Division Recherche et Développement en Science de l’Information

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Division Recherche et Développement en Science de l’Information Centre de Recherche sur l’Information sur l’Information Scientifique et Technique Division Recherche et Développement en Science de l’Information Classement et visibilité des établissements universitaires et de recherche: quelle (s) problématique (s)? Dr. DAHMANE Madjid Mme KOUICI Salima Mme DAHMANI Samia CERIST, 2013

Le classement des universités

Origine du classement des universités Le classement des universités existe depuis 1920 Toutefois Moins ambitieux, Se confinant à certaines activités universitaires, Limité à l’échelle d’un pays (surtout aux états unis).

Deux classements sont célèbres Origine du classement des universités Aujourd’hui, les classements se sont élargis et diversifiés, prenant même une dimension mondiale Deux classements sont célèbres  Le Shanghai ranking of world class universities que publie l’université Jiao Tong de Shanghai depuis 2003 (classement de Shanghai), Le ranking of world universities que publie le Times Higher Education Supplement (THES) depuis 2004.

Origine du classement des universités Les classements peuvent porter sur:  Des universités entières Des champs d’activité, Des disciplines, Des programmes, Des pays

Origine du classement des universités Public visé par le classement: Etudiants réels ou potentiels, Communauté scientifique, Agences de financement pour la recherche, Autorités publiques.

1.1. Organismes effectuant les classements Les organismes effectuant les classements sont de l’ordre de trois groupes:  1. Les médias   se sont des actions marketing de magazines tentant d’élargir leur lectorat et qui publient régulièrement de tels classements, comme exemple: États-Unis: US News and World Report , Washington Monthly, Newsweek, Forbes, Business Week, Wall Street Journal. Canada: Mac Lean’s Magazine; Royaume-Uni: Financial Times, The Times, Times Higher Education Supplement, The Guardian, The Economist; Allemagne: Der Spiegel, Fokus, Wirtschaftswoche, Karriere; France: Le Nouvel Observateur, Libération.

2. autorités de tutelle de l’éducation 1.1. Organismes effectuant les classements 2. autorités de tutelle de l’éducation   Le Royaume-Uni, avec ses teaching quality assessment et research assessment exercise, Les Pays-Bas avec les notations de recherche effectuées par les académies scientifiques et la conférence des recteurs d’université ; aussi, Le classement Leiden réalisé par le Centre for Science and Technology Studies (CWTS) de l’université de Leiden. L’ Allemagne, les classements que prépare le Centrum für Hochschulentwicklung (CHE) allemand et que publie Die Zeit ; Les Etats Unis, le classement du National Research Council ;

3. Les établissements d’enseignement 1.1. Organismes effectuant les classements 3. Les établissements d’enseignement Les classements émanant de ces organismes peuvent s’avérer plus fiables. Car leur motivation est de faire progresser le système universitaire. Ils se concentrent sur des activités ou des régions. Leurs méthodes sont en général plus soigneuses, mieux débattues et plus transparentes car la notation conditionne la distribution de ressources par les administrations de tutelle, cas du Royaume-Uni et des Pays Bas. D’autres, comme le CHE allemand et le Shanghai, comptent sur la pression du public et du marché pour faire changer les choses

1.2. Les avatars liés aux différents classements La Diversité des classements due justement à la diversité des objectifs poursuivis et des publics cibles a engendré des dérives méthodologiques mettant en mauvaise posture les organismes concernés. Ce qui a conduit le Centre européen de l’UNESCO pour l’enseignement supérieur (CEPES) et l’ Institute for Higher Education Policy de Washington (IHEP) à créer en 2004 un Groupe d’experts (International Ranking Expert Group), ayant produit les Principes de Berlin pour le classement des établissements d’enseignement supérieur accessibles à l’adresse : http://www.che.de/downloads/Berlin_Principles_IREG_534.pdf).

