Orphée et Eurydice Orphée et Eurydice d'après Corot (1861)
I- Orphée Orphée est un héros de la mythologie grecque, fils du roi de Thrace OEagre et de la muse Calliope. Il est le fondateur mythique d'un mouvement religieux appelé orphisme et est le poète et le musicien le plus célèbre qui n'ait jamais vécu dans l'Antiquité. Il fut comblé de dons multiples par Apollon, et on raconte qu'il ajouta deux cordes à la traditionnelle lyre à sept cordes que lui donna le dieu, en hommage aux neuf muses, protectrices des arts et des lettres, auxquelles appartenait sa mère. les Muses lui apprirent à en jouer et en leur honneur il rajouta deux cordes à sa lyre. Avec cette lyre il attendrissait les bêtes féroces mais il charmait aussi par sa musique les arbres et les rochers au point qu'ils se déplaçaient pour le suivre et l'écouter. Orphée
II- Eurydice Dans la mythologie grecque, Eurydice est une dryade. Elle est l'épouse d'Orphée grand poète et musicien. Poursuivie par Aristée, elle est mordue dans sa fuite par un serpent et meurt. Inconsolable, Orphée descend jusqu'aux Enfers pour la sauver. Il endort Cerbère, le chien des Enfers grâce à sa lyre et sa musique puis arrive devant les souverains du monde souterrain :Hadès et sa femme Perséphone. Le dieu des enfers rendit Eurydice à Orphée à condition qu'Orphée ne regarde pas sa femme avant d'être arrivé à la surface de la terre. Mais Orphée, inquiet de savoir si sa bien- aimée était toujours là, tourna sa tête vers Eurydice avant d'arriver sur la terre ferme. A ce moment-là, elle disparut soudainement. Orphée perd Eurydice
III- La mort d'Orphée Orphée, triste de la perte d'Euridyce erra dans les bois et jura de ne plus aimer les femmes. Il rencontra des Traces. Celles-ci tuèrent Orphée et le découpèrent en morceaux. Elles jetèrent sa tête dans le fleuve Hébros. Sa tête dériva jusqu'à la ville de Lesbos. Après la mort d'Orphée, sa lyre devint la constellation de la Lyre. Elles jetèrent sa tête dans le fleuve Hébros mais elle flottait, continuant à chanter "Eurydice, Eurydice" puis arrivée à la mer les courants l'emportèrent vers Lesbos où furent fondés un sanctuaire et un oracle. Les Muses en larmes recueillirent ses membres et les enterrèrent à Leibèthres, au pied du mont Olympe où le chant du rossignol est plus beau que partout ailleurs. Quant à la tête d'Orphée, après avoir été attaquée par un serpent de Lemnos, jaloux qu'Apollon le change sur-le-champ en pierre, elle fut transportée dans une caverne à Antissa, consacrée à Dionysos.Là, elle rendait des oracles nuit et jour au point qu'Apollon, voyant ses oracles de Delphes, de Grynéon et de Claros désertés, vint un jour voir la tête d'Orphée et s' écria: " Cesse donc de te mêler de mes affaires ! " La tête désormais demeura silencieuse. La mort d'Orphée
IV- L'orphisme Il semble que l'on puisse faire remonter ses origines au moins à 560 av. J.-C. Les dernières œuvres « orphiques » datent du V e siècle de notre ère. Son nom provient d'Orphée initiateur mythique. Malgré sa célébrité, et toutes les théories que son caractère mystérieux a fait naître, la connaissance réelle de l'orphisme reste lacunaire et sa figure exacte sujette à caution. L'orphisme se présente comme un courant mystique tel que la pensée grecque en avait développé à partir du IV siècle av JC. Le mythe d'Orphée, d'origine obscure et très ancienne, dont l'épisode le plus célèbre est la descente aux Enfers du héros à la recherche de son épouse Eurydice, donna naissance à une théologie initiatique et à une doctrine de salut. Marquée par une souillure originelle, l'âme est condamnée à un cycle de réincarnations dont seule l'initiation pourra la faire sortir, pour la conduire vers une survie bienheureuse où l'humain rejoint le divin. On entrevoit cette eschatologie à travers une littérature poétique apocryphe, conservée sous le nom d'Orphée, et qui est principalement tardo-hellénistique, voire néoplatonicienne. A partir du VI siècle av JC déjà, la secte orphique avait été ternie par de pseudo-initiateurs, les Orphéotélestes, prêtres itinérants dont Platon dénonce le charlatanisme ; ce sont eux que vise la présente allusion.
image Orphée et Eurydice Ary Scheffer ( ) : La Mort d'Eurydice La mort d'Eurydice Orphée et Eurydice