Les pertes avérées sur la Grèce ont été limitées à moins de 40 millions d'euros, mais la banque a surtout enregistré des moins-values latentes sur des titres liés à d'autres pays de la zone euro. En banque de détail, HSBC France a connu en revanche « une très bonne dynamique commerciale », selon son nouveau patron Jean Beunardeau. Les actifs sous gestion en banque de particuliers ont notamment augmenté de 2% à 31,1 milliards d'euros, et HSBC France a continué de développer sa clientèle de clients aisés, dits « premiers »: ils représentaient fin 2011 près de 45% des clients particuliers. Crédit Mutuel-CIC Le groupe CM10-CIC, qui regroupe notamment le CIC, dix des 18 caisses régionales du Crédit Mutuel (dont deux ont rejoint le groupe en 2011) et la banque en ligne Monabanq, enregistre un bénéfice net 2011 en baisse de 23% sur un an à 1,8 milliard d'euros, affecté entre autres par une provision de 329 millions d'euros sur la dette grecque. Son produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) est quasi stable sur un an, à 11 milliards d'euros. La banque de détail participe à hauteur de 9 milliards à ce PNB. Le groupe a enregistré l’arrivée de nouveaux clients, ce qui porte leur nombre total à 22,9 millions. Les dépôts progressent de 12,7%, pour un encours total qui dépasse désormais les 170 milliards d’euros. L’encours des crédits augmente également de 3,5% (+3,2% pour le seul crédit immobilier) pour atteindre 263,9 milliards. CIC, à elle seule, récupère nouveaux clients et en compte au total (particuliers, entreprises, professionnels) 4,46 millions. Les dépôts ont augmenté de 14,3% (à 78 milliards d’euros), grâce à une « forte évolution des comptes à terme » selon le communiqué publié par la banque. L’encours des crédits atteint 111 milliards (+3,7%). Très active commercialement dans le domaine des activités de services, CIC a notamment enregistré une hausse de 31% du nombre de ses contrats de téléphonie, pour atteindre SourceC Banque – 15/02/2012 No. 1Veille du pôle Conseil ISC - Logica Wst - secteur banque
© Logica All rights reserved Veille secteur bancaire – Février 2012 Emetteur Samuel Le Péchoux Pôle Conseil I-SC ClientLes résultats 2011 des banques et assureurs français (2/3) BPCE Le groupe BPCE a enregistré en 2011 un bénéfice net en baisse de 26%, à 2,64 milliards d'euros, affecté comme les autres banques par la provision (921 millions d’euros dans le cas de BPCE) sur l’exposition à la dette souveraine grecque. Toutefois, les deux grands réseaux du groupe, Caisse d’Epargne et Banque Populaire, reste dans une bonne dynamique. La Banque Populaire a vu le nombre de ses clients actifs croître de 1,2% (0,8% en 2010). Ses encours d’épargne progressent également de 8,8% en un an, soit une croissance de 9,5 milliards d’euros hors épargne centralisée. L’encours des livrets, y compris le Livret A, a augmenté de 10,4%, celui des comptes à terme de 21,7%. Enfin, l’assurance-vie a résisté avec des encours stables. Côté crédits, la progression est de 5,9%, pour un encours global de 154,8 milliards d’euros fin La production de crédits immobiliers, notamment, a augmenté de 7,2%. La Caisse d’Epargne annonce quant à elle l’arrivée de nouveaux clients en 2011, et une progression de 3,2% du nombre de clients actifs. Logiquement les dépôts (hors épargne centralisée et assurance-vie) progressent de 8,5%, grâce notamment aux obligations BPCE commercialisées dans le réseau. L’assurance-vie s’est bien tenue, avec des encours en augmentation de 4,6%. Une bonne année également pour les crédits : l’encours global atteint les 171 milliards d’euros, en croissance de 10,3%. Le crédit immobilier a été particulièrement dynamique (+12%). Enfin, le Crédit Foncier a connu une année 2011 plus difficile, avec une production de nouveaux crédits immobiliers freinée : -2% par rapport à L’encours total est stable, à 117,6 milliards d’euros. Crédit Agricole CASA, l’entité cotée du Crédit Agricole, a enregistré en 2011 la première perte annuelle de son histoire : 1,47 milliard d’euros. Un résultat plombé notamment par le coût de son exposition à la dette grecque (2,38 milliards) et par celle du plan d’adaptation qui touche notamment ses branches investissement et crédits conso (482 millions). Le groupe Crédit Agricole, qui réunit CASA et les caisses régionales de la banque verte, parvient néanmoins à dégager un bénéfice net de 812 millions d’euros, très inférieur à celui de 2010 (3,6 milliards). La banque de détail a contribué à hauteur d’un milliard d’euros à ce résultat, soit une progression de 5,4% par rapport à Les crédits clientèle ont progressé de 4,1% sur l’année pour atteindre 391 milliards d’euros, portés notamment par le crédit immobilier (+5,7%). Le crédit à la consommation est par contre en repli de 3,1% en raison, selon le Crédit Agricole, d’une « baisse de la demande ». La collecte