A/ En quoi la victoire du communisme a-t-elle contribué à la constitution d’un Etat fort en quête croissante de puissance internationale durant le gouvernement de Mao (1949-1976) ? Cette différence d’âge symbolise l’écart économique entre les deux pays et le fait que l’URSS, grande puissance, apporte à la Chine, jeune nation en voie de développement, tous les enseignements de sa longue expérience. l’arrière-plan apparaît un vaste complexe industriel en construction (grues, usines, etc.), qui montre bien que la Chine suit la voie soviétique d’industrialisation fondée sur la priorité à l’industrie lourde. Les Chinois choisissent en effet ce modèle de développement dans les années 1950. Une amitié sino soviétique symbolisée par la poignée de main entre les deux représentants des Etats URSS présentée comme le grand frère (personnage plus agé) prodiguant des conseils à son allié tout juste entré dans l’âge du communisme (représentant chinois plus jeune) Cette alliance est présentée comme un élément devant contribué à la paix et à la stabilité (union des deux drapeaux et la colombe symbole de paix) Des accords signées entre les deux puissances => présence d’un livret entre les deux personnages. L’URSS accorde un prêt modeste de 300 millions de dollars à la Chine (aide inférieure à celle accordée à la Pologne) et envoie de nombreux conseillers russes pour aider à son industrialisation (1er plan quinquennal en 1953-57). => Une croissance industrielle de plus de 130% et de développement de vastes unités industrielles comme le complexe sidérurgique de Wuhan. => Primat accordé à l’industrie lourde comme en URSS avec un secteur agricole qui n’est pas prioritaire même si la Chine lance des opérations de redistribution des terres et de collectivisation. Quelles étapes dans la quête de puissance à l’époque maoïste ? Après sa conquête du pouvoir, le Parti communiste chinois choisit d’entrer dans le camp soviétique. Le 16 décembre 1949, Mao rencontre Staline à Moscou. Les négociations sont difficiles mais elles aboutissent à la signature en février 1950 d’un traité d’amitié, d’alliance et d’assistance mutuelle sino-soviétique, valable trente ans.
Cet alignement sur la position soviétique et son appartenance au bloc de l’est, conduit la Chine à intervenir dans certains conflits de la Guerre froide notamment en Asie où son action lui permet de s’affirmer comme puissance régionale comme l’illustre la Guerre de Corée (1950-1953) La guerre de Corée permet avant tout une affirmation de la Chine sur le plan militaire dans un contexte de Guerre froide face au bloc occidental, et notamment face aux Etats-Unis qui mène la coalition occidentale. Cette intervention militaire a été soutenue par une aide matérielle de l’URSS mais le coût humain est supportée par la Chine D’après le Pentagone, les soldats chinois tués, blessés ou disparus sont plus de 907 000 (soit 60 % de l’ensemble des soldats du camp communiste). Même si les Chinois tentent de minimiser leurs pertes, on peut se rendre compte que leurs chiffres représentent également 60 % des pertes communistes. Contexte : La guerre débute le 25 juin 1950, quand l’armée nord-coréenne franchit le 38e parallèle et envahit la Corée du Sud. Malgré l’arrivée des forces occidentales en Corée duSud, les Nord-Coréens s’emparent de Séoul et ne laissent aux Sud-Coréens et aux Occidentaux que le contrôle d’une bande de terre autour de la ville de Pusan. Mais fin 1950, les forces occidentales reprennent Séoul et les Nord-Coréens sont repoussés au-delà du 38e parallèle. (décision d’intervention prise au sein du Conseil de sécurité de l’ONU qui mandate une force d’intervention sous commandement américain pour aider les sud-coréens => intervention rendue possible à cause de la politique de la chaise vide pratiquée par le représentant soviétique)
La Chine populaire justifie l’intervention de Une affirmation de la Chine sur la plan politique comme actrice essentielle des relations internationales au même plan que les Etats-Unis La Chine populaire justifie l’intervention de volontaires chinois en soulignant que les forces américaines ont violé son intégrité territoriale « en bombardant ses paisibles villes et villages ». Propos chinois à nuancer sur le risque de troisième guerre mondiale (volonté chinoise à des fins de propagande et dans le contexte de lutte idéologique de montrer les États-Unis comme les principaux agresseurs) Le président des États-Unis refuse de déclarer la guerre à la Chine et d’aider les troupes nationalistes chinoises à débarquer sur la partie continentale de la Chine. Il ne veut pas prendre le risque de « commencer une guerre générale » (crainte d’une intervention soviétique qui provoquerait un conflit généralisé. Le 11 avril 1951, Mac Arthur, qui commandait le corps expéditionnaire occidental et qui voulait bombarder la Chine, est désavoué par Truman et remplacé par le général Rigdway. Elle ajoute aussi que l’intervention occidentale menace « la sécurité de la République populaire de Chine » ; en effet les troupes américaines sont désormais proches de sa frontière et le gouvernement des États-Unis est accusé de réaliser « méthodiquement l’encerclement militaire de la Chine en vue d’attaquer plus tard ce pays et de provoquer une troisième guerre mondiale ». Rappel des opérations militaires : retour sur la carte 1 Fin novembre, certaines unités occidentales atteignent le Yalu, fleuve de la frontière chinoise. (cf paragraphe 1 du texte)Elles semblent donc avoir triomphé. Cependant, les Chinois contre attaquent et font battre en retraite les troupes de l’ONU.
À cette époque, la République populaire de Chine n’est pas reconnue officiellement par la communauté internationale. C’est la Chine nationaliste (Taiwan) qui dispose du siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. En invitant un représentant de la Chine populaire à une réunion sur la guerre de Corée, le Conseil de sécurité de l’ONU reconnaît le gouvernement de Mao comme un acteur majeur des relations internationales. La guerre de Corée a fait des Etats-Unis, l’ennemi principal et a joué un rôle majeur dans la construction de l’identité nationale par l’intensité de la propagande menée à l’intérieur du pays. La guerre de Corée se termine par un statu quo => signature de l’armistice de Panmunjom (juillet 1953), qui met fin à la guerre de Corée, est négocié avec la participation d’une délégation chinoise dirigée par le commandant des volontaires du peuple chinois => Une reconnaissance de facto du nouveau régime par la communauté internationale.