2. Quelques Classements avec leurs indicateurs

2.1. Classement de Shanghai Classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai Qualité de l'enseignement Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves 10 % Qualité de l'institution Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les chercheurs 20 % Nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines Publications Articles publiés dans Nature et Science entre 2000 et 2004 Articles indexés dans Science Citation Index, et Arts & Humanities Citation Index Taille de l'institution Performance académique au regard de la taille de l'institution

QS World University Rankings 2.2. Classement du QS World University Rankings QS World University Rankings Review Evaluation par les pairs : Score composite à partir des réponses des pairs (enquête qui se divise en 5 domaines). 50 % 40 % Employer Review Enquête mondiale auprès des employeurs demandant leur opinion sur la qualité des diplomés. - 10 Citations per Faculty Performance internationale de la recherche: Taux de citation par membre des facultés selon la Thomson Scientific Database (2004-2006) ou Scopus (2007-2011). 20 % 20 Faculty Student Ratio Conditions d’encadrement des étudiants. International Faculty Nombre de collaborateurs étrangers. 5 % International Students Nombre d’étudiants étrangers.

Classement Times Higher Education Citations – research influence Citations impact (normalized average citations per paper) (Database: Thomson Reuter’s Web of Science, 2005 to 2010) 30% Teaching - the learning environment Income per academic Reputational survey – teaching PhD awards per academic PhD awards / bachelor’s awards Undergraduates admitted per academic Research – volume, income and reputation Papers academic and research staff Research income (scaled)  Reputation survey – research International mix – staff and students Ratio of international to domestic students Ratio of international to domestic staff Proportion of internationally co-authored research papers 7.5% Industry income - innovation Research income from industry (per academic staff) 2.5%

3. Une nouvelle Catégorie de classements 3.1.Le classement par la Publication Un classement fondé sur la publication et son corollaire direct la citation. Le scimago est à l’origine d’un classement international des institutions de recherche et d’enseignement supérieur le SCImago Institutions Ranking (SIR). Ce classement découle entièrement des indicateurs bibliométriques produit par Scopus (plus de 16 millions de publications et 150 millions de citations) suivant 5 indicateurs de production, collaboration et impact scientifique

Classement Scimago Instituions Rankings (SIR) Le classement SCImago Critères Indicateurs Collaborations internationales Nombre de publications en collaboration avec des institutions étrangères (plus d’une publication avec une institution à l’étranger. Classement Scimago Instituions Rankings (SIR) Le volume de publications Publications d’excellence Journaux classés dans le 1er quartile (25 %) du SJR Impact scientifique «normalisé» : Rapport entre l’impact moyen d’une institution et l’impact mondial pour une même discipline. Les valeurs sont indiquées en pourcentage et révèlent l’impact moyen de l'institution par rapport à l’impact moyen mondial : un score de 0,8 indique que l'institution a un taux de citation de 20% inférieur à la moyenne, un score de 1,3 que l'institution a un taux de citation de 30% supérieur à la moyenne. Index de spécialisation Mesure de la concentration thématique / dispersion de la production scientifique d'une institution. Les valeurs sont comprises entre 0 et 1, indiquant les institutions généralistes vs spécialisés. Cet indicateur est calculé selon l'indice de Gini utilisé dans l'économie Taux d’excellence Indique la proportion de scientifiques d'une institution participants aux 10% des publications les plus cités dans leurs domaines respectifs scientifique.

3.2. Le classement par le Web Un classement fondé sur le positionnement web des universités et organismes de recherche.. Il vise à promouvoir les publications sur le web et les initiatives d'Archives Ouvertes. Le webometrics représente ce type de classement, à l'origine ce classement n'a pas pour vocation d’être un outil de classement. Par la suite la visibilité et la présence sur le Web sont utilisées comme des indicateurs servant à mesurer la performance globale des universités et des organismes de recherche. Ce classement Webometrics Ranking of World Universities catégorise les sites à partir de leur visibilité sur le web. Son impact a été d’inciter les organismes de recherche et d'enseignement à être présent sur le web.

