BONNE LECTURE
La Somme 1916 relativement tranquille. Cependant, les forces françaises ayant été retenues par une attaque allemande massive sur Verdun, au sud, les forces du Commonwealth durent en supporter une plus grande part que prévu.Quatorze divisions, toutes britanniques à l'exception du Newfoundland Régiment, devaient lancer un assaut sur un front de 23 km entres serre et Maricourt, et organiser une diversion au nord, à Gommecourt. Les Français devaient de leur côté avancer sur un front de 13 km au sud. Avec une supériorité numérique sur les Allemands estimée à sept contre un, la confiance des alliées était totale. L'envergure de l'offensive était énorme et si tout s'était passé comme prévu, l'assaut initial aurait dû être décisif et la percée immédiate. Malheureusement, le 1er juillet 1916, le 1er jour de la bataille de la Somme s'acheva sur la pire catastrophe de toute l'histoire de l'armée britannique. Les pertes furent effroyables : sur les soldats britanniques engagés ce jour dans l‘action, près de la moitié furent blessés dont plus de tués. Soixante pour cent des officiers perdirent la vie. Des 143 bataillons participant à l'assaut, 32 perdirent chacun 500 hommes ou plus. Comparé aux modestes avancées réalisées au sud du front britannique, le prix à payer avait été atrocement élevé. Presque partout, l'attaque vacilla et échoua totalement. Après cet échec, la bataille de la Somme se transformarapidement en cette longue et horrible lutte qui caractérisa les combats sur le front ouest et monopolisa les forces de tout le Commonwealth. L 'offensive alliée de 1916 sur le front ouest avait été préparée à l'origine comme un effort commun de la France et du Commonwealth pour réunir leurs deux armées sur la Somme un secteur jusque là
Derrière les lignes Les ambulances de campagnes postées à Forceville, à 10 km au nord-ouest d'Albert, sur la grande route vers Doullens, utilisèrent une annexe du cimetière communal. Forceville Communal Cemetery Extension (304 sépultures) fut l'un des trois premiers cimetières du Commonwealth à être établis de façon permanente après la guerre. Les centres d'évacuation de blessés regroupés près de la halte de chemin de fer de Heilly (à 10 km au sud-ouest d'Albert) se chargèrent de quatre-vingts cinq pour cent des 2890 inhumations au Heilly Station Cemetery. Au plus fort de la bataille, les tombes se pressaient si nombreuses dans de longues tranchées que de nombreuses stèles portaient jusqu'à trois noms chacune, ce qui ne laissait plus assez de place pour les insignes régimentaires. Ces insignes, 117 au total, furent donc placés sur le mur de l'abri du cimetière. De nombreux petits cimetières furent créés autour des antennes médicales, près des dépôts de ravitaillement ou de munitions, aux extrémités des tranchées de communication ou des voies ferrées des tranchées, au bord des routes ou encore dans les annexes de certains cimetières communaux français, dans lesquels furent ensevelis les soldats décédés des suites de leurs blessures ou les morts ramenés du front.
