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Ma petite fille de six ans, Caitlynd et moi, sommes arrêtées manger un muffin aux bleuets dans une beignerie. En sortant de létablissement, un jeune adolescent y entrait. Ce jeune homme était rasé sur les côtés de la tête et avait une touffe de cheveux bleus hérissés sur le dessus. Il avait une narine percée, et une chaîne accrochée à lanneau de son nez qui lui drapait le visage jusquà lanneau quil portait à loreille.
Il tenait une planche à roulettes sous un bras et sous lautre, un ballon de basket. Caitlynd, qui marchait devant moi, arrête net lorsquelle vit le garçon. Je croyais quil lui avait fait peur et quelle avait figé sur place. Javais tort.
Ma petite-ange sest adossée à la porte et la ouverte aussi grande que possible. Jétais maintenant face à face avec le jeune homme. Jai fait un pas de côté et lai laissé passer. Il a répondu par un gracieux: « Merci beaucoup ». En allant à la voiture, jai félicité Caitlynd pour ses bonnes manières. Elle ne semblait pas troublée par lapparence du jeune homme, mais je voulais en être certaine.
Si cétait le temps dune conversation de grand-mère sur la libre expression et la tolérance des différences, je voulais être prête. Il se trouve que la personne qui avait besoin de cette conversation, cétait moi. La seule chose quavait remarqué Caitlynd au sujet du garçon était le fait quil avait les bras chargés. « Elle me dit: Il aurait eu de la difficulté à ouvrir la porte ».
Jai vu la tête partiellement chauve, la touffe de cheveux hérissées, les perçages et la chaîne. Elle a vu une personne portant quelque chose sous chaque bras et se dirigeant vers une porte close. À lavenir, jespère descendre à son niveau et élever ma vision…