La poésie romantique Du romantisme au symbolisme.

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Paul Verlaine et le symbolisme
Transcription de la présentation:

La poésie romantique Du romantisme au symbolisme

Le lyrisme romantique

Carl Friedrich et son voyageur

Les premiers romantiques A partir des années 1820, les jeunes poètes comme Hugo, Lamartine et Musset dévoilent leur moi intime dans leurs poèmes. Ce lyrisme personnel est fondé sur l’intensité du sentiment amoureux, la prédominance de la mélancolie liée au Mal du siècle.

Musset et Lamartine

Des destins contrariés Jeune dandy, il mène une vie mondaine et oisive. Sa rencontre avec George Sand va donner naissance à une passion orageuse. Ses échecs au théâtre lui font renoncer à une carrière littéraire. Son amour pour Julie prend fin avec la mort de la jeune femme et rongé par le chagrin, il se lance dans la politique. Député en 1833 et dirigera le gouvernement provisoire qui, proclamera la République en 1848.

Les Nuits et les Méditations Se voir le plus possible et s'aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge, Vivre à deux et donner son cœur à tout moment ; Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge, Faire de son amour un jour au lieu d'un songe, Et dans cette clarté respirer librement Ainsi respirait Laure et chantait son amant. Je ne sens plus le poids du temps ; le vol de l'heure D'une aile égale et douce en s'écoulant m'effleure ; Je voudrais chaque soir que le jour avancé Fût encore au matin à peine commencé ; Ou plutôt que le jour naisse ou meurt dans l'ombre, Que le ciel du vallon soit rayonnant ou sombre, Que l'alouette chante ou non à mon réveil. Mon cœur ne dépend plus d'un rayon de soleil, De la saison qui fuit, du nuage qui passe ; Son bonheur est en lui ; toute heure, toute place. Toute saison, tout ciel, sont bons quand on est deux ; Qu'importe aux cœurs unis ce qui change autour d'eux ?

La Nature consolatrice

L’apaisement des sens La nature sert de réceptacle aux sentiments du poète : elle lui permet de trouver du réconfort grâce au spectacle des beautés du paysage et en même temps, elle sert de cadre à l’épanchement lyrique.

L’attrait pour le Moyen -Age

Le gothique Fascinés par le pittoresque du Moyen-âge, les poètes remettent à la mode des formes oubliées comme le rondeau, la ballade et utilisent parfois des tournures un peu vieillies pour exprimer les tourments de leur âme.

Des paysages sombres et brumeux

Un poète engagé parfois Comme l’écrit Hugo, le poète doit « marcher devant les peuples comme une lumière. » Indigné par le spectacle de la misère, le poète dénonce les injustices de la société de son temps et appelle les hommes à se révolter face à l’oppression.

La naissance du poète Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, Et du premier consul, déjà, par maint endroit, Le front de l'empereur brisait le masque étroit. Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole, Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ; Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère, Abandonné de tous, excepté de sa mère, Et que son cou ployé comme un frêle roseau Fit faire en même temps sa bière et son berceau. Cet enfant que la vie effaçait de son livre, Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre, C'est moi.

Le poète en jeune homme

Un rebelle qui a la grosse tête ?

Le modèle et sa caricature en mage

Le Parnasse A partir de 1850, le mouvement du Parnasse condamne l’expression débordante des sentiments et veut retrouvrer une poésie plus impersonnelle. Le poète devient un artisa, sculpteur de mots et le poème un objet artistique.

Leconte de Lisle Tel qu'un morne animal, meurtri, plein de poussière, La chaîne au cou, hurlant au chaud soleil d'été, Promène qui voudra son coeur ensanglanté Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière ! Pour mettre un feu stérile en ton oeil hébété, Pour mendier ton rire ou ta pitié grossière, Déchire qui voudra la robe de lumière De la pudeur divine et de la volupté. Dans mon orgueil muet, dans ma tombe sans gloire, Dussé-je m'engloutir pour l'éternité noire, Je ne te vendrai pas mon ivresse et mon mal, Je ne livrerai pas ma vie à tes huées, Je ne danserai pas sur ton tréteau banal Avec tes histrions et tes prostituées. Les Montreurs

L’Art pour l’Art Théophile Gautier pense que l’art doit être désintéressé et doit se préoccuper uniquement du culte de la Beauté

La doctrine de l’Art pour l’Art L’art est désintéressé (il n’a aucun but utile) : il est à lui-même sa propre fin. « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid » écrit Théophile Gautier. L’art doit demeurer indépendant de la morale et de la politique. Le mouvement de l’art pour l’art refuse donc la poésie sentimentale, la poésie philosophique qui transmettrait des idées ou une morale et la poésie politique qui se soucie du progrès social.

Baudelaire et la modernité Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire ouvrent la voie à de nouvelles recherches poétiques. Baudelaire exprime un sentiment de révolte face à l’hypocrisie de la société bourgeoise.

La poésie de la révolte Baudelaire s’oppose aux Parnassiens qui considèrent que la poésie doit se consacrer uniquement au culte de l’Art mais il partage avec eux la recherche de la Beauté des formes. Il montre que l’homme moderne est partagé entre le Spleen et l’Idéal, déchiré entre la souffrance et la volupté.

Spleen et Idéal Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; Quand la pluie étalant ses immenses traînées D'une vaste prison imite les barreaux, Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.

Les poètes maudits

Verlaine et Rimbaud Une histoire d’amour qui finit mal : Verlaine quitte sa femme Mathilde pour partir en Belgique avec Rimbaud qui est venu le rejoindre à Paris et en 1873, ivre, il lui tire une balle dans la main.

Leurs impressions de voyage L'allée est sans fin Sous le ciel, divin D'être pâle ainsi : Sais-tu qu'on serait Bien sous le secret De ces arbres-ci ? Des messieurs bien mis, Sans nul doute amis Des Royers-Collards, Vont vers le château : J'estimerais beau D'être ces vieillards. Le château, tout blanc Avec, à son flanc, Le soleil couché, Les champs à l'entour : Oh! que notre amour N'est-il là niché ! Bruxelles, 1872 Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou. - Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur Ma Bohême,1872

Des poèmes -sensations Chanson d'automne Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon cœur D'une langueur Monotone. Tout suffocant Et blême, quand Sonne l'heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte. J'ai embrassé l'aube d'été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom. Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins: à la cime argentée, je reconnus la déesse. Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. À la grand 'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais. En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois. Au réveil il était midi. Illuminations, Aube

Deux Arts Poétiques De la musique avant toute chose De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la chanson grise Où l'Indécis au Précis se joint. Lettre du voyant La première étude de l’homme qui veut être poète est sa propre connaissance, entière ; il cherche son âme, il l’inspecte, il la tente, l’apprend. Dès qu’il la sait, il doit la cultiver ; cela semble simple : en tout cerveau s’accomplit un développement naturel ; tant d’égoïstes se proclament auteurs ; il en est bien d’autres qui s’attribuent leur progrès intellectuel ! Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant. Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, — et le suprême Savant —

Deux images du poète Car nous voulons la Nuance encor, Pas la Couleur, rien que la nuance ! Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve et la flûte au cor ! Fuis du plus loin la Pointe assassine, L'Esprit cruel et le Rire impur, Qui font pleurer les yeux de l'Azur, Et tout cet ail de basse cuisine ! De la musique encore et toujours ! Que ton vers soit la chose envolée Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée Vers d'autres cieux à d'autres amours. Que ton vers soit la bonne aventure Eparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym... Et tout le reste est littérature. Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Le symbolisme