PRÉPARER LE PLAN DE SA COMPOSITION
Tout d'abord il faut préparer ses sous-parties... I. Les origines de l'impérialisme européen et la première expansion (1850-1884) A. Les atouts européens B. Un contexte idéologique particulier C. Les premières étapes de l'expansion II. La « course au clocher » (1884-1914) A. Une compétition coloniale exacerbée B. La domination européenne sur le monde C. Le rejet de la domination européenne
… puis ses sous-sous parties I. Les origines de l'impérialisme européen et la première expansion (1850-1884) A. Les atouts européens 1. Puissance démographique 2. Supériorité militaire et technologique 3. Puissance économique et financière B. Un contexte idéologique particulier 1. Les idées libérales 2. Le complexe de supériorité européen 3. La compétition des sentiments nationaux C. Les premières étapes de l'expansion 1. Le temps des explorateurs 2. La lutte pour le contrôle des mers 3. La fondation de colonies de peuplement II. La « course au clocher » (1884-1914) A. Une compétition coloniale exacerbée 1. De nouveaux pays colonisateurs 2. La conquête des espaces intérieurs 3. Le développement de violentes tensions coloniales B. La domination européenne sur le monde en 1914 1. Colonies et protectorats 2. Les empires informels C. Le rejet de la domination européenne 1. La résistance à la conquête coloniale 2. États-Unis et Japon, des concurrents pour l'Europe
On peut même prévoir l'ordre de ses idées... I. Les origines de l'impérialisme européen et la première expansion (1850-1884) A. Les atouts européens B. Un contexte idéologique particulier C. Les premières étapes de l'expansion II. La « course au clocher » (1884-1914) A. Une compétition coloniale exacerbée B. La domination européenne sur le monde C. Le rejet de la domination européenne (Cliquer sur les liens pour développer la sous-partie et sur ce bouton pour revenir ici)
Pour finir, on peut rédiger son introduction (problématique en italique) et sa conclusion (ouverture en italique) A la fin du XIXe siècle, Chamberlain, ministre britannique, vante l’empire « large comme le monde » sur lequel règne son pays. En effet, de 1850 à 1914, les Européens, notamment les Européens de l'Ouest, s'assurent une large domination sur la planète. Permise par un ensemble de facteurs technologiques, économiques et idéologiques, cette domination revêt des formes multiples et son établissement est progressif. Quelles sont les causes, les vecteurs, les manifestations et les étapes de l'expansion de la domination européenne de 1850 à 1914 ? Pour répondre à cette problématique, nous adopterons une démarche chronologique en étudiant tout d'abord les premières phases de l'expansion et leurs causes, de 1850 à la Conférence de Berlin, puis l'accélération de l'expansion européenne à partir de 1884 et les formes de la domination du Vieux Continent sur le Monde à la veille de la Première Guerre Mondiale. De 1850 à 1914, l’Europe s’est donc assurée une large domination sur la planète. Elle a été permise par son dynamisme démographique, économique et technologique, mais également par certains éléments idéologiques. Elle revêt des formes variées, de la domination directe à l’empire informel, de la colonie de peuplement à la colonie d’exploitation. Elle aboutit cependant à une soumission et à une exploitation des populations indigènes et à l’exacerbation des tensions nationales. Toutefois la participation des empires coloniaux au premier conflit mondial et l’émergence d’élites indigènes formées par les métropoles signifieront, après 1918, une remise en question croissante de cette domination.
A. Les atouts européens 1. Puissance démographique transition démographique liée aux progrès agricoles et médicaux. forte croissance démographique (1750-1900, population européenne passe de 150 à 420M d'hab) + forte émigration 2. Supériorité militaire et technologique Révolution industrielle : navires et armes + puissants, communications (télégraphe, 1ers câbles sous-marins dès années 1870) Avantage militaire qui contrebalance faible nombre des corps expéditionnaires 3. Puissance économique et financière Forte production industrielle : recherche de débouchés commerciaux, matières premières minières ou agricoles Forte capitalisation : recherche de placements
B. Un contexte idéologique particulier 1. Les idées libérales Ouverture de la planète au libre échange = paix et prospérité (« Diplomatie de Dieu »). Conséquence= ouverture forcée au commerce pour certains pays (Chine, Japon années 1840-1860) Volonté de promouvoir dignité humaine donc lutte contre esclavage. 2. Le complexe de supériorité européen Sentiment de supériorité technologique et économique Se double rapidement d'un sentiment de supériorité morale et « raciale » Mépris pour les populations indigènes qu'il faut « civiliser ». Tâche qualifiée de « Fardeau », « Devoir » (cf poème « Le Fardeau de l'Homme Blanc » de Rudyard Kipling, 1898). 3. La compétition des sentiments nationaux 2e moitié XIXe : émergence des Etats-Nations en Europe : France et Angleterre (+ anciens) mais aussi Belgique, Allemagne, Italie. Exacerbation des sentiments nationaux se transpose dans le champ colonial => compétition forte, notamment entre France et Angleterre.
