Les classiques ou les fondements de la science économique moderne
But de l’économie: « c’est enrichir à la fois le peuple et le souverain » A. Smith Théorisé en 1776 dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations
Terme « classique » apparaît dans le Capital de Marx Marx: tout les théoriciens de la valeur travail Keynes: tous ceux qui l’ont précédé et adhèrent à la thèse de la loi des débouchés Schumpeter: exclut Smith mais inclut Marx Courant classique: 1776 à 1848 (Principes d’économie politique de J.S Mill)
En quoi le courant classique a-t-il initié la pensée économique moderne en dégageant des problématiques essentielles?
Plan: I. Une thèse fondatrice fruit d’un contexte particulier A). Héritage et contexte économique B). Des problématiques nouvelles II. Une évolution de la pensée autour de grandes thèses A). Les visions optimistes B). Les visions pessimistes
I. Une thèse fondatrice fruit d’un contexte particulier A). Héritage et contexte historique a). La révolution industrielle Augmentation de la production industrielle Développement du machinisme
b). Naissance du capitalisme moderne nouveaux phénomènes de croissance Problèmes de répartitions des richesses entre classes sociales
c). L’influence physiocrate Critiques communes des physiocrates et de Smith des mercantilistes Recherche de « lois naturelles » du système économique Idée d’une autorégulation du marché
A). Des problématiques nouvelles a). La division du travail -exemple de la fabrique d’épingles Meilleure habilité au travail Moins de perte de temps entre les différentes tâches Apparition du machinisme
b). L’échange Moteur de l’économie de Gournay: « Laissez faire, laissez passer » La Division internationale du travail augmente la productivité
c). Théorie de la valeur travail La valeur d’un bien résulte du coût des facteurs de production nécessaires à sa production Smith, Ricardo, Marx: la valeur d’un bien doit être en fonction de la valeur du travail fourni
II. Une évolution de la pensée autour de grandes thèses A). Les visions optimistes a). Le libre échange Deux théories: La théorie des avantages absolus La théorie des avantages comparatifs
Théorie des avantages absolus (Smith): « il est prudent de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui coûtera moins à acheter qu’à faire». Théorie des avantages comparatifs (Ricardo): Intérêts des nations à se spécialiser Pays Du drap en vin Du vin en drap Portugal 90/80=1,125 80/90=0,888 Angleterre 100/120=0,8333 120/100=1,2
Rééquilibrage automatique de la balance commerciale: ->excédent commercial -> excédent d’or -> hausse des prix -> handicap de la compétitivité-prix -> baisse des exportations
La main invisible (Smith): b). Le marché et l’Etat La main invisible (Smith): -Processus d’autorégulation de l’économie. -Un intérêt privé profite au bien collectif
La loi des débouchés: Say: « c’est la production qui ouvre des débouchés aux produits » « l’achat d’un produit ne peut être fait qu’avec la valeur d’un autre » « un produit terminé offre, dès cet instant, un débouché à d’autres produits pour tout le montant de sa valeur. » Traité d’économie politique Keynes: « L’offre crée sa propre demande »
La monnaie: -Introduite pour faciliter les échanges -Neutre et instrumentale
Le rôle de l’Etat: -Fonctions régaliennes + investissements bénéfiques à l’ensemble de la société ne pouvant être assurés par le marché(grandes infrastructures)
B). Les visions pessimistes a). Les crises Critique de Malthus: une augmentation de l’offre ne signifie pas toujours une augmentation de la demande Trop d’épargne peut provoquer une crise
Critique de Sismondi: Offre généralement supérieure à la demande soit Y le revenu, D la dépense, P la production, t un instant donné. Y(t) = D (t+1) car la dépense est différée dans le temps. P(t+1) ≥ P(t) puisque la production croît d’une année sur l’autre P(t+1) ≥ D(t+1)… Si cet écart est trop brutal, alors il y aura engorgement brutal des marchés. Crise de surproduction
b). Les visions catastrophistes: Théorie de la population (Malthus) la croissance de la production agricole est linéaire (1-2-3-4-5-6-7-8-9…) tandis que celle des naissances est arithmétique (1-2-4-8-16-32-64-128-256…) Danger d’une surpopulation, limiter les naissances. « Tout le monde n’est invité au grand banquet de la nature » Risque de l’état stationnaire -théorie des rendements décroissants de la terre: une augmentation des facteurs de production n’entraîne plus une croissance de la production
bibliographie Découverte de l’économie: Concepts, mécanismes et théories économiques n°345, juillet-août 2008 Découverte de l’économie: Histoire de la pensée économique, Cahiers français, n°280, mars-avril 1997 Boncoeur, Thouément: Histoire des idées économiques, Nathan Université, 2004 Ahmed Silem: Histoire de l’analyse économique, Hachette, 2005 Dictionnaire d’économie et sciences sociales, sD Echaudemaison, Nathan, 2000