Les cimetières du champ de bataille Le 1er juillet 1916, les 8e et 9e Devonshire Régiment subirent de lourdes pertes lors d'une attaque du bois de Mansel. Trois jours plus tard, ils ensevelirent 161 de leurs morts dans un tronçon des tranchées de l'ancienne ligne de front, qui est aujourd'hui le Devonshire Cemetery Mametz, à 6.5 km à l'est d'Albert. L’épitaphe émouvnte qu'ils placèrent au-dessus de la tombe et gravée dans la pierre. Créés au cour de la bataille, ces cimetières furent souvent installés dans des trous d'obus ou certains tronçons de tranchées. habituellement petits, n'abritant parfois qu'une poignée de défunts de la même unité, les dates des décès ne sont espacés que de quelques jours, et beaucoup sont du même jour. Puisque les inhumations avaient été faites rapidement, la plupart des morts furent identifiés La bataille de la Somme généra des centaines de ces petits cimetières. Beaucoup se sont agrandis à mesure que les combats se poursuivaient, surtout au sud des champs de bataille, où les avancées des troupes permirent de récupérer les morts et de les enterrer au fur et à mesure. Certains furent par la suite endommagés ou détruits par les obus. Quelques-uns de ces cimetières, les plus importants, souvent situés sur les lignes de front de juillet, ont été conservés sous leur forme originelle. Cependant, ces cimetières furent le plus souvent déplacés vers les nécropoles créées après la guerre ou constituèrent les noyaux autour desquels celles-ci furent construites. Le 1er juillet 1916, les 8e et 9e Devonshire Régiment subirent de lourdes pertes lors d'une attaque du bois de Mansel. Trois jours plus tard, ils ensevelirent 161 de leurs morts dans un tronçon des tranchées de l'ancienne ligne de front, qui est aujourd'hui le Devonshire Cemetery Mametz, à 6.5 km à l'est d'Albert. L’épitaphe émouvante qu'ils placèrent au-dessus de la tombe et gravée dans la pierre. The Devonshires held this trench, the Devonshires hold it still (les hommes du Devonshires ont tennu cette tranchée, les hommes du Devonshires la tiennent encore) Non loin de la, le Gordon Cemetery raconte une histoire semblable. Le 2e Gordon Higlanders monta à l'assaut aux côtés des hommes du Devonshires le 1er juillet et enterra plus tard 99 de ses morts dans ce qui avait été une tranchée de soutien. La plupart des pierres tombales sont disposées en demi-cercle autour de la croix centrale et les sépultures de cinq jeunes officiers sont placées à proximité Deux de ces cimetières ayant survécu aux combats sont celui du2nd Canadian et le Sunken Road Cemetery, qui se trouvent proches l'un de l'autre, au milieu de terres agricoles, un peu à l'est de la route de Pozières à Contalmaison. Ces deux cimetières illustrent la contribution des Canadiens et des Australiens aux combats entre août et octobre. Le 2nd Canadian Cemetery est unique en ce qu'il accueille les tombes d'une seule unité, le 2e canadian Infantry Battalion qui y ensevelit 44 de ses hommes en quelques semaines.
Enterrer les morts, compter les disparus Au printemps 1917,seule une infime partie des morts de la Somme avaient été ensevelis. Derrière les lignes, de petits cimetières bien ordonnés avaient poussé autour des antennes médicales et le long des lignes de communication. Les champs de batailles eux-mêmes étaient parsemés de centaines de cimetières minuscules, dans lesquels les hommes avaient été enterrés à la hâte par leurs camarades, là ou ils étaient tombés. Cependant, la nature des combats de 1916 avait laissé de nombreux morts en no man's land. Leur corps n’avait pu être récupéré tant que duraient les combats et le pilonnage incessant de l'artillerie fit que beaucoup furent perdus à jamais Cimetière Irlandais En 1917, une fois les zones dévastées aux mains des Alliés, la tâche macabre de ramener les morts et de les ensevelir revint au Vème corps britannique (V Corps), qui créa de nombreux cimetières. Les travaux ne reprirent vraiment qu’après l'Armistice et la zone fut quadrillée six fois au moins, à la recherche des corps. Le temps passant, les corps étaient de moins en moins identifiables (c'était avant l'introduction des plaques d'identité indestructibles) et de vastes nécropoles nouvellement créées se remplir de sépultures de soldats inconnus. Le dernier de ces cimetières fut déclaré complet en 1934, mais avant même le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, 3000 corps supplémentaires avaient été retrouvés et l'on en retrouve encore aujourd'hui. Mémorial Australien-Villers Bretonneux Les noms de milliers de morts au combat, dont les corps ne furent pas retrouvés ou identifiés, furent inscrits sur des monuments aux morts : les Australiens, les Canadiens et les Indiens sur leurs propres monuments, à Villers-Bretonneux, Vimy et Neuve-Chapelle, les autres sur des monuments érigés sur les champs de bataille mêmes. Le plus grand de ces monuments, celui de Thiepval, porte les noms de plus de disparus. Mémorial de Thiepval
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