11 Bureau International du Travail La riposte de l’OIT à la mondialisation et à la crise mondiale: le Pacte mondial pour l’emploi Présentation par: Mohammed Mwamadzingo, Économiste principal, OIT Genève. Cours interrégional de ACTRAV/CIF-OIT sur la réponse par le travail décent à la crise économique mondiale, Turin, novembre 2010

22 Plan de la présentation 1.Quelle crise? Crise de la mondialisation 2.Principes de la crise 3.Perspectives Riposte de l’OIT: Pacte mondial pour l’emploi 5.Mise à jour sur la riposte de l’OIT

33 Quelle crise?

4 Crise de la mondialisation! Mondialisation-mensonge

55 Quelle crise? Mais, quelles sont les véritables causes de la crise?  Faible contrôle du système financier oPrise de risque excessive qui a mené aux prêts subprime oDiffusion d’actifs toxiques dans le système  Mondialisation déséquilibrée oModèle de croissance basé sur les exportations oÉpargnes faibles aux États-unis oAccroissement des inégalité de revenu au niveau national

66 II Principes de la crise  Modèle de mondialisation déséquilibré  Effort conscient d’affaiblir le rôle de l’état  Manque de contrôle des marchés financiers  Politiques erronées menées au niveau du marché du travail  Échec dans le rôle de contrôle des institutions financières = l’essor et la consolidation du néolibéralisme

7 II Principes de la crise L’essor et la consolidation du néolibéralisme L’un des facteurs à la base de la résurgence du néolibéralisme à la fin des années 1970 été le fléau de l’augmentation de l’inflation combiné aux problèmes liés à la balance de paiements soutenue (Margaret Thatcher au Royaume Uni, et Ronald Reagan aux États-Unis ). Le Consensus de Washington (le Département du Trésor américain, les gouvernements occidentaux, les universités de droite, l’Université de Chicago, les Institutions financières internationales et l’Organisation mondiale du commerce). Passage d’un modèle de développement promu par l’état à un modèle axé sur le marché.

8 II Principes fondamentaux de la crise L’essor et la consolidation du néolibéralisme À partir des années 1980, la recherche économique et sociale a été dominée par les politiques néolibérales. Mondialisation et financiarisation étaient un sujet important dans la recherche, mais seulement dans une manière positive et acritique. L’augmentation de la valeur actionnariale et le rendement à court terme des entreprises et des marché financiers règnent sur le management et les gouvernements.

9 II Principes fondamentaux de la crise L’essor et la consolidation du néolibéralisme Exemple 1: Prix Nobel 2003 d’économie 2003 R. Engle et C. Granger ont reçu le Prix Nobel pour leur modèle économétrique sur “l’analyse de risques des marchés financiers”. Le modèle affirme que la spéculation dans les marchés financiers favorise la stabilisation des marchés, menant ainsi vers la déréglementation. En décembre 2007, Engle a dit: “ …Je ne prévois pas une récession aux États-unis…”

10 II Principes fondamentaux de la crise L’essor et la consolidation du néolibéralisme Exemple 2: répartition des revenus et des richesses Jusqu’aux années 1970, la théorie de la répartition des revenus était un sujet important dans les universités: les considérations équitables étaient importantes pour un développement durable et une démocratie fonctionnante. Mais ce point focal a disparu dans les années 1980.

11 II Principes fondamentaux de la crise L’essor et la consolidation du néolibéralisme Exemple 2: répartition des revenus et des richesses

12 La croissance économique mondiale, plus forte des attentes de la première moitié du 2010, va ralentir au cours de 12 mois suivants au milieu d’une faiblesse dans le secteur financier et d’autres difficultés. La combinaison du risque souverain avec un secteur financier encore faible dans plusieurs économies avancées pose un risque grave pour la reprise. Activité dans les économies émergentes soutenue par une forte demande intérieure et reprise du commerce mondial. Des économies majeures émergent en Asie, comprenant la Chine, l’Inde et l’Indonésie qui restent en tête, suivies par le Brésil en Amérique du Sud. Plusieurs pays pourraient nécessiter jusqu’à six ans avant de retrouver les niveaux de PIB atteints en La croissance économique mondiale, plus forte des attentes de la première moitié du 2010, va ralentir au cours de 12 mois suivants au milieu d’une faiblesse dans le secteur financier et d’autres difficultés. La combinaison du risque souverain avec un secteur financier encore faible dans plusieurs économies avancées pose un risque grave pour la reprise. Activité dans les économies émergentes soutenue par une forte demande intérieure et reprise du commerce mondial. Des économies majeures émergent en Asie, comprenant la Chine, l’Inde et l’Indonésie qui restent en tête, suivies par le Brésil en Amérique du Sud. Plusieurs pays pourraient nécessiter jusqu’à six ans avant de retrouver les niveaux de PIB atteints en III Perspectives

13 III Perspectives Croissance du PIB mondial

14 Le coût humain de la crise Aujourd'hui plus de 210 millions de personnes sont au chômage, soit une augmentation de plus de 30 millions de personnes par rapport à Le taux de chômage dans les pays avancés a augmenté de 3% depuis Augmentation du chômage à long terme. Baisse de gains tout au long de la vie Augmentation du risque de crises cardiaques et d’autres maladies causée par le stress. Le coût humain de la crise Aujourd'hui plus de 210 millions de personnes sont au chômage, soit une augmentation de plus de 30 millions de personnes par rapport à Le taux de chômage dans les pays avancés a augmenté de 3% depuis Augmentation du chômage à long terme. Baisse de gains tout au long de la vie Augmentation du risque de crises cardiaques et d’autres maladies causée par le stress. III Perspectives

15 III III Perspectives Schéma de l’emploi au niveau mondial

16 III III Perspectives Schéma de l’emploi au niveau mondial

17 IV La riposte de l’OIT à la crise et à la mondialisation Le Pacte mondial pour l’emploi Le Pacte mondial pour l’emploi a été adopté par la Conférence internationale du Travail de 2009 après le fort soutien exprimé pendant les trois jours du Sommet de l’OIT par des Chefs d’État et de gouvernement, des Vice-présidents et des ministres du Travail, des représentants des travailleurs et des employeurs, et dirigeants d’institutions. Le Pacte mondial pour l’emploi est un cadre pour la période qui vient et une ressource en termes de politiques pratiques pour le système multilatéral, les gouvernements, les travailleurs et les employeurs Il a été conçu pour guider les politiques nationales et internationales visant à stimuler la reprise économique, créer l’emploi et fournir la protection aux travailleurs et à leurs familles.

18 IV La riposte de l’OIT à la crise et à la mondialisation Le Pacte mondial pour l’emploi Le Pacte est composé de cinq parties: La réponse à la crise fondée sur le travail décent; Les principes pour promouvoir la reprise et le développement; Les réponses par le travail décent, se composant de: –Accélérer la création d’emplois, le redressement de l’emploi et assurer la viabilité les entreprises, –Renforcer les systèmes de protection sociale et protéger les personnes, –Renforcer le respect des normes internationales du travail, –Dialogue social: négocier collectivement, recenser les priorités et stimuler l’action; La clé de l’avenir : créer le modèle d’une mondialisation équitable et durable; et Action de l’OIT

19 IV La riposte de l’OIT à la crise et à la mondialisation Le Pacte mondial pour l’emploi Première partie: Riposte à la crise fondée sur le travail décent L’Agenda du Travail décent de l’OIT représente le cadre de la riposte à la crise. Le monde doit faire mieux après la crise.

20 IV La riposte de l’OIT à la crise et à la mondialisation Le Pacte mondial pour l’emploi Deuxième partie: Principes visant à promouvoir la reprise et le développement Priorité à l’emploi et à la création de la protection sociale; Support aux groupes vulnérables (femmes, jeunes, travailleurs mal rémunérés, travailleurs sous-qualifiés, ceux de l’économie informelle et les travailleurs migrants); Maintenir l’emploi et faciliter la mobilité professionnelle; Éviter les solutions protectionnistes, y compris la déflation des salaires et la détérioration des conditions de travail; Dialogue social, tripartisme et négociation collective; Durabilité économique, sociale et environnementale; Soutenir les entreprises et l’emploi; Cohérence des politiques.

21 IV La riposte de l’OIT à la crise et à la mondialisation Le Pacte mondial pour l’emploi Troisième partie: Ripostes fondées sur le travail décent Politiques actives concernant le marché du travail – Le plein emploi productif et le travail décent doivent être mis au centre des ripostes à la crise, comprenant de plans de relance macroéconomique; Renforcer la protection sociale – La protection sociale durable peut empêcher une aggravation de la pauvreté, remédier aux difficultés sociale tout en aidant à stabiliser l’économie et à promouvoir l’employabilité; Droits – Les normes internationales du travail constituent le fondement et le soutien des droits au travail; Dialogue – Renforcer le respect et l’utilisation des mécanismes du dialogue social, notamment la négociation collective, en tel que mécanisme précieux pour la conception de politiques et la promotion de la détermination des employeurs et des travailleurs à mener avec les gouvernements l’action commune.

22 IV La riposte de l’OIT à la crise et à la mondialisation Le Pacte mondial pour l’emploi Quatrième partie: Instaurer une mondialisation équitable et durable Priorités de cohérence au niveau des politiques pour l’OIT Priorités au niveau de politiques mondiales Agir contre la crise par le développement et la réduction de la pauvreté

23 Cinquième partie: Actions de l’OIT –Produire et utiliser des informations sur le marché du travail qui servent de base à la prise de décisions et à l’amélioration du monitorage; –Traiter en priorité l’emploi et la protection sociale dans la riposte nationale à la crise et les stratégies de développement; –Collecter et diffuser les informations sur les mesures anticrise et les plans de relance de pays; –Évaluer les mesures déjà prises et celles qui devront l’être dans l’avenir, en collaboration avec d’autres organisations concernées; –Renforcer les partenariats avec d’autres agences des Nations Unies, les banques régionales de développement et d’autres institutions financières internationales; –Renforcer les capacités de diagnostic et les capacités en matière de services consultatifs au niveau des pays; et –Traiter en priorité les mesures anticrise dans les programmes par pays de promotion du travail décent. IV La riposte de l’OIT à la crise et à la mondialisation Le Pacte mondial pour l’emploi

24 Mise à jour: Comment le Bureau a-t-il donné effet au Pacte? Discussions du Conseil d’administration de l’OIT: Emploi et Comité social: stratégie pour appliquer le Pacte mondial pour l’emploi; Groupe de travail sur la dimension sociale de la mondialisation; Comité sur les réunions sectorielle et technique et questions connexes; Comité sur la coopération technique; Rapport préparé pour le sommet du G20. V Mise à jour sur la riposte de l’OIT à la crise

25 Mise à jour: Comment le Bureau a-t-il donné effet au Pacte? Trois éléments clé de la stratégie du Bureau: (i) Support technique relatif au quatre piliers de l’agenda du travail décent fourni aux pays et régions; (ii) Recherche et analyse, partage des connaissances et développement des capacités; (iii) Dialogue sur les politiques internationales Accords spéciaux de l’Organisation. V Mise à jour sur la riposte de l’OIT à la crise

26 Synthèse et conclusions L’OIT a discuté de la crise mondiale pour la première fois en novembre 2008 (Conseil d’administration); L’OIT a adopté le Pacte mondial pour l’emploi en juin 2009 (Conférence internationale du Travail); Mécanismes pour aider les pays qui souhaitent appliquer le Pacte (neuf pays, application intégrée); Le Pacte a obtenu un fort support parmi le Conseil économique et social des Nations Unies, le sommet du G20, le réunions et les institutions nationales (PNUD, FMI, Banque Mondiale).

27 Synthèse et conclusions Concerné par la nouvelle phase de la crise: rythme de reprise très varié, haut niveau de chômage; La prévention des crises exige non seulement la réglementation des systèmes financiers nationaux, mais aussi un ensemble cohérent de politiques macroéconomiques de faveur de l'emploi Pour parvenir à une reprise durable, nous avons besoin de remplacer le modèle de mondialisation basé sur le profit, adopté au cours de trois dernières décennies, avec une stratégie de reprise fondée sur les revenues et les salaires.

28 La clé de l’avenir Nous devons utiliser la crise financière et économique pour produire une plus importante transition vers un monde nouveau et meilleur - reconcevoir les paradigmes de développement nationaux et mondiaux ainsi que leurs processus d'accompagnement - relancer la croissance et le développement durables - être conscient que le chemin vers la reprise et une mondialisation équitable n'est pas sans difficultés. Merci pour votre attention