L’oasis, située dans une dépression, est entourée de hautes falaises qui barrent l’horizon. A nos pieds, la ville d’El-Qasr est baignée d’une lumière dorée. Cet oasis de habitants est constitué d’un mélange à la fois élégant et simple de champs de palmiers, de sources d’eaux chaudes (l’attraction principales de cette oasis), de cimetières préhistoriques et forteresse datant de la nuit des temps. « Mout » est la capitale de l’oasis et est situé en plein centre. Ne manquez pas la citadelle d’El Qasr située à 27km du village principale de « Mout ». Al Qasr, cité turque XVI°/XVIII° s. (réemplois antérieurs), linteaux en bois XVI° s. ; mosquée et minaret XII° s., mausolée ; haut minaret de la mosquée Nasr-ad-Din. Temple de Deir al-Haggar dédié à Horus (mais romain). Zizou nous raconte l’histoire du quartier médiéval dont la mosquée en briques crues est façonnée comme un obus. Nous déambulons à présent dans un dédale de ruelles étroites. Les édifices sont si hauts qu’on n’en aperçoit pas le toit. Les rues ombragées conservent la fraîcheur. Une porte s’ouvre sur un pressoir à olives massif. Le sol est creusé par la ronde de l’animal de trait qui actionnait la machine. De magnifiques maisons des XVIIe et XVIIIe siècles sont ornées de moucharabiehs. Les verrous des portes sont en bois sculpté, de même que les linteaux où sont gravées des sourates du Coran. Les escaliers sont étroits, les marches hautes. Un coup d’il par une fenêtre affaissée nous permet d’admirer l’étendue de ce quartier qui a traversé les siècles. Un miracle au regard d’autres villages de l’oasis. La brique crue est très vulnérable face aux coups de boutoir du khamsin et des averses, rarissimes mais violentes. EGYPTE - Oasis de Dakhla El-Qasr - 1/2
C’est dans ce décors de l’oasis de Dakhla à El-Qast que nous avons fêté mes 62 ans.
Ancien village médiéval, El-Qasr a été construit sur les ruines d’une forteresse romaine.
Au pied de l’ancien village, abandonné dans les années 1990, quelques femmes vendent des objets d’artisanat, notamment la vannerie de Dakhla, très réputée.
La visite commence par la mosquée ayyoubide Nasr el-Din, seule debout parmi les nombreuses mosquées construites aux XIe et XIIe siècles. Son minaret de briques crues (21m) a en revanche perdu sa partie supérieures en bois. De l’intérieur, on accède à la demeure du cheikh, dont la porte est surmontée d’un magnifique linteau de bois d’acacia sculpté, autre particularité d’ El-Qasr. On en dénombre en effet cinquante quatre, désignant les demeures des personnes importantes (chef de clan, artisan, professeur) et tous gravés d’un verset du Coran, d’une bénédiction et du nom du propriétaire, suivi d’une date et, parfois, du nom du charpentier. La plus ancienne de ces taouchicha, celle de Beit Ibrahim, date de 1518.
La mosquée contient le tombeau d'un saint homme nommé Nasr el Din. Le tombeau est du 19ème siècle, le minaret est d'époque ayyoubide (12ème ou 13ème siècle).
Au-delà de la mosquée, nous entamons un périple le long des ruelles et de passages couverts plus ou moins sombres, bordés de maisons en briques crues enduites de terre couleur sable. Il faut se perdre, lever le nez et observer, ici les charpentes en tronc de palmiers, là les savants choubbak (volets aux formes géométriques), les couloirs d’air aménagés en hauteur ou les petits bancs de terre, rendez-vous des palabres. Quelques bâtiments ont été restaurés : la madrasa, la maison d’Abou Nafir et un moulin à grain.
L’entourage de la porte est bâti avec des pierres portant des hiéroglyphes.
Les rues sont très encaissées, sombres et fraîches.
Quelques chauves souris dans les endroits sombres
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