La musique du Mexique, il y a quelques siècles, était jouée avec des flûtes en bois, des tambours et autres instruments de percussion. Elle constituait un élément indispensable dans tous les rites sacrés. Avec l'arrivée du christianisme et des Espagnols, on vit apparaître les violons, guitares, harpes, et instruments à vent. Les musiciens locaux ont appris à en jouer, mais aussi à les fabriquer, et parfois à les concevoir à partir de leur imagination.
Musique et danse étaient des éléments importants dans les productions théâtrales espagnoles, notamment à l’époque des conquistadors et des colonies. Il y avait donc des orchestres qui accompagnaient le théâtre où l’on retrouvait des violons, harpes et guitares. De ces groupes sont issus les styles de musique mexicaine, dont celui des célèbres mariachis.
Que signifie donc ce mot de «mariachis" ? Beaucoup de musicologues et folkloristes se posent la question. Selon les rumeurs «touristiques» et les textes des pochettes de disques, il s’agirait d’un dérivé du mot «mariage», héritage de l'époque française où Maximilien fut empereur du Mexique. D'après cette légende, le mariachi fut nommé par les Français, lors des fêtes de mariage.
Jolie légende, certes, mais fausse... Maintenant, la plupart des spécialistes pensent que le mot "mariachi" provient de racines indigènes. Selon quelques théories, il dérive du nom du bois avec lequel on fabriquait les planches sur lesquelles on dansait pour accompagner le rythme de la musique locale. On dansait littéralement au son du mariachi.
Il est important de rappeler que ce genre de musique, non seulement se jouait et se chantait, mais aussi se dansait. C’est un style de danse qui s'associe par tradition avec le «jaliciense», le «jarocho», et le «zapateado». Lorsqu'on fait du "zapateado", le danseur frappe les talons de ses bottes sur le plancher en marquant des rythmes rapides, style hérité des Espagnols. Le zapateado peut même faire jaillir des éclats de bois du plancher tellement il se danse avec intensité et force.
Le costume traditionnel du mariachi est le charro, plus précisément celui de la région de Jalisco. Ce fut après la révolution mexicaine que les mariachis ont commencé à le porter. Le chapeau est la pièce caractéristique du costume. Il est grand et majestueux. Les femmes mariachis portent en général des fleurs ou un bandeau sur leur tête pour remplacer le chapeau. Le noeud autour du cou est une cravate en forme de papillon.
Les bontonaduras sont les célèbres boutons qui ornent le costume. Les boutons sur les pantalons sont appellés mancueñas. Ceux des manches sont les boutons de manchettes. Initialement, les boutons traditionnels étaient fabriqués en or et en argent. Le bottin est une botte courte faisant partie du costume. La ceinture que portent les mariachis est large et en cuir. Elle est souvent décorée de dessins de chevaux et de charros.
Le groupe le plus célèbre de mariachis de tous les temps fut celui de Vargas de Tecalitlán. Le président du Mexique invita ce groupe à jouer pour la nation en Grâce à cette invitation, le groupe eut un énorme succès qui dépassa les frontières. Il y a eu aussi d’autres groupes célèbres, dont Pedro Infante, Miguel Aceves Mejia, Lola Beltrán, et José Alfredo Jimenez. Dans les années 60 naquit le célèbre groupe Tijuana Brass.
La célèbre pièce la Negra est celle que les mariachis jouent à leur arrivée. Au Mexique, les mariachis jouissent d’une immense popularité. Ils sont de toutes les fêtes religieuses ou profanes. Sur la place Garibaldi ou sur les barques de Xochimilco, ils sont partout. Ils apportent joie et bonheur grâce à leur musique chaleureuse.
Création Florian Bernard – 2004 Tous droits réservés Las Perlitas – Jalapal Mariachi Ensemble