Au Crétacé, il y a approximativement 70 millions d'années, la mer envahit la région et dépose craie et calcaire sur le grès préexistant, le principal constituant du grand plateau qui va de l'actuel Soudan jusqu'à la Méditerranée. A l'ère tertiaire (pliocène), des effondrements locaux de ce plateau donnent naissance aux oasis. Dans le désert blanc, la roche principale est une craie. Le spectacle unique offert est le résultat de l'érosion de cette pierre tendre. Le désert blanc est extrêmement intéressant d'un point de vue géologique. Certaines formes observées résultent de l'action de l'érosion sur la " roche mère ", celle datant du crétacé. D'autres sont dues à des recompositions plus récentes : la craie (soluble dans l'eau) se dissout lors de pluies diluviennes ou d'expansions de la mer, puis se dépose sous forme de " boue " et se resolidifie lors de périodes plus sèches. L'érosion due au vent seul et celle due au vent chargé de sable (la corrasion) participent au phénomène en créant des poussières puis en les transportant dans les points les plus bas de l'oasis. On trouve ainsi des craies feuilletées dont chaque strate correspond à un cycle pluie/réchauffement. Cela a un petit air d'Etretat, en miniature. Ce n'est pas une coïncidence, c'est le même phénomène appliqué à des craies de compositions assez proches. Quand le plateau attaqué par l'érosion commence à s'effondrer, les parties les plus faibles disparaissent alors que les parties coiffées par une roche plus dure subsistent. L'érosion continue son travail de sape, jusqu'à créer de grandes collines blanches, solitaires, appelées " inselbergs ". Inselberg est un mot allemand (" ile "-" montagne "), appliqué à des reliefs isolés semblant émerger d'une étendue plate. A ne pas confondre avec l'iceberg (montagne de glace) anglais. A Farafra, certaines collines ont une forme rectangulaire, d'autres conique. Le processus est le même qu'en Cappadoce (Turquie), le résultat obtenu n'est pas ressemblant car la matière est différente. En Cappadoce, c'est du tuf, une roche volcanique. EGYPTE Désert Blanc – 2/4
Cet acacia géant, qui est ici sur un tertre sablonneux depuis des centaines d’années, est tout ce qui reste de deux arbres autrefois deux fois plus grands. Cet « arbre magique » se tient sur une petite colline et domine le désert silencieux et les magnifiques formations du Désert Blanc.
Cet arbre à lui seul subvient à tout un écosystème : des oiseaux, des lézards, des souris, des papillons, des coléoptères et autres insectes ainsi que des plantes parasites. De plus, cet arbre sert de repère dans le désert.
A côté de l’acacia, existence d’un puit.
Sous le sable, il est possible de fouiller surtout des ruines romaines.
Nous arrivons à Ain Khadra, une petite abandonnée, non loin de l’acacia. Le chenal qui mène au petit bassin en béton doit être régulièrement débouché pour permettre aux dromadaires et aux animaux sauvages de passage de se désaltérer.
Profitons de la fraîcheur et de l’ombrage pour déjeuner.
Les dromadaires continuent leur chemin après s’être désaltérés au petit bassin en béton.
Une grotte dans la ruine romaine présentée sur la vue précédente.
Visitons maintenant la partie occidentale du désert Blanc, abusivement appelée « New White Desert ».
Champignon et Perdrix
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