C. Les premières étapes de l'expansion 1. Le temps des explorateurs Curiosité scientifique : explorations sponsorisées par des sociétés savantes (Royal Geographic Society). Curiosité scientifique se combine avec arrière-pensées. Les 3 C : Christianisme, Commerce, Civilisation. Ex de Livingstone. 2. La lutte pour le contrôle des mers Volonté des principales puissances maritimes (France, Angleterre) de créer des escales pour leur flotte de guerre Fondation de ports : Afrique de l'Ouest, Pacifique, Indochine pour la France, Escales de la Route des Indes et prolongations pour l'Angleterre : Chypre, Aden, Koweït, Singapour, Hong Kong. 3. La fondation de colonies de peuplement Forte émigration européenne = 30M de personnes au XIXe. Principaux flux vers les Etats-Unis (20M) 10M d'Européens s'installent dans les colonies, notamment britanniques : Canada, Australie, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud avec encouragement des gouvernement nationaux et coloniaux. + Français en Algérie et Russes en Sibérie.
A. Une compétition coloniale exacerbée 1. De nouveaux pays colonisateurs Avec l'achèvement des unités nationales, nouveaux pays candidats à la colonisation : Allemagne, Italie, Belgique. + Espagne et Portugal. France et Angleterre gardent leur longueur d'avance. Crise économique de la Grande Dépression (1873-1896) stimule la recherche de nouvelles colonies comme débouché, placement, exportation du « surplus de population » Concurrence qui est réglementée par la Conférence de Berlin (1884-1885) qui fixe les modalités de prise de possession de nouveaux territoires en Afrique. 2. La conquête des espaces intérieurs Conquête de l'intérieur de l'Afrique est accélérée après 1885. Dernier grand espace à coloniser : en effet, Amérique latine indépendante, Asie déjà largement colonisée. Leur avance permet aux français et anglais de se tailler la part du lion aux dépens des autres. Développement de tensions. Derniers États indépendants comme la Chine sont divisés en zones d'influence, soumis à une étroite tutelle européenne (Break-up of China, 1898). 3. Le développement de violentes tensions coloniales Anglo-françaises : crise de Fachoda en 1898 pour le contrôle du Soudan. Franco-allemande : crises du Maroc, 1905, 1912 Anglo-russes, franco-italiennes, etc.
B. La domination européenne sur le monde 1. Colonies et protectorats Colonies : domination directe des Européens. Population indigène exploitée, spoliée de ses terres, contrainte au travail forcé périodique // éducation, structures sanitaires souvent tenues par des religieux (Utopie coloniale) Protectorats : domination indirecte, maintien d'une fiction d'autonomie interne, mais politique extérieure assurée par la puissance coloniale. Ex: Maroc, Tunisie, Cambodge, Egypte...). Les puissances coloniales associent les élites indigènes à leur domination, ce qui réduit les besoins en fonctionnaires et soldats européens (indirect rule britannique = ex: Inde administrée par 120 000 Britanniques, dont 80 000 soldats, assités de 2 millions de fonctionnaires indiens et 130 000 soldats indigènes) Evolution vers l'autonomie des colonies de peuplement britanniques : Dominions. Autonomie interne complète. Canada 1867 => Afrique du Sud 1910. 2. Les empires informels Domination européenne se fait également sentir sur espaces théoriquement indépendants : empire informel. Domination s'y exerce par des biais économiques : contrôle de certaines administration (douanes, impôts) ou investissements principalement venus d'Europe (ex : Amérique Latine, capitaux anglais, Empire Ottoman, capitaux anglais, français, allemands) qui aboutissent au contrôle d'infrastructures-clé (Canal de Suez, chemins de fer ottomans). Domination également culturelle. Ex : diffusion du polo en Argentine sous l'influence britannique.
C. Le rejet de la domination européenne 1. La résistance à la conquête coloniale La domination coloniale s'impose par la violence, + déstructure les sociétés traditionnelles (rapport à la propriété par ex: confiscation de terres ou introduction de la propriété privée). Imposition de la domination européenne ne va pas sans mal => Résistance des populations locales. Ex : Hereros du SO Africain, Cipayes indiens (1857), Touaregs... 2. États-Unis et Japon, des concurrents pour l'Europe États-Unis : Doctrine Monroe. Rejet de toute influence européenne sur le continent sud-américain. 1898 : s'emparent des dernières colonies espagnoles : Cuba, Porto-Rico, Philippines. Deviennent à leur tour colonisateurs. Japon : ouverture forcée aux Européens en 1858. 1868 : Ère Meiji. Modernisation économique et militaire. Début d'une politique de colonisation (Corée, Taiwan). 1905-1906 : victoire sur la Russie (origine de l'expression « Péril Jaune » qui montre choc ressenti par les Européens).
« Le libre échange est la diplomatie de Dieu et il n'y a aucune autre certaine manière d'unir des personnes dans les liens de la paix » Richard Cobden, industriel anglais militant pour l'extension du libre échange, 1857