progresse également de 1,3% pour atteindre 550 milliards d’euros d’encours à fin Sur ce total, l’épargne de bilan représente 316 milliards d’euros, tirée surtout par la progression des comptes à terme (+15,2% en un an) et des comptes sur livret (+6,8%). L’assurance-vie progresse également, mais plus petitement : +1,5%. LCL La filiale à 100% du groupe Crédit Agricole a vu ses encours de crédits progresser de 6,9% en 2011 pour atteindre un totale de 87,8 milliards d’euros. Le rythme de collecte a également été soutenu : +2,6% au total sur un an, et +16,7% pour la seule épargne de bilan. L’encours des comptes à terme a ainsi progressé de 44% en un an, tandis que celui des livrets affiche une progression de 12,2%. SourceC Banque – 15/02/2012 No. 2Veille du pôle Conseil ISC - Logica Wst - secteur banque
© Logica All rights reserved Veille secteur bancaire – Février 2012 Emetteur Samuel Le Péchoux Pôle Conseil I-SC ClientLes résultats 2011 des banques et assureurs français (3/3) Société Générale : le groupe Société Générale affiche pour 2011 un bénéfice net de 2,38 milliards d’euros, en repli de 39,1%. Le produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) atteint 25,63 milliards (-3%). Ce résultat en demi-teinte est principalement dû à la Banque de Financement et d’Investissement du groupe, particulièrement marquée par la crise de la zone euro. L’activité du réseau de banque de détail en France est, elle, restée dynamique, avec des revenus annuel en hausse de 3,7% hors PEL/CEL et un PNB de 8,16 milliards d’euros (+1,7% hors PEL/CEL). L’encours d’épargne bilantielle captée par la banque a progressé de 8,7% par rapport à 2010, à 134,3 milliards, grâce aux livrets (+11,2%) et aux dépôts à vue de la clientèle entreprise (+11,5%). Les encours de crédits ont également progressé de 4,4% sur l’année. Les trois enseignes bancaires du groupe du groupe (Société Générale, Crédit du Nord, Boursorama) ont gagné clients particuliers en 2011 (+2,3%), pour atteindre un total de 10,9 millions. BNP Paribas : malgré un provisionnement de 3,24 milliards d’euros lié à la dépréciation, à hauteur de 75%, des titres souverains grecs qu’elle possède, BNP Paribas est parvenu en 2011 à maintenir un bénéfice net de 6,05 milliards d’euros, en baisse de 22,9% par rapport à 2010, mais supérieur aux attentes, étant donné le contexte de crise. Le produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) est également en baisse de 3,4%, à 42,38 milliards d’euros. Le bénéfice de BNP Paribas reste porté par les bons résultats de la banque de détail en France, toujours très dynamique avec un PNB en hausse de 1,7%, à 8,97 milliards d’euros. L’encours des crédits a progressé de 5,2% par rapport à 2010 (+7% pour les particuliers, +3,1% pour les entreprises). Les dépôts font mieux, avec une progression de 8,4% sur 2011 (+7,2% pour les dépôts à vue, +10,6% pour les comptes sur livret), qui porte l’encours total de la partie française de l’activité banque de détail à 113,6 milliards d’euros. Pour 2012, BNP Paribas a annoncé dans un communiqué son intention de poursuivre le développement d’innovations technologiques, notamment dans le domaine de la banque mobile et dans les moyens de paiement sans contact. La banque a déjà lancé en 2011 une offre entièrement mobile, en association avec Orange. Boursorama Banque : après une année 2010 marquée par une importante dépréciation liée au rachat du portail boursier allemand OnVista, Boursorama a enregistré en 2011 un résultat net de 43,4 millions d’euros (+16% par rapport à 2011, hors dépréciation) pour un produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) qui s’élève à 218,7 millions d’euros (+7%), dont 173,9 millions en France (+5%). L’activité bancaire contribue à hauteur de 53% dans ce PNB France. Boursorama Banque a enregistré en 2011 l’ouverture de nouveaux comptes à vue, soit 4% de plus qu’en Fin 2011, le total des comptes détenus par la banque s’élève à Elle enregistre également une hausse des dépôts : +18% sur les comptes courants (636 millions d’euros), +37% sur les livrets d’épargne (1,7 milliard d’euros). En assurance-vie, la collecte nette est également positive : +190 millions d’euros, pour un encours total de 2,4 milliards. Les OPCVM, par contre, sont en net recul de 24%, à 760 millions d’euros. En 2012, Boursorama Banque prévoit de fermer son réseau d’agences et de continuer à développer son offre mobile ( applications téléchargées en 2011). « (…) La conquête de clients bancaires reste prioritaire et la croissance de Boursorama s’appuiera sur l’accélération des innovations, l’enrichissement de l’offre de produits et services et une contribution désormais plus importante des filiales internationales » explique Inès Mercereau, PDG de Boursorama, dans un communiqué. SourceC Banque – 15/02/2012 No. 3Veille du pôle Conseil ISC - Logica Wst - secteur banque