Ismet Mujezinovic, peintre de Tuzla, Bosnie-Herzégovine © Patrick Simon

Quelques dates de repères Né à Tuzla le 2 décembre en 1907 Il crée une œuvre, “La main” pour entrer à l’académie de Zagreb. Il va ensuite à Vienne, puis Paris, avant de revenir chez lui à Tuzla et dans sa Bosnie-Herzégovine. Il meurt à Tuzla le 10 janvier 1984, laissant derrière lui sa Gallerie de portraits mondialement connue où de nombreux artistes viendront apprendre entre eux dans des ateliers toujours existants de nos jours, sous la direction de mon ami, Cazim Sarajlic.

Pour son concours d’entrée... “La main”, 1925, Gallerie de portraits à Tuzla.

1925 - 1930 à Zagreb “A moitié nue”, vers 1929, aquarelle, collection particulière. D’abord à Sarajevo, puis il entre à l’académie de Zagreb en 1925. Il étudie l’art du portrait et des paysages. Son œuvre est en plusieurs périodes.

Evolution de son art La première va de 1926 à 1941 où il a le don d’être un merveilleux coloriste. “Auto-portrait”, 1930, huile sur toile. Colection particulière. En 1931, il va étudier à Paris l’histoire de l’art et s’imprègner du cubisme, fauvisme et du suréalisme.

Il peint des scènes de la vie “La pause”, 1936 - 1937, huile sur carton, Gallerie de portraits de Tuzla. Il peindra beaucoup de portraits ou portraits de groupe. Sa sensibilité figurative le fera évoluer aussi vers les scènes de vie et du labeur.

Et du labeur “Pêcheurs tirant leurs filets”, 1935, huile sur toile. Gallerie de portraits de Tuzla.

Sa vie aussi évolue Après l’Europe occidentale, mais aussi Prague, il revient au pays et commence à participer à la vie intellectuelle de Sarajevo, jusqu’au moment de la seconde guerre mondiale où il s’engagera contre l’occupant allemand et auprès des troupes de Tito. Intellectuellement il sera l’ami de Ivo Andric, un écrivain bientôt prix Nobel.

La deuxième période Entre 1941 et 1953 il va s’initier à de nouveaux thèmes et s’incrire dans le réalisme socialiste, mais avec la vision dramatique des scènes à la manière du Gréco et à la manière de Balthus. Inspiré du suréalisme, il gardera la force du symbole. “La mère”, 1947, huile sur toile. Gallerie d’art de Bosnie Herzégovine de Sarajevo.

3ème période Après 1953, son figuratisme, son symbolisme vont nourrir son approche de l’abstraction. “La taverne”, 1959, huile sur toile. Collection privée.

Un artiste, une âme... Avec intensité et véhémence, son art va chercher au plus profond de l’âme humaine. “Angoisse”, 1970, huile sur carton. Collection privée.

Un regard “Auto-portrait avec bandeau rouge”, 1974

Un sculpteur “Mesa Selimovic”, sculpture dans la ville de Tuzla.