MADAGASCAR La descente de la TSIRIBIHINA-02 C'est à la découverte de l'Ouest malgache, au cœur de la brousse du pays Sakalava et des imposants baobabs que nous conduira ce beau périple. Nous suivrons les méandres du fleuve Tsiribihina jusqu’à Belo pour rejoindre les fameux Tsingy du Bemaraha. Périple en bateau de 160 km (3 jours et 2 nuits) qui nous fait découvrir de nombreux animaux sauvages, traversée des gorges de Bemaraha, exploration des rives et découverte des villages de pêcheurs, baignade dans les cascades, bivouac sur les berges du fleuve… une belle aventure ! Peu après notre départ, le capitaine de l’HASINA verse par tradition quelques traits de rhum dans les eaux de la Tsiribihina. « C'est pour honorer les ancêtres et invoquer leur protection tout au long de notre voyage ». C'est sur les vastes étendues de terres fertiles et peu peuplées, tout le long du fleuve, que se sont installés, parfois dès la fin du XIXe siècle des Européens, Grecs pour la plupart, pour y développer la culture intensive du tabac. Avec la colonisation française, ces grandes plantations utiliseront des chalands principalement utilisés pour le transport des produits agricoles. La révolution socialiste au milieu des années 70 a mis fin à ce développement et a conduit à leur disparition progressive.

Pour sortir des hauts-fonds, l’équipage doit pousser le chaland.

Les embarcations sont des barges à moteurs qui servaient à transporter le tabac que la région produit encore. Elle a son charme, cette croisière fluviale à l’africaine sur des teuf-teuf flottants ! Généralement couvertes, les barges permettent aussi d’être à l’ombre en journée. Un équipage de 5 personnes est à nôtre disposition.

La présence de beaucoup de petits échassiers : ici des ibis

Des jeunes mariés passent leur voyage de noce sur le chaland « BONNE SANTE ».

Le capitaine dirige son chaland entre les nombreux bancs de sable.

Nous rencontrons des orpailleurs.

Les jacinthes d’eau forment des tapis flottants denses.

Nous sommes à l’entrée des gorges de Bemaraha qui va nous faire traverser 2 systèmes de gorges taillées dans le calcaire et pouvant atteindre 50 m de haut. Baobabs, Kalanchoés, pachypodium bicolores constituent la flore, ainsi que des lambeaux de forêts primaires peuplées de lémuriens comme le Propithecus verreauxi, le Lemur fulvus et le Microcebus nocturne.

Nous commençons à apercevoir quelques lémuriens (Propithèque de Verreaux).

Ici des lémuriens comme le Propithèque de Verreaux ou sifaka Propithecus Verreauxi. Une de nos plus belle « peluches » : leur pelage est fourni, doux et laineux, presque entièrement blanc, excepté pour la tête, brune et noire. Ces lémuriens pèsent entre 3 à 5 kg, leur corps mesure environ 45cm et leur queue 55cm. Ils ont de toutes petites oreilles. Sociable, le sifaka vit en groupes de 2 à 12 individus, généralement menés par une femelle. Ils sont strictement végétariens, se nourrissant de feuilles, fleurs et fruits.

Actifs de jour, bien que la plupart du temps complètement détendus, les bras (et pattes) en croix, ils dorment la nuit dans un nid faits de végétaux, très haut, au cime des arbres,. Ils sont particulièrement agiles et drôles à observer : comme l'Indri, ils conservent leur stature verticale lors de leurs sauts, ce qui donne l'impression une fraction de seconde qu'ils sont suspendus dans les airs, attachés à... rien. Sur terre, ils se déplacent en sautillant en appui sur les pattes arrières.

Les lémuriens sont incontestablement les animaux les plus célèbres de Madagascar. On les considère comme les ancêtres des singes, plus exactement comme de lointains cousins. La famille des lémuriens comporte 36 espèces dont la grande majorité ne se trouve que sur l'Ile Rouge.

A la différence de l'Afrique où les lémuriens ont disparu face à la compétition avec les autres primates, ceux de Madagascar ont pu évoluer en toute quiétude sur cette grande île éloignée. On pense que les premiers lémuriens sont arrivés à Madagascar sur des troncs flottants, à la suite de catastrophes naturelles. Ces lémuriens qui colonisèrent l'île étaient des animaux très primitifs. Ils étaient semblables aux plus petits lémuriens actuels : les Microcèbes, de la taille d'une souris.

C’est l’heure du bivouac

Des Lemur fulvus nous observent.

Au lever, vue sur le Tsiribihina, depuis l’entrée de notre tente.

De l’eau pour nos ablutions.

Notre petit déjeuner est prêt grâce à Raymond

Raymond pense déjà au déjeuner.

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