22 mars 2016 La chronique du paparazzo
Ascension… … à Lantosque
Lantosque se situe sur la route de Saint-Martin-Vésubie, à 8 kilomètres en amont de Saint-Jean la rivière. Nous reprenons donc le trajet du bus d’il y a deux semaines.
Quittant la basse vallée du Var, on s’enfonce d’abord dans les profondes gorges inférieures de son affluent,
écrasés par les belvédères qui nous entourent dans les parages du « Saut des Français ».
A Saint-Jean la rivière, on évite le pont conduisant à Utelle,
village perché qui apparaît derrière nous, dominé par son célèbre Sanctuaire de la Madone.
Au confluent de la Vésubie et du Riou, Lantosque est édifié derrière un verrou glaciaire, sur de hauts sédiments dont l’instabilité chronique a causé de nombreux dégâts au fil des siècles. Les deux étroits canyons qui l’enserrent ont permis d’y aménager une via ferrata particulièrement appréciée. << Vésubie Riou >>
Nous allons remonter en partie le vallon du Riou, sur la rive droite de ce petit affluent très encaissé,
précédés des premiers groupes qui attaquent déjà le début de la rude montée.
La même pente attend le 3B pour démarrer la boucle de la journée, où il faudra se hisser d’au moins 450 mètres avant le déjeuner, en deux volées assez raides séparées par un palier. Parking Pique-nique Pause banane
Compatissez au triste sort de nos 39 forçats de la montagne, concentrés sur leur titanesque effort. Ils n’ont pas le temps de voir le ciel, guettant au sol la présence néfaste des urticantes chenilles processionnaires. Et en plus, il payent 12 € pour venir ici ! Faut être fou. Si j’aurais su, j’aurais pas v’nu !
C’est à peine s’ils regardent les tapis de fleurs printanières,
mais au bout de cette épuisante épreuve, l’espérance illumine enfin leur regard,
attiré par les neiges (presque) éternelles distantes d’une quinzaine de kilomètres.
Les habitués reconnaissent la face ouest du Grand Capelet (2935 m), caractérisée par ses dents un peu cariées,
et les sommets que craignaient les hommes préhistoriques, auteurs des innombrables gravures de la vallée des Merveilles. Cime du diable (2685 m) Mont Bégo (2872 m) Mont Capelet inférieur 2472 m) La Vallée des Merveilles est invisible d’ici, encaissée entre le Bégo et le Diable.
Ouf ! Le premier palier est le bienvenu, avec la pause banane réparatrice. Ces dames seraient-elles punies ? Ou fâchées ?
Et la montée reprend, dans un paysage sylvestre très varié, humide par endroits,
jusqu’à l’obstacle du jour, un passage délicat lié à l’éboulement du sentier. Pas moi ! J’aurais trop les boules. Après ça, on peut affronter la Via ferrata.
Photo Internet
On débouche alors sur notre aire de pique-nique, toujours guidés par un Bernard bien fringant, encore capable de marcher plus vite que son ombre.
Dans cette vaste zone en terrasses (les « restanques » méditerranéennes), il n’y a pas la queue pour entrer au restaurant.
Le moral est excellent, comme en atteste Maurice, notre serre-file, resté toute la matinée en arrière pour assister les moins vaillants.
Le descente est assez variée, bien régulière, alternant pistes et sentiers avec toujours le secteur de la Gordolasque comme décor.
On traverse des sous-bois accueillants,
et des zones pleines de sympathiques habitants,
dont le cheval d’Henri IV, qui vit avec une belle blonde.
Quant aux ovins, ici ils sont en sécurité et se passent facilement de nous.
Finalement, on retrouve la belle vallée de la Vésubie, où le mimosa est un peu en retard. Il n’est d’ailleurs pas le seul.
Et nous rejoignons Lantosque, reserré sur son éperon rocheux.
C’est le printemps !
Au fil des rues encore médiévales, le paparazzo se hisse jusqu’à l’église Saint- Pons, édifice assez ramassé pour mieux résister aux tremblements de terre. Il y profite une dernière fois du vaste paysage.
Au nord, la Haute-Vésubie, à l’est, la commune de La Bollène, où nous irons peut-être un jour, et en bas, le bistrotier qui se frotte les mains. Cime de Montjoye (2366 m) Mont Lapassé (2351m) Cime de Fuont Freja (2334 m) Belvédère Vallon de la Gordolasque Vallon de la Madone de Fenestre
Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)