PROMENADE DANS BORDEAUX « Tout dans le Bordeaux moderne respire la grandeur comme à Versailles ; tout dans le vieux Bordeaux raconte l’histoire comme à Anvers. » Victor Hugo (« Alpes et Pyrénées ») (juillet 1843)
Ruines du Palais Gallien
Contraste : Moyen Âge, Epoque contemporaine
Le Pont de pierre : on entre dans Bordeaux
Eglise Saint-Michel, un jour de marché
Le Campanile de l’Eglise Saint-Michel
Les Pulsations de Bordeaux « On peut ignorer ses habitants, on ne peut pas ignorer la majesté soudaine de Bordeaux, lorsqu’à la tombée du jour, de l’autre côté du fleuve, à La Bastide, son profil de clochers et de toits se découpe sur le ciel rouge, se déploie et s’étire infiniment, à l’ombre de la haute flèche de Saint-Michel, cette flèche de pierre que les vieux Bordelais portent plantée dans le cœur, ce symbole, cette synthèse ». Louis Emié.
La Porte Cailhaud
Les Travaux du tramway Les Quais, devant la Bourse maritime
Les Travaux du tramway (février 2002) Place de la Bourse
Les travaux du Tramway (septembre 2002) Cours de l’Intendance
Bordeaux 2003 Tu ne reconnais plus ce Bordeaux que tu aimes Tout y est massacré : ses places, ses cours Et encore ses rues. La Garonne seule se joue de ces travaux, Ses eaux ocre et glauques Poursuivent leur parcours. Tu ne sais plus dans quel sens circuler Tout change au quotidien au rythme du chantier. Malgré le froid, la pluie et les grêlons Tu te mets à envier cyclistes et piétons. Renée Beauvieux.
Le Miroir d’eau face à la Garonne
Après les travaux
Le tramway dans une allée des Quinconces …
… et sur le Pont de pierre
Encore un contraste : XVIIIème et XXIème siècles
Place de la Bourse
Fontaine, Place de la Bourse
S’enfoncer dans la vieille ville
Une venelle …
… et d’anciens magasins, et puis …
… le plus beau balcon de Bordeaux (?)
Le pays d’enfance. A Alain-Fournier _ 7 août 1906 La maison où je suis né, et où j’ai habité jusqu’à 15 ans, est dans le vieux quartier de Bordeaux, étroit, humide, avec la proximité, qu’on sent, de la rivière et des quais. Cette maison était grande : elle datait du XVIIème siècle et au-dessus des fenêtres il y avait des masques de femmes sculptés. Et voici, dans cette maison, un souvenir délicieusement banal. Au printemps, de notre second étage (le dernier), j’écoutais les hirondelles, au-dessus de notre petite cour, se poursuivre en criant et leur cri s’éteindre et revenir et s’éteindre encore. Sur la place Saint-Pierre des gosses jouaient à la pirouette. J’étais tout petit et sage. Je sentais en moi une quiétude déchirante. J’aurais pleuré à force de paix. J’ai choisi exprès ce souvenir, qui est le plus banal et le plus vide pour autrui, parce qu’il m’est le plus cher et le plus intense. ………………………………………………………………………………… Jacques RIVIERE (Correspondance avec Alain-Fournier 1904-1914.)
Les mascarons foisonnent à Bordeaux
La Grosse Cloche, la Rue Saint-Jammes qui se continue par la rue du Pas-Saint-Georges, où naquit François Mauriac, à l’angle de la Rue des Herbes. « J’aime et je hais Bordeaux comme moi-même. » (« Commencements d’une vie »)
Le goût du risque … chez les architectes !
La Cathédrale Saint-André Place Pey-Berland : prenons le tramway, remontons la Rue Vital-Carles, descendons le Cours de l’Intendance, et …
…voici le Grand-Théâtre !
En face, le Grand Hôtel de Bordeaux, dans sa splendeur retrouvée
Quelques pas encore, et nous voici sur la Place des Quinconces Quelques pas encore, et nous voici sur la Place des Quinconces. La Colonne des Girondins
Monument allégorique : ignorance, mensonge et vice, et aussi, image du bonheur.
Détail : puissance et beauté de l’oeuvre
Statue de Montaigne, Place des Quinconces. Montaigne (1533-1592) fut Conseiller au Parlement de Bordeaux. En 1570, il se démet de sa fonction pour se consacrer au loisir de sa « librairie ». Il note ses réflexions, ses réactions : ainsi se font les « Essais » qui sont édités d’abord en 1580. Cet ouvrage ne cessera de s’enrichir (édition définitive en 1595, grâce à Mademoiselle de Gournay et à Pierre de Brach) ************
MONTESQUIEU La statue de Montesquieu (1689-1755) règne aussi sur la Place des Quinconces. Montesquieu a été conseiller au Parlement de Bordeaux, puis Président à mortier. Et il a fort bien conduit l’administration de son domaine bordelais. Mais il préférait écrire ! En 1726, il vend sa charge et se consacre à la grande œuvre qu’il projette. ************
Quelques instants de repos au Jardin Public L’entrée principale, majestueuse.
« Là, tout n’est qu’ordre et beauté … »
« Bordeaux », de Louis Emié (1937) Une ville au clair du monde, Un fleuve qui a raison D’être un beau bras replié Sur sa jeune confidence, Un ciel qui toujours libère Des messages d’évasion. Des maisons, - une maison, La maison de tous les jours, Celle qui est un visage, Une présence qui glisse, Une voix dans le couloir, Une chambre à jamais vide. Celle-là, - et puis une autre, Dans une rue oubliée Dont le nom n’est plus un nom Mais un sourd tressaillement, (Quand on passe devant elle, Il faut qu’on ferme les yeux Et qu’on sorte de soi-même Pour se regarder grandir) Une ville au clair du monde, Quand le monde avait quinze ans, Une ville qui se tient, Debout, sur notre jeunesse, Sur tous ces tendres fantômes Qui bougent sur le trottoir, Sur tous ces enfants prodigues Que nous n’avons pas été, Avec son fleuve, son ciel, Ses maisons et son visage, Une ville et cette enfance, Une ville et cet amour Qui ne font plus qu’un pour nous …
Le Poème de Louis Emié est illustré par son ami, le peintre Mildred Bendall.
Auteurs du diaporama : Photos : Jean Beaumont Montage : Mathilde Accompagnement musical : Zamfir Contribution : Josiane