La visibilité (visibility) Les fichiers disponibles (Rich Files) Le classement Webometrics Critères Indicateurs Pondér ation Webometrics La visibilité (visibility) Prend en compte le nombre total de liens entrants ,externes (inlinks) unique. 50% La taille (Size) Correspond aux pages web identifiées par quatre moteurs de recherche (Google, Yahoo, Live Search et Exalead). 20 % Les fichiers disponibles (Rich Files) Qui relèvent, après vérification de leur pertinence, les publications scientifiques et le matériel pédagogique, sous les formats Adobe Acrobat (.pdf), Adobe PostScript (.ps), Microsoft Word (.doc) et Microsoft Powerpoint (.ppt). 15 % "Scholar", Il calcule avec l'outil Google Scholar le nombre d'articles et de citations pour chaque domaine académique.

La visibilité des sites universitaires

La visibilité des sites universitaires La visibilité: C’est quoi? La visibilité: Pourquoi? La visibilité: Comment?

1. La Visibilité c’est quoi au juste ? Définition pragmatique de la Visibilité Une œuvre est d’autant plus visible qu’elle est diffusée le plus largement possible et atteint ainsi un maximum de personnes de manière à accroître son impact et la notoriété de son(ses) auteur(s). D’où la triade Diffusion maximale impact auprès du récepteur Notoriété de l’auteur

1. La Visibilité c’est quoi au juste ? Définition au sens bibliométrique La Visibilité signifie l’intensité avec laquelle des articles donnés sont cités par d’autres articles. En effet, les citations reçues par un article mesurent son utilité scientifique et son influence internationale et donc son impact. D’où le rapport: Citation  Impact Les citations sont donc positivement - mais pas linéairement - corrélées à la valeur scientifique d’un article. L’absence de corrélation directe provient de plusieurs facteurs tant objectifs que subjectifs. Mais

1. La Visibilité c’est quoi au juste ? Définition au sens hypertextuel Le terme de visibilité se réfère au nombre de liens que reçoit un site (liens entrants). Les liens reçus sont équivalents à des citations. D’où le rapport: Nombre de liens entrants  Notoriété du site Cette approche est utilisé par certains moteurs de recherche (principalement Google), par son algorithme de classement attribuant un poids aux nombre de liens qui définissent une page. Les liens reçus par un site définissent le PageRank du site plus celui-ci est élevé plus élevée est sa valeur.

1. La Visibilité c’est quoi au juste ? Définition au sens d’accessibilité Une page invisible est une page qui bien qu'éditée sur Internet, ne peut pas être trouvée par des moteurs de recherche pour des raisons diverses. web Invisible la typologie du Web de Chris Sherman et Gary Price

1. La Visibilité c’est quoi au juste ? La typologie du Web de Chris Sherman et Gary Price Les pages qui pourraient être indexées par les moteurs mais qui ne le sont pas (limitation d'indexation du nombre de pages d'un site, fréquence d'indexation, liens absents vers des pages ne permettant donc pas un crawling) Opaque Web Les pages web disponibles mais volontairement exclues par les webmasters (mot de passe, metatags ou fichiers dans la page pour que le robot du moteur ne l'indexe pas). Private Web Pages seulement accessibles pour les personnes qui s'identifient. Le robot ne peut donc pas y accéder. Proprietary Web Truly Invisible Web Contenu qui ne peut être indexé pour des raisons techniques. Ex : format inconnu par le moteur, pages générées dynamiquement

1. La Visibilité c’est quoi au juste ? Le Web Invisible C’est à ce niveau qu’interviennent les techniques de référencement permettant aux sites d’être localisables et exploitables. On oublie trop souvent que les robots sont aveugles Visibilité  Accessibilité  positionnement Et d’où le rapport:

1. La Visibilité c’est quoi au juste ? Définition de la visibilité au sens du Webometrics Le terme de visibilité combine : L'analyse des liens hypertextuels mettant en relation les différentes facettes de l'activité de recherche sur le modèle de Google qui attribue un poids selon le nombre de liens qui pointent vers une page, Le rapport entre citation et impact, Le rapport entre

1. La Visibilité c’est quoi au juste ? En conclusion de ces définitions Quelque soit la définition adoptée, elles convergent toutes vers la triade suivante: Maximiser la diffusion Maximiser le public cible Maximiser la notoriété

1. La Visibilité c’est quoi au juste ? En conclusion de ces définitions Quelque soit la définition adoptée, elles convergent toutes vers la triade suivante: Maximiser la diffusion Maximiser le public cible Maximiser la notoriété

2. Pourquoi cherche t-on à être Visible ? Cas des sites universitaires Un site Web universitaire est un : Outil d’information, (Offre de formation, Valorisation des activités de recherche, Relations internationales ../..) Outil de communication interne et externe Le site web (universitaire) joue un Rôle stratégique dans la dynamique de communication d’un établissement universitaire surtout dans un contexte international et national de plus en plus concurrentiel. De plus le web s’inscrit désormais au cœur même de la gouvernance des organismes universitaires et de recherche.

3. Comment mettre en œuvre un projet de visibilité Aspect Institutionnel Aspect Technologique Aspect IST

3.1. Sur le plan institutionnel: L’exemple allemand Le DINI est un consortium de trois associations ayant produit sous l’égide du Ministère Allemand de la Recherche un certificat DINI Le certificat DINI est délivré sur la base des critères Critère 1 – Visibilité du site (section 2.1.) Critère 2 – Charte (section 2.2.) Critère 3 – Aide aux auteurs et éditeurs (section 2.3.) Critère 4 – Aspects juridiques (section 2.4.) Critère 5 – Sécurité de l'information (section 2.5.) Critère 6 – Indexation et interfaces (section 2.6.) Critère 7 – Statistiques d’utilisation (section 2.7.) Critère 8 – Archivage pérenne (section 2.8.) Chaque critère contient des conditions minimales et des conditions complémentaires.

3.1. Sur le plan institutionnel: L’exemple allemand Les conditions minimales du critère de visibilité sont: M.1-1 Le service est accessible à partir d’une page web. M.1-2 Le lien vers la page d’accueil du service est accessible à partir du site institutionnel de l’établissement (ou des établissements) responsable(s) du site. M.1-3 Le service est enregistré auprès du DINI dans la liste des plateformes de publications.* M.1-4 Le service est enregistré auprès du répertoire Directory of Open Access Repositories (OpenDOAR). La liste du DINI est accessible à l’adresse http://www.dini.de/dini-zertifikat/liste-der-repositorien/.

3.1. Sur le plan institutionnel: L’exemple allemand Recommandations complémentaires pour le critère de visibilité: R.1-1 Le service est enregistré auprès du répertoire Registry of Open Access Repositories (ROAR). R.1-2 Le service est enregistré comme OAI-Data-Provider (fournisseur de métadonnées) auprès de l’Open Archives Initiative (OAI). R.1-3 Le service est enregistré auprès de DRIVER. R.1-4 Tous les documents de la plateforme sont accessibles via des liens.

3.1. Sur le plan institutionnel: L’exemple mexicain L’Université nationale autonome de Mexico (UNAM) a crée une Direction chargée de mettre en œuvre le projet de visibilité du web académique mexicain. Un site web dédié à ce projet a été mis en place. Voir http://www.acervosdigitales.unam.mx/interiores/proyectovisibilidad.html Le site contient une série de recommandations destinées devant guider la conception de tout site web et des séances de formation en direction des web masters sont organisées.

3.2. Sur le plan Technologique Le positionnement correct des contenus et des services dans un site a un impact direct sur le trafic qu'il reçoit. Deux démarches sont à mettre en œuvre simultanément Démarche à priori Démarche à postériori les concepteurs Web mettent à profit: Les politiques suivies par les algorithmes des moteurs de recherche les règles techniques et éditoriales facilitant l'indexation et le référencement des pages Web, voir : https://support.google.com/webmasters/answer/35769?hl=en les critères d'accessibilité édictés par le W3C8 (http://www.w3.org/WAI/) ‎ Auditer de façon périodique le positionnement d’un site web. Le positionnement est une tâche devant impliquer administrateurs, concepteurs et programmeurs web, des générateurs de contenu. Elle fait appel à des logiciels divers tels:  Xenu, LinkExaminer, Screaming Frog, KYV

3.3. Sur le plan de l’Information Scientifique et Technique La maitrise technologique du web a étendu la problématique de la visibilité à l’IST proprement dite. De ce fait, à la visibilité classique liée au facteur d’impact se sont ajoutées d’autres formes de visibilité conditionnées par le web avec son lot de « métriques ».

3.3. Sur le plan de l’Information Scientifique et Technique Les métriques du web? Les moteurs de recherche ont développé des modèles de comptage qui faisaient partie de leur fonctionnement propres. Par la suite des applications dédiées au comptage ont vu le jour notamment la norme Counter. A la base, il s’agit de mesurer la popularité d’un site. D’où l’indice de clic" et l’"indice de popularité". L'indice de clic analyse le comportement des internautes posant la même question au moteur et privilégie le classement les pages les plus "cliquées" et sur lesquelles le temps passé est le plus important. L'indice de popularité s'intéresse aux "backlinks" ou "liens à l'arrivée", donc le nombre et la qualité des liens pointant sur une page mesurent la popularité d’un site. A noter que l’importance des développements en matière de “métrique du Web” ne peut être réduite à de simples problématiques de classement car tout ce qui touche à ces nouvelles métriques comporte des enjeux stratégiques.

Quelques règles communément admises 3.3. Sur le plan de l’Information Scientifique et Technique Quelques règles communément admises La visibilité commence en fait au niveau de l’auteur et de l’éditeur en tant que l’un est générateur de contenu et l’autre validateur et ce à travers les règles de structuration, de rédaction et de mise en forme de ces contenus, La mise en œuvre de la technologie CrossRef basée sur l’attribution du DOI, Le développement de base de données contenant les métadonnées des documents déposés, L’adressage correcte de l’affiliation des établissements partout notamment dans les CV des chercheurs. A ce propos, plusieurs études signalent que parmi les causes directes de non visibilité figurent les défauts d’adressage des publications scientifiques, La vérification systématique de l’exactitude des informations enregistrées dans les sources de référence, pour les corriger éventuellement, La rédaction de pages web en anglais.

Avantages pour le chercheur 3.3. Sur le plan de l’Information Scientifique et Technique Toutefois, la règle admise mondialement est l’adoption du MODELE D’ACCES LIBRE aux résultats de la recherche. Avantages pour le chercheur   Une plus grande visibilité des publications ; Une accessibilité accrue, et donc un taux de citation bien plus important selon toutes les études mentionnées (gain de 25 à 250 %) ; Une dissémination immédiate, et un facteur d’immédiateté plus grand (les articles sont cités plus tôt après leur parution) ; L’augmentation du facteur d’impact pour la plupart des titres de revues en libre accès. Une pérennité des informations ; On note également l’émergence de nouvelles mesures d’impact applicables aux articles eux mêmes, indépendamment des revues.

Avantages pour les institutions 3.3. Sur le plan de l’Information Scientifique et Technique MODELE D’ACCES LIBRE Avantages pour les institutions   Un entrepôt de données institutionnel constitue une vitrine externe de l'organisation scientifique (voire une vitrine pour l’ensemble de la recherche d’un pays) Il permet aussi de suivre la production scientifique interne (production potentielle d'indicateurs) et peut éventuellement être utilisé pour l'évaluation scientifique ; Les avantages cités précédemment pour les chercheurs le sont aussi pour les institutions ; Le Libre Accès représente enfin un outil essentiel de diffusion universel et direct des connaissances vers l'enseignement et le grand public ainsi que vers d’autres;

L’effet de l’auto-archivage sur l’impact 3.3. Sur le plan de l’Information Scientifique et Technique MODELE D’ACCES LIBRE L’effet de l’auto-archivage sur l’impact  L’auto-archivage apparaît comme une voie de diffusion maximale des résultats de la recherche, dont les effets en terme d’impact sont désormais mesurables. Le site http://opcit.eprints.org/oacitation-biblio.html fournit une liste bibliographique des différentes études réalisées pour mesurer l’effet de l’auto-archivage sur l’impact des articles. Une étude récente de 2005 réalisée sur un échantillon d’environ 1000 journaux (indexés par l’ISI) représentant 4 disciplines (Biologie, Business, Psychologie, et Sociologie) montre des avantages notables en terme de taux de citations si les documents ont été parallèlement déposés dans une archive ouverte. Le gain serait de 25 à 250 % selon les disciplines. http://eprints.ecs.soton.ac.uk/11687/ Une autre étude montre des résultats convergents dans six autres disciplines. http://sites.computer.org/debull/A05dec/hajjem.pdf La même tendance est observée au brésil où l’examen de cinq publications brésiliennes indexées par l'ISI pendant cinq ans, et disponible sur Scielo pendant deux ans ont conclu que le facteur d'impact de ces revues a augmenté par 132,7% après leur inclusion dans Scielo.

Classement et/ou visibilité : Quelle problématique en Algérie?

1. Topographie des lieux 1. 1. Le Discours officiel Le terme Visibilité apparait dans le discours officiel à maintes occasions et pour signifier des choses relativement différentes En 2009: Pour qualifier la qualité de l’expert chargé d’évaluer les laboratoires de recherche Il est utilisé pour qualifier une entité (Unité de recherche) ou l’un de ses membres sujet à évaluation La publication pour la première fois dans le site de la Direction Générale de la recherche du classement des universités Incitation à la mise en ligne des rapports d’évaluation triennal des laboratoires par les responsables sur les sites des universités pour une meilleure visibilité de l’activité de recherche ainsi que ses acteurs

1. 1. Le Discours officiel La visibilité est prise comme « pré-requis » « passe obligatoirement par un référencement et une présence consolidée dans  la toile mondiale, non seulement à travers la visibilité  des chercheurs, mais également de nos institutions de formation supérieure et de recherche La publication dans le web des données figurant dans le canevas d’évaluation des laboratoires constituera de ce fait une priorité pour tous les acteurs (chercheurs, laboratoires, établissements, ministère). Il sera préconisé en priorité l’hébergement du bilan d’activité complet sur le site de l’établissement de rattachement,  à défaut, la remise d’une version au format html  devra accompagner le bilan au format électronique (sur CD).

1. 1. Le Discours officiel Un autre document parle des classements "Webometrics Ranking of World Universities" du "Cybermetrics Lab "et de " SCImago Institutions Ranking ". Il critique le classement Shanghaï pour son irréalisme par rapport au contexte algérien. De l’autre côté, il impute le mauvais classement de notre pays au problème de l’affiliation des auteurs que sur 247 papiers, seuls 115 sont comptabilisés USTHB, la différence (132) apparait sous d’autres dénominations, comme l’illustre le tableau suivant :

UNIV SCI TECHNOL HOUARI BOUMEDIENE 35 UNIV SCI TECHNOL 19 UNIV BAB EZZOUAR 15 UNIV SCI TECHNOL HOUARI BOUMED 12 UNIV SCI TECHNOL HOUARI BOUMEDIENNE 9 FAC CHEM USTHB 5 UNIV SCI TECHNOL USTHB UNIV SCI TECHNOL HOUARI BOUMEDIENE USTHB 4 USTHB UNIV FAC CHIM 3 FSB USTHB 2 HOUARI BOUMEDIENE UNIV SCI TECHNOL UNIV SCI TECHNOL H BOUMEDIENE 1 BAB EZZOUAR UNIV SCI TECHNOL BCM FSB USTHB HOUARI BOUMED UNIV USTHB HOUARI BOUMEDIENNE SCI TECHNOL UNIV HOUARI BOUMEDIENNE UNIV LAB MECAN AVANCEE LMA FCMCP USTHB LAB SCI GENIE MAT LSGM FGMGP USTHB SCI TECH UNIV HOUARI BOUMEDIENE SCI TECHNOL UNIV USTHB

1. 1. Le Discours officiel Il semble que le classement du webometrics a été choisi et qu’un objectif « de placer au moins trois institutions algériennes dans le top500 à l’horizon 2020 » a été défini. Ce choix est conforté par l’instruction de Mr le Secrétaire général du Ministère émise au mois d’Août 2013 L’instruction de Mr le Secrétaire général du Ministère de l’enseignement supérieure émise au mois d’Août 2013 et qui constitue une véritable feuille de route pour la visibilité du web académique Les analyses faites régulièrement par les responsables de la DGRST lors de la publication des résultats des différents classements mondiaux

Il faut noter que: Les différents discours officiels parlent de visibilité nationale et internationale

Le Web Académique Algérien 1.2. Approche de l’existant Le Web Académique Algérien L’existence d’un Réseau National académique et de recherche (ARN) Pour la première fois le site web de la BU de Boumerdes ouvre sa page principale avec une plaquette faisant référence au Décret exécutif n°98-254 du 17 Août 1998 relatif à la formation doctorale, à la post-graduation spécialisée et à l’habilitation universitaire. Art.87 Les travaux scientifiques élaborés par le candidat dans le cadre de sa thèse de doctorat appartiennent de droit à l’institution habilitée auprès de laquelle il s’est inscrit et a effectué ses recherches, celle-ci pouvant en disposer librement, à moins qu’elle n’y renonce expressément au profit du candidat . Acquisition d’une licence nationale pour l’utilisation du logiciel End note

Le Web Académique Algérien Quant à la situation des sites web universitaires et de recherche, quelques constatations à titre indicatif Il existe des laboratoires/divisions qui n’ont pas encore de sites web, Dans la plupart des cas, il n’ y’a pas de signalement de la production scientifique, Dans la plus part des cas la possibilité de téléchargement proposée n’est pas active, Les équipes de recherche et leurs membres ne sont pas déclarées, encore moins leurs CV, La plupart du temps les liens sont cassés à l’intérieur d’un site et peu de sites pointent vers d’autres sites notamment nationaux, Dans la majorité des cas, la mise à jour des contenus est défaillante, notamment les informations concernant les projets de recherches, La Couche des méta- données est quasi absente dans nos sites web. Des revues et publications affichent leur volonté de se mettre au libre accès, Des logiciels Open Source sont utilisées dont le DSpace (Bibliothèque universitaire de Tlemcen, d’Alger…)

Type d’établissements La quasi-majorité des établissements universitaires et de recherche ont leurs revues sur internet en 2013: Type d’établissements Le nombre des revues Les universités 61 Les centres universitaires 9 Les centres de recherches 6 Les écoles supérieures 13 Autres établissements 5 Total 94

Conclusion L’ensemble de ces évolutions dégagent des points forts et des points faibles. Quelque soit le cas, celles-ci nécessitent une régulation d’ensemble à même d’orienter les efforts, de capitaliser les acquis et de sensibiliser les responsables des institutions universitaires et de recherche. Ce n’est que dans le cadre d’une démarche raisonnée, planifiée et experte que le web académique algérien sera réhabilitée dans sa fonction première d’instrument de gouvernance au service de l’Algérie. A ce moment, le classement de nos établissements, loin de toute forme d’obsession, n’en sera que plus positif.