Musical – Cliquer pour avancer !

Ah ! la chance que j’ai ! Et la chance que vous avez !!! Oui, j’ai eu la chance d’avoir entre les mains un livre magnifique, intitulé « Berger dans les nuages ». Déjà le titre est une trouvaille. Mais alors le livre ! Les photos comme le texte sont un hommage vibrant et enthousiaste à mon Béarn. L’auteur des photos, Monsieur Jean-Marc de Faucompret, a bien voulu que je vous en offre quelques-unes. Et en prime, vous avez admiré le Seigneur incontesté de nos Pyrénées, le Pic du Midi d’Ossau par sa face Nord, et l’un des nombreux lacs qui éclairent les pentes de nos montagnes, allumant comme un regard dans tous les creux… Ici, le Lac d’Ayous, ou lac Roumassot.

Et quand je reviens de Pau vers mon cher Oloron-Ste-Marie, voilà le spectacle enchanteur que j’ai entre chaque échappée d’arbres. Alors, le soir au coucher du soleil, je ne peux même pas essayer de vous dire ! C’est toujours le Pic du Midi d’Ossau, mais en automne… Il n’est pas le pic le plus haut des Pyrénées ( le point culminant est le Pic d’Aneto ), mais il est le plus majestueux, et on le voit de partout… Il est pour nous l’emblème de notre chaîne de montagnes. Mais il est bien plus que cela ! Un ange gardien, une présence rassurante et familière… Et un perpétuel émerveillement !

Des villages coiffés d’ardoise escaladent hardiment les contreforts montagneux, s’accrochant à chaque aspérité de terrain. Villages éparpillés le long d’une route ou blottis au creux d’une petite vallée, chacun à sa personnalité. Il faut venir les découvrir !!!

Ici, veillé, couvé par le Pic du Midi d’Ossau, voici Laruns, petite ville coquette et dynamique, centre de tourisme mondialement connu, chemin vers des passages prestigieux : le Col d’Aubisque, le col du Pourtalet, le lac de Bious- Artigues, et à quelques kms des petites stations thermales des Eaux Bonnes et des Eaux Chaudes.

Montant à l’assaut des premiers contreforts, trois petits villages : Louvie-Soubiron, Béost, Bagès, et le hameau d’Assouste ( altitude moyenne 530 mètres ). Ce n’est plus la vie en autarcie, mais presque… La ville ou les gros bourgs sont loin. Pas d’usine ou d’industrie. La chanson de Ferrat « que la montagne est belle » résonne ici douloureusement… Car les jeunes n’ont pas beaucoup de choix : ou bergers et paysans, ou s’expatrier… Il y a cependant de plus en plus de tourisme vert, qui permet non seulement un apport financier, mais un brassage d’idées et de cultures.

Et voici le bourg de Bielle ( 450 m d’altitude ) et la vallée d’Ossau qui s’enfonce dans la chaîne des Pyrénées, vers Laruns et l’Espagne. À droite, le Pic du Midi, notre ange tutélaire, omniprésent… Ce bourg est célèbre pour ses maisons des XV° et XVI° siècle, offrant belles portes cochères et fenêtres à meneaux…

Un petit tour dans Bielle ? Mais chut !!! Tout dort, c’est la nuit… Sous les toits d’ardoise qui luisent sous la lune, chacun se repose. On n’entend que la sonnaille que quelque brebis agite dans son rêve, ou l’aboiement sporadique d’un chien… Parfois aussi le coup de pied donné par quelque vache réveillée en sursaut dans la cloison de bois de sa stalle…

Au-dessus de Bielle, un pittoresque village s’agrippe à la montagne. Une route en lacets nous permet de grimper jusque-là. La photo ne permet pas de voir au premier coup d’œil les dénivellations du terrain, qui ont obligé Billères à s’éparpiller ainsi. Mais on retrouve les mêmes murs chaulés, les mêmes coiffes d’ardoise grise et luisante, les mêmes longues étables où il faut bien cantonner les bêtes l’hiver, quand la neige ensevelit tout…

Encore un petit hameau qui grimpe.. : Listo. En deuxième plan, vous voyez les premiers contreforts de la chaîne cloisonnés de haies enserrant des prairies. Un jour que nous étions en voiture sur une route dominant cette région, ma fille, qui avait deux ans, s’était écriée : « regarde, maman, la lessive qui sèche ! »

Voici encore Bagès : à peine quelques maisons blotties dans un creux de terrain. Ici, ce sont surtout des murs en pierres sèches : je vous en ai déjà parlé dans mes précédents diaporamas sur la région : des murs sans mortier pour lier les pierres entre elles, et qui pourtant sont là depuis des siècles…

Regardez bien : dans l’échancrure de la forêt, bien en lisière, les granges d’Aste sont alignées, prêtes à accueillir les bêtes. Les plages brunes entre les arbres, c’est de la fougère que l’automne a coloré de feu. Cette fougère est fauchée, rentrée ( parfois à dos d’homme, dans de grandes toiles nouées en ballots ) et sert de litière pour l’hiver.

C’est la fin de ce diaporama. Dans le prochain, nous suivrons M.de Faucompret à l’estive, dans la haute montagne, et il nous fera participer à la vie des bergers et à la fabrication des fromages. En attendant, si vous trouvez chez votre crémier, du fromage Ossau-Iraty, je vous en prie, achetez-en un morceau : le prochain diaporama aura le même goût…

Photographies : Jean-Marc de Faucompret, que je remercie pour son aimable autorisation. Chant traditionnel, par « les Chanteurs du Faget d’Oloron » Jacky questel

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