Madame BOVARY Gustave FLAUBERT
Présentation de l’œuvre Emma Rouault, fille d'un riche fermier, a été élevée dans un couvent. Elle rêve d'une vie mondaine comme les princesses des romans à l'eau de rose dans lesquels elle se réfugie pour rompre l'ennui. Elle devient l'épouse de Charles Bovary, qui malgré de laborieuses études de médecine, n'est qu'un simple officier de santé. Emma est déçue de cette vie monotone. Une invitation au bal du marquis d'Andervilliers lui redonne la joie de vivre. Lorsqu'Emma attend un enfant, son mari décide de quitter la ville de Tostes et de s'installer à Yonville. Emma fait la connaissance des personnalités locales : le pharmacien progressiste et athée M. Homais ; le curé Bournisien ; Léon Dupuis, clerc du notaire Guillaumin ; le libertin Rodolphe Boulanger, propriétaire du château de la Huchette. Emma est déçue par la naissance de la petite Berthe, puisqu’elle aurait préféré mettre au monde un garçon. Elle s'enlise dans l'ennui, et perd tout espoir d'une vie meilleure. Elle n'éprouve plus aucun amour pour Charles, qui pourtant ne lui veut que du bien. Elle ne parvient pas non plus à apprécier sa fille, qu'elle trouve laide et qu'elle confie à madame Rollet. Elle laisse libre cours à ses dépenses luxueuses chez son marchand d'étoffes, M. Lheureux. Elle repousse les avances de Rodolphe, et de Léon, puis elle finit par céder. Ses amants sont vite lassés du sentimentalisme exacerbé de la jeune femme qui rêve de voyages et de vie trépidante. Emma a accumulé une dette envers M. Lheureux, qui exige d'être remboursé. Les amants d'Emma ont refusé de lui prêter de l'argent. Emma se suicide par désespoir. Charles meurt de chagrin. À la mort de ses parents, Berthe est confiée à une tante, pauvre, et qui l'envoie travailler dans une filature de coton pour subsister financièrement.
Présentation de l’auteur Gustave Flaubert est un écrivain français né à Rouen le 12 décembre 1821 et mort à Croisset, lieu-dit de la commune de Canteleu, le 8 mai 1880. Prosateur de premier plan de la seconde moitié du XIXème siècle, Gustave Flaubert a marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de grands romans comme Madame Bovary (1857), Salammbô (1862), L'Éducation sentimentale (1869), ou le recueil de nouvelles Trois contes (1877). Gustave Flaubert passe une enfance sans joie, marquée par l'environnement sombre de l'appartement de fonction de son père à l'hôpital de Rouen. À la fois contesté (pour des raisons morales) et admiré de son temps (pour sa force littéraire), il apparaît aujourd'hui comme l'un des plus grands romanciers de son siècle avec en particulier Madame Bovary, roman qui fonde le bovarysme, puis L'Éducation sentimentale ; il se place entre le roman psychologique (Stendhal), et le mouvement naturaliste (Zola – Maupassant, ces derniers considérant Flaubert comme leur maître).
Présentation de l’objet La casquette représente Charles Bovary lui-même, elle symbolise son ridicule. C’est une représentation métonymique du personnage. A cet égard, la comparaison "comme le visage d’un imbécile" personnifie l’objet et le rapproche encore davantage de l’idée qu’on peut se faire de Charles, dès le début du roman... cette description présente une casquette hautement improbable, qui mêle plusieurs couleurs, plusieurs formes et plusieurs matières, la présentant comme une coiffure grotesque ; le narrateur la compare d’ailleurs à un « sac » et son énumération qui présente quasiment tous les couvre-chefs « bonnet à poil, chapska, chapeau rond, la casquette de loutre et bonnet de coton » nous fait sourire, grâce au registre satirique souvent convoqué, notamment.
La casquette de Charles Flaubert met en scène son personnage et sa casquette de manière à accentuer le registre dramatique de l’évènement. La casquette apparaît dans le texte en même temps que le héros, et le narrateur ne fait aucune description morale du personnage. Il semble donc qu’il se soit épargné cette peine en demandant au lecteur de comprendre qu’à travers cette casquette, il lui fallait voir le reflet de son propriétaire. Il est donc aussi atypique que sa casquette, aussi laid sans doute et aussi pitoyable. Ainsi, la casquette est comme le reflet de l’imbécilité du personnage. Enfin, le registre pathétique amplifie la dramatisation de la scène. En effet, le narrateur semble éprouver le même sentiment de pitié pour la casquette que pour le jeune Bovary. Le lecteur est donc la proie de sentiments contradictoires, et il ne sait plus vraiment s’il doit rire ou pleurer de cette scène tout aussi ridicule que pathétique.
La casquette de Charles Flaubert offre donc une scène réaliste et haute en couleurs en la dramatisant, en orchestrant le parallélisme entre l’accessoire et son propriétaire et en faisant en sorte de mélanger les registres.
Emma dépensière Les Bovary sont invités chez le Marquis. Emma est fascinée de tout le luxe qui s’y trouve, et s’imagine une vie aussi luxueuse. Un des valseurs, le Vicomte invite Emma à danser, ce qu’il lui faut c’est un homme qui sache prendre et diriger les femmes, et le Vicomte est un homme comme ça. Pendant qu’elle danse, Charles dort, il n’a pas besoin d’une vie luxueuse, il est content de ce qu’il a. Emma s’endette auprès de Lheureux en achetant plein de choses pour leur voyage, pleine d’espoir pour commencer une nouvelle vie. Lheureux voit toute de suite le noyau de toute cette histoire, mais il se tait. Pendant qu’Emma fait tout pour préparer leur voyage, Rodolphe Boulanger (propriétaire du château de la Huchette) qui a déjà décidé de laisser tomber sa maîtresse, lui écrit